20 avril 2007

Aimez-vous Tobiasse ?

Lui en tout cas aime Venise... "et nous dans la famille, nous aimons Tobiasse et Venise", vient d'enchaîner Constance (ma petite dernière), qui venait de lire par dessus mon épaule le titre de cet article. Dans ses carnets - qui viennent d'être publiés à nouveau - le peintre de St Paul de Vence fait la part belle à la Venise des amoureux, colorée et chaleureuse. Cette vision plait beaucoup aux enfants et aux amoureux.

15 avril 2007

Égotisme di passeggio

Je suis sorti ce matin de bonne heure, laissant la maisonnée dans les brumes du sommeil. Peu de monde dans les rues. Quelques pas en direction de San Barnaba. Traghetto. J'aime le Grand Canal au petit matin. Le trafic est déjà intense mais il règne une sorte d'euphorie. La joie du jour nouveau forcément chargé de promesses. C'est exactement ce que je ressentais en marchant. Une joie ineffable, celle d'être là, à Venise, par une belle matinée de printemps, dans le calme et la sérénité d'une journée tranquille à peine commencée, après la folie de ces derniers jours.En prenant un café du côté des Frari, je me suis rendu compte - ceux qui me lisent depuis deux ans crieront à l'évidence - combien je me sens en phase avec cette ville. Combien je m'y sens moi-même, tout entier en harmonie.

A tous les lieux inexplorés qui existent encore en ce monde, à tous les endroits que je ne connais pas, je préfère ces paysages où mon âme se retrouve. A Venise, depuis toujours, je me sens unifié, vivifié. J'existe vraiment, sans faux-semblants ni concessions. Peu de lieux m'ont autant marqué et aussi soudainement. Naples, Sorrente, Capri bien sûr, Constantinople, Rhodes et Lindos, Londres aussi, furent les lieux de mon adolescence mais aucune de ces villes où j'ai vécu mes "années d'apprentissage" ne m'a autant définitivement accaparé, corps et âme.

14 avril 2007

La maison de l'antiquaire

Connaissez-vous l'antiquaire de Torcello ? Sa maison est une caverne d'Ali Baba et le jardin est un lieu délicieux. J'aime beaucoup m'y attarder quand je vais dans les îles. Entre deux vagues de touristes, le campo devant la basilique est un lieu merveilleux. Les quelques chalands, le mur d'enceinte de la propriété garni de stalles antiques, le trône d'Attila, les arbres, les coquelicots sur la pelouse, tout concourt à faire de ce lieu un "palcoscenico" (une scène de théâtre) presque irréel. La lumière et l'air qu'on respire sont les mêmes que partout ailleurs sur le lagune, mais ici il y a quelque chose en plus. Peut-être est-ce l'âme de tous les vénitiens qui vécurent dans l'île au début de son histoire. Ce désert de verdure qu'est devenue Torcello a été autrefois un centre commercial et administratif important, grouillant de monde avec son port et ses entrepôts, ses boutiques et ses manufactures. La maison de l'antiquaire garde sans le vouloir des remugles de ce temps révolu. J'ai chez moi un coffret très ancien qui vient de chez lui. Je l'avais vu un jour il y a longtemps et je ne le croyais pas à vendre. Des années plus tard, à l'occasion d'une ballade sur la lagune, nous avions décidé de déjeuner à Torcello. Après le café, laissant mes compagnons lézarder au soleil, j'avais rendu visite à l'antiquaire. Le coffret avait changé de place, mais je le reconnus tout de suite. Quelques minutes et négociations plus tard, je repartais vers notre barque, le coffret sous le bras. Il est ainsi des objets qui semblent choisir leur destinée et attendent leur heure pour partager votre vie... D'autres l'ont dit mieux que moi.

