20 février 2010

COUPS DE CŒUR N°39


Q Coffee
Pinacothèque Querini Stampalia

Calle Larga Santa Maria Formosa, Castello 5252, Venise.

041 271 14 11 caffetteria@querinistampalia.org Ouvert du mardi au samedi de 10 h00 à 23h.45, Dimanche et jours fériés de 10h00 à 19h00.
Fermé le lundi.

Mariagrazia Cassan et Guglielmo Pilla dirigent avec beaucoup de doigté un lieu devenu assez couru désormais à Venise. Concept très à la mode de cafétéria-restaurant situé dans la Querini-Stampalia. Accueillant au début les chercheurs et les étudiants venus travailler dans la fameuse bibliothèque et le personnel du musée, il attire de plus en plus de vénitiens et de touristes avisés. Les lieux sont à la mode, un design sobre qui pourrait être celui de n'importe quelle brasserie à New York, Londres, Paris ou Milan. Mais on y trouve quelque chose de plus. Est-ce la proximité des chefs-d'œuvre conservés dans la pinacothèque ou tout simplement le fait de se situer à Venise. ? Que ce soit pour une petite pause café, un déjeuner entre amis, un rendez-vous, c'est un lieu que je recommande. Comme dans leur autre établissement, Maria Grazia et Guglielmo proposent une cuisine toscano-vénitienne. Aux fourneaux, le chef Gabriele Fiorelli. La carte des vins est très complète et sans emphase, présente des trouvailles en provenance des quatre coins du monde qu'on aimerait pouvoir emporter chez soi, comme dans les meilleurs lieux de la ville. Une gourmandise (les gâteaux sont faits maison) et un café entre deux recherches ou après un tour des salles passionnantes sur l'art vénitien, est un plaisir bien agréable. Le restaurant est ouvert assez tard le soir. Tramezzinimag vous conseille de commencer par visiter le musée en fin de soirée (la pinacothèque est désormais ouverte jusqu'à 20 heures) et de finir par un dîner au restaurant. Carlo Scarpa et Bellini, Longhi et Mario Botta... Un bel assemblage.
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Concerto italiano 
Giuliano Carmignola
Venice Baroque Orchestra
direction Andrea Marcon
Archiv, 2010.
Derrière la sobriété déjà vue de la couverture on s'attend à écouter une autre magistrale interprétation d'œuvres de Vivaldi ou de Marcello. L'excellent orchestre baroque d'Andrea Marcon et le violon magique de l'ami Carmignola nous réserve ainsi une surprise : des pièces pleines de vie et de joie, ciselées, virtuoses, extraverties. Bref, de la vraie musique italienne. Domenico D'all'Oglio (circa 1700-1764), Michele Stratico (1728 - après 1782), Pietro Nardini (1722-1793) et Antonio LOLLI (circa 1725-1802) qui sont interprétés sur ce magnifique disque, sont tous contemporains de Vivaldi, de Marcello, de Galuppi, Locatelli, Geminiani. Un très bon disque.
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Ma finale 66
film de Paul Weiland
Avec Helen Bonham-Carter, Marsan, Eddie Marsan, Gregg Sulkin.
Universal Pictures. Grande-Bretagne - 2006.
Nous avions décidé de nous offrir une soirée-cinéma. Plateaux remplis de sushi et sashimi, de petits sandwiches au concombre et de tartines de mon pâté de foie de volailles et projection sur grand écran presque comme au cinéma mais en plus confortable. Mais le DVD désiré était déjà pris (quelques minutes avant notre arrivée au vidéo-club !), je suis reparti avec ce film sans trop savoir ce que nous allions trouver. Ce fut une agréable surprise. "Ma finale 66" est une comédie anglaise un peu déjantée, très efficace réalisée par Paul Weiland avec beaucoup de doigté et des acteurs géniaux qui sont très convaincants, dans un Londres des années 60. Bernie (Gregg Sulkin), un jeune garçon un peu frustré prépare sa "bar-Mitzvah" qu'il espère grandiose et géniale. Au lieu de ça, de catastrophe en catastrophe, la fête sera plutôt loupée jusqu'au coup de théâtre qui rapprochera l'adolescent de son père (interprété par Eddie Marsan). Un très bon moment dans la bonne tradition du cinéma britannique.
 
