À ce jour, le nombre de cas en Italie est de 374 cas confirmés dont 12 décès, rapportés dans 10 régions. Parmi les 374 cas, 96% des cas sont concentrés dans 3 régions : 69% des cas se situent en Lombardie (258 personnes), 19% en Vénétie (71 personnes), 8% en Emilie-Romagne (30 personnes), et les autres cas dans les régions suivantes : Piémont (3), Latium (3), la Sicile (3), la Toscane (2), Ligurie (2), Trentin Haut-Adige (1) et Marches (1).
En octobre dernier, et sans rapport aucun avec le COVID-19, des experts mandatés par les autorités sanitaires internationales ont publié la première édition du Global Health Security Index, qui a établi une étude qui visait à évaluer le degré de préparation de 195 pays face à un risque biologique émergent, comme une épidémie liée à un nouveau virus. Le résultat fait un peu froid dans le dos, il apparaît qu'aucun pays ne semble vraiment prêt. L'Italie se classe à la 31e position, pratiquement dernière parmi les pays riches... Cela explique la radicalité des mesures prises par le gouvernement italien et les autorités locales pour tenter de redresser la situation et d'activer tout ce qui est possible pour contenir l'épidémie, disposer des outils et matériels pour éviter que la situation s'envenime.
Cela ne veut pas dire qu'il y a réellement danger à être en Italie aujourd'hui. Si c'était avéré, les frontières seraient fermées, les liaisons aériennes, terrestres et aquatiques interrompues ou mises sous contrôle et les ambassades organiseraient le rapatriement des ressortissants de leur pays. On n'en est pas là.
Cela ne veut pas dire qu'il y a réellement danger à être en Italie aujourd'hui. Si c'était avéré, les frontières seraient fermées, les liaisons aériennes, terrestres et aquatiques interrompues ou mises sous contrôle et les ambassades organiseraient le rapatriement des ressortissants de leur pays. On n'en est pas là.
Le nombre de personnes présumées atteintes s'explique sans aucun doute par l'attrait touristique de la péninsule pour les asiatiques qui viennent nombreux visiter le pays avec notamment une très forte fréquentation pour Florence et Venise.
Ballo del Doge 2020 |
A 15 heures, le mercredi 26 février 2020, à 15h, la situation épidémiologique internationale fait état, sur une population mondiale de plus de 7 milliards (7.767.212.378 personnes exactement !), on comptait hier, 26 février 2020 (à 15h), 81.027 cas confirmés de COVID-19, dont 78.095 cas en Chine (96,4%) et 2.932 cas dans le reste du monde (3,6%).
Parmi ces cas avérés, 2.716 personnes sont mortes en Chine (PRC), 2 en France, 2 à Hong-Kong, 1 au Japon, 1 aux
Philippines, 15 en Iran, 4 sur le bateau de croisière "Diamond
Princess", 1 à Taïwan, 11 en Corée du Sud et 11 en Italie. Même s'il est claire que les chiffres augmentent, on est loin de la pandémie et, bien que préoccupant, le nombre de victimes reste excessivement faible. Sans se voiler la face sur l'importance et l'actuelle dangerosité de ce virus, il n'y a aucune raison de se ronger les ongles de terreur. encore moins d'arrêter de vivre normalement. c'est le parti pris par les vénitiens dans leur grande majorité.
Au total, 5 continents sont touchés : l'Asie hors chine continentale avec 1 769 cas, l'Europe avec 383 cas, l'Amérique avec 65 cas, l' Océanie (22 cas) et enfin l'Afrique avec seulement 2 cas. Il faut ajouter les 691 cas confirmés sur un bateau de croisière au large du Japon. Les Grandi Navi ne sont pas mis en cause par les vénitiens pour rien !
Toujours au 26 février, parmi
les 39 pays hors Chine ayant signalé des cas, les autorités notaient 5 nouveaux pays touchés : l'Autriche (2 cas), l'Algérie (1 cas), le Brésil (1 cas), la Croatie (1
cas) et la Suisse (1 cas).
Rappelons qu'au moment où je rédige ces lignes, le nombre de décès dans le monde suite à un cancer est de 1.591.260 !
Voilà pour les chiffres. L'inconnu, les craintes ancestrales, la pression médiatique, tout concourt à perturber le plus grand nombre d'entre nous. Bientôt les adeptes de la théorie du complot se répandront à travers les réseaux sociaux, parleront d'une stratégie des chinois, de la CIA, des russes ou du Mossad. Les séries télévisées financées par Amazon et Netflix vont dans ce sens (Hunters avec De Niro, The Messiah...).