12 avril 2007

Venise, sans commentaire

copyright Andrea Grigolo - 2007
C'est à chaque fois pareil. encore plus douloureux au fur et à mesure du temps qui passe, quand il faut partir. Ranger, nettoyer, fermer les volets, attendre Graziella pour vérifier qu'elle emportera bien les provisions qui restent dans le frigo, lui rendre son aspirateur parce que le notre est cassé. Penser à en acheter un autre. Puis, après un dernier regard dans la maison déjà endormie, la clé qu'on tourne dans la serrure... La rue, les bruits familiers qui ne seront bientôt plus que souvenir... Le salut amical du marchand de journaux... La journée sera chaude. Il y a déjà beaucoup de monde. En route vers Piazzale Roma. Adieu Venise, à une prochaine fois... Pourquoi faut-il toujours que je reparte. C'est la même tristesse qui me prend aux tripes depuis vingt ans. Mes enfants sont eux aussi contaminés et de belle manière ! Ils aimeraient que nous abandonnions tout pour vivre ici. Même le chat semble attendre ma décision, l'air de dire "nous serions si bien ici tous ensemble !". Au lieu de ça, des allers et retours perpétuels, sorte de nomadisme figé entre Venise et la France. Question d'organisation matérielle oblige. Mais pour atténuer notre peine, à chaque fois un détail, une image qui nous rappelle que notre exil n'est que temporaire et que bientôt, très bientôt, nous serons de retour ! Hauts les cœurs, nous reviendrons vite !

11 avril 2007

Matinales

8h35, ce mercredi matin. Le silence du petit jour se remplit peu à peu de ce qui n'est encore qu'un assemblage de sons disparates et lointains. La voisine déroule le fil sur lequel son linge va sécher et la poulie grince un peu, dans le jardin les oiseaux fêtent le soleil. Dans la rue, un jeune livreur se dépêche "permesso, permesso" lance-t-il aux passants qui discutent devant la vitrine du libraire. Aux sons se mêlent peu à peu des senteurs qui me ravissent : l'odeur du linge propre qui sèche au soleil, la glycine qui commence à faner, le jasmin juste sous ma fenêtre qui sera splendide cette année et, toujours présent, le parfum si particulier, comme un mélange d'herbe et d'eau, de prairie de de sable, qui domine et pourtant se fait à peine perceptible. C'est la singulière odeur de la lagune, à la fois odeur de port et de marée, si particulière aux premières chaleurs et qui demeure pour moi le symbole de la douce vie vénitienne. 

Un jeune merle chante sur la margelle du puits dans la petite cour devant ma chambre. Il va faire chaud. Ce sera bien. Nul mouvement dans la maison. Les enfants dorment encore. Déjà les rayons du soleil éclairent la chambre et font danser la poussière à travers les persiennes. Il faudra les repeindre cet été. Tout à l'heure, nous prendrons le petit déjeuner sur la terrasse. Rien que de très banal, un peu de musique, du thé chaud, des muffins et du pain grillé - un pain de mie que nous avons cuit nous-mêmes !-, la sempiternelle gelée de coings et Nutella pour les gourmands. Pas de projet précis aujourd'hui. Quelques emplettes chez Billa, des fleurs à Sta Margherita. Peut-être une virée en barque mais le moteur a des problèmes. Envie de ne rien faire. Rester ainsi, comme engourdi à s'imprégner des milles sensations, regarder l'eau des canaux qui brille sous le soleil, observer les passants à la terrasse d'un café, errer dans les couloirs du Musée Correr ou dans les salles de la Ca'Rezzonico voisine. Préparer le repas. Un gâteau ou des scones pour le thé. Bouquiner, dessiner, écrire. 

Puis ce soir la passeggiata. Une vie tranquille où le temps passe joyeusement et sans heurt. C'est le miracle de la vie vénitienne. On peut ici s'empoigner, se lancer des bordées d'injures et soudain réconciliés, aller boire un verre à la lumière des lampions d'une petite osteria, comme du temps de Goldoni. L'air de Venise a le pouvoir d'anéantir ce qui est le quotidien de tous les citadins du monde. Ici pas de stress, de hargne, de nervosité. Pas de mollesse non plus comme on en ressent forcément de l'autre côté de la Méditerranée. Les vénitiens sont des ardents. Peuple actif et conquérant, ils sont imbibés de cet air unique aux parfums si particuliers qui apaise et ravit. Il faut séjourner souvent à Venise pour comprendre cela. Le vrai (et merveilleux) poison de Venise, pour reprendre une expression de Maurice Barrès, c'est cela, "la respiration de la magicienne endormie et le vivant soupir de la beauté" disait Henri de Régnier.