Mary et Max
Film d'animation de Adam Elliot
États-Unis - 2009.
Ce petit film d'animation est du grand cinéma. Une découverte qui nous a époustouflé. Voici ce qu'en a dit avec justesse Pierre Murat, dans Télérama, au moment de la sortie du film en 2009 :
"Elle habite une petite ville tristouille et marronnasse d'Australie. Lui vit à New York la noire, où tout le monde fait la gueule, même la statue de la Liberté. Elle vit avec des parents barges (père empailleur, mère klepto et alcoolo : le sherry, y a que ça de vrai !). Lui est seul ou presque : est-ce que ça compte, un ami invisible qui se taille quand bon lui semble, un chat borgne et un poisson rouge - Henry, neuvième du nom, car il est arrivé des bricoles aux huit précédents... Mary est moche, Max est obèse. Elle a 8 ans et lui plus de 40. Sauf que tous les deux ressemblent à d'éternels enfants terrifiés, frustrés de tendresse et fous de chocolat... Ils reflètent si bien nos angoisses et nos chagrins, ces deux-là, qu'on oublierait pres­que qu'ils ne sont pas tout à fait humains. Car Mary et Max, comme leurs deux cent huit collègues, sont des créatures en pâte à modeler, issues de l'imaginaire mystérieux et tourmenté d'Adam Elliot. Après un moyen métrage acclamé, c'est son premier long, à ce jeune homme, dont on soupçonne qu'il ressemble peu ou prou à ses personnages (son père était clown-acrobate, éleveur de crevettes et quincaillier, et Adam dit avoir hérité de sa mère un tremblement physiologique...). D'un seul coup d'un seul, "Mary et Max" renvoie à leur médiocrité tous les films d'animation dont on (Hollywood !) nous abreuve : gros machins moralisateurs et neuneus. Au départ, la petite Mary trouve par hasard le nom de Max dans un annuaire. Max Horovitz, quel drôle de nom ! se dit-elle. Elle lui écrit. Il lui répond. Dès lors, durant près de vingt ans et sans se voir jamais, ils vont correspondre. Aussi perdus l'un que l'autre, et donc parfaitement comiques et pitoyables, ils vont affronter brouilles et retrouvailles, gaffes et regrets. De ces lettres pas vraiment roses, pas toujours drôles, la vie va surgir, avec son cortège d'espoirs entêtants et de désillusions féroces. Car Max, que chaque missive et chaque question de Mary plongent dans le désarroi (« Est-ce que tu connais des filles, Max ? » « Est-ce qu'on ne s'est jamais moqué de toi, Max ? »), va tout subir : l'emprisonnement, l'internement, les électrochocs et, même, incroyable, la chance : « Un débile gagne au Loto », titrera alors le journal... Mary, elle, grandit, se marie avec l'amour de sa vie - un Grec bégayant et, hélas, fan de Boy George -, devient, grâce à Max, la spécialiste mondiale des maladies nerveuses et des pathologies obsessionnelles, avant de renoncer brusquement à la gloire et de sombrer dans la dépression. La ­scène où - cernée par les sons inquiétants de "Que sera sera", interprété par Pink Martini, et ses photos de famille, qui tournoient autour d'elle comme des menaces - elle tente vraiment d'en finir est un moment de grâce absolue, un pur bonheur cinématographique et psychanalytique... Paradoxe: tout est drôle dans ce film sombre. Mais d'une drôlerie acide, grinçante, dénuée de guimauve. Car la moindre silhouette d'Adam Elliot provoque en nous un amusement attendri : Max et le pompon rouge posé sur sa kippa, mais aussi l'incroyable mère de Mary, avec ses grosses ­lèvres de vamp défraîchie, la vieille petite voisine ridée de Max, suffisamment miro pour faire bouillir le pauvre Henry IX dans son bocal. Sans oublier le psy - l'incroyablement moustachu Dr Hazelhoff - ni, au bas de l'immeuble de Max, son clodo détesté, rivalisant de formules inventives pour provoquer la pitié des passants indifférents... Loin de nous plomber, cet hymne aux so­litaires, aux paumés, aux doux-dingues - nettement moins fous que les gens dits normaux, au demeurant - rassure : ouf, il existe donc encore, de par le monde, des créateurs aussi doués qu'Adam Elliot pour savoir peindre la misère humaine avec une telle ferveur et mêler aussi bien l'insolence à la magie... Car, dans le ciel au-dessus de la maison australienne de Mary, brille une lune à la Méliès. Et dans le New-York de Max, l'ombre fugitive d'Audrey Hepburn, échappée de "Diamants sur canapé", semble attendre le taxi qui la déposera, à l'aube, devant les vitrines de Tiffany's... Ce film est une merveille."

4 commentaires:

Anne a dit…

La Fondation Querini-Stampalia est en effet un lieu important à visiter à Venise et prendre un café à l'issue de la visite est une bonne idée. Des concerts sont parfois organisés pendant l'été.
Anne

Michelaise a dit…

Toujours des moments délicieux que ceux qui suivent les expos, dans les cafeterias des musées, qui sont devenus un plus énorme... repos, occasion de reparler du musée, gourmandise, tout cela est une vraie valeur ajoutée en termes de souvenirs et de détente !!

Anonyme a dit…

Oui, Mary est Max est une merveille, moi qui  eu la chance de le voir au cinéma cette semaine...je confirme, l'émotion vous prend à la gorge, des surprises à chaque lettre, des inventions linguistiques délicieuses, un esprit inventif, des personnages totalement hors du commun, on a tellement envie qu'ils soient heureux...pas un plan en trop, pas une parole déplacée, de grands esprits libres se rejoignent...superbe !
Au sortir de la salle je pleurais bien sûr, une œuvre singulière et forte, belle et profonde, bravo l'artiste ! Merci de l'enchantement.
C'est vrai que les cafétérias des musées sont de belles choses, mais quand j'ai déjà payé fort cher mon billet d'entrée, je me sauve en courant...au bistrot du coin...

