Le voyageur qui réfléchit se doute bien qu'il y a une vie à Venise en dehors du tourisme. Les enfants vont à l'école, les retraités se retrouvent pour bavarder ou jouer aux cartes. Il y a les ménagères qui font leurs courses, les ouvriers sur leurs chantiers, les artisans, le balayeur des rues, le boulanger, le boucher, le marchand de journaux, le facteur...
Tout un peuple qui vit et se déplace dans un décor magique qui fait leur quotidien. Comme je le répète toujours, on vit à Venise comme partout ailleurs. Parfois plus difficilement à cause de ces contingences particulières qui rendent chaque chose différente ici : pas facile de changer une baignoire, de se faire livrer des surgelés, d'être à l'heure à un rendez-vous.
Il y a les vaporetti, le transport en commun le plus beau du monde mais aussi le plus lent. Il y a les ponts qui cassent le rythme de la marche et, s'ils donnent depuis toujours aux vénitiens une démarche unique, ne permettent pas d'aller vite. Il y a aussi les masses de touristes toujours agglutinés à l'endroit où la rue se resserre, devant le sottoportego où il ne faut pas être et qui encombrent...
Mais en dépit de tout cela, il fait bon vivre à Venise. Capitale de la beauté et de la culture, c'est aussi une petite bourgade de province finalement, où tout le monde se connait, où il y a peu de malfrats, peu de bruit.
certains diront qu'il y a aussi beaucoup d'ennui. Mais moi je vous confirme qu'il n'existe au monde aucun lieu urbain où la vie soit aussi douce et paisible. Un seul endroit au monde où chagrins et soucis prennent la même dimension...
Il y a une vie quotidienne à Venise comme n'importe où ailleurs dans le monde. En voici quelques exemples glanés dans ma photothèque ou au gré de mes découvertes sur le net :
posted by lorenzo at 20:14