Quando c'erano i veneziani
Nous avons accompagné ce délicieux plat avec un extraordinaire vin blanc du Frioul, un Collio Tocai Friulano de 2006 de Dario Raccaro.
Racconti della città e della laguna
Edizioni Studio LT2 - 2010
Edizioni Studio LT2 - 2010
Dans la lignée des billets consacrés à la terrible problématique que
Venise et les vénitiens qui y demeurent encore doivent affronter, voici
un ouvrage écrit par une charmante vénitienne, et qui aligne, sans
nostalgie ni rancœur, les faits, analysant la situation de l'intérieur,
argumentant à l'aide d'exemples
Comment était la Venise d'hier et comment est-elle aujourd'hui ? A
travers le témoignage de nombreux vénitiens, nés ou vivants à Venise, le
livre veut décrire les mutations profondes d'une ville qui a vu sa
population réduite de moitié en l'espace de cinquante ans. Avec cet
ouvrage, Caterina Falomo,
a voulu mettre en avant les vénitiens eux-mêmes, plutôt qu'énoncer une
fois encore les profondes mutations qui transforment une ville qui
s'est tellement ouverte au monde qu'elle en a oublié ses propres
habitants. Sans la moindre volonté de dramatisation des faits, à une
époque où beaucoup de villes d'Italie - et du monde- vivent le même
phénomène de désappropriation
des lieux urbains au bénéfice de foules de plus en plus nombreuses qui
ne font jamais que passer, les histoires publiées dans ce livre nous
montrent comment fut la vie sociale d'il y a encore quelques années.
Souvenirs, réflexions, anecdotes personnelles, manifestations publiques,
évènements d'hier et problèmes d'aujourd'hui racontés par des
vénitiens, célèbres comme Arrigo Cipriani ou Fulvio Roiter,
ou inconnus , l'auteur rassemble la mémoire historique et sociale de la
ville pour que Venise soit vue avec un autre regard que celui d'une
banalité affligeante qui s'est répandu à travers le monde : Venise qui
s'enfonce, les mauvaises odeurs de ses canaux, les pigeons de San Marco
et les canotiers des gondoliers qui posent sur les calendriers.
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Judith Martin
No vulgar hotel
The desire and pursuit of Venice
Editions W. W. Norton
ISBN :978-0393059328
Pardonnez de traiter encore d'un livre qui n'existe pas en langue française. C'est que mes coups de cœur dépassent les rayons des librairies francophones bien pauvres sur le sujet qui nous réunit. L'ouvrage de Judith Martin, vénétophile émérite, plus connue dans le monde anglo-saxon comme "Miss Manners", spécialiste de l'étiquette et des usages, a été publié il y a quelques années maintenant mais il n'a pas pris une ride. Le titre se réfère à la phrase de Milly Theale l'héroïne des Ailes de la Colombe d'Henry James, donne des instructions à son majordome pour la préparation de son séjour à Venise. Fatiguée de Londres, elle désire cet exil paisible mais pas à n'importe quelle condition. Le ton est donné. Mais ne vous y trompez pas, rien dans ce livre n'est snob, suranné ou décalé. Il s'agit vraiment d'un manifeste d'amour pour Venise et les vénitiens. Écrit dans un anglais très limpide, il se lit d'une traite, et chaque page transporte le lecteur sur les bords du grand canal ou aux Zattere. Ce gourou des bonnes manières est certes assez directive avec son lecteur, toujours prête à donner des leçons de comportement face aux situations diverses qui peuvent amener le visiteur à entre en contact autrement qu'en passant, avec les vénitiens. Les conseils fusent et les avis tranchés aussi. mais c'est sympathique, bien documenté, cultivé. L'auteur laisse son adoration pour Venise prendre le dessus et c'est bien. Dona Leon a dit de l'ouvrage qu'il était indispensable pour celui qui se rend à Venise, tellement il contient des vérités que tout visiteur devrait faire siennes. L'idée tout d'abord qu'avant de devenir vénétophile, voire vénitien d'adoption, tout le monde passe par l'état de touriste. Il y a toute une éducation qui doit se faire pour qui n'est pas là qu'en passant, celui qui pris par le charme unique de la Sérénissime sait qu'il va revenir encore et encore. L'idée aussi que l'amour que l'on porte à Venise est banal mais que cette banalité rendant la passion plus profonde encore, impose des obligations.
