08 mai 2007

A la recherche d'un rêve...

Il y avait naguère, au numéro 50 de la Giudecca, à deux pas du luxueux hôtel Cipriani, une pension romantique à souhait qui était tellement appréciée des voyageurs amoureux de Venise que les réservations devaient se prendre plus de six mois à l'avance. Une lectrice me demande ce qu'elle est devenue.

Située dans le ravissant petit palais Volpi-Minetti, en face des Zattere, la Locanda Frollo est devenu un lieu mythique. Ceux qui l'ont connu en gardent un souvenir ému. C'était un de ces endroits délicieusement hors du temps, comme on en trouve parfois à travers le monde. Quand on pénétrait dans le hall de la Casa Frollo, on sentait la présence de tous ceux qui y séjournèrent. On imaginait de jeunes anglaises élégantes, le visage protégé d'un voile de fine dentelle, suivies de leur chaperon austère, ombrelle et Baedeker sous le bras, passant en souriant devant de jeunes gens timides vêtus de flanelle blanche... Le jardin plein de poésie était rempli d'oiseaux et de fleurs. Tout dans la décoration, le mobilier, la vaisselle transportait les hôtes hors du temps.

La Casa Frollo telle que nous l'avons connue a fermé ses portes à la fin des années 90. Longtemps abandonné à ses souvenirs, le vieux palais du XVIIe siècle attendait qu'un prince charmant vint le réveiller. Les touristes de bon goût espéraient que la maison retrouve sa destination première. La famille Volpi propriétaire des lieux a vendu il y a un an la fameuse auberge et le bâtiment adjacent, l'ex-asile Mason, pour 18 millions d'euros à une société immobilière de Padoue cotée en bourse et spécialiste des grosses opérations immobilières, devançant ainsi le richissime couturier Armani qui voulait rouvrir la pension après en avoir refait l'intérieur. Si l'immeuble est protégé, si le jardin ne peut pas être aliéné, l'esprit de la vieille auberge pourra-t-il survivre ? On parle d'un énième hôtel de luxe, d'appartements en location saisonnière, voire d'une annexe du Cipriani. On dit à Venise que la commune est liée à l'acquéreur et que c'est le Bauer qui gèrerait le futur établissement...

Depuis peu, la Locanda est réapparue dans la liste des auberges de Venise et son numéro est de nouveau sur l'annuaire. Je n'ai pas encore appelé pour savoir. Si vous êtes à Venise ces jours-ci, allez donc faire un tour sur la Fondamenta de la Giudecca, et jetez un coup d’œil au numéro 50. Vous aurez la surprise de découvrir une Casa Frollo rénovée et pimpante. Mais, même avec la meilleure volonté du monde, personne ne sera jamais en mesure de recréer cette atmosphère unique, hors du temps que la Signora qui géra jusqu'à sa mort la locanda, avait si bien su maintenir. Les rêves ont aussi une fin à Venise...

07 mai 2007

TraMeZziniMag a deux ans aujourd'hui !


Deux ans déjà ! De retour d'un de nos nombreux séjours à Venise, l'idée de ce blog a germé, encouragée par un éditeur qui voulait me pousser ainsi à travailler tout ce que j'avais envie d'écrire sur Venise et qui jaillissait ainsi pour la première fois ainsi à l'attention du public.

Peu à peu, les visiteurs se sont faits plus nombreux, des amitiés sont nées au fur et à mesure des pages et ce passe-temps nouveau pour moi est devenu une nécessité. Jour après jour maintenant, j'organise ma vie en fonction de ce moment, dur et doux à la fois, où je m’assois devant mon écran et tape sur le clavier le nom de mon modeste ouvrage sans cesse repris, retravaillé, agrandi : mon blog sur Venise, ce TraMeZziniMag qui est ma façon à moi de célébrer Venise et sa beauté. De lui dire mon amour et lui chanter ma ferveur. 

Mille mercis à tous ceux qui me lisent, qui m'encouragent et m'apportent leur soutien et leurs conseils. Merci de leur fidélité et de leur indulgence.

Le grand jour



Souvent les vénitiens qui se marient fêtent ce grand jour all'aperto (en plein air) et familles et amis se retrouvent autour d'une grande table sur un campiello ou dans une de ces cours ouvertes qui rappellent les comédies de Goldoni. Pluies de pétales de rose, accordéons et robes du dimanche, les noces vénitiennes ont toujours un petit airs de noces campagnardes, quelque chose de naïf et de très joyeux, comme surgi de vieux albums des temps anciens. J'aime croiser ces jeunes couples radieux qui montrent que Venise veut vivre comme on vit ailleurs. Hélas, si l'on croise toujours des mariés, c'est le plus souvent des couples d'asiatiques ou de néo-zélandais désormais qui viennent s'offrir une romantique cérémonie et glissent ensuite sur le grand canal dans des gondoles trop brillantes avant de retrouver leurs hôtes engoncés dans des vêtements trop cérémonieux pour un cocktail au Gritti ou au Danieli ! Pour ma part, je préfère ces mariages populaires où les hommes aux pommettes déjà rougies par le Prosecco serrent un peu trop fort la taille de leurs compagnes en rentrant dans la trattoria casalinga où une mamma affairée leur a mitonné un banquet de poissons et de pâtes comme Casanova en raffolait ! Et vive la mariée !

La présidentielle chez les français de Venise


On a voté à Venise, comme dans les autres grandes villes d'Italie où la France a une représentation consulaire. Pour toute l'Italie, il y avait 28.980 électeurs inscrits. 11.678 d'entre eux se sont exprimés, soit un taux de participation assez faible de 40,3 %. Et le résultat, non encore validé par le Conseil Constitutionnel est le suivant : Nicolas Sarkozy : 48,59 % (soit 5.674 voix) contre Ségolène Royal : 51,41 % (soit 6.004 voix). Pour info et à titre de comparaison, les résultats globaux du vote des français à l'étranger sont les suivants : Nicolas Sarkozy l'emporte avec 53,99% contre 46,01% pour Madame Royal. Dès qu'ils me seront envoyés, et pour la petite histoire, je vous donnerai les résultats de la circonscription consulaire de Venise (qui n'est plus maintenant qu'une sous-circonscription sous l'égide du consulat général de Milan, retour à la situation qui était celle de Venise sous la triste période de l'occupation autrichienne : quand on dit que l'Europe actuelle est une régression...).

05 mai 2007

La modernité de Venise


Vous êtes de plus en plus nombreux à m'écrire pour me demander des conseils et des adresses avant de vous rendre à Venise. Une fillette m'a envoyé un courriel mercredi me demandant s'il était vrai que Venise s'enfonçait de plus en plus car elle voulait aller à Venise et avait peur que le temps de préparer son voyage, il n'y ait plus rien. Je l'ai évidemment rassurée et je le répète : Venise ne s'enfonce pas davantage que New-York ou Bayonne. Le niveau des eaux monte et partout dans le monde cette préoccupation est relayée par les médias. Le système lagunaire se modifie au même titre que les autres écosystèmes de notre planète et c'est préoccupant. 

Mais les techniques modernes et la volonté des hommes sauveront Venise. Cependant d'autres désagréments menacent : la pollution due au nombre grandissant des visiteurs qui s'entassent aux mêmes endroits de la cité des doges, consomment les lieux et laissent derrière eux des montagnes de déchets de plus en plus difficiles à enlever. Et je ne dis rien des tags, des graffitis, des dégradations volontaires (on grave ses initiales sur la pierre des monuments comme sur le tronc d'un arbre, on essaie d'enlever un morceau de pierre, une sculpture, et j'en passe)... 

Mais Venise dans son ensemble, de par la volonté de ses habitants tous amoureux de leur ville, se débat pour survivre et ne pas subsister que par le tourisme de masse, le tourisme tout court. Mais vous connaissez tous mon combat contre la lasvegasationite (pardonnez le barbarisme) de la Sérénissime. Cela commence par le respect que nous devons avoir pour ce miracle culturel qu'est Venise. Avez vous réfléchi à cet extraordinaire chance qui nous est donnée, nous les gens du XXIe siècle de pouvoir, non seulement contempler un lieu dont la beauté et la spécificité sont restées intactes depuis des siècles, mais aussi l'opportunité de pouvoir errer, respirer, rêver, penser, vivre dans un univers vivant partout ailleurs disparu ?

Car tout à Venise vient d'un autre temps. Un temps où l'homme devait affronter d'énormes contraintes que la technique a aboli partout ailleurs depuis, mais où il régnait un art de vivre certes non choisi mais imposé par les circonstances. Marcher dans les rues de Venise, observer la vie quotidienne, y participer, c'est en quelque sorte se projeter dans un autre monde partout ailleurs révolu. Le marché du Rialto, avec les marchandises qui arrivent sur des barges, le traghetto qu'on emprunte pour passer d'une rive à l'autre, le silence des rues, les embarras parfois quand elles sont trop étroites et bien d'autres choses encore dont nous prenons conscience sur place... nous pourrions être à Pompéi avant l'éruption du Vésuve, à Paris ou à Londres il y a des siècles... 

Pourtant, en même temps - j'ai conscience de me répéter une fois de plus - nous avons à faire à une conception incroyablement moderne de la ville, de son organisation, de sa toponymie. L'architecte Le Corbusier la qualifiait de révolutionnaire. Bon nombre d'architectes contemporains continuent de s'en inspirer qui cherchent à adapter les inventions vénitiennes dans l'aménagement des cités modernes : le partage des lieux de circulation et de communication, pour les marchandises, pour les habitants ; l'extraordinaire originalité des circuits et des pôles d'activité. Je ne parle même pas de l'organisation sociale et politique. L'urbanisme vénitien est unique au monde parce que par chance la lagune l'a préservé de trop de changements et de destructions. Un peu comme si Pompéi que je citais plus haut avait été découverte simplement recouverte d'une chape de lave séchée et que tout était en place comme avant la catastrophe. Quel réservoir à rêves !

04 mai 2007

Atelier d'artiste à la Giudecca

Vous vous souvenez, je vous ai parlé il y a quelques temps du peintre britannique Geoffrey Humphries qui habite une grande maison à la Giudecca et recevait beaucoup du temps de ma jeunesse vénitienne. La réputation sulfureuse de ses soirées nous attirait et lui était ravi de recevoir chez lui des jeunes filles esthétiques et de fringants jeunes gens. La musique y était bonne et le vin abondant. En feuilletant un ouvrage sur les intérieurs vénitiens, je viens de retrouver une photo de son atelier-salon.

De nombreux artistes étaient installés à la Giudecca. De la Casa Frollo aux moulins Stucky, on pouvait croiser des personnages célèbres comme d'authentiques crève-la-dalle, artistes maudits en rupture de société. Le peintre Arbit Blatas et sa femme, la célèbre cantatrice Regina Reznik, les peintres Guttuso, Santomaso, Huntervasser, le réalisateur Albert Lamorisse et tant d'autres ont ou eurent leur maison sur cette île que les vénitiens appellent par dérision "l'Ile des phoques", au milieu d'une population très mélangée d'ouvriers, de pêcheurs et d'étudiants.

02 mai 2007

Nostalgie, pluie et gourmandises... Venise n'est pas loin

Ce premier mai pluvieux nous a tous réuni dans la cuisine. Dehors une pluie drue, très dense qui fait briller les feuillages et rend leur vert plus dense. Comment occuper tout ce petit monde et satisfaire leur appétit grandissant, quand il n'y a rien d 'autre à faire que bouquiner et grignoter ?
 
La faim rendant méchants les enfants les plus doux, il me fallait vite préparer quelque chose. Nous avions bricolé une bonne partie de l'après-midi, dépoussiéré les rayons d'en haut de la bibliothèque, retrouvant des livres oubliés (vous connaissez ces deux volumes illustrés de Pompei Molmenti parus chez Arthaud en 1935 "Venise et ses lagunes" ? délicieusement illustrés de photos sépia complètement désuètes).

Le premier mai de l'année dernière, nous étions à Venise et il faisait si chaud que nous n'avions pu rester à la terrasse de Nico sur les Zattere. J'avais rendez-vous avec une amie qui nous amena chez elle où nous avions trouvé une agréable fraîcheur. J'avais préparé des scones à la maison, que nous avions finalement mangé le lendemain au petit-déjeuner. Ce furent des glaces et des sorbets au lieu de notre thé habituel... Nous sommes bordelais cette année mais, si le temps a changé, la faim demeure. Vous n'avez jamais remarqué combien les journées de loisirs et de farniente nous découvrent des appétits incroyables. Pas question de présenter à ma tribu une simple assiette de petits gâteaux secs et quelques carrés de chocolat ! 
Au son des concerti pour violoncelle de Vivaldi, nous nous sommes donc régalés de galettes irlandaises.

Les anglais les appellent aussi drop scones ou scottish pancakes. En voici finalement la recette à la demande de mes amis lecteurs Sophie et Guy :
Il vous faut 225 g de farine (avec levure intégrée ou sinon il vous faudra 5-6 cuillères à café de baking powder), 1 cuillère à soupe de sucre roux, 1 pincée de sel, 2 oeufs bien frais, 300 ml de lait entier (le 1/2 écrémé fera l'affaire).

Mettez la farine, la baking powder, le sucre et le sel dans une terrine. Faites un puits dans lequel vous casserez les œufs et une partie du lait. Remuez peu à peu pour éviter les grumeaux (ah ces sacrés grumeaux perturbateurs !) puis ajoutez tout le lait en mélangeant.
Vous devez obtenir une pâte assez épaisse et pleine de bulles. Laisser reposer (le temps de préparer la poêle, elle va un peu gonfler). Mettre un peu de beurre dans la poêle bien chaude et disposer à l'aide d'une cuillère à soupe trois ou quatre monceaux de pâte qui en s'étalant vont former un cercle de la taille d'un gros blini. On peut aussi utiliser une poêle à blinis mais cela prend davantage de temps. 

Traditionnellement ces crêpes épaisses se font sur le rond d'une de ces vieilles cuisinières Aga qui me font toujours penser à Miss Marple dans son cottage. Quand des bulles se forment à la surface, il faut retourner les galettes. Dorées, elles sont prêtes. Les garder au chaud. Elles sont délicieuses avec miel, confiture, Nutella ou Nocciolata (bio), mais aussi avec du fromage blanc, du saumon, du tarama, du jambon... Essayez, vous nous en direz des nouvelles. Curieux comme par l'odeur alléchés, ma petite tribu et les copains se sont tous rassemblés, calmes et pacifiés autour du fourneau et devinez de quoi nous avons parlé ? de cuisine et bien entendu... de Venise !

 

 

 

1 commentaires: (Archives Google)

rose a dit…
c'est curieux, moi aussi j'ai fait ces pancakes là, il y a quelques jours (avec du bicarbonate, parce que je n'avais pas de levure). c'etait la première fois que le les fasais à la maison, et j'ai aimé le resultat! (mon diner du 30 avril, et aussi le breakfast du premier,avec un petit rechauffage.)
ciao,
rose

30 avril 2007

Irisée d'une tendre jeunesse de lumière...

C'est demain l'anniversaire de ma grand-mère maternelle qui aurait 115 ans ! Cette vieille dame, avec douceur et discrétion m'a tout donné : le goût de la musique, de l'art, des fleurs, du calme et des bonnes choses. C'est aussi l'anniversaire d'une merveilleuse personne plus jeune de 35 ans qui vit à Venise et qui fut l'un de mes guides lorsque je m'installais dans la cité des doges, une sorte de protectrice et de marraine. Elle adore les roses.

Je lui ai fait envoyer deux rosiers de chez David Austin, des Centifolia Muscosa, appelées aussi Old Pink Moss, cette belle variété remontante et très parfumée que je voudrais aussi planter, si je pouvais, dans notre petit jardin de la Toletta et qui se plairont chez elle. Cela m'a rappelé un texte de Henry de Régnier que je dédie à ma vieille bonne amie vénitienne pour son anniversaire et à tous ceux qui raffolent du printemps à Venise.

"[...] Venise aussi a ses jardins dont les roses débordent les vieux murs, mais ce n'est pas là qu'est son printemps. Il est dans la fraîcheur de la lumière, dans le rajeunissement des pierres et des eaux, dans je ne sais quoi de joyeux et de délivré, dans la furie ailée des hirondelles, dans l'éclair de leur vol sous l'arche de quelque pont. Il est aussi de grandes averses qui parfois tombent du ciel. J'en ai subi une tout à l'heure. Rien ne l'annonçait. Nous avions pris une gondole pour aller jusqu'à l'Arsenal. J'aurais dû remarquer cependant que l'eau des canaux était sournoise et comme anxieuse. On la sentait pleine de ces courants secrets, de ces mouvements intérieurs que les gondoliers connaissent si bien et savent si bien utiliser, pour ménager leur effort avec un art délicat et une paresseuse précision. Tout à coup, sans que nous ayons vu le nuage se former, il s'est mis à pleuvoir, une pluie forte, chaude, abondante, qui criblait l'eau du petit canal où nous nous trouvions. Le gondolier a cherché un abri sous un pont. Justement, il avait choisi un de ces rares ponts de fer dont le tablier est à claire-voies. Nous attendîmes là la fin du déluge. Parfois une grosse barque pansue et ruisselante frôlait au passage la gondole avec un frottis de bois mouillé et continuait sa route silencieuse [...]"
[...] "La Venise printanière, toute en nuances, toute en reflets, toute irisée d'une tendre jeunesse de lumière ![...]"
(extraits de "L'Altana ou la vie vénitienne" par Henry de Régnier)

Le printemps éclate en mille couleurs



27 avril 2007

Vivere Venezia

"Vivere Venezia", (Vivre Venise). C'était le titre d'une revue à l'éphémère existence à laquelle je participais et dont Bruno Tosi fut le directeur de publication (et Giuliano Graziussi, l'éditeur). C'est aussi le titre qu'on pourrait donner à un magnifique texte composé (plutôt qu'écrit) par Claudio Ronco.

Je ne résiste pas au plaisir de vous présenter ce magnifique texte (ICI)de mon ami Claudio Ronco, compositeur et musicologue, violoncelliste émérite que j'ai rencontré un jour à Venise et que j'ai eu l'honneur de recevoir à Bordeaux où, dans le cadre de la Première semaine de Bordeaux à Venise (il n'y en eut pas d'autres !), il y a plus de vingt ans, il donna deux concerts extraordinairement époustouflants dans ce qui était alors la salle Jacques Thibaud et dans les foyers du Grand Théâtre... (voir mon article en cliquant sur ce lien).

Écoutez-le parler de Venise. Écoutez la voix de Venise. J'aurai aimé écrire ce texte. Comme Claudio Ronco vit Venise, je me sens vivre dans la musique des mots qu'il déclame avec tout son amour pour notre chère Sérénissime. Comme lui, un jour j'ai décidé que ma vie, c'était Venise. Mais lui, contrairement à moi, est un artiste et il a choisi de vivre de son art à Venise quand j'ai eu la faiblesse de me contenter d'un quotidien commun, la vie facile de monsieur tout le monde, en rentrant à Bordeaux...

Merci Claudio pour ce beau poème. Merci Umberto Sartory pour les photos de ces murs qui sont pour nous qui aimons Venise le symbole même de cette ville...