VenetiaMicio a dit…

Effectivement, j'aime bien après une expo, une visite d'un musée, m'arrêter encore un peu dans le lieu...comme à la Fondation Querini,qui est un endroit très paisible, mais je ne reconnais pas le lieu à travers votre photo. J'imagine que depuis, il y a eu du changement,je me souviens d'un moment délicieux où j'avais pris une petite consommation à l'extérieur dans le charmant jardin de Carlo Scapa.

17 février 2010

Bobo Ferruzzi nous a quittés !


On vient de m'apprendre il y a quelques minutes la mort du peintre Bobo Ferruzzi, survenue lundi. Il avait quatre-vingt-deux ans. Cet appel a fait surgir en moi une grande émotion. Ce sont mille souvenirs qui remontent à la surface, tout un pan de ma jeunesse vénitienne se rappelle à moi, mes trahisons, mes abandons, mes échecs, la tristesse de n'avoir pu assez lui dire mon affection, ma reconnaissance... Adieu Maestro !

31 janvier 2010

Ces petits délices qui font du bien



- Manger un gianduiotto sur les Zattere au moins une fois dans sa vie.
- Passer une nuit dans une cellule du monastère de San Francesco del Deserto en évoquant François d’Assise quand il parlait aux oiseaux.
- Aller pêcher les capparozzoli devant l’île de Poveglia comme le font les vénitiens depuis plus de mille ans.
- Manger de la polenta grillée au feu de bois en écoutant du jazz live au Paradiso Perduto.
- Se promener toute la nuit dans les rues désertes de la ville en écoutant du Vivaldi.
- Essayer de reconnaître de quel campanile provient le son des cloches qui sonnent à tour de rôle.
- Prendre le traghetto à l’aube pour aller au marché du Rialto.
- Aller sur la lagune en voguant à la vénitienne sur un sandolo.
- Se baigner à minuit sur les plages désertes du Lido de Malamocco.
- Voir surgir à l’horizon les montagnes enneigées comme si on y était.
- Grimper en haut du campanile de San Pietro où personne ne va jamais.
- Prendre le thé dans un palais sur le grand canal avec de vieilles comtesses vénitiennes.
- Goûter des fruits et des légumes provenant des jardins secrets de la Giudecca.
- Aller sous les combles de la Fenice et voir l'énorme pas de vis qui retient le lustre géant de la grande salle.
- Plonger du haut d'un pont du côté de la Giudecca ou à Cannaregio quand il fait très chaud en été et nager dans l'eau de la lagune.
- Faire la sieste l'été à l'ombre d'un arbre dans un jardin tranquille, un chat sur les genoux, en plein centre de Venise.

 
Etc, etc… Autant de petits riens qui sont de grands délices et fournissent à nos vies comme des suppléments d’âme qu’on a peine à imaginer avant de les avoir réellement vécus. Ces petits riens-là sont dans l’air du temps, puisque un livre de Gianni Nosenghi vient de paraître (101 cose da fare a Venezia almeno una volta nella vita) - en cours de traduction en français -, qui énumère ces "trucs" qu’il faut avoir vécu quand on est à Venise. Un petit manuel qui enseigne au lecteur comment appréhender la vraie Venise, vivre la vraie vie vénitienne, le temps d’un séjour ou pour l’éternité. Se perdre à travers ruelles et campi et découvrir une autre Venise…Et si, vous aussi, vous dressiez la liste des petits riens que vous aimeriez vivre à Venise ou que vous avez déjà vécu et qui comptent pour vous ? Tramezzinimag pourrait les mettre en ligne...





30 janvier 2010

Que personne ne leur cherche des excuses : ce sont des vandales et des imbéciles

Au risque d'être classé parmi les vieux ringards réactionnaires, je ne puis m'empêcher de pester devant les horreurs que nous infligent quelques gamins sans foi ni loi qui aiment à enlaidir les murs de Venise avec leurs tags immondes.
.
Que personne ne s'avise à prétendre qu'il s'agit là d'une nouvelle forme d'expression, d'une nouvelle esthétique ou pire, de la manifestation d'un malaise profond qui gangrène la jeunesse universelle ! Assez de ces invocations au pseudo «street-art» ou «spray-art» ! On ne peut voyager nulle part désormais en train sans apercevoir ces graffitis envahir les murs près des gares, les wagons mêmes. Le moindre espace vide sur un immeuble, les portes, les vitrines, tout est couvert de ces laides pustulences.

