17 août 2009

COUPS DE CŒUR N°35

La Reine des lectrices
Alan Bennett
traduction de Pierre Ménard
Éditions Denoël (Coll. Denoël & d’ailleurs)
2009 - 173 p. - ISBN 978-2-20726012-8
Le roman qui m'a fait le plus rire de tout l'été. Imaginez la rein d'Angleterre (mais oui la vraie pas une reine de roman !) qui découvre par hasard un bibliobus dans la cour intérieure de Buckingham et emprunte un premier livre avant de se découvrir une véritable passion pour la lecture… Le début de ce très court roman est à mourir de rire. La toute première scène est un pur régal pour le lecteur français, car elle met en scène notre Président lors d’un dîner avec la Reine qui tente de lui parler de Jean Genêt. Le pauvre homme se sent perdu... La Reine devient vite une mordue de lecture. Tout cela grâce à un jeune employé des cuisines royales, grand lecteur mais exclusivement de littérature gay et qui orientera la reine dans ses choix et deviendra vite son conseiller privé pour la guider dans ses choix. La reine découvrira au fil des lectures le le pouvoir magique des livres et la lecture va transformer non seulement sa vie intérieure, sa manière de voir les choses et même la façon d'aborder les gens qu'elle est amenée à rencontrer... Autour d'elle on s'inquiète. Du prince Philip aux conseillers privés. Cela ira jusqu'au premier ministre et les lectures de la reine finissent par devenir une affaire d'état... Difficile d’en dire plus sans en dire trop. Sachez seulement que tout grand lecteur ne peut que se reconnaître dans l’évolution de la souveraine et que l’humour décapant d’Alan Bennett rend la lecture de son parcours absolument jubilatoire. Il y a bien un moment où le roman fléchit un peu, et on s'ennuie un peu le temps de quelques pages, mais la pirouette finale rattrape tout cela. Ce petit roman mérite d’être lu, ne serait-ce que pour rire un peu (croyez-moi les dialogues d’Alan Bennett ne peuvent vous laisser indifférents), et pourquoi pas réfléchir avec la Reine à tout ce que la lecture nous apporte. L'ayant découvert en anglais (titre original : The Uncommon Reader), j'ai dévoré l'excellente traduction de Pierre Ménard qui a su rester totalement fidèle à l'humour et à la spiritualité de l'auteur.
.
La Peinture à Venise au XVIIIe siècle
Michael Levey
Traduit de l'anglais par Françoise FALCOU
Ed. Gérard Monfort, Collection Imago Mundi
1987 - 172 pages. - ISBN 2-85226-006-9
Découvert cet été à l'OCEP, la plantureuse librairie - la seule - de Coutances, la ravissante petite ville proche de notre maison, cet ouvrage qui date un peu (il a été écrit en 1959) qu'édite depuis 1987 la petite maison d'édition normande Gérard Monfort. Après un tableau général de la situation des Beaux Arts à Venise au XVIIIe siècle où sont passés en revue amateurs, collectionneurs, et peintres, l'auteur, spécialiste du XVIIIe siècle, présente avec beaucoup de clarté chacun des genres de peinture en étudiant les artistes les plus représentatifs : peintres d'histoire, de paysage, védutistes, peintres de genre, portraitistes et pour finir, le grand génie du siècle, Giambattista Tiepolo. C'est un panorama très fouillé de la peinture vénitienne du dernier siècle de la République, période trop peu connue.
.
Robert Schumann
Carnaval, Papillons, etc...
Stefan Vladar, piano
Label Harmonia Mundi, 2006
Un disque assez ancien maintenant mais qui mérite d'être connu. Selon moi l'un des meilleurs enregistrements modernes de ces pièces de Schumann réputées difficiles. A interpréter, mais aussi à écouter. Avec Vladar, on est au spectacle et sous ses doigts la musique de notre grand romantique devient spectacle visuel. Les personnages prennent forme et on se laisse entraîner par ce qui chez d'autres pianistes demeure une évocation. Dans cet enregistrement, on assiste à la fête, on se retrouve au milieu des danses. J'utilise souvent cette musique et cette particulière interprétation quand je veux accompagner des images du carnaval de Venise. Écoutez vous verrez combien on se laisse emporter par le charme du virtuose viennois.