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Mikhaïl Glinka
Œuvres orchestrales
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Judith Martin
No vulgar hotel
The desire and pursuit of Venice
Editions W. W. Norton
ISBN :978-0393059328
Pardonnez de traiter encore d'un livre qui n'existe pas en langue française. C'est que mes coups de cœur dépassent les rayons des librairies francophones bien pauvres sur le sujet qui nous réunit. L'ouvrage de Judith Martin, vénétophile émérite, plus connue dans le monde anglo-saxon comme "Miss Manners", spécialiste de l'étiquette et des usages, a été publié il y a quelques années maintenant mais il n'a pas pris une ride. Le titre se réfère à la phrase de Milly Theale l'héroïne des Ailes de la Colombe d'Henry James, donne des instructions à son majordome pour la préparation de son séjour à Venise. Fatiguée de Londres, elle désire cet exil paisible mais pas à n'importe quelle condition. Le ton est donné. Mais ne vous y trompez pas, rien dans ce livre n'est snob, suranné ou décalé. Il s'agit vraiment d'un manifeste d'amour pour Venise et les vénitiens. Écrit dans un anglais très limpide, il se lit d'une traite, et chaque page transporte le lecteur sur les bords du grand canal ou aux Zattere. Ce gourou des bonnes manières est certes assez directive avec son lecteur, toujours prête à donner des leçons de comportement face aux situations diverses qui peuvent amener le visiteur à entre en contact autrement qu'en passant, avec les vénitiens. Les conseils fusent et les avis tranchés aussi. mais c'est sympathique, bien documenté, cultivé. L'auteur laisse son adoration pour Venise prendre le dessus et c'est bien. Dona Leon a dit de l'ouvrage qu'il était indispensable pour celui qui se rend à Venise, tellement il contient des vérités que tout visiteur devrait faire siennes. L'idée tout d'abord qu'avant de devenir vénétophile, voire vénitien d'adoption, tout le monde passe par l'état de touriste. Il y a toute une éducation qui doit se faire pour qui n'est pas là qu'en passant, celui qui pris par le charme unique de la Sérénissime sait qu'il va revenir encore et encore. L'idée aussi que l'amour que l'on porte à Venise est banal mais que cette banalité rendant la passion plus profonde encore, impose des obligations.
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Mikhaïl Glinka
Œuvres orchestrales
Olga Sendershaïa (soprano), Alina Shakirova (mezzo), Petr Novikov (basse)
Ensemble Musica Viva dirigé par Alexander Rudin
Édition Fuga Libera
2010 - FUG 571.
On connait peu ce compositeur dont on dit pourtant qu'il est le père de
la musique russe. Ce disque s'avère un outil parfait pour compléter nos
connaissances et c'est un régal. Mes coups de cœur me portent
généralement vers la musique baroque ou vers le jazz, mais j'ai été
fasciné par la qualité des œuvres présentées par Alexander Rudin
et ses musiciens. Le programme est assez vaste : Ouvertures en ré
majeur et en sol mineur., fragments de la symphonie en si bémol majeur,
quatre romances, trois Danses extraites d'Une Vie pour le tsar, Kamarinskaïa
et la valse-fantaisie. les musiciens sont parfaits, la prise de son
très élégante et les voix très belles. Un bijou qui nous transporte dans
la Russie du XIXe siècle, bouillonnante et inventive avant la
catastrophe.Ensemble Musica Viva dirigé par Alexander Rudin
Édition Fuga Libera
2010 - FUG 571.
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Ceux qui lisent Tramezzinimag depuis longtemps connaissent bien ce lieu.
Ce fut le quartier général de ma jeunesse vénitienne. Les propriétaires
nous faisaient crédit et l'établissement était le lieu de retrouvailles
quotidien des étudiants. En ce temps-là, il n'y avait pas de terrasse à
l'extérieur ou seulement une ou deux tables. Nous restions au comptoir
le soir, mais la journée, tout se passait au fond, dans l'arrière-salle
que peu de gens connaissent. Crostini à la tapenade maison, tramezzini ou sandwich au speck
faisaient bien souvent l'ordinaire de nos repas. Aujourd'hui on y
trouve en plus une quarantaine de vins au verre, de très bonnes bières
et un excellent spritz. Comme
partout ailleurs, le café est bon, l'ambiance familiale. Pourquoi ce nom
à consonance asiatique ? Simplement parce qu'il donne sur le vieux
campanile de l'ancienne église de Sainte Marguerite, qui est orné d'une
très ancienne sculpture montrant deux dragons héraldiques. Pour ceux qui
ne s'orientent pas bien, c'est au bout de la place en allant vers San
Pantalon et la Ferrovia. On l'appelle aussi il Baretto.