10 avril 2007

Comment devenir bon vénitien en quelques leçons

"[... ]Chaque calle a son nom inscrit avec souvent l'indication du quartier, sestiere, et de la paroisse, parrochia, mais ces indications ne suffiraient pas pour s'y diriger. Il faut se laisser aller à une sorte d'instinct que l'on acquiert bientôt. A Venise, les voies directes sont rares ; on ne se rend d'un point à un autre qu'à travers un entrelacement de calli à peu près semblables, qu'elles soient qualifiées de via, de strada, de salizzada, de ruga, de rughetta, où soient dénommées rio terrà parce qu'elles occupent l'emplacement d'anciens canaux désséchés ; mais aussi quel plaisir de croire s'égarer en cette pittoresque diversité, de traverser un vaste campo ou un petit campiello, de passer sous un sottoportico, de suivre une fondamenta, de s'engager dans un ramo, qui nous ramène au même point, dans une corte ou un cortile sans issue, ou d'aboutir à un rio transversal qui vous barre la route et vousoblige à revenir sur vos pas, tandis que quelques polissons ou quelque commère vous crie narquoisement : "Acqua, acqua ![...]"

Tout est dit. Henri de Régnier a écrit ces lignes en 1899. Venise en ce temps-là demeurait une cité marquée par l'abandon qui suivit le départ des autrichiens et les débuts de l'unité italienne. Devenue simple ville de province, elle voyait peu à peu s'écailler les vestiges de sa splendeur et la misère y était grande. Pas encore redynamisée par les usines voulues par le Comte Volpi, Venise dépérissait. Il y avait pourtant plus de 100.000 habitants encore à cette époque là. Derrière les volets disloqués, dans les cours aux crépis écaillés, une foule de pauvres gens essayait de survivre, pêcheurs, facchini, ouvriers des quelques manufactures encore en action, domestiques. Leurs enfants qui allaient nu-pieds, les guenilles rapiécées qui pendaient au fil tendus le long des rues, tous les mendiants rencontrés sur les ponts et les campi, ces façades sculptées de lézardes qui devenaient pittoresques au soleil de l'Adriatique, tout cet aspect misérable et somptueux à la fois allait bientôt fournir la matière à cette idée qui se généralisera vite d'une Venise mortifère et lugubrement romantique. Cette Venise où viendra mourir le Professeur Von Aschenbach, où des légions d'invertis se rejoindront pour vivre leur déchirante ambivalence longtemps avant que la libération des mœurs leur permette de s'afficher à San Francisco, Ibiza ou Mykonos.

Henri de Régnier décrit cette Venise dont on me parlait dans la famille. Une ville remplie de pauvres gens vivant dans des masures infectées d'humidité où l'insalubrité se répandait suite à l'inertie du gouvernement italien qui ne faisait rien pour la cité, abandonnée par une bonne partie de son aristocratie trop intéressée à servir la nouvelle monarchie et être admise à la cour du petit roi Victor-Emmanuel de Savoie devenu, par la grâce de Napoléon III et du monde progressiste, le premier roi d'Italie.

Mais revenons à notre propos : être bon vénitien, c'est savoir vivre au rythme des vénitiens. Je l'ai déjà écrit cent fois. C'est aussi respecter le mode de vie pratiqué ici. cela sous-entend de se faire le plus discret possible. Deux avantages : contribuer à garder à la vie vénitienne le plus d'authenticité possible et en vous faisant oublier éviter de vous faire arnaquer... C'est vrai que l'idéal serait de ne parler qu'italien mais on ne peut pas obliger un touriste de passage à apprendre à chaque voyage la langue du pays où il se rend. Un minimum cependant me parait nécessaire comme la preuve d'une exquise politesse, un savoir-vivre qui montre le respect qu'on a pour l'autochtone dont on foule le sol. Savoir dire "bonjour, merci, pardon, excusez-moi" et le sésame "pardonnez-moi, je ne parle pas l'italien (ou le serbo-croate) puis-je parler en français ?". Cette marque de respect forcera toujours la bienveillance de votre interlocuteur.

