02 février 2012

Toujours ces petits riens

Écrit en écoutant Frank Sinatra qui chante Prisoner of love. Le ciel est d'un blanc d'acier. Le froid s'est répandu sur toute l'Europe. Un froid sec et revigorant. La lumière est très belle. Métallique. A la campagne, l'air doit être chargé de ces parfums confortables qui consolent les cœurs affligés, mélange d'humus et de bois qui brûle dans l'âtre, odeurs de soupe, de mousses et d'écorces. A Venise dans ces moments-là, on respire les senteurs du large, le parfum des pierres mouillées par l'eau des canaux. Autrefois se mêlait à tout cela l'odeur du charbon qui brûlait dans les chaudières et dans les vieilles cuisinières où chauffait la pastaciutta. Avez-vous remarqué quand il fait froid combien notre odorat est aiguisé ? Ce mélange de muguet et d'iris qui suit la belle jeune femme qu'on a croisé, l'odeur du pain chaud qui s'échappe du fournil sur la fondamenta... Encore et toujours ces petites choses sans grande importance qui rendent la vie délicieuse, bien plus que toutes les possessions et les richesses.
 
Le soleil pointe ses rayons, soudain tout semble chanter. Un air un peu démodé chanté par Billie Holiday me revient à l'oreille. un air que fredonnait ma mère quand j'étais un petit garçon. "I Don’t Stand A Ghost Of A Chance With You" (cliquer sur le titre) de Mel Tormé, surnommé The Velvet Fog. La journée sera belle et douce.

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