Le monde entier est couvert de graffitis et comme les bêtes pissent pour marquer
leur territoire, des adolescents paumés font gicler de leur bombe de peinture toute leur bêtise. A ceux qui se pâment devant la créativité de ces jeunes gens, je réponds "vandalisme, horreur, laideur, bêtise". N'est pas Keith Haring, Di Rosa ou Combas qui veut, ne trouvez-vous pas ? En tout état de cause ces dégradations permanentes font le jeu de ces extrémistes qui vont encore en rajouter, avec des «de notre temps» voire même les sempiternels «tous des voyous», «graine de criminels», «il n'y a plus de discipline, il faudrait les envoyer à l'armée», «une bonne guerre, qu'il leur faudrait j'vous dis !» fusent de toute part. Et en dialecte vénitien, ce n'est pas piqué des vers ce qui s'entend à ce sujet ! Graffiti est un mot italien qui signifie «érafler»... Venise est éraflée par ces horreurs, salement défigurée et personne ne dit rien, baissant par avance les bras, «é cosi purtroppo» me disait un fonctionnaire de la municipalité totalement désabusé...  
 
Tramezzinimag s'est à plusieurs reprises intéressé à ce triste phénomène de fin de civilisation... Anodin et indolore au début, voire amusant et quelquefois presque joli à voir, il s'attaque aujourd'hui aux monuments et endommage sérieusement le patrimoine architectural de Venise. Il est temps de réagir. Mais comment ? Quand on vous dit que les barbares - les vandales en vérité - sont de retour !

26 commentaires:

29 janvier 2010

Voici que revient enfin le temps des Galani !

Bientôt le temps du carnaval, et des gourmandises qui vont avec ! Personnellement c'est seulement ces dernières qui me rendent cette période agréable. En général, il fait froid, il pleut, Venise est envahie par des hordes de gens excités avec des déguisements ridicules et des attitudes saugrenues et la foule est tellement dense, qu'il est impossible d'avancer dans les rues. Mais tous les lecteurs connaissent mon mauvais caractère et mes sautes d'humeur. J'ai "fait" de nombreux carnavals. Les premiers notamment, spontanés et merveilleusement frais, quand débarquaient essentiellement de jeunes italiens d'abord venus des environs, puis de toute la péninsule, puis arrivèrent les français et les allemands, et puis le reste de la planète. Il y avait des bals partout et les palais s'ouvraient souvent aux inconnus masqués pour de somptueuses soirées où tout devenait possible. Comme avant, du temps de la République. L'essentiel des costumes reprenait l'idée qu'on se faisait - à juste titre - du carnaval vénitien d'antan : masques traditionnels, manteaux et tricornes, marquises et chevaliers enperruqués, saltimbanques de la Commedia dell'Arte

Partout des Polichinelles et des Colombines, des Pantalone et des Grisdelda. Trop de Pierrot ensuite, avec leur visage blanc marqué d'une larme noire, quand les français débarquèrent. Puis des Mickey et des Blanche-Neige arrivèrent, des travestis fantasques et ce fut le triste mélange d'une gay-pride salace et du cortège traditionnel du carnaval de Nice avec un peu de Rio. Beaucoup de bruit, beaucoup de vulgarité et plus aucune spontanéité. La description peut sembler bien noire mais c'est ainsi que je vois les carnavals d'aujourd'hui. Sauf à être invité à une de ces magnifiques fêtes costumées dans un des salons d'apparat du Grand Canal, de pouvoir assister au bal de la Fenice ou de se retrouver entre amis et de vouloir s'amuser entre soi, le carnaval de Venise n'est qu'ennui et odeurs de fritures.
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A propos donc de fritures, on me demande la recette des Galani, ces "merveilles" vénitiennes qu'on trouve partout pendant ce temps du carnaval. Voici celle de ma grand-mère.

Ingrédients (pour 6-8 personnes) : 6 œufs, 100 g de sucre en poudre, 15 cl de grappa, 15 cl de vin blanc, 100 g de beurre, 1 kg de farine, 1 gousse de vanille, 1 citron, sel, huile de friture.

Fouetter ensemble dans une terrine le sucre, les œufs, le zeste du citron, la vanille grattée, la grappa, le vin blanc, le beurre fondu et du sel. Ajouter ensuite la farine. Bien mélanger. Laisser reposer au moins une heure à température ambiante. Pétrir ensuite la pâte sur un marbre, puis l'étirer. L'appareil obtenu doit être très fin.

L'idéal étant une machine à pâtes qui permettra de réaliser de belles feuilles très fines, mais pas transparentes sinon elles se déchireraient à la cuisson. Quand les feuilles sont prêtes, les les plier en trois. Les aplatir de nouveau. Il faut refaire cela plusieurs fois, jusqu'à obtention de longues bandes bien fines et régulières. A l'aide d'une roulette, découper des rectangles de 3-4 cm de large sur 10 cm de long environ. faire un trou au centre de chaque pièce.

Verser dans l'huile chaude. Laisser gonfler et dorer 3 à 4 minutes en les retournant. Les Galani gonflent et se couvrent de grosses bulles qui mettent l'eau à la bouche des petits gourmands vénitiens. Après les avoir égoutter sur du papier absorbant, les saupoudrer largement de sucre et déguster froid.