Bacaro Alle Alpi di dante
Castello 2877, Corte Nova
près de la salizzada S.Francesco
Tel. : 041 528 5163
Au risque de me faire remonter les bretelles par mes amis vénitiens, laissez-moi vous livrer cette adresse. Après tout plusieurs guides mentionnent cet authentique bacaro qui ne paie pas de mine et qui se cache loin des chemins les plus fréquentés par les touristes pressés qui se ruent sur les pizzas et les sodas vendus dans les rues. Le cadre n'est certes pas près de figurer dans une de ces revues de décoration à la mode, mais vos papilles ne pourront que se réjouir des cichetti et autres délices qui vous seront servis dans cette osteria traditionnelle, au milieu d'authentiques vénitiens (tant qu'il en reste) et pour un prix raisonnable. Les vins sont bons et l'accueil assez cordial, ce qui n'est pas le cas de tous les endroits que les vénitiens se réservent mais on leur pardonne, 21 millions d'intrus qui vous empêchent de vivre tranquillement et contribuent à faire disparaître épiceries, boulangeries, maternité et écoles, cela a de quoi agacer un peu !
...
Recette :
Melanzane alla giudea (aubergines à la juive)
Les traditions culinaires des juifs du ghetto ont au cours des siècles enrichi la cuisine vénitienne de saveurs inconnues ailleurs. Cette recette classique de la cuisine italienne en est un exemple. Elle est souvent réalisée en été, notamment pour les sorties en bateau ou les pique-niques sur la terraferma car une fois préparées de cette manière, les aubergines se conservent facilement et se mangent froides, mais chaud le plat est bon aussi. On les trouve dans tous les bons bacari, ce plat faisant partie de la liste traditionnelle des cichetti.
 
Ingrédients : Aubergines, huile d'olive, vinaigre balsamique, ail, basilic, sel et poivre.
 
Couper les aubergines en petites morceaux et les mettre à frire dans beaucoup d'huile d'olive.
Hacher plusieurs gousses d'ail, ciseler des feuilles de basilic. Quand les aubergines sont bien cuites (elles ne doivent pas griller ni durcir sinon elles deviennent amères), les égoutter sur du papier absorbant et les mettre dans un plat creux ou une terrine.
Ajouter l'ail taillé finement, le vinaigre et le basilic. Laisser reposer pendant au moins deux heures et dégustez. Un régal avec du jambon de Parme ou de la Bresaola, sur des pâtes nature aussi mais aussi simplement avec du pain frais et un bon verre de vin.

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Venise, si mystérieuse...
M.17

Anne a dit…

Merci pour toutes ces informations. Le premier livre me tente beaucoup.
Anne

autourdupuits a dit…

Encore un moment de bonheur commun en tout bien tout honneur avec La reine des Lectrices, j'avais moi aussi beaucoup ri grâce à ce récit un peu loufoque,merci pour votre recette d'aubergines qui semble bien savoureuse

Lorenzo a dit…

Merci à vous tous de rester de fidèles lecteurs (lectrices) !

AnnaLivia a dit…

Merci pour l'adresse du Bacaro! J'y passerai en septembre.
à bientôt

Michelaise a dit…

merci pour ce panier d'idées !

eric.valmir a dit…

Bonjour Lorenzo,

Touché, j'ai été touché par votre gentil commentaire posté sur mon blog. Surtout parce qu'il émane d'un vénitien amoureux de sa ville et conscient des difficultés qui la tenaillent au fil des ans.

Etre correspondant en Italie est un travail semé d'embuches, "traiter" Venise une difficulté majeure, tant la cité pour celui qui n'y habite pas est un piège, un repaire de clichés. Et c'est toujours avec appréhension que je fais un reportage sur place.

Mais la clé est peut être de se laisser porter et de l'aimer. Tout simplement. Alors on touchera peut être l'essentiel et pour un approfondissement, on goutera le plaisir de ses infinis détails grace à un blog comme le votre dont je ne me lasse pas d'assurer la promotion.

A mon tour de vous retourner le compliment, sans aucun esprit d'échanges de services et avec la plus grande sincérité.

A bientot, je l'espère entre Venise et Bordeaux. Toute ma famille est dans le bordelais et le périgord.

Eric

Lorenzo a dit…

A mon tour d'être touché par votre gentillesse.

Ce commentaire est de ceux qui justifient mon "travail". Il prouve bien ce que je ne cesse de dire après avoir écouter ou lu vos interventions, que vous êtes de ceux, peu nombreux dans le monde des médias, qui comprennent vraiment l'Italie et savent exercer leur métier avec exprit et hauteur de vue.

N’'est-ce pas le rôle du journaliste que de présenter la réalité comme elle est. Sans arrangement aucun. C’est ce que vous faites. Avec rigueur et humour.

L'essentiel pour parler de Venise n'est pas forcément le détail approfondi, mais le détachement et la défiance envers les clichés qui arrangent tout le monde. Un peu comme lorsque on salue quelqu'un : Au "comment allez-vous ?", l'usage veut qu'on ne réponde jamais que par un "très bien et vous"… Il en va de même avec l'idée qu'on se fait de Venise, au 20 heures, et dans les dîners en ville : cela pue, il y a plein de pigeons, et la ville s'enfonce… Parler d'autre chose peut paraître indécent.

Effectivement, il faut s'être imprégné d'elle, pour comprendre la démarche intellectuelle de Cacciari, la colère des vénitiens envers Rome, leur lassitude devant la lente dégradation du quotidien, mais aussi l’acharnement des 40xVenezia à inventer l’avenir...

Entre Venise, le bordelais et le Périgord, entre Rome et Paris, nous nous croiserons certainement très vite.

Bien à vous,

Lorenzo

martine a dit…

"La Reine des lectrices"...voilà un livre un brin décalé comme je les aime!
Moment de lecture jubilatoire! Merci d'en avoir parlé!

