VENISE,UN LIEU MA ANCHE UN VIAGGIO NELL'EUROPA CHE MI PIACE NOT THE ONE OF THE GLOBALIZATION MAIS CELLE DES NATIONS DES PEUPLES DES CULTURES, PATRIA DELLA DEMOCRAZIA DELLA FILOSOFIA DELLA STORIA LA REINE DES VILLES AU SEIN DE L'EUROPE REINE DU MONDE
02 novembre 2005
La citation du jour
" Tout vote est politique et exprime un choix de société."
Jacques Chirac
Une fois n'est pas coutume, je me permettrai un commentaire de la citation du jour : si seulement cette phrase, le Président l'avait prononcée le soir du 29 mai, reprenant à son compte l'élan gaullien qui devrait aujourd'hui de nouveau placer la France à la tête de l'Europe, la vraie, celle des peuples et des nations...
posted by lorenzo at 23:07
Tentatives de coup d'Etat sur le Net
Lu dans Libération un article à propos de la main-mise des États-Unis sur Internet devenue globale mais de plus en plus contestée.Les Américains sont les maîtres de l'Internet depuis qu'ils l'ont inventé. «D'un point de vue politique et technologique, ils ont les clés du système, affirme un chercheur. Même s'ils n'ont jamais appuyé sur le bouton, Washington a la possibilité de bloquer le réseau et compte bien conserver ce contrôle total.». Washington a le pouvoir de couper en un instant l'accès à tous les sites de la planète. Et de paralyser ainsi l'ensemble des connexions à son avantage...
posted by lorenzo at 22:56
L'entrée du Grand canal vu du pont de l'Accademia
"Un ciel frais lavé par l'orage et poli par un vent jeune et vif. Chaque brisure se festonne de soleil. La ville paraît prête à accueillir toute occasion de joie. Toute étincelle : la lagune crispée, les feuillages dansants, les vitres."
Liliana Magrini, Carnet vénitien, 1956
posted by lorenzo at 20:55
Un fils parle de son père
J'ai reçu dans mon courrier informatique ce très beau texte très bien écrit et venu de je ne sais où. Il est d'un certain patrickaquatias. Qui est derrière ce pseudonyme de blog ? Je ne sais pas. Pas plus que je ne sais qui a pu m'adresser ce texte... Mais je vous le livre, simplement parce qu'il est magnifique et que c'est le seul moyen qui m'est donné de rendre hommage à son auteur presque anonyme.
Et puis, dans quelques jours, le 6 novembre exactement, ce sera le XXVème anniversaire de la disparition de mon père. Je me souviens encore de la dernière fois où je l'ai vu, c'était le soir de mon anniversaire. Il n'allait pas bien. Pour la première fois, lui d'habitude si enjoué au moment des fêtes de famille, semblait las, comme détaché du monde, enfermé dans cette souffrance physique qui ne le lâchait presque plus. Il ne vint pas dîner avec nous. Je pris cela pour de l'humeur. Je sais aujourd'hui que c'était à cause du chagrin : Il sentait que la fin s'approchait et qu'il nous quitterait bientôt. Le lendemain il repartait à l'hôpital. Il avait fait servir du champagne Moët et Chandon, la cuvée Dom Pérignon 1975, ma préférée. Le repas fut délicieux, les cadeaux somptueux. J'avais vingt cinq ans, j'étais égoïste et arrogant. Lui gémissait, affalé sur le canapé du grand salon, expulsant avec hargne sa trop grande souffrance. Je ne compris rien ce soir là.
Quand, dans la nuit qui précéda sa mort, il me fit demander à l'hôpital, je ne voulus pas y aller. La peur de l'imminente issue finale ? La honte de pleurer devant lui ? La colère de cette séparation, de le voir diminué ? Je ne sais toujours pas. Ce que je sais en revanche c'est combien je regrette de ne pas l'avoir serré dans mes bras une dernière fois, de ne pas avoir reçu son ultime bénédiction.
Le 6 novembre, quand tout fut consommé, dans la grande maison livrée au silence, après une journée folle de va-et-vient, de visites, d'appels, je me mis au lit. Très tard. Et soudain, je réalisais ce manque définitif. Cette absence douloureuse. Il avait l'habitude le soir, en passant dans le couloir d'éteindre le plafonnier que depuis toujours je laissais allumé. Quand j'entendais ses pas, je lui criais bonne nuit à travers la cloison et, comme un rite, il me répondait à chaque fois. Souvent comme un jeu nous répétions ce dialogue. "bonne nuit, bonne nuit"... Je ne m'étais jamais rendu compte de l'importance de ce petit échange quotidien. En lisant le texte que je publie ci-dessous, tout cela m'est revenu, comme une bouffée de nostalgie en même temps que coulent mes larmes. Un grand vide vraiment, même après un demi-siècle...
Photos du film "Père, Fils" de Aleksandr Sokourov
Mon père, par patrickaquatias
posted by lorenzo at 20:11Les silences, ils étaient bien présents tout comme lui. Il fallait entrevoir dans son absence de lui-même parfois un geste sans conséquences, un clin d’œil comme instant de tendresse à demi dévoilé. C'est le soir venu seulement que l'affection se faisait touchante, des moments passés sur le sofa avant de quitter la pièce, je m'en souviens. Les vacances nous allions rejoindre le bord de mer. L'humeur de l'atlantique lui ressemblait tellement, le silence sur la dune, ailleurs les vagues, les gens et nous en retrait. Petite famille tranquille à l'écart des histoires de baigneurs. J'apprenais de lui sans cesse les choses de la vie, les choses utiles. Il savait en d'autres moments nous faire découvrir des lieux, des atmosphères toujours loin de la foule. C'est seul que je tentais de comprendre pourquoi ce silence, ce retranchement, les moments où il aimait être seul. Il y avait une convenance et nous la respections; le laisser dans son silence et ne pas chercher à savoir...
Venise, fermentation sublime
"Venise est plus qu'une ville, c'est un état d'esprit, une merveilleuse idée humaine. Une invention géniale. Elle est le refuge du solitaire. Elle sait s'en emparer et le prend dans ses tentacules. On ne rencontre jamais mieux Venise que seul est sans but. Le cafard, la malinconia est un art vénitien. Cet état atroce et merveilleux, le solitaire s'y accroche car il y trouve un délicieux bonheur, une richesse unique. Triste et joyeux simultanément, le malade de Venise s'enrichit d'heures et heures de sensations spécifiques. Il repartira - s'il repart - en paix avec lui même, harmonisé, rédimé, apaisé et riche d'une richesse intérieure très enviable de nos jours."
(in "Venise" par Eric Ollivier et Michel Huriet)
posted by lorenzo at 21:06
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