03 août 2006

L'image du jour




Bonnes Vacances a tutti !
 
posted by lorenzo at 23:57

Il fauno allo scoglio

Je contemplais ce soir le petit faune de Augusto Murer que j'ai acheté en 1984, ma première œuvre d'art, à Venise. Je l'avais acheté sur les conseils d'Arbit Blatas à la galerie Graziussi où quelques mois plus tard je serai embauché. Toutes mes économies y étaient passées ! Devant cet élégant petit faune de bronze tiré à quelques exemplaires, c'est "The Day between" de John William, qu'il composa pour le film Stepmom (Ma Meilleure ennemie), qui me sauta à l'esprit. La délicatesse de la lumière sur les formes de ce merveilleux bronze me rappelait l'air du film. Une grande bouffée de nostalgie et en même temps une grande tendresse. 
Un joli titre, Le Jour entre deux. Mais entre deux quoi ? Entre hier et demain bien sûr. Entre une journée de travail avec sa cohorte d'appels téléphoniques, de paperasses à trier, de lettres à signer, et la journée de demain consacrée au voyage. car demain, je quitte Bordeaux pour rejoindre mes enfants en Normandie, dans notre vieille "maison de famille". Presque une journée de train ! Alors aujourd'hui est un de ces jours différents, où rien n'est vraiment comme hier ni comme demain. Demain sera une journée de lecture et de rêverie. Mansfield Park de Jane Austen m'accompagnera. J'aurai pu choisir un lourd roman de Dickens mais c'est davantage pour les voyages d'hiver, avec un chocolat chaud ou un vieux porto dans un compartiment bien clos. Non, demain ce sera Mansfield park avec une bonne tasse de thé (j'emmène toujours mon petit thermos à thé quand je voyage) et des Digestive, ces délicieux biscuits de Mc Vities. Le temps passera très vite avec Jane Austen.
.
Il passe très vite tout court ce soir. Le train part tôt. Je dois encore finir mes bagages, mettre mes blogs à jour (pour ne pas décevoir mes fidèles lecteurs dont je remercie au passage l'assiduité), le chat à cajoler - il faut le préparer psychologiquement à notre absence - et mille choses à ranger. Sur un air de guitare de John William ou un air de flûte d'un concerto guilleret de Benedetto Marcello, car Venise dans cette maison n'est jamais loin.
.
Bonnes vacances à mes lecteurs. Notre maison du Cotentin est un petit paradis mais, si nous captons merveilleusement bien la BBC de Jersey - qui est en face de notre jardin - Internet n'est pas très répandu. Je vous le promets, j'irai au cyber-café de Coutances (oui, je crois qu'il y en a un !), la seule grande ville à proximité, ou à Coutainville, pour entretenir un peu TraMeZziniMag pendant ces quinze jours. 

posted by lorenzo at 23:50

02 août 2006

Riflessi d'estate







© Tramezzinimag, 2006 - Tous Droits Réservés

Posted by Picasa

posted by lorenzo at 22:16

San Giorgio


©  Tramezzinimag, 2006. Tous droits réservés
 Posted by Picasa 
posted by lorenzo at 22:11

Toujours prêts !

 
Une meute de scouts (des vrais) posant sur les marches du Florian.
Gageons qu'il y a parmi eux un totem Lion ailé !
 Posted by Picasa posted by lorenzo at 22:02

Le grand canal par un bel après-midi d'été

Posted by Picasa posted by lorenzo at 21:15

Touriste ou voyageur ?

En passant près de la rue Sainte Catherine, la rue la plus commerçante de Bordeaux où, à part une belle croix médiévale et une fontaine du XVIIIe adossée à une église très ancienne désaffectée, il n’y a absolument rien d’autre à voir que les sempiternelles enseignes présentes dans toutes les rues piétonnes de France et de Navarre, j’ai remarqué un groupe de touristes. Une famille avec une dizaine de personnes, du grand-père au bébé dans sa poussette. L’aïeul, la (jeune) soixantaine épanouie brandissait le guide vert Michelin. Venant de la Place de la Comédie, où notre théâtre trône maintenant sur unes esplanade livrée aux seuls piétons et bordée de terrasses très agréables, ils cherchaient la cathédrale. Le guide indiquant cette longue rue (elle fait plusieurs kilomètres de long) comme le meilleur moyen d’arpenter Bordeaux et d’aller vers ses monuments les plus significatifs.