 

9 commentaires: (Archives Google)

J F F GrandsLieux a dit…
Glace, le sucre, n'est-ce pas ?
C'est le contraste entre le gras craquant soufflé de la pâte et la légèreté sèche et douçâtre du sucre glace qui rend ces bugnes - pardon ces galani si délicieuses.
A propos, savez-vous d'où vient ce non particulier de galani ?
J F F GrandsLieux a dit…
Je voulais dire ce nom
Florence a dit…
Ah les Galani que mon père faisait. Il les laissait s'égouter sur du papier jaune, que je ne trouve pas en France. Puis du zucchero velo et hum on se régalait. Moi, en cette période je fais des fritelle alla veneziana. Je peux vous donner ma recette familiale si vous le souhaitez.
A presto. Fiorenza.
VenetiaMicio a dit…
Miam, les Galani ! J'en ai vu ce matin chez l'Italien de St Rémy ...
Merci pour la recette de votre "Nano", je la garde.
Mais non, vous n'avez pas "mauvais caractère", qui dit cela ? Je dirai que aujourd'hui vous avez l'humeur chagrine, vous qui avez connu sans aucun doute de merveilleux et joyeux carnavals.
Je vous taquine, car je suis totalement d'accord avec vous, pour moi "Le" carnaval de Venise c'est celui des masques et costumes traditionnels de la Commedia dell'ArtE. En 2008, j'ai vu les 7 nains et Blanche-Neige comme vous le dîtes, ce n'est plus l'esprit de Venise, j'avais l'impression d'être dans le monde de Disney.
Bon week-end
Danielle
Michelaise a dit…
Toute la magie est, vous avez raison, dans ces fameuses bulles qui sont autant d'appels à la gourmandise ! je ne connaissais pas les galani, seulement, autres lieux autres noms, et recette toujours différente, les bugnes !
Lorenzo a dit…
Bugnes dans l'Est et le Midi, Merveilles dans le Sud-Ouest, Galani, orechini en Italie. Le plaisir gourmand reste le même. ce papier jaunâtre se trouve encore dans certaines drogueries italiennes.
maite a dit…
i gaeàni venexiane, i galài veronesi, i grostoi trentini, i cenci toscani, le bugie piemontesi, le frappe umbre, etc...et à Bordeaux, les merveilles !
anita a dit…
....et les "oreillettes" du côté d'Avignon !!!!

miam !!!!

anita
Lorenzo a dit…
Il faudrait organiser un concours de dégustation et comparer les mérites de toutes ces recettes ! C'est un peu comme avec les crêpes, il existe tellement de recettes différentes toutes aussi excellentes les unes que les autres !

20 janvier 2010

Que personne ne leur cherche des excuses : ce sont des vandales et des imbéciles

Au risque d'être classé parmi les vieux ringards réactionnaires, je ne puis m'empêcher de pester devant les horreurs que nous infligent quelques gamins sans foi ni loi qui aiment à enlaidir les murs de Venise avec leurs tags immondes.
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Que personne ne s'avise à prétendre qu'il s'agit là d'une nouvelle forme d'expression, d'une nouvelle esthétique ou pire, de la manifestation d'un malaise profond qui gangrène la jeunesse universelle ! Assez de ces invocations au pseudo "street-art" ou "spray-art" ! On ne peut voyager nulle part désormais en train sans apercevoir ces graffitis envahir les murs près des gares, les wagons mêmes. Le moindre espace vide sur un immeuble, les portes, les vitrines, tout est couvert de ces laides pustulences.

Le monde entier est couvert de graffitis et comme les bêtes pissent pour marquer
leur territoire, des adolescents paumés font gicler de leur bombe de peinture toute leur bêtise. A ceux qui se pâment devant la créativité de ces jeunes gens, je réponds "vandalisme, horreur, laideur, bêtise". N'est pas Keith Haring, Di Rosa ou Combas qui veut, ne trouvez-vous pas ? En tout état de cause ces dégradations permanentes font le jeu de ces extrémistes qui vont encore en rajouter, avec des "de notre temps" voire même les sempiternels "tous des voyous", "graine de criminels", "il n'y a plus de discipline, il faudrait les envoyer à l'armée", "une bonne guerre j'vous dis !" fusent de toute part. Et en dialecte vénitien, ce n'est pas piqué des vers ce qui s'entend à ce sujet ! Graffiti est un mot italien qui signifie "érafler"... Venise est éraflée par ces horreurs, défigurée et personne ne dit rien, baissant par avance les bras, "é cosi purtroppo" me disait un fonctionnaire de la municipalité totalement désabusé...  
 
Tramezzinimag s'est à plusieurs reprises intéressé à ce triste phénomène de fin de civilisation... Anodin et indolore au début, voire amusant et quelquefois presque joli à voir, il s'attaque aujourd'hui aux monuments et endommage sérieusement le patrimoine architectural de Venise. Il est temps de réagir. Mais comment ? Quand on vous dit que les barbares - les vandales en vérité - sont de retour !