16 août 2009

Encore la malle aux souvenirs...

En parcourant l'excellentissime e-Venise.com de Luca et Daniela, j'ai trouvé cette vue du rio delle Toreselle, à Dorsoduro, qui fut pendant plusieurs années l'épicentre de ma vie vénitienne. A gauche sur la Fondamenta Venier dei Leoni, la boutique devant laquelle passe un couple de touristes était alors la galerie de Bobbo Ferruzzi où je travaillais. C'est maintenant la Fondation Guggenheim qui y a installé sa boutique et les oeuvres du peintre sont présentées en face, juste à côté du magasin d'antiquités de Roberto Ferruzzi (junior), son fils. En face de ce qui fut la galerie existait un petit bar tranquille, où je m'installais dès la bonne saison.

Les tables de la terrasse n'étaient autres que celles du Florian qui furent changées dans les années 60. Attablé devant un caffé macchiato, je pouvais bouquiner tout en surveillant la galerie. Dès qu'un visiteur semblait intéressé et cherchait où pouvait bien être la personne qui s'occupait de la galerie, je l'appelais et selon le degré d'intérêt, je traversais (le pont est tout près sur la gauche, de là où a été prise la photo). 

Un jour, un client avait l'air un peu agacé de ne voir personne dans la galerie. Un client du bar était arrivé avec un sandolo qu'il avait amarré contre une des barques que les riverains laissent le long de la fondamenta, voyant la situation, me proposa gentiment de me servir de la petite embarcation comme d'un traghetto, et en quelques secondes j'étais de l'autre côté. Le client était un jeune homme d'une vingtaine d'années. Britannique, il servait alors dans un régiment de la reine à Berlin. Tombé fou amoureux des peintures de Ferruzzi, il m'acheta plusieurs petites toiles. Peintes sur bois, faciles à transporter, elles étaient alors à des prix encore abordables. Nous avons conclu l'affaire au petit bar après avoir traversé le rio dans l'autre sens, buvant un'ombra avec le propriétaire du bateau, Alessandro - qui allait devenir un ami et travaillerait à ma place à la galerie quelques années plus tard - et le patron du bar, aujourd'hui disparu.

Sous le grand immeuble à gauche s'ouvre un sottoportego. C'est dans cette ruelle, à droite que s'installa l'écrivain Dachine Rainer dont mes lecteurs ont déjà entendu parler. C'est dans ce bel appartement - où je rêvais de m'installer comme je rêvais de me faire embaucher par la dame comme factotum-majordome-secrétaire-et-tutti-quanti - qu'elle écrivit son Giornale di Venezia. Elle se rendait tous les jours de l'autre côté (à droite sur la photo) sur le campiello du rio tera san Vio, près de là où je vivais (j'habitais alors calle Navarro), pour voir les chats orphelins qu'une mammagatta nourrissait et abritait dans l'androne d'un vieux palais décati, au grand dam des voisins que l'odeur parfois un peu forte dérangeait. Quand elle quitta Venise, elle me chargea de remettre à la dame aux chats une assez forte somme d'argent, pour l'aider à nourrir les pauvres bêtes fort nombreuses en ce temps-là.
 
Mille autre souvenirs sont liés à cette fondamenta dans ma mémoire. La galerie de Baci Baïk, tenue aujourd'hui par son fils, où régnait alors Denise, l'épouse anglaise du peintre avec qui j'aimais prendre le thé. Et puis, Peggy Guggenheim quelques mois avant sa mort. Encore aujourd'hui, quand je franchis la grille du jardin, je revois l'agencement de la table garnie de bonnes choses, les salons débordant d’œuvres contemporaines, de livres d'art, de fleurs, les autres invités assis sur des chaises longues, les chiens de la maîtresse de maison et cette femme toute petite, somptueuse et très affable.
 

Je me souviens aussi de l'étrange aventure dont je fus le témoin un matin. Je venais à peine d'ouvrir la galerie et les lumières n'étaient pas encore allumées quand un tapage inhabituel me fit ressortir dans la rue. Un attroupement s'était formé d'où fusaient des rires et des cris de surprise. Un énorme cygne au plumage écarlate volait et nageait en même temps, poursuivant avec fureur un chien qui avait sauté dans l'eau du rio, certainement pour essayer de l'attraper ou pour jouer avec lui. Battements d'ailes, aboiements, l'eau qui giclait tellement le volatile s'énervait, frappait l'eau de ses ailes et remuait ses pattes pour tenter de régler son compte au pauvre chien. Un molosse pourtant mais qui dans l'eau n'en menait pas large. Et le maître qui s'énervait, hurlant à son chien de sortir de l'eau, les passants qui s'en mêlaient, les enfants qui riaient... Le cygne finit par s'envoler et disparut au-dessus du jardin Guggenheim. Le chien en sortant de l'eau s'ébroua en éclaboussant les passants. D'autres chiens aboyèrent, sans doute pour féliciter leur héros. C'était un jeune et beau chien de chasse que son maître promenait chaque matin sur la fondamenta. Après cette mésaventure maître et chien ne passèrent plus par là. Je les ai croisé souvent sur les Zattere. Quant au cygne, personne ne le revit jamais et sa présence ce matin-là à cet endroit reste un mystère.
 
