Nuovo ordinamento per il servizio pubblico di gondola “da parada”"Entrerà presto in vigore il nuovo ordinamento per il servizio pubblico di gondola “da parada”: le novità consistono nella cessazione dei contributi erogati dal Comune di Venezia ai Bancali e la modifica delle tariffe, che passeranno, dal 1 gennaio 2013, dagli attuali 50 a 70 centesimi per i residenti e possessori di Imob e a 2 euro per tutti gli altri. Per rendere noti i dettagli della delibera, con la quale è stato approvato lo schema di accordo per l'applicazione del nuovo regolamento, questa mattina l'assessore comunale alla Mobilità e Traffico acqueo, Ugo Bergamo, e il presidente del Bancali, Aldo Reato, sono intervenuti in una conferenza stampa che si è tenuta a Ca' Farsetti.
Bergamo e Reato si sono detti soddisfatti dell'accordo raggiunto, in piena collaborazione e con grande disponibilità: “Quello dei traghetti è un servizio essenziale per la città – ha spiegato l'assessore Bergamo – in quanto si tratta a tutti gli effetti di un trasporto pubblico legato alle tradizioni di Venezia. Questo cambiamento rappresenta una svolta storica che si è potuta compiere grazie al grande senso di responsabilità dimostrato dalle categorie coinvolte.”
Il nuovo ordinamento prevede che il Comune non supporti più economicamente il servizio “da parada” a partire dal 1 luglio. Erogherà perciò soltanto metà dei contributi totali previsti ogni anno (quindi circa 300mila euro anziché 600mila) e porterà a termine entro il 31 dicembre 2012 la manutenzione di tutti gli stazi e di tutti i mezzi di lavoro e trasporto che, dal primo gennaio 2013 in poi, saranno a carico della costituenda società dei gondolieri titolari dei traghetti. Le nuove tariffe entreranno in vigore dal 1. gennaio 2013, mentre rimarranno invariati gli orari.
Infine è previsto che gli introiti pubblicitari delle installazioni sui pontili “da parada” vadano per il 50% al Comune e per il 50% all'Istituzione per la Conservazione della gondola e del gondoliere, e che quelli che derivano dal servizio pubblico non di linea di gondola siano trattenuti dai titolari dei traghetti."
VENISE,UN LIEU MA ANCHE UN VIAGGIO NELL'EUROPA CHE MI PIACE NOT THE ONE OF THE GLOBALIZATION MAIS CELLE DES NATIONS DES PEUPLES DES CULTURES, PATRIA DELLA DEMOCRAZIA DELLA FILOSOFIA DELLA STORIA LA REINE DES VILLES AU SEIN DE L'EUROPE REINE DU MONDE
13 juin 2012
C'est officiel : le Traghetto à 2 euros en janvier prochain !
Le traghetto est le plus ancien moyen de franchissement du Grand Canal. Du temps où seul le pont du Rialto relayait les deux rives, l'usage de la gondolina da parada permettait de traverser l'artère principale de la Cité des Doges. Aujourd'hui encore chaque jour les passeurs effectuent des centaines de voyages chaque jour. Il suffisait autrefois d'un simple appel depuis l'autre rive, et une barque venait vous chercher. Le cri de "Pope" retentissait et l'embarcation glissait sur les eaux pour vous faire franchir les eaux qu'encombraient déjà de nombreux navires de toutes les tailles, galères et gondoles, barges amenant fruits et légumes, ballots de tissus précieux, épices d'orient et barriques, sacs de farine et bois de chauffage. Le trafic n'est plus tout à fait le même, mais le service existe toujours et c'est un élément fondamental non seulement du paysage urbain, mais du fonctionnement de la cité. Aujourd'hui, cet usage millénaire s'apprête à être révolutionné par les impératifs économiques ou plutôt par la dictature du profit véhiculée par cette idéologie ultra-libérale qui gangrène nos sociétés et oblige les administrations à rogner sur ses missions fondamentales.
L'ultra-libéralisme n'a honte de rien ! Depuis des mois, en réponse à la rumeur, les pouvoirs publics - et les gondoliers eux-mêmes - clamaient haut et fort que le tarif pour les vénitiens ne serait pas augmenté d'un centime ! Seuls les touristes seraient ponctionnés... Il a été annoncé aussi que les recettes des emplacements publicitaires sur les pontons seraient partagées entre les caisses de la ville et celles de l'organisation qui veille à l'entretien et à la conservation des gondoles.
Autre volet de l'affaire qui attire les foudres des vénitiens : il faudra faire valider sa carte avant que de monter sur l'embarcation. Sans carte ce sera le prix fort. On peut comprendre la démarche dans une logique de rationalisation des transports urbains dans un univers aussi particulier que le centro storico mais ces bornes de validation sont un peu ce que la diabolique carte Monéo est à nos porte-monnaies : un outils de pistage, de contrôle de nos mouvements. Car les données enregistrées sont conservées par le services. On sait ainsi quels sont les horaires et les habitudes de déplacement des titulaires de la carte. Sous prétexte de statistiques utiles au maintien et à l'amélioration de la qualité des services proposés, on sert Big Brother sans que personne ne s'en rende vraiment compte. Les vénitiens l'ont bien compris qui se révoltent contre ce flicage qui correspond bien à la dureté et à la rigueur d'esprit de l'actuel président du Conseil, l'économiste Monti et de cette Europe technocrate qui semble n'avoir toujours rien compris et s'entête sur les chemins de la croissance à outrance pour créer l'illusion de richesses et nous enferme dans un matérialisme suicidaire. Des plaintes ont été déposées par des associations de vénitiens. On attend la suite.
La rogne qui est relayée par les réseaux sociaux, Facebook et Twitter en tête depuis la conférence de presse semble ne pas devoir servir à grand chose. Hors la Tesserà Imob, point de salut pour votre portefeuille, et les amis vénitiens résidents que j'ai interrogé sont assez désabusés. Pareille à la trombe d'eau qui s'est abattue l'autre jour comme une tornade de Floride sur le Nord Est de Venise, la nouvelle vient s'ajouter à tous les motifs de désenchantement qui gagnent les habitants de la Sérénissime. Les vénitiens sont bouche bée à l'idée de devoir montrer leur carte IMOB pour pouvoir monter sur le traghetto s'ils ne veulent pas être contraints de payer 2 euros comme les touristes ! Comme l'écrit Alberto Toso Fei sur sa page Facebook : " Finalement, on a compris à quoi sert la carte IMOB... à monter sur le traghetto !" Décidément, nous vivons une époque moderne comme disait Philippe Meyer chaque matin sur les ondes de France Inter !
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