26 commentaires:
Appartement Venise a dit…

C'est triste de voir cela ...
en dehors de réprimer sévèrement ces pratiques je ne vois pas bcp de solutions ... Peut être dans la sensibilisation, l'éducation ? Pas facile tout de même de sensibiliser et de responsabiliser ce genre de vandales

Catherine a dit…

Je suis d'accord avec vous .Ce vandalisme est intolerable.Je me souviens d'avoir été tres choquée par les premiers que j'ai vus en 2008;ce nouveau phenomene m'a hotrrifée;comment peut on s'en prendre à Venise?

Anne a dit…

"N'est pas Keith Haring, Di Rosa ou Combas qui veut": je suis d'accord avec vous, Lorenzo! Je ne sais pas trop où pourrait être la solution, en tout cas je crois qu'elle ne réside ni dans la permissivité et l'encouragement de la surdimension de l'ego des adolescents, ni dans la répression féroce. L'éducation? Il faut l'espérer et proposer d'utiliser l'énergie de ces jeunes (tous ne "taguent" pas sur les murs de Venise, heureusement) à des fins positives.
Vous avez raison de rappeler l'origine du mot "graffiti". Le "sgraffite" est en effet une technique où l'on gratte par endroits la couche supérieure de couleur pour faire apparaître des couleurs sous-jacentes.
Anne

Gérard a dit…

Ah oui , j'avais oublié de dire que dans le reportage de France 5 , on voyait beaucoup de ces saloperies sur les murs de Venise .
Dans l'éducation , c'est aussi comme pour les lipizzans , il y a une pointe sèche et une partie sévère qui doit être consacrée au dressage . En un mot éradiquer en permanence ce travers qu'il ne faut jamais faire . Avec une persévérance à jamais oublier . Bref , une excroissance de la ruralité . Et quand on oublie cette exigence , c'est le début de la fin de l'ensemble .
C'est beau , les lipizzans , n'est-ce pas ? L'école , d'ailleurs se trouve en Slovénie , juste à côté de Trieste . Et donc finalement pas très loin de Venise .

Valy a dit…

Il fallait le dire, il fallait l'écrire.
Bravo et merci pour votre blog, tout simplement.

Marie a dit…

C'est effectivement intolérable. Ailleurs ça l'est déjà et, à Venise c'est quasi incompréhensible. Comment peut-on en toute volonté enlaidir cette magnifique cité? Quel plaisir à saccager? Et qui? Qui fait ça? Contre qui et contre quoi? Quel est ce phénomène?
Et comment le combattre... J'ignore.
Mais nous vivons dans un monde où plus rien n'est respecté parce que les mensonges, la malhonnêteté l'agression et tutti sont la force vive de la politique mondiale et la source d'idéologies douteuses. Autrement dit, guère de chances de contrecarrer les choses ;-(

Ce coup de gueule est légitime et, même si c'est un coup d'épée dans la lagune, n'hésitez pas à réitérer, ça fait du bien.

J F F GrandsLieux a dit…

Sujet intéressant, le phénomène a ses causes invisibles, et ses effets sont on ne peut plus évidents.
A l'origine, il s'agit d'imitation. Et oui ! A l'instar de la mode (jeans) de la musique (rock), du mode de vie (autos, achats, alimentation, etc.), les taggueurs imitent ce qui se passe aux USA. C'est facile, on vient la nuit, on laisse des traces, une signature, et on s'en vante auprès de ses copains le lendemain.
Il n'y a que par l'éducation -très tôt- dans les familles et à l'école, par une attention permanente des adultes aux enfants, que nous arriverions à supprimer cette pollution, cette dégradation. En outre il y a un trop gros écart entre les capacités immenses des jeunes et leur place-pouvoir dans une société de vieux, gérée par les vieux, exploitée par les vieux. La rançon est qu'ils font n'importe quoi pour exister... Une autre solution serait de taxer lourdement les ventes de peinture en aérosol, mais ne comptez pas sur le lobby des marchands et fabricants de peinture pour soutenir ce projet !
J'espère que vous aimerez tout ce que je viens de dire... comme vous je déteste les tags (comme les tatouages-tiens ! y aurait-il un lien ?).

VenetiaMicio a dit…

Merci Lorenzo, pour ce coup de geule, bien légitime ! J'en ai marre de voir toutes ces saloperies sur les murs, c'est un sacrilège de faire cela à Venise, mais aussi à Paris ou ailleurs !!!
Danielle

tia o'c a dit…

A Paris il y a une equipe speciale d'intervention (paiye par les autorites locales) qui s'ocupe de cette afaire.

Gérard a dit…

Je pense que ça va beaucoup plus loin que tout ce qui est écrit . C'est un rejet complet de tout ce qui constitue notre civilisation . Et sa mémoire . Surtout de ce qu'elle porte de délicatesses extérieures . Un nihilisme pastiche , mais un nihilisme quand même . Donc , sans vraiment rien proposer à la place . Que le vide . Les 250 lipizzans de l'école de Vienne furent sauvés in extremis par le vieux " tripes et sang " , en l'occurrence George Patton , dont les deux caractéristiques principales de caractère étaient l'attrait indéfectible des grécos-latins antiques et la détestation du nazisme , des barbares .

Artemisia a dit…

Tout se mondialise au travers des ces affreux gribouillis qui griffent les murs et agressent les esprits en niant toutes les cultures ! C'est un des signes d'une relative "décadence" qui précéde - souhaitons le - une "renaissance" !Il y a eu de tous temps des nivellements par le bas de la culture qui fort heureusement ont permis à des merveilles de voir le jour par réaction. En attendant, il faut être les gardiens forts et déterminés de la beauté et de la richesse des cultures ... Il y a du boulot c'est sûr !

FRANCOIS a dit…

Oui c'est honteux et inadmissile que des personnes se livrent à ses actes qui enlaidissent notre environnement!
Quelle politique envisage la ville de Venise!!!Il serait temps qu'il y ait une réaction: éducation/prévention/sanctions et nettoyage systématique par des équipes spécialisées cela se pratique dans de nombreuses villes et les résultats sont probants

Michelaise a dit…

Oui c'est révoltant parce que Venise est belle, mais c'est aussi révoltant ailleurs : sur une maison modeste, repeinte à grands frais par son propriétaire pas nécessairement richissime, cela fait des dégâts parfois impossibles à réparer

Michelaise a dit…

On admet plus facilement que ce soit choquant à Venise, mais que diable pourquoi détériorer le bien d'autrui ?

Lorenzo a dit…

Que de (bonnes)réactions suscite ce billet. Mais qui a la solution ? Comment résoudre ce problème ? Comment juguler cette hémorragie généralisée de peinturlure et autres bombages ?

FRANCOIS a dit…

Existe-t-il une association internationale ou vénitienne des amoureux de Venise qui pourrait faire des propositions à la municpalité de Venise à laquelel on peut adhérer ?

Anne a dit…

JFF Grands Lieux, il m'arrive d'utiliser de la peinture en aérosol (JAMAIS pour taguer, rassurez-vous, toujours sur papier ou toile dans mon atelier). Le produit n'est pas responsable des tags et je ne souhaite pas qu'il soit taxé, de grâce!
Anne

Polar a dit…

Keith Haring (à mon humble avis très largement surévalué), je ne sais pas, mais Combas et plus encore Di Rosa ne se permettraient jamais des dégradations de ce genre, même pour faire un chef-d'œuvre. Quand on connait les Italiens d'une manière générale, les Vénitiens en particulier et la fierté qu'ils ont tous à l'égard de leur pays et de son extraordinaire patrimoine (si vous voulez voir un Vénitien heureux, montrez-lui le respect et l'admiration que vous inspire sa ville!), je suis toujours étonné que leurs propres gosses aillent faire eux aussi des conneries pareilles... Et encore, Venise, c'est rien... Allez faire un tour à Rome...Même à Florence!

J F F GrandsLieux a dit…

Anne, je comprends votre réaction. D'ailleurs imposer une taxe, c'est un mauvais réflexe de politicien (que je ne suis pas) impuissant (que je ne suis pas non plus)... une sorte de solution de facilité.
Nul doute, vous faites bon usage de ces bombes. Bombes ? Le même mot que ces armes, qu'on ne laisserait pas dans les mains de n'importe qui. Certainement pas un hasard.
Alors je propose à la place que l'achat des peintures en aérosol soit sous contrôle strict, réservé aux professionnels et assimilés.
Cela existe bien pour les fusils, nous en sommes fiers en France.
On mettrait en jeu une sorte de "permis de peinture", il y aurait bien des accidents collatéraux... mais limités. En revanche :
- Economies substantielles pour les collectivités locales et les régies de transports publics,
- Esthétique des lieux respectée.
Je rêve ? Qu'en pensez-vous ?

Anne a dit…

Un "permis de peinture"? J'avoue que j'ai beaucoup ri en lisant cela. Personnellement, j'aime trop l'universalité de la peinture pour ne pas souhaiter que chacun puisse s'exprimer avec et découvrir l'infini bonheur qu'elle procure.

Je n'appelle pas "bombes" les aérosols; je dis naturellement le nom de la couleur, c'est tout ce qui compte.

Je pense cependant comme vous que les lieux doivent être respectés et lorsqu'il s'agit de Venise encore plus qu'ailleurs.

Bonne soirée!
Anne

Thierry a dit…

Je propose deux peines indissociables, pour ces "tueurs de beauté": fortes amendes, bien plus élevées que la simple facture de "nettoyage", compte tenu que le dit nettoyage, sera toujours une atteinte, hélas irréparable, à la "peau" du bâtiment ou de l'oeuvre souillée (et responsabilité pécuniaire des parents, cela va sans dire, en cas de délinquants "mineurs", si j'ose dire pour des petites frappes de cet acabît);

Second volet: rétablissement (j'allais dire des peines physiques, que l'on infligeait autrefois dans les meilleurs collèges anglais...non, je n'irai pas jusque là, je suis devenu libéral, moi aussi, je vieillis et je me ramollis) mais rétablissement d'une sorte de pilori; que ces criminels de l'Art, aillent passer quelques heures par jour, dans un enclos ad-hoc, dans un endroit bien touristique et bien fréquenté où ils devront affronter les risées et le mépris du public, pour leur immonde grossièreté de faire du mal à Venise et pour payer un peu ce crime contre l'intelligence,figurant parmi les pires des forfaits.

Moi, j'vous le dis: les tags, graffitis et autres déjections de ces petites larves, il n'y en n'aurait plus beaucoup.

P.S. à creuser quand même, le lien entre ces cochonneries...et celles de la Biennale, souvent de la même eau mais adulées par les "connaisseurs" (de quoi?) et payées à prix d'or: ça ne vous pose pas un problème de fond?...lol

Catherine Chaumet a dit…

J'ai apprécié de lire tous ces commentaires intéressants qui ont précédé le mien et notamment le P.S. de Thierry juste au-dessus en forme de clin d'oeil (oui, cela me pose un problème!). Je ne rajouterai donc rien sur l'enlaidissement de Venise par les tags, l'essentiel sinon tout a été dit sur le sujet, mais, me promenant avant-hier à Venise, j'ai envie de pousser mon coup de gueule sur la forêt d'antennes rateaux qui déparent cette si jolie ville. Difficile de comprendre comment il n'a n'a pas encore tout fait pour câbler la réception de la télé. Pour moi, tags ou antennes télé dépassant des toits, c'est pratiquement aussi laid!

Anne a dit…

Thierry, la Biennale d'art contemporain et ses artistes ne sont en rien responsables des tags sur les murs de Venise! Je ne peux pas vous laisser établir une telle association sans réagir! Aucun artiste, contemporain ou non, n'a tagué la Sérénissime et n'aurait le désir de le faire. L'art contemporain provoque parfois, mais il s'agit d'une provocation raisonnée destinée à faire réagir le public par rapport à des idées, des phénomènes de société, etc... On est plus ou moins d'accord, on aime ou pas, je vous l'accorde, mais on ne peut pas dire que ces oeuvres temporairement exposées poussent aux dégradations! L'art contemporain n'existerait pas, que les taggers s'empareraient des murs de la même manière. Que le marché de l'art vous irrite, je peux le comprendre. Moi-même je suis souvent très réservée face à certains discours. Mais ne convient-il pas, lorsqu'on aime la mesure en toute chose et qu'on respecte les autres, de différentier les multiples aspects de l'art contemporain et de ne pas tout rejeter ou dénigrer "en bloc"?
Bon weekend.
Anne

Thierry a dit…

Chère Anne, je reconnais bien là votre sens de la mesure et votre grande sensibilité, qui rendent vos posts si intéressants: vous avez d'ailleurs grandement raison...n'empêche qu'il y a un lien secret, c'est cela que je voulais faire ressortir, entre certaines formes décadentes et néanmoins portées au pinâcle, de ce que l'on nomme "Art Contemporain" et le fait que des gens, se promènent dans Venise (et ailleurs!), leurs bombes aérosol, sous le bras et trouvent tout à fait normal, pour ne pas dire héroïque ou "artistique" (les sombres idiots) d'en asperger ici, un bas-relief en marbre du XIVè. siècle, ou là, la façade amoureusement restaurée, d'un Palais du XVIè.

Mais là, effectivement, il faudrait s'expliquer en détail, en profondeur, ça dépasse un peu le cadre de nos conversations, au demeurant fort amicales, par posts interposés, grâce à Lorenzo.

Lorenzo a dit…

24 commentaires ! Voilà ce qui motive l'existence d'un blog : la transversalité des idées,des opinions,des solidarités.

Gina Paillette a dit…

Peut-être que pour limiter les dégâts il faudrait... encourager ces jeunes?!! Souvent il y a beaucoup moins de moches graffiti une fois qu'on leur demande de peindre les barrières des chantiers, le mur d'un bâtiment municipal (souvent aveugle et décrépi), ou que des commerçants leurs demandent de peindre leurs rideaux de fer.
En les encourageant et peut-être même en leur apprenant à faire de leurs graffiti de vrais beaux tags -ou autre- je suis sûre que le plus gros des dégâts serait évité... en associant cela à un apprentissage de certaines techniques ancestrales et en replaçant celles-ci dans l'histoire de Venise ; ils seraient valorisés, ils se rendraient compte du travail nécessaire et du coût, et ils seraient associés au fonctionnement de la ville (je crois que c'est aussi là que le bât blesse!).
Non?