02 septembre 2009

Qu'est ce les vénitiens mangent pour la fête du Redentore ?


Le fringant (et très doué) jeune journaliste vénitien, Marco Greselin (Venezia on rete) interroge d'authentiques vénitiens sur ce qu'ils vont manger le soir du Redentore, cette fête traditionnelle où se retrouve toute la population sur des barques fleuries pour festoyer toute la nuit et, pour les plus jeunes, se rendre après le feu d'artifice, au Lido assister au lever du soleil. Dialogues en vénitien. Pour le plaisir.

Les personnes interrogées confirment le respect des vénitiens pour la tradition : sarde in saor, pasta fagioli, risi bisi, sarde fritte et les fameux "bigoi" (variété de spaghetti épais) in salsa dont il faudra que je vous communique la recette. "Buona festa" et "buon foghi" !

9 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai pu apprécié les "bigoli in salsa" alla Basilica, vendredi dernier (merci Lorenzo pour cette adresse inattendue à san Marco). Quel délice!!!
Votre fidèle discrète lectrice.
M.17

Agnès a dit…

Rien à voir avec le sujet ... mais pour information !
http://www.leblogtvnews.com/article-35560015.html

Les Idées Heureuses a dit…

Quel régal! je râle de ne pouvoir pas tout comprendre, mais ce parler qui "glisse" tout "in dolcezza" c'est succulent.
Merci, cela fait du bien entre deux coups de téléphone et une réunion: et oui, c'est la reprise!!!!

Jean-Claude a dit…

Mon épouse, qui parle le vénitien et qui pourtant n'a pas l'esprit mal tourné, m'a signalé le très particulier plat dont parle le tout dernier vénitien interrogé (1:13 à 1:21). Comme dit son voisin, "Taglia, taglia"...

Anonyme a dit…

apprécier... mille excuses.

autourdupuits a dit…

Hum!!! Sarde in saor

maite a dit…

J'ai fêté sans le savoir la fête du Redentore quinze jours à l'avance en cuisinant des "sarde in saor" que j'ai laissé mariner huit jours : un vrai régal (la recette est sur mon site !)

Venise86 a dit…

Serait ce que tu voudrais me faire venir à Venise même en juillet ?

Venise86 a dit…

Sourire bien sûr !

La Galerie de Tramezzinimag : Le Musée Imaginaire

Lorenzo Veneziano. Le premier des peintres vénitiens dont j'ai appris à aimer l’œuvre. Adolescent, j'avais découvert l'art byzantin lors d'un voyage avec mes parents en Turquie et en Grèce. Tout cet or me perturbait, mais ce qui me fascinait ce sont ces traits précis, ces couleurs chaudes et l'expression très moderne des personnages. 
 
Je retrouvais quelques années plus tard à l'Accademia et au Musée Correr, ce qu'on qualifie d'art vénitien primitif et qui montre le lien puissant qui liait encore au XIVe siècle la République de Venise à Byzance. Ce portrait sévère de Saint Pierre est conservé au musée de l'Accademia. Peint sur un panneau de bois de plus d'un mètre de haut, il date de 1371 et provient d'un tryptique réalisé pour l'Ufficio della Seta au Rialto aujourd'hui éparpillé dans plusieurs musées. La représentation de l'apôtre est pleine de vie. On en oublie les critères obligés de la peinture byzantine, le personnage n'est pas figé dans une pose hiératique. On dirait qu'il va parler. Le bleu de sa tunique est merveilleux et on aimerait pouvoir dérouler le parchemin qu'il tient à la main. On sent dans ce tableau tout ce qu'il y avait en gestation dans l'art vénitien, au moment où le pinceau de Lorenzo Veneziano se posa sur cette planche de bois. 
 
La peinture du Trecento est très émouvante en ce qu'elle exprime une sorte d'attente avant l'éclosion d'autre chose, comme le calme avant la tempête. Tout dans le travail de ces petits maîtres tend à se libérer de l'emprise de la tradition. Mais sans violence, sans agressivité. Cela se fait peu à peu sous l'influence du courant toscan, déjà bien implanté à Padoue et qui annonce l'explosion du Quattrocento. Cette libération viendra aussi de l'audace des grands comme Gentile da Fabriano et Antonio Pisanello, qui vont guider l'école vénitienne jusqu'au style gothique.

5 commentaires:

Gérard a dit…

Ce qui m'a étonné le plus dans la découverte de cette époque , c'est le manque absolu de maladresse dans le portrait , dans sa recherche intense . Pas étonnant donc que des gens comme Vinci , Raphaël , et les Titien , Giorgione , ont embrayé derrière avec cette vista extraordinaire qui va nous amener chez nous , disons , Watteau , Quentin , Boucher , Fragonard , Girodet , Renoir , Dali . Reste à savoir quels liens on peut faire entre ce dernier mystique et les Primitifs .

Lorenzo a dit…

Absolument, les tableaux primitifs ont déjà en eux tout ce qui va faire la peinture jusqu'à nos jours.

La Pépette a dit…

Il y avait peu une expo sur les peintres primitifs italiens à Paris. Plus encore que la beauté des visages, c'est la luminosité et l'intensité des couleurs qui m'ont interpellée. Comme Van Gogh.

Anonyme a dit…

Bonjour, ont a toujours l'idée que, soit les primitifs, soit l'art byzantin, est un art lointain et que seulement ont peut les admirer que dans les vieilles églises ou les musées.
Voici mon travail d'iconographe:
http://icones-fresques.blogspot.com

Anonyme a dit…

Et aux musées des Beaux-Arts de Tours : http://www.tours.fr/culture/musees/bxarts/bxArtsGalerie.php?ideven=12&affichage=solo&Panel=1

Condorcet.