© Claudio Boaretto - 2017. |
En revenant de Venise l'autre jour, j'ai partagé ma cabine avec un jeune étudiant aux Beaux-Arts de Paris venu passer trois jours dans la cité des doges pour la Biennale. Que peut-on voir en trois jours de la ville ?
Beaucoup certes, mais tellement en surface. L'infestation des lieux par les hordes de touristes empêche le plus souvent de se faire réellement une idée de ce qu'est Venise. Les lecteurs de TraMeZziniMag connaissent la ligne éditoriale qui a mené à ce site : Venise est bien plus qu'une cité historique joliment conservée et en danger. C'est une Civilisation qui peut servir de repère et de modèle au système urbain contemporain.
Son histoire, ses usages, son mode d'organisation deux fois millénaire est toujours le même. A l'époque de la globalisation - terme que nous préférons à celui de Mondialisation, trop marqué par son acception négative -, tout cela pourrait inspirer le fonctionnement de toute les s communautés urbaines. Installées dans des lieux hostiles qu'elle a toujours cherché à préserver tout autant qu'elle a su l'utiliser d'un manière optimale au fil des siècles.
Venise est unique. On peut se lasser d'entendre ces mots, et pourtant qui peut rester indifférent aux beautés qu'elle nous livre quand on sait regarder. Mais pour cela, il faut prendre le temps. Il faut aussi aller voir ailleurs que du côté du Rialto ou de la Piazza... C'est ce que propose Claudio Boaretto dans ses balades nocturnes dont il fait généreusement profiter ses lecteurs. Jetez-y donc un coup d'oeil ICI; Gageons que Clément, comme des milliers d'autres jeunes, lorsqu'il reviendra tombera vraiment amoureux de la Venise authentique, de son rapport naturel à la nature autant qu'à sa transcription dans les arts. Et, selon ses mots, combien ce sera joli cette vision de Venise.