Je me suis souvenu du guide préféré des jeunes américains, dans les années 80, Go to West qui disait alors que Bordeaux était une ville industrielle, noire et sale, sans grand intérêt à part Saint André (la Cathédrale), un musée assez ordinaire selon eux et une façade sur les quais assez belle. Le guide conseillait donc d’éviter Bordeaux, simple étape vers l’Espagne pour ces jeunes yankees qui parcouraient sac à dos en un mois toute l’Europe. L’opinion du guide a - je l’espère - changé. Mais les mentalités elles, changent peu. Je ne me permettrai pas de critiquer le Michelin et autres guides traditionnels, fort bien faits en général, mais toujours assez succincts. Mais comment comprendre une ville, l’apprécier, la découvrir, même en peu de temps, si on se réfère seulement à trois pages dans un ouvrage qui couvre toute une région, voire un pays. Quel manque d’imagination et quel dommage de se contenter de suivre le chemin indiqué… Ne serait-il pas judicieux de confier aux autochtones la description de leurs lieux de vie, quitte à vérifier ensuite auprès d'historiens et de géographes les informations reçues ? J'imagine même un site internet alimenté par les habitants d'une ville pour indiquer les lieux à voir ou à éviter et servir ainsi de guides virtuels aux visiteurs, rendant ceux-ci intelligents et avisés...

Pour vous donner juste un exemple, là où j’ai croisé cette sympathique petite famille, visiblement cultivée et curieuse des choses de l’art, en s’engageant sur sa gauche – ce qu’a fini par faire l’aîné de ce groupe tandis que les autres attendaient son verdict – elle aurait vu la place Camille Jullian, avec son ancienne église gothique, transformée en cinéma (le cinéma Utopia, assez controversé, mais qui dispose de plusieurs salles très joliment - gothiquement – décorées qui diffusent de très bons films, le plus souvent en V.O), des terrasses à profusion et un curieux monument fait de vestiges romains. Dans un angle une petite maison trop restaurée, date du XVIe, là où tout le reste est né entre 1720 et 1850. Un peu plus loin encore, un minuscule square a été aménagé de d’une manière très originale : au milieu des hôtels particuliers du XVIIIe, la ville a fait planter un jardin vertical. Sur de hauts murs poussent des plantes mais à la verticale. Un lieu très agréable. 

Cent mètres plus loin, il y a le cœur du centre historique, cet ensemble très vaste de constructions du XVIIIe (bientôt classé au Patrimoine de l’Humanité) souvent parfaitement rénovées, parfois encore dans un jus sympathique contrairement à l'avis de Monsieur Juppé que le noir de fumée qui protège les pierres agace au plus au point.. Au hasard des ruelles pavées de ces pierres ramenées des Iles où Bordeaux convoyait son vin et ses nègres (langage imagé et significatif de l’époque), on rencontre de très belles façades, des cours pittoresques, d’anciennes églises, des placettes ensoleillées où il fait bon prendre l’air… Partout des terrasses, des glaciers, des boutiques pleines d’attrait. C’est le Bordeaux mineur. De loin selon moi le plus parlant à un visiteur. Celui qui permet le mieux de comprendre l’âme d’une ville et d’en sentir le souffle.

C’est pareil à Venise. Ils vont, ces pauvres touristes, depuis cent ans, de la gare au Rialto, du Rialto à Saint Marc, de Saint Marc à la Salute et à la Pointe de la Douane et parfois jusqu’à l’arsenal. Une excursion (ou bien serait-ce une incursion ?) à San Giorgio, une autre à Murano, Burano, voire à Torcello (pour les plus courageux)… Tout est dans le guide. Mais si on l’oubliait ce guide, et son plan aussi ? Si une fois les bagages posés, la première suffocante impression digérée (vous savez tous, quand on débarque du train et qu’en sortant de cette  - assez horrible - gare très pays de l’Est, on se retrouve sur le parvis, le souffle coupé par la vue, les odeurs, l’air marin, les bruits ; ce spectacle incroyable qui nous saute aux yeux, au nez aux oreilles…), si on osait partir à l’aventure. Ce n’est pas la forêt amazonienne que diable ! C’est une ville avec tellement de monde qu’il y aura toujours quelqu’un pour vous remettre sur le bon chemin. Si donc chaque visiteur prenait son courage à bras le corps et allait droit devant. A l’instinct. Bien sûr il pourrait se faire que le séjour se passe sans rencontrer un seul des grands monuments qu’il faut parait-il avoir vu. Mais combien notre esprit et notre âme y gagneraient.

Quelle joie de découvrir, par hasard un campo solitaire avec son puits médiéval… Écouter une jeune flûtiste par une fenêtre ouverte… Caresser un chat paressant sur le pas d’une porte entrouverte… Quel bonheur de s’asseoir sur un banc dans une petite église fraîche dont on n'avait jamais entendu le nom, loin des grandes rues. La Venise mineure, qui vit et s’agite encore comme du temps de Goldoni, toute remplie de parfums, de bruits, de musique n’est pas enfermée dans les guides verts ou bleus ou rouges. Le petit bar où vous sera servi un délicieux macchiato ou un’ombra de Fragolino pour quelques centimes, n’aura pas de menu inscrit en cinq langues. La mammà qui étend son linge et vous voit vous avancer vers un cul de sac, vous criera avec gouaille "acqua ! acqua !" et vous rirez avec elle de votre méprise. Un chat peut-être vous suivra quelques pas, mais seulement parce qu’il va dans la même direction… Après, quand vous vous serez imprégné de cette atmosphère authentique, libre à vous de pénétrer ces hauts lieux sanctuarisés de la culture mondiale : San Marco (mais pas le jour, plutôt le matin très tôt, pour une messe à laquelle assister ne vous fera pas de mal), le palais des doges, loin des groupes et en prenant le temps d’imaginer la vie qu’on y menait, le campanile, la Salute, San Giorgio, Santa Maria dei Miracoli, Zanipolo, les Frari… Comme les pièces d’un puzzle qu'on assemble avec patience, lentement... 

Vous serez alors à même de comprendre cette ville et ses habitants. Vous vous souviendrez aisément ainsi que ce furent un État et un Peuple triomphants. Mieux encore, vous vous sentirez vénitien. Bon vénitien. 
posted by lorenzo at 19:32

01 août 2006

Jardins secrets pour initiés


S'il existe dans tout Venise de somptueux jardins historiques cachés derrière de hauts murs, au fond de passages fermés et protégés par de hautes grilles, des parcs, des potagers et des vergers plusieurs fois centenaires débordant de plantes rares et odoriférantes, remplies de statues antiques, il y a aussi un grand nombre de jardins plus modestes, aux proportions équivalentes à nos jardins de ville partout ailleurs dans le monde. 
Il y a bien sur le nôtre à Dorsoduro avec son catalpa et sa glycine centenaire. Mais il n'est pas très grand. J'en sais de bien plus charmants encore. En voici quelques uns. Mais, lecteur, vous ne m'en voudrez pas de taire leur adresse exacte et le nom de leurs (heureux) propriétaires.
Constance dans le jardin de la Toletta

Bonne promenade virtuelle !







 







 posted by lorenzo at 22:52



COUPS DE CŒUR N°7

Les enfants à la découverte de Venise
par Elisabetta Pasqualin, 
illustrations de Lorenzo Terranera.
Editions Lapis (Palombi Editori).
Excellent petit guide édité à l'intention des enfants. il existe le même pour presque toutes les cités historiques d'Italie. il montre l'essentiel, quartier par quartier, avec humour, s'attachant avec beaucoup d'intelligence aux détails qui sont susceptibles d'intéresser nos chères têtes blondes qui, même à Venise ( il y en a) peuvent s'ennuyer. 
Mes enfants ont souvent utilisé ce guide soit avec moi soit seuls et ils en sont enchantés. Mon fils Jean, blasé, vous dirait qu'il n'en a plus guère besoin. Ce qui est certainement vrai, tellement il pratique aujourd'hui la ville dans ses longueurs et largeurs. Les illustrations sont sympathiques et drôles. le texte précis et assez complet. pas une seule niaiserie dans ces pages. Je vous le recommande !
.
Bancogiro, Osteria da Andrea
Campo San Giacometto, 
San Polo 122
Fermé dimanche & lundi
Ouvert de 10h.00 à 15h00 et de 18h30 à minuit.
Tel 041-5232061, / Fax 041-5232061
Andrea a à son palmarès plusieurs établissements où manger et boire est un plaisir et où on ne sort pas le portefeuille complètement essoré. Sa dernière création, née en 2004, est un lieu merveilleux et unique : Au Rialto, l'administration a libéré le rez de chaussée du Notre compère a loué deux modules entre le campo San Giacometto et la grande fondamenta qui donne sur le Grand Canal. L'intérieur du local n'est pas très grand (une quarantaine de couverts) mais il est très beau. Après maintes pérégrinations, il a eu l'autorisation de disposer des tables au bord du Grand Canal avec vue sur le Pont du Rialto, côté San Polo (vue assez rare). Voilà ce qu'en dit un guide internet vénitien : "Aux pieds du Pont du Rialto s'ouvre un campo qui de jour est envahi par les comptoirs des marchands de fruits et légumes et qui la nuit se transforme en une charmante salle à manger all'aperto". L'osteria se trouve exactement sous le porche dit du "Bancogiro", qui a ainsi donné son nom au restaurant, installé dans un ancien entrepôt du Rialto. C'est à cet endroit exact que fut instituée la première banque commerciale baptisée Bancogiro. Juste à côté de la statue si célèbre du bossu du Rialto, où on proclamait les lois et décisions de la République. C'est là aussi qu'on exposait au pilori les malfaiteurs livrés à la vindicte populaire après avoir été torturés. Maintenant tout le monde s'approche du vieux bossu ans aucune crainte et puis le très vaste choix de cicchetti proposés, la carte des vins de grande qualité, tout fait de ce lieu un vrai bàcaro (nom des auberges traditionnelles vénitiennes, quelque chose comme nos caves locales ou les bouchons de Lyon) De très bons vins donc, même au comptoir, des "cicchetti" raffinés pour accompagner votre verre et finalement, on se laisse séduire par le lieu et on se retrouve vite, devant autant de raffinement et de bon goût, avec l'envie de manger assis... Les prix sont très corrects. Et puis dites-leur que vous venez de la part de TraMezziniMag et de Eddyburg, ce sera encore moins cher ! Mais amis ou pas, il vaut mieux réserver !
.
.
B&B Al Teatro
Fondamenta Fenice, 
San Marco www.bedandbreakfastalteatro.com
Des amis du blog m'ont demandé quel bed and brakfast recommander quand on voit sur l'annuaire des pages entières de locande privées que les gens préfèrent - souvent avec raison - aux petites pensione de notre jeunesse. J'ai entendu parler d'une petite maison bien tenue par des propriétaires très affables et vraiment accueillants. Ils disposent de quatre chambres assez vastes dont deux donnant sur le canal delle Veste, sur lequel donne (presque en face de la maison d'ailleurs) la Fenice. Eleonora et Fabio Agostini ont même monté un site très convivial. Petit déjeuner contibental copieux avec des produits de qualité, wifi dans les chambres, télévision aussi, air conditionné. les plafonds sont peints et le mobilier assez cossu. Mieux qu'un hôtel donc. Les prix ? Entre 90 et 130 euros la nuit avec petit déjeuner. On trouve moins cher mais c'est souvent moins bien.
.
B & B Venezia
S.Elena - Calle Bainsizza, 3
Tel. +39 041 5200529
Fax +39 041 2775787
www.bbvenezia.com/fra/index.html
Une exception, Pour moins cher, avec un accueil aussi agréable mais bien plus éloigné du centre, on m'a parlé aussi (la panse le cite d'ailleurs) d'un B&B à San Elena, après les jardins de la Biennale. Là, les prix vont de 60 à 85 euros pour une chambre pour deux. Il existe même des chambres assez spacieuses pour se loger à 4 ou 5, (idéal pour les groupes d'amis). Salles de bains tout confort. L'accueil est chaleureux, la vue sur le jardin de la maison agréable m'a-t-on dit et on se prépare soi-même le petit-déjeuner en ayant à disposition la cuisine bien équipée.
posted by lorenzo at 21:25

31 juillet 2006

L'art et la manière

C'est ainsi que le chroniqueur de la Nuova Venezia présenta une soirée organisée à l'occasion d'un vernissage à la galerie Graziussi où j'étais employé à l'époque. 

J'y faisais office tour à tour de vendeur, coursier, interprète, chargé des relations publics ou grouillot... Giuliano Graziussi, le propriétaire, autodidacte acariâtre et arrogant, vénitien de pure souche (fils et petit-fils de gondolier) avait le sens des affaires et un flair artistique incroyable. Trop souvent imbibé d'alcool, il a disparu de la scène vénitienne et personne n'a su me dire ce qu'il était devenu. La galerie a disparu au profit du show-room de Matteo Lo Greco dont je vous reparlerai. Je suis resté deux ans dans cette galerie en dépit de la vie infernale que me menait Giuliano. J'y ai appris énormément, parfois à mes dépens. J'y ai aussi rencontré la plupart des artistes avec qui j'entretiens depuis des liens d'amitié. C'est notamment grâce à Giuliano que j'ai connu Arbit Blatas et Regina Reznik.
 
Cet hiver-là, il m'avait chargé de préparer le vernissage de la première exposition d'un jeune sculpteur qu'il avait découvert. Celui-ci, passionné par tout ce qui touchait à la Renaissance, je pensais d'abord prévoir une soirée costumée - le carnaval venait de renaître depuis quelques années à peine - mais je me rabattis finalement sur un dîner dans un restaurant chez qui nous avions nos habitudes derrière le campo San Bartolomeo. Giuliano par je ne sais quel miracle réussissait toujours à faire venir le tout Venise mondain, des arts et la presse. Pendant le vernissage, j'avais demandé à des étudiants de San Sebastiano, mon université, de venir chanter. Avec des amis de la Ca'Foscari et du Conservatoire Benedetto Marcello, ils avaient monté quelques mois auparavant un ensemble vocal de grande qualité. Leur répertoire très éclectique allait du Moyen Age à nos jours. Ils eurent un franc succès et poursuivirent leur prestation par des chansons à boire vénitiennes et... françaises. Les années ont passé et je ne sais même plus leurs noms. Que sont-ils devenus ? Si mes lecteurs vénitiens les reconnaissent, qu'ils n'hésitent pas à me donner leurs coordonnées. Je serai heureux d'avoir de leurs nouvelles !
posted by lorenzo at 21:39