Un monde nouveau, où tout va très vite, cela donne un peu le vertige. Les vénitiens, comme tout le monde sont un peu préoccupés et pas seulement pour les retombées négatives que le surgissement de cette épidémie à la une de l'actualité a déjà sur l'économie locale. Mais ils ont connu des épisodes autrement plus lourds dans leur histoire. Les grandes épidémies de peste ont décimé la population. Lors de la première grande épidémie, en 1347, la Sérénissime qui comptait un peu plus de 100.000 habitants en 1347, en perdit plus de 60.000 ! En 1574, avant la peste, Venise comptait plus de 195.000 habitants. Après la peste, il n'en restait qu'un peu plus de 130.000 ! Parmi les victimes, le doge, les membres du Grand Conseil, de nombreux religieux, des artistes (Titien notamment) et des milliers d'enfants aussi. Pourtant la ville fit face, les habitants s'organisèrent, s'entraidant et se réconfortant. La dernière grande peste en 1630-1632 emporta un tiers de la population !
Une fois encore Venise, toujours innovante, servit de modèle en créant les lazaret pour regrouper les malades et tenter de les soigner en les éloignant du reste de la population. la quarantaine était inventée et elle fut systématisée partout ensuite. Le terme même vient de Venise, puisque le premier lieu de quarantaine était une île occupée par une communauté bénédictine. Île et couvent portaient le nom de Santa Maria di Nazareth. Bientôt appelé Nazaretto, qui devint par ontologie, assimilant les lieux au Lazare des Evangiles, donna Lazaretto... Partout où sévissait la peste noire dans le monde, on vit bientôt s'édifier des lazarets, bâtis et organisés sur le modèle vénitien.
La détermination des vénitiens et leur foi donna aussi au monde de merveilleux monuments, l'église du Redentore puis la Salute, directement liés aux terribles épidémies que la République de San Marco connut au cours des siècles. Serait-il déplacé de publier un billet sur cette époque terrible dont beaucoup de témoignages ont été conservés qui tous donnent une image différente de la manière dont elle fut vécue, jour après jour, par la Sérénissime vécut ? Tramezzinimag attend vos avis.
Plusieurs siècles après, les participants au fameux Bal du Doge de cet an de grâce 2020, somptueuse et décadente soirée (XXVIIe édition !), à laquelle il faut avoir assisté au moins une fois, étaient bien au courant de l'Arrêté du gouverneur. Zaïa, au diapason du mode de pensée des élites qui nous gouvernent avait annoncé la couleur : écoles et universités fermées, rassemblements interdits, plus de cultes, de marchés, de concerts... Pourtant, le bal, qui avait lieu à la Scuola de la Misericordia, chez le doge Brugnaro (qui en est propriétaire à travers sa Holding Umana et la Reyers, le club de basket qui lui appartient) - Tramezzinimag vous reparlera de l'évènement dans un prochain billet) - s'est déroulé dans la liesse - qui était tout sauf populaire, vu le prix des billets - et il y avait foule. Tout le monde s'est follement amusé sans cordon sanitaire, et vins et champagne coulaient bien plus volontiers que des solutions hydroalcooliques et les masques n'avaient rien de chirurgicaux.
Une fois encore Venise, toujours innovante, servit de modèle en créant les lazaret pour regrouper les malades et tenter de les soigner en les éloignant du reste de la population. la quarantaine était inventée et elle fut systématisée partout ensuite. Le terme même vient de Venise, puisque le premier lieu de quarantaine était une île occupée par une communauté bénédictine. Île et couvent portaient le nom de Santa Maria di Nazareth. Bientôt appelé Nazaretto, qui devint par ontologie, assimilant les lieux au Lazare des Evangiles, donna Lazaretto... Partout où sévissait la peste noire dans le monde, on vit bientôt s'édifier des lazarets, bâtis et organisés sur le modèle vénitien.
La détermination des vénitiens et leur foi donna aussi au monde de merveilleux monuments, l'église du Redentore puis la Salute, directement liés aux terribles épidémies que la République de San Marco connut au cours des siècles. Serait-il déplacé de publier un billet sur cette époque terrible dont beaucoup de témoignages ont été conservés qui tous donnent une image différente de la manière dont elle fut vécue, jour après jour, par la Sérénissime vécut ? Tramezzinimag attend vos avis.
Plusieurs siècles après, les participants au fameux Bal du Doge de cet an de grâce 2020, somptueuse et décadente soirée (XXVIIe édition !), à laquelle il faut avoir assisté au moins une fois, étaient bien au courant de l'Arrêté du gouverneur. Zaïa, au diapason du mode de pensée des élites qui nous gouvernent avait annoncé la couleur : écoles et universités fermées, rassemblements interdits, plus de cultes, de marchés, de concerts... Pourtant, le bal, qui avait lieu à la Scuola de la Misericordia, chez le doge Brugnaro (qui en est propriétaire à travers sa Holding Umana et la Reyers, le club de basket qui lui appartient) - Tramezzinimag vous reparlera de l'évènement dans un prochain billet) - s'est déroulé dans la liesse - qui était tout sauf populaire, vu le prix des billets - et il y avait foule. Tout le monde s'est follement amusé sans cordon sanitaire, et vins et champagne coulaient bien plus volontiers que des solutions hydroalcooliques et les masques n'avaient rien de chirurgicaux.