La galerie Ferruzzi dans les années 80
 
 

6 commentaires:

Wictoria a dit…

magnifique évocation de ce souvenir de malle, plus encore que le récit, je reste admirative de ta prose, ignorante que je suis (pauvre de moi !) je pensais que tu étais italien, mais est-ce possible de raconter ainsi un si charmante souvenir dans notre langue si complexe ?

Cordialmente :)

maite a dit…

Je ressens toujours beaucoup de nostalgie (de votre part, mais c'est communicatif!) à la lecture de tous vos souvenirs vénitiens. Ce doit être pourtant bien agréable et enrichissant d'avoir pu ainsi passer votre jeunesse à Venise en côtoyant des gens si divers et intéressants. Bonne continuation

totirakapon a dit…

Nous sommes de grands admirateurs de "Bobo", dont nous nous avons acheté un tableau et qui nous a invités, un jour, chez lui à la Giudecca, à boire un "ombra"...

Lorenzo a dit…

Dans sa magnifique maison-atelier remplie de trésors (J'ai présenté cette charmante maison dans mon billet daté du 27/11/2006)ùais elle se trouve à deux pas de la galerie, entre la calle Navarro et les Zattere. Tramezzinimag a rendu plusieurs fois hommage à Bobbo. C'est à mon avis le dernier vedutiste vénitiens avec un sens inoui du chromatisme tout imprégné de l'atmosphère de Venise. Les créations de Norelène (sa femme Nora et sa fille Hélène) sont aussi des merveilles.
Nostalgiques mes billets-souvenirs ? Peut-être mais autant qu'un souvenir de jeunesse peut l'être pour l'homme mûr qui se souvient. Sans regret si ce n'est celui d'être parti et de ne jamais faire qu'y passer désormais.
Wictoria, sono italiano... e francese. Vivo in Francia purtroppo. Les hasards de la vie des choix imposés mais avant d'être italien ou français, je me sens totalement absolument définitivement vénitien d'où sont tous les miens !

Anne a dit…

Vous décrivez si bien Venise et vos souvenirs! A quand la publication d'un livre qui rassemblerait ces textes que nous avons tant de plaisir à lire?
Anne

Lorenzo a dit…

Ah, la jungle de l'édition ! il y a beaucoup à en dire. Mais vous avez raison, dire que je n'y songe pas serait mentir mais il ne suffit hélas pas de l'encouragement de lecteurs assidus. Tant de contingences président aujourd'hui à la publication d'un livre et peu sont littéraires...


15 août 2009

Il pranzo di Ferragosto

« Le Repas du 5 août », le merveilleux film du romain Gianni Di Gregorio, ovationné à la dernière Mostra est d'actualité pour souhaiter aux lecteurs de Tramezzinimag un agréable 15 août en famille. 
 
En Italie, c'est la période hallucinante où toutes les villes se vident, les magasins ont tous baissé leur rideau et cette journée du 15 août est l'occasion d'une réunion de famille le plus souvent un repas pantagruélique préparé longtemps à l'avance. C'est d'ailleurs l'un des arguments du film (un célibataire un peu dans la dèche, vivant avec sa mère est obligé d'accepter la présence le jour de Ferragosto d'une puis deux, trois, quatre vieilles dames indignes avec qui il va passer finalement un merveilleux 15 août pourtant mal commencé...). 
 
Le réalisateur a filmé Rome comme on l'aime, les grandes avenues vides de toute circulation, la lumière très vive et le soleil éclatant dans un ciel sans aucun nuage. A Venise, les vénitiens sont pour la plupart à la campagne ou au bord de la mer. La ville, bien sur ne parait pas vide avec l'affluence des touristes (surtout italiens) qui augmente toujours lors de ce fameux weekend, mais l'atmosphère y est totalement différente des autres moments de l'année.

7 commentaires:

autourdupuits a dit…

J'avais beaucoup aimé ce film que j'étais allé voir dès sa sortie sur les écrans ,à Paris il est encore projeté dans 1 ou 2 cinémas d'art et essai

Lorenzo a dit…

un bijou n'est-ce pas ? plein d'humour et de sensibilité. Rien d'outré ni de méchant. Un vrai bon film italien !

autourdupuits a dit…

Oui tout à fait et je pense qu'en septembre j'irai le voir de nouveau

Enitram a dit…

Je ne l'ai pas encore vu mais je le note!

Anonyme a dit…

Un bijou vous dis-je !
C'était hier soir, Campo San Polo, un vrai moment de bonheur.
M.17

Michelaise a dit…

Avais aimé de film discret et émouvant

http://lepetitrenaudon.blogspot.com/2009/03/arroser-les-cailloux.html

douille a dit…

J'en ai entendu beaucoup de bien et j'attends sa sortie en DVD...