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Il Nuovo Galeon
Castello 1309,
Viale Garibaldi
Tél : 041.520.46.56
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Il Nuovo Galeon
Castello 1309,
Viale Garibaldi
Tél : 041.520.46.56
Fermé le lundi et le mardi de novembre à avril fermé le mardi le reste de l'année.
Été comme hiver voilà un petit restaurant que les amateurs connaissent
bien. On y est bien reçu et la cuisine mérite qu'on s'y attarde. Le
local est sympathiquement décoré, avec la coque du bragozzo du célèbre Crea,
gondolier qui gagna de nombreuses courses en son temps. A base de
produits frais venant des environs, comme la plupart des vrais bons
restaurants locaux, ce qu'on sert ici est traditionnel. Pas de nouvelle
cuisine pétrochimique, pas de prétentieuses présentations. Une
nourriture de (bonne) trattoria
qui donne envie de revenir et l'une des meilleures fritures de poisson
de toute la Sérénissime. Les prix ne sont pas très bas, mais on trouve
plus cher aux alentours de San Marco avec de bien moins bonnes choses
dans l'assiette. Il est prudent de réserver, d'autant que
l'établissement ferme deux jours par semaine jusqu'en avril. Je préfère y
venir pour déjeuner car la salle est presque exclusivement occupée par
des vénitiens. Le soir, cela devient très cosmopolite avec énormément
d'anglais et d'américains depuis que plusieurs éminents critiques
littéraires anglo-saxons y soient venus goûter à leurs délicieuse
cuisine. Il y a même un limoncello très particulier à base de crème de lait qui mérite le détour.
Pour 6 personnes, il vous faut 3 beaux tourteaux, 2 gousses d'ail, du
persil, de l'huile d'olive vierge, 400 grammes de tomates en grappe, du
piment doux, 500 gr de tagliolini au blé dur, du vin blanc, sel et
poivre.
Faire bouillir les tourteaux dans de l'eau salée pendant environ 20
minutes après les avoir bien lavés. Quand ils sont refroidis, enlever
les pinces et récupérer toute la chair et le corail, jeter tout le
reste. Faire revenir dans une grande poêle l'ail et le persil dans
l'huile d'olive.
Quand le mélange est coloré, ajouter la chair du crabe et son corail, laisser cuire quelques minutes en veillant à ce que la chair ne brunisse pas (elle est tellement impeccablement blanche), puis ajouter un demi-verre de vin blanc sec. laisser réduire. Ajouter des tomates en grappe préalablement coupées en deux et un peu de piment, du sel et du poivre. Réserver au chaud.
Quand le mélange est coloré, ajouter la chair du crabe et son corail, laisser cuire quelques minutes en veillant à ce que la chair ne brunisse pas (elle est tellement impeccablement blanche), puis ajouter un demi-verre de vin blanc sec. laisser réduire. Ajouter des tomates en grappe préalablement coupées en deux et un peu de piment, du sel et du poivre. Réserver au chaud.
Pendant ce temps, faire cuire les pâtes dans beaucoup d'eau . Quand
elles sont prêtes, les égoutter et les verser dans la poêle .
Bien mélanger et servir aussitôt. On peut décorer le plat avec les pinces voire la coque des tourteaux.
Bien mélanger et servir aussitôt. On peut décorer le plat avec les pinces voire la coque des tourteaux.
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5 commentaires
- Un bon plat de pâtes, en lisant un bon livre, sur fond de bonne musique ! Il ne manque plus que le vin Lorenzo...
- j'aime tout particulièrement vos billets coups de cœur, et les endroits que vous recommandez. L'an dernier, nous préparions notre voyage à Venise, et nous avons marché dans vos pas, testant vos meilleures adresses. Quelle tristesse qu'aucun voyage ne soit en vue cette année ou les prochaines... il me reste à voyager par la pensée jusqu'à ma lagune chérie.
- Et si nous relancions l'idée d'un voyage Tramezzinimag ? Peu de monde, un programme un peu différent ? Promis, je vais y réfléchir dès que le livre sera enfin paru et distribué, je m'y attelle !
- Je suis partante !
Amitiés vénitiennes à tous.
Gabriella - J'ai bien aimé le livre de Judith Martin, léger et souvent drôle. Humeur
parfois pince sans rire que j'apprécie. J'ai noté l'adresse du bar à
Santa Margarita. J'y passerai en décembre!
Ciao Lorenzo,
a presto!