John Singer Sargent à Venise

Le Musée Correr expose depuis le 27 mars dernier, une cinquantaine d'aquarelles et de dessins de John Singer Sargent, qui avec Turner est l'aquarelliste qui a su le mieux décrire l'atmosphère unique de notre Sérénissime. Des œuvres très fraîches, très poétiques provenant des plus grands musées américains et anglais ainsi que de quelques collections privées. L'exposition se présente en deux parties : la première, conçue comme une promenade en gondole, montre des œuvres vénitiennes de Sargent : du classique Grand Canal aux petites scènes de la vie quotidienne prises visiblement sur le vif. Beaucoup d'inédits superbes. Le deuxième volet de la mostra est surprenant : il présente des œuvres de peintres vénitiens qui furent visiblement influencés par le travail de Sargent qui (fut plusieurs fois présent à la Biennale) : Milesi, Tito, Selvatico, Nono. On voit à observer ces tableaux, que cette influence allait dans les deux sens et c'est ce qui fait l'intérêt d'un tel rapprochement.
Le catalogue de l'exposition (Edité par Electa et Yale University Press) est très bien fait, bien documenté et les illustrations sont de qualité. Il n'existe qu'en italien ou en anglais malheureusement. Une exposition à voir pour ceux qui sont à Venise. Jusqu'au 22 juillet.





Sérénissime beauté

Pâques est la fête de la Résurrection.
C'est le temps du renouveau, l'apogée du printemps, les relevailles de la joie. TraMeZziniMag profite de ce temps qui se fait plus léger, plus guilleret pour se refaire une beauté. Afin de mieux honorer la reine des villes, la plus belle des créations urbaines que l'homme ait jamais conçu.
Joyeuses Pâques à tous !

Qu'est ce que je vous disais : I barbari sono arrivati !

Il ne manquait que le plaid écossais ou la nappe à carreaux vichy rouge pour compléter le cliché : Venise le week-end de Pâques ressemblait à une gigantesque ère de pique-nique. Ce que les italiens appellent il popolo del bivacco (le peuple du bivouac).
 
Chez nous ce terme est le plus souvent usité pour désigner les zonards et autres S.D.F. en rupture de société qui n'ont pas d'autre choix que de vivre dans la rue et se regroupent avec leurs sacs à dos, leurs chiens et leurs litrons de rouge sur les places de nos villes. A Venise, c'est un peu différent mais le spectacle ne vaut pas mieux et le résultat est le même : bouteilles vides, canettes défoncées et papiers gras jonchent le sol. Triste décor qui vient polluer le plus beau palcoscenico du monde...

Pour ceux qui ne s'installent pas à la terrasse d'une des nombreuses trattoria, le menu est presque toujours le même : à l'ombre de la basilique San Marco, devant les pauvres leoncini, les bivouaqueurs sortent de leurs sacs plastique les mêmes sandwiches élastiques jambon oeuf dur, canette de bière et yaourt à boire. Riva del Vin, c'est la pizza qui fait la base du pique-nique et du coca-cola. Pour digérer, tout ce monde se vautre par terre autour de la piazza. La ce n'est pas la place qui manque. C'est fatigant d'arpenter Venise sous un soleil de plomb et au pas de course...

Difficile de quantifier le nombre de visiteurs qui sont arrivés ces dernières heures. Rien que samedi la police estimait à 120.000 le nombre d'arrivants pour Pâques. A ceux-là se sont ajoutés les italiens des environs qui ont choisi les îles et le Lido pour passer ce week-end pascal. Ce qui doit faire une autre centaine de milliers de visiteurs. Aux deux ferry-boat qui relient habituellement le Tronchetto avec San Nicolo, l'ACTV a été obligé un troisième bateau pour répondre au nombre impressionnant de cyclotouristes avec leurs vélos à destination du Lido ! Du jamais vu. Quant aux îles de Murano et Burano, complètement envahies, il a fallu doubler les navettes.

La situation était critique en fin de matinée sur la Piazzale Roma. Déjà le jour de Pâques, le pont de la Liberté est resté bloqué pendant deux heures à cause de la file interminable des automobilistes qui cherchaient à se garer au Tronchetto ou dans les garages de la Piazzale Roma. La police a du faire venir des renforts de Mestre pour dévier le trafic vers le Tronchetto parce que les 2500 places des garages municipaux étaient occupées... 700 entrées se sont ajoutées au 950 du vendredi et aux 1000 enregistrées entre samedi et dimanche ! La piazzale Roma n'a commencé à se vider que tard dans la nuit d'hier et en se promenant du côté de San Sebastiano on entendait la rumeur du trafic comme dans n'importe quelle ville du monde au moment des bouchons !

Et pendant toute la journée, sortir à pied dans Venise a été une véritable expédition. Il était difficile - et à certains endroits pratiquement impossible - de marcher à certaines heures aux alentours du Rialto. Impossible de le traverser d'ailleurs. Pareil sur le pont de l'Accademia et celui de la gare, les environs de San Marco et en général tout au long des parcours suivis par les touristes. Le buraliste de San Barnaba est à 150 mètres de chez nous. Il a fallu à une de mes filles plus de 20 minutes pour y aller et revenir tant la foule était dense sur la Toletta. Inutile de vous dire combien nous étions bien dans notre petit jardin parfumé. La musique de Brescianello couvrait heureusement le bruit de la rue.
 
Ce qui m'étonne toujours dans cette vague de visiteurs c'est que la majorité se contente de se promener mais ils se promènent tous aux mêmes endroits. Les musées ont parait-il ressenti aussi cette invasion mais, comme à l'accoutumée, on ne se bousculait ni au Musée Correr, ni à l'Accademia, ni à la Ca'Rezzonico.
Allant de pair avec l'augmentation des visiteurs, le nombre des vendeurs ambulants a atteint aussi un pic vertigineux. Regroupés tous les un mètre avec leur drap où ils exposent les ceintures, sacs et lunettes de soleil de pacotille, maroquinerie de contrefaçon. En dépit des nombreuses plaintes des commerçants vénitiens - et des vénitiens eux-mêmes - on avait l'impression qu'ils se multipliaient à vue d’œil. Aucun policier ne risquait venir les déloger, toute la maréchaussée était occupée du côté de la Piazzale Roma à essayer de réguler le trafic des véhicules et des autocars ! Joli week-end de Pâques en vérité.

Moralité : si vous vous trouvez à Venise à un de ces moments d'hystérie touristique et que vous ne pouvez fuir vers Asolo ou Cortina et ne revenir que tard le soir voir quelques jours après, ne sortez pas entre 11 heures et 16 heures où bien étudiez des itinéraires-bis, ces raccourcis que les vénitiens pratiquent avec dextérité et qui permettent de contourner la foule, d'aller rapidement vers son but et de ne pas être au bord de l'implosion quand vous attendez entre deux murs que les pin pins arrêtés devant vous pour admirer un reflet sur l'eau d'un canal daignent se pousser pour vous laisser passer. Quittez les sentiers battus, installez vous sur un campiello retiré ou dans un des ces jardins retirés que le touriste ne connaît pas où qui ne l'intéresse pas : San Alvise, Ca Foscari, Ca Rezzonico, San Elena, San Pietro... Allez, patience, ils ne font que passer.

09 avril 2007

Le Doge et sa cour reçus en grande pompe dimanche à Nice

Une somptueuse soirée de gala a eu lieu dimanche soir à Nice, sous les lumières du Casino Rühl, qui a vu le Doge en personne et bon nombre de masques vénitiens défiler à l'occasion de la clôture de l'exposition "Les splendeurs de Venise", qui présentait aux niçois depuis le 30 mars des costumes, des masques et des peintures sur le thème de Venise avec notamment les splendides costumes de Stefano Nicolao. Concert sous la baguette du maestro Giulio Magninini, dîner de gala et défilé donnèrent à l'autre grande ville du Carnaval des allures de Sérénissime.
.
Crédits photographiques Nice-Premium/Vincent Trinquet.