Venise en été


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je retrouve et je relis avec joie le livre de F.Eden.
M.17

Pour un 15 août vénitien

Bonne fête du 15 août à tous les lecteurs de Tramezzinimag.
 
Pour ceux qui ont une radio près d'eux, n'oubliez-pas d'écouter Eric Valmir, le sympathique envoyé spécial permanent de Radio France en Italie, qui anime l'émission Ciao Ragazzi (lien ici), tous les samedis à 18 heures 10. L'émission de ce jour est consacrée à Venise ! Mais ne vous inquiétez-pas, si vous ne pouvez l'écouter en direct elle sera disponible dès ce soir en podcast. 
 
En attendant, pour se mettre dans l'ambiance, le tube de Zero assoluto, "per dimenticare", écouté en boucle par la jeunesse italienne sur les plages, à Venise comme ailleurs. Buon Ferragosto a tutti !

14 août 2009

Le départ d'une très grande dame

«La fantastique Eunice Kennedy Shriver s'en est allée auprès du Seigneur ce matin à 2 heures» comme l'a annoncé le communiqué officiel de la famille Kennedy. La sœur du président J.F.Kennedy est morte le 11 août dernier des suites d'une maladie. Âgée de 88 ans, cette pétulante vieille dame a consacré sa vie aux handicapés. On lui doit la création des Jeux Olympiques Spéciaux, réservés aux handicapés qui réunit aujourd'hui des athlètes de 180 pays et regroupe au sein de son association plus de 3 millions de sportifs handicapés. Très impliquée dans l'action sociale depuis toujours, la soeur du président était unanimement appréciée et aimée. Les hommages du monde entier continuent d'affluer, comme celui du chanteur Bono du groupe U2, de Stevie Wonder, des chefs d'Etat et de gouvernement de toute la planète. Une grande dame vraiment. Je me souviens, enfant, de sa visite en 1968 ou 69 dans le bordelais, pour je ne sais plus quelle occasion, quand son mari Robert Sargent-Shriver était ambassadeur des États-Unis en France. Il y avait avec elle ses enfants, au sourire et à la tenue impeccables, avec qui nous avions joué dans les vignes. L'un d'entre eux avec qui j'avais sympathisé - nous avions le même âge - m'avait fait promettre de venir lui rendre visite à Paris. Nous avons correspondu un temps, mollement. Eunice Shriver m'avait impressionné par son sourire, sa gentillesse et puis c'était la sœur du président Kennedy, le héros de mes 7 ans !
 

3 commentaires:

beatrice De a dit…

Châpeau pour votre commentaire.
Ici, à Lausanne, je connais une dame qui travaille avec des handicapés, même mentaux. C'est la dame que j'admire le plus. Comme elle sait les comprendre, comme elle sait comment les prendre, ne peu pas venir d'une chose apprise, mais tout simplement du coeur.

Béatrice de Lausanne.

Lorenzo a dit…

Merci. La différence dérange et celle des handicapés, moteurs ou physiques, encore davantage. Lorsque des personnalités agissent pour effacer cette différence, autant que faire se peut. C'est ce que j'appelle l'intelligence du coeur. C'est précieux. Et rare.

Pascale Chapus a dit…

cher Lorenzo,

la mémoire est quelque chose qui rend les belles personnes immortelles.
Je voudrais qu'avec vos mots, vous puissiez rendre un hommage très mérité à une figure de Venise pleurée par tous ses amis, et en particulier par des Français qui ont été accueillis avec chaleur et amitié le jour de leur installation dans le Dorsoduro par
BOBO FERRUZZI.
Nous avons une pensée affectueuse pour Hélène

Un merveilleux jardin à Venise

© Photographie Jeff Cotton
Il est un jardin sur la Giudecca qui est tombé, depuis plus de trente ans, dans une décrépitude que certains qualifient de criminelle, mais qui en fait sourire d'autres. Après avoir été pensé, entretenu et gardé comme un joyau précieux, admiré par tout ce que le monde comportait d'artistes, de poètes et de célébrités quand ils passaient par Venise, le Giardino Eden, situé au 137-138 de la Fondamenta della Croce, est devenu une jungle couverte de mauvaises herbes, victoire posthume de l’idéal iconoclaste de son dernier propriétaire, le peintre autrichien Friedensreich Hundertwasser. Ce jardin aujourd’hui clos sur son mystère repose dans l' attente d'une flamboyante résurrection. Il fut considéré comme l'un des plus fameux jardins du monde au XIXe siècle. Laissez-moi vous raconter son histoire.
.
© Photographie Jeff Cotton.
.
enise en 1884. La cité des doges a sombré depuis une cinquantaine d'année dans une misère incroyable. Les plus anciens de ses habitants se souviennent encore de la prospérité et de l'opulence des dernières années de la République. Les caisses de l’État étaient certes presque vides, mais la société fonctionnait comme elle l'avait toujours fait, pareille au mouvement du balancier d'une horloge. Napoléon avait ensuite surgi, bloquant le mécanisme que les autrichiens s'empressèrent de dérégler définitivement. L'indépendance de l'Italie et le rattachement des anciens territoires de la République à la couronne vidèrent Venise de ses forces vives. Elle n'était plus désormais qu'une petite ville de province dont les façades n'étaient plus entretenues et où les plus modestes de ses habitants ne trouvèrent plus de travail. C'est dans ce contexte un peu morbide, que les riches aristocrates du monde entier, attirés par le charme de la déliquescence, vinrent en masse s'installer sur les bords du Grand Canal. 
 
Parmi eux, un britannique issu d'une vieille famille de parlementaires britanniques, Sir Frederick Eden, (1828-1916), tomba amoureux de la ville. Avec sa femme, Caroline Jekyll, comme lui passionnée par Venise, il acheta en 1884 une ancienne dépendance du couvent des soeurs de Santa Croce. C'était un vaste espace semi-rural, un vestige de potager où poussaient ça et là des rosiers sauvages, des hortensias. Ils entreprirent de le transformer, l'agrandir et le planter. Mais restaurer des bâtiments et aménager un jardin d'agrément sur la lagune n'est pas aussi facile que dans le Kent.
Notre lord excentrique découvrit l'ampleur des défis : les vents (la Bora, le Scirocco, le Garbin, le Levante, et les autres) , les marées, le sol mouvant et instable. Tout le ramenait à l'expérience de la Venise anadyomène quand la cité primitive émergeait à peine de la lagune. Il parvint cependant à faire naître son fabuleux jardin, à force de ténacité et à grand renforts d'espèces sommantes et trébuchantes. L'orto di Santa Croce devint vite le bien-nommé "Giardino Eden", le plus vaste espace vert privé de Venise. Un paradis de jardin à l'anglaise, luxuriant et confortable. Il tira de cette épreuve titanesque un récit horticole très pittoresque et plein de poésie comme les anglo-saxons savent si bien en écrire. Publié à Londres en 1903, «A garden in Venice» eut un grand succès et fut aussitôt traduit dans le monde entier. Sir Eden avait conçu son jardin comme un anglais sait le faire, avec un respect inconditionnel de la nature, mais sans oublier pour autant le côté : « Our individual taste loves vegetation as nature grows it rather than as man clips it ».

Son jardin fascina aussitôt les visiteurs. Toutes les célébrités littéraires de l'époque en ont parlé : Proust, Cocteau, Rilke, Henry James, Aragon. D'Annunzio situe un des épisodes de son célèbre roman Le Feu dans le jardin. Le célèbre Baron Corvo proposa ses services comme gardien du poulailler. Jean Cocteau est à Venise en 1908. A peine âgé de 19 ans, il accompagne sa mère dans un grand tour de l'Italie du nord par un bel automne. Un soir, le 24 septembre exactement, son ami Raymond Laurent se suicide sur les marches de la Salute. Ils venaient à peine de se quitter, après avoir visité le jardin en compagnie d'un jeune américain cause du drame. Le triste épisode lui inspira une poésie, intitulée «Souvenir d'un soir d'automne au jardin Eden». L'allusion à l'évènement figure dans ces quelques vers à la consonance symboliste presque outrée : «jardin exquisément fatal, sépulcre embroussaillé de roses».
 
© Photographie Jeff Cotton
Au printemps 1910, c'est au tour de Rainer Maria Rilke de parler du jardin. Il écrit à Marie von Thurn und Taxis en avril : «Ma première promenade hier me conduisit au Giardino Eden ; il me semblait que nous étions convenus de nous y retrouver. La Princesse Gabrielle se serait réjouie du violet sombre de l'ancolie. Les roses ne sont qu'en devenir. Mais le plus beau, c'était les nombreux papillons qui flamboyaient au-dessus de l'herbe haute, dans le vent , et la jeune feuille de vigne à peine déployée, aperçue contre le ciel». Frederick Eden mourut en 1916, Lady Caroline continua à y vivre jusqu'en 1928. La propriété fut ensuite vendue à Lord James Horlick, le fondateur de la fameuse Horlick’s Malted Milk Company.
.
Dans les années folles, la vanité mondaine s'empara de ce jardin qui devint une étape obligée de tout séjour à Venise. Puis il fut acquis par la reine Aspasia de Grèce, qui y vécut jusqu'à sa mort. Elle était l'épouse morganatique d'Alexandre de Grèce, roi des Hellènes, qui l'épousa en 1919 pour mourir l'année suivante d'une septicémie due à la morsure de son singe favori. 
 
Sa fille, la princesse Alexandra en hérita. Devenue reine de Yougoslavie, abandonnée par le roi qui la fit passer pour démente, elle demeura quasiment cloîtrée dans le jardin jusqu'à sa mort en 1974. Elle décrit dans ses mémoires toutes les déprédations subies par le jardin pendant la seconde guerre mondiale. Mais elle s'employa à tout remettre en état, planta de nouveaux arbres. 
 
© Photographie Jeff Cotton
 
C’est alors qu’intervient le vibrionnant peintre et "médecin de l’architecture", Fritz Hundertwasser (de son vrai nom Friedrich Stottwasser). Personnage singulier de l’art, militant écologiste avant l’heure, il l'acquit à la mort de la reine. Il y vécut jusqu'à sa mort en février 2000 et laissa le jardin devenir une ruine romantique. Étrangement, le peintre prétendait toujours ne pas en être propriétaire en dépit des rumeurs qui parlaient d'une transaction de plusieurs centaines de millions. 
 
Installé à Venise en 1968 pour restaurer dans un chantier de la Giudecca un vieux gréement qu’il avait ramené de Sicile et rebaptisé "Regentag", il découvre en 1972 le Giardino Eden et décide d'en être le propriétaire. Là, ce chantre de l’ortie qui disait : «Savez-vous qu’il est facile de vivre sans argent ? il suffit de manger des orties… Les orties poussent partout, elles ne coûtent rien…Mangez les !», laisse la nature reprendre ses droits, s’exposant à la virulence des critiques : «Les gens qui ne comprennent rien colportent que je laisse le jardin à l’abandon» expliqua-t-il, «Pas du tout : je n’aime que les plantes sauvages. Je repique constamment les orties, les ronces. Vois commeces verts sont harmonieux. Et ces fouillis de ramures, on dirait une broderie !».
.
Il défend haut et fort sa théorie des jardins :"Il ne faut pas jardiner. Mais laisser faire la nature. Pratiquer la végétation spontanée. Tout laisser pousser sans jamais couper... Il est urgent de dialoguer avec nos jardins, de signer un traité de paix"
 
Depuis sa mort, le jardin demeure fermé et le mystère reste entier. Gruener Janura, la société allemande qui gère les biens de l'artiste a posé sa plaque sur la sonnette du portail d'entrée. En 2003, le magazine Hortus (no 67 - Automne 2003) publia un article de John Hall, qui, ayant pu pénétrer dans le jardin, en décrit l'état lamentable. Peu de traces de la configuration dessinée par Eden sont encore visibles. Le journaliste dépeint des allées négligées aux pavés disjoints, des pergolas écroulées et des statues brisées couchées dans de hautes herbes folles. De quoi alimenter de romantiques rêveries et mille rumeurs. 
 
On prétend aujourd'hui que le jardin a été acquis par deux entreprises, une japonaise et une suisse. Mais après enquête, le jardinier (suisse) qui s'y rend de temps à autre, est toujours employé par les gens de Vienne... Mystère et boule de buis ! Le jardin Eden a été classé monument historique en 1945. Nous sommes nombreux à espérer pouvoir y pénétrer un jour prochain. En attendant, l'arrivée de Google Earth nous permet d'avoir une idée de ce jardin mythique unique à Venise.
.
Photographies extraites du livre de Frederick Eden.

13 commentaires:

Michelaise a dit…

L'histoire du jardin est passionnante, et donne envie d'aller le voir lors d'un prochain séjour... quant à l'ortie j'avoue que cela me plait beaucoup, je pratique la même politique avec mon jardin, et ma voisine est furieuse, voire fachée avec moi de ces fantaisies sauvages !
En fait j'u ai des graminées car je il n'y pas d'orties... c'est vrai que ces dernières sont bien commodes pour la soupe !
Michel l'avait bien dit c'est TRES tendance !!

http://lepetitrenaudon.blogspot.com/2009/07/jardin-bio.html

Anonyme a dit…

Tout l'Art réside en un juste milieu : ni trop, ni trop peu. Entre la nature "sauvage" et le "domestiqué", il est possible de tout imaginer.
Peut-on encore pénêtrer dans ce jardin ? Je n'en ai pas trouver l'entrée lors de mes nombreux séjours.
Gabriella

AnnaLivia a dit…

Merci Lorenzo pour ce beau billet! Je suis justement en train de lire le livre de F. Eden. Espérons qu'on jour quelqu'un décidera de faire renaître ce beau jardin.
à+
AnnaLivia

Jeff Cotton a dit…

Si vous désirez lire cet article dans sa version d'origine
http://www.fictionalcities.co.uk/gardenofeden.htm

Habituellement lorsqu'une personne utilise des informations ou des photos glanées sur mon site, elle me demande tout d'abord l'autorisation de le faire ou a l'amabilité d'offrir un lien pour mon site. Malheureusement, dans le cas présent je me vois obligé de le faire moi meme.

Lorenzo a dit…

Dear Jeff Coton,
I apologize if you think that my post is only a translation of your excellent article on the item. If I have to pay tribute to your text, i do it "volontiers".
Mais laissez-moi souligner que la plupart des illustrations sont extraites de l'ouvrage original de Sir Frederick Eden, disponible et utilisable librement sur Google Books d'où je les ai copiées, et que les autres illustrations sont en libre accès, toujours sur Google. 

Elles m'ont d'ailleurs été adressées par une des éminentes spécialistes des jardins vénitiens, qui les utilise depuis longtemps notamment en diaporama pour ses conférences et publications à Venise et ne se permettrait pas de les utiliser sur des outils officiels s'il y avait un problème de copyright. 

Mais puisque vous revendiquez la propriété artistique des clichés présentés et effectivement utilisés dans votre excellent billet, je vous remercie de la précision que vous venez d'apporter aux lecteurs de Tramezzinimag.

Cependant je vous suggère de rectifier la mention "dans sa version d'origine" qui laisse entendre que mon texte ne serait que la traduction du votre, ce que je réfute. 

J'ai effectivement trouvé dans votre texte des précisions qui ne figurent pas toutes dans l'ouvrage de Sir Eden et dont je me suis servi.

Je ne pense pas qu'imposer à mes lecteurs le détail des sources compulsées, lues et utilisées pour compléter et développer mes articles s'impose. 

Je vous remercie toutefois d'avoir pris la peine de mentionner tout cela.

Quant au lien sur votre site, il existe depuis longtemps dans ma liste des sites que je recommande mais il est vrai que cette liste est encore un peu "fouillis". Vous me donnez l'occasion de la repenser.

J'espère que ces précisions vous conviennent, notre commune passion pour Venise ne laissant certainement pas de place à la polémique.

Cordialement et vénitiennement votre.

beatrice De a dit…

Hundertwasser ! je l'ai rencontré à Salzbourg. J'avais eu une correspondance avec lui, lui racontant mes péripéties pour voir ces oeuvres à Vienne. J'étais tombée sur une employée intelligente et motivée à l'office du tourisme. Ne sachant où elle pourrait m'envoyer pour voir ses peintures, elle m'envoya voir la maison, devenue célèbre, encore en construction. J'étais jeune à l'époque, et la vision de cette maison, avec ses colonnes inclinées,les mosaïques contre les murs, les étages à l'aspect tous différents, me laisse encore un souvenir immémoriale.

Après ma lettre, il a demandé à son représentant en Suisse, de m'envoyer quelques livres et même le calendrier, qu'à l'époque je ne pouvais pas m'offrir.
Vous pouvez imaginer ma surprise.
Ce même représentant, m'avertit d'une expo à Salzbourg, où je suis allée. Les maquettes d'autoroutes enterrées m'ont aussi impressionné.

Je lui suggérais de proposer à notre municipalité, des rénovations pour un quartier du centre devenu plus que vétuste. Il me répondit, qu'il étais trop vieux pour convaincre des gens qui n'y comprenais rien *. Il parlait un français parfait, ayant vécu à Paris. Je me rappelle encore le pull qu'il portait, un magnifique Missoni.
Le centre de Lausanne a été rénové, mais je me surprends encore à rêver ce que ce centre aurait eu de couleurs et d'attractions, si Hundertwasser l'avait pris en main.
Béatrice décoratrice à Lausanne.

beatrice De a dit…

Si vous aimez les jardins, à Lausanne en ce moment une manifestation qui pourrait vous intéresser :*LAUSANNE JARDINS* dont vous pourriez suivre le parcourt ( et les commentaires) sur mon blog.

Béatrice de Lausanne.

beatrice De a dit…

Etant enfants, nous avons mangé beaucoup d'orties que ma mère nous envoyait cueillir, mes soeurs et moi. En soupe, c'est délicieux.

Béatrice de Lausanne.

Anonyme a dit…

Excellent billet !
J'aimerais tant y flâner ...
M.17

Gérard a dit…

Les lords excentriques anglais m'ont toujours passionné . Comme leurs roses . Et c'est bien peu dire . Leur vaste culture , très précise , excessivement précise , ciblée au millimètre , leur désinvolture large et faussement négligée , cette façon d'agiter la muleta jamais démentie , et cet art inimitable de confectionner jardins souples et pergolas raides quand leurs fils s'occupent tranquillement de guerres mondiales à tout va . Stupéfaction totale de la part d'un simple lecteur ! Et une légère pointe d'admiration quand même . Un petit rosier " New Dawn " fera très bien l'affaire de ce désuet souvenir .

Lorenzo a dit…

Ah les roses anciennes,délicates et parfumées... Je vous recommande le blog de Béatrice de Lausanne, à propos de jardins. Et vrai, les orties en soupe c'est délicieux. Avec de l'ail et des croutons.

J F F GrandsLieux a dit…

Félicitations pour cet article vraiment intéressant et parfaitement rédigé.
Tout y est : les personnages, la nature, l'histoire, et bien entendu la Ville !
Cet espace paradisiaque aurait-il existé si le parlementaire avait porté un autre nom ? Vous avez su résister à la tentation du jeu de mot.
Bonne soirée !

Jean Pierre Ryf a dit…

J'ai laissé un message ailleurs mais je le redis ici. Il y a eu dans une Galerie de la Giudecca une exposition de photos magnifiques de Venise vue d'avion. Un livre:"Venise vue d'en haut" a été publié et sur l'une des photos on voit trés bien le jardin d'Eden.
Voici un lien vers la Galerie qui a édité ce livre de photos:
http://www.giudecca795.com/ita/