Lorsque j’arrive à mon cabinet le matin après avoir conduit ma petite dernière à l’école, je m’adonne chaque jour aux même rites : je fais rentrer le chat qui a déjà fait sa promenade matutinale, je mets l’eau à bouillir, j’ouvre en grand les fenêtres et j’allume mon ordinateur. La page d’accueil s’ouvre sur le Gazzettino on line. Un abonnement me permet d’avoir accès dès 7 heures au détail des articles et à la copie de la première page. J’ai pensé que quelques brèves chaque matin - du moins quand j’aurai le temps de les choisir et de les traduire – pourraient intéresser les lecteurs de TraMeZziniMag. Appelons cette rubrique "Les brèves du Gazzettino".
.On pourra arriver sur la Lagune en hydravion.
Un hydravion à Venise. L’idée est de l’agence Radonicich qui gère déjà la liaison entre Rome et Naples et les îles tyrréniennes. "Ce marché est en expansion et nous pensons à Venise d’autant plus qu’il y aurait la possibilité d’utiliser la piste du Nicelli sans avoir besoin d’amerrir" explique le directeur de la société, Michele Cossa…
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Escroquerie au clonage de codes barre.
Blitz des vigiles urbains au supermarché Auchan de la Via Don Tosatto après la découverte d’une escroquerie mise au point par deux jeunes gens qui avaient mis au point un système rocambolesque pour voler des objets du magasins. Les deux jeunes gens clonaient et substituaient des codes-barres de produits bon marché et les collaient sur de la marchandise de prix. Ils se sont fait prendre avec des étiquettes non utilisées dans leur voiture et 600 euros de marchandises payées bien moins cher. Beaucoup de bruit pour rien, non ?…
Une mongolfière pour survoler Venise.
Une montgolfière à l’arsenal, pour pouvoir admirer Venise d’en haut. Elle sera installée entre les fêtes de fin d’année et Carnaval à l’initiative de "Volare a Venezia" (voler à Venise). Monter dans la nacelle coûtera 16 euros, avec un tarif préférentiel pour le vénitiens. "Nous comptons sur 80.000 passagers par an qui pourront atteindre 150, voire 160.000. Elle fonctionnera aux heures du jour" explique Lapo Sagramoso, qui a déjà à son actif les montgolfières de Rome et de Bologne. "Le contexte météorologique est très favorable. Après diverses analyses, nous sommes optimistes : le besoin de voir cette ville d’en haut est très fort, ce que confirme les queues devant le campanile de San Marco".
Chers touristes, allez visiter le ponte qui n’existe pas, chef-d’œuvre virtuel du grand architecte Calavatra
Dans le guide "Guidafacile – Venezia e Isole", vendu dans les billetteries de la société Vela en même temps qu’un plan de Venise, le pont projeté par l’architecte Santiago Calatrava existe déjà. Pietro Bortoluzzi, chef de groupe de l’Alleanza Nazionale vient de le signaler à la Municipalité de Venise dans une note. Le quatrième pont sur le grand canal est l’objet de fortes polémiques car, selon les projets, il aurait dû être terminé en septembre il y a deux ans et on parle maintenant de février 2007. Repéré sur le plan avec le numéro33 en bleu, comme “lieu particulièrement intéressant” et baptisé rien de moins que le “pont de Calatrava”. Il faut le voir pour le croire : les touristes sont invités depuis la première édition du guide à se rendre sur place pour le visiter “conçu par l’architecte espagnol Calatrava, [le pont] a une structure moderne en arc avec un rayon de 180 mètres. Fait de ciment armé, acier, verre trempé et pierre d’Istrie" (page 16 du guide). Une pieuse main a ensuite ajouté en italique : "apertura prevista entro il 2005" (ouverture prévue avant 2005)...
Blitz des vigiles urbains au supermarché Auchan de la Via Don Tosatto après la découverte d’une escroquerie mise au point par deux jeunes gens qui avaient mis au point un système rocambolesque pour voler des objets du magasins. Les deux jeunes gens clonaient et substituaient des codes-barres de produits bon marché et les collaient sur de la marchandise de prix. Ils se sont fait prendre avec des étiquettes non utilisées dans leur voiture et 600 euros de marchandises payées bien moins cher. Beaucoup de bruit pour rien, non ?…
Une mongolfière pour survoler Venise.
Une montgolfière à l’arsenal, pour pouvoir admirer Venise d’en haut. Elle sera installée entre les fêtes de fin d’année et Carnaval à l’initiative de "Volare a Venezia" (voler à Venise). Monter dans la nacelle coûtera 16 euros, avec un tarif préférentiel pour le vénitiens. "Nous comptons sur 80.000 passagers par an qui pourront atteindre 150, voire 160.000. Elle fonctionnera aux heures du jour" explique Lapo Sagramoso, qui a déjà à son actif les montgolfières de Rome et de Bologne. "Le contexte météorologique est très favorable. Après diverses analyses, nous sommes optimistes : le besoin de voir cette ville d’en haut est très fort, ce que confirme les queues devant le campanile de San Marco".
Chers touristes, allez visiter le ponte qui n’existe pas, chef-d’œuvre virtuel du grand architecte Calavatra
Dans le guide "Guidafacile – Venezia e Isole", vendu dans les billetteries de la société Vela en même temps qu’un plan de Venise, le pont projeté par l’architecte Santiago Calatrava existe déjà. Pietro Bortoluzzi, chef de groupe de l’Alleanza Nazionale vient de le signaler à la Municipalité de Venise dans une note. Le quatrième pont sur le grand canal est l’objet de fortes polémiques car, selon les projets, il aurait dû être terminé en septembre il y a deux ans et on parle maintenant de février 2007. Repéré sur le plan avec le numéro33 en bleu, comme “lieu particulièrement intéressant” et baptisé rien de moins que le “pont de Calatrava”. Il faut le voir pour le croire : les touristes sont invités depuis la première édition du guide à se rendre sur place pour le visiter “conçu par l’architecte espagnol Calatrava, [le pont] a une structure moderne en arc avec un rayon de 180 mètres. Fait de ciment armé, acier, verre trempé et pierre d’Istrie" (page 16 du guide). Une pieuse main a ensuite ajouté en italique : "apertura prevista entro il 2005" (ouverture prévue avant 2005)...
posted by lorenzo at 07:48







posted by lorenzo at 18:47



Le lion de Saint Marc se retrouvait ainsi couronné par la volonté du monarque par qui l'Italie était enfin unifiée. Moins de 100 ans après la chute de la République, Venise "redorait" son blason par la volonté du roi d'Italie. Celui-ci se rendit plusieurs fois au Palais qui lui était dévolu. Le vieux Palais des Doges n'avait pas plu à
ont intelligemment situés sur le Grand Canal, avec un jardin en dessous. Il serait impossible de dormir du côté de la Place. Mais toutes les salles d'apparat donnent sur la Piazza. Le Palais est ouvert à jours fixes et on peut le visiter sous la férule d'un chambellan en chapeau melon"... 


"Venise est plus qu’une ville, c’est un état d’esprit, une merveilleuse idée humaine. Une invention géniale. Elle est le refuge parfait du solitaire. Elle sait s’en emparer et le prend dans ses tentacules. On ne rencontre jamais mieux Venise que seul et sans but. Le cafard, la malinconia est un art vénitien. Cet état atroce et merveilleux, le solitaire s’y accroche car il y trouve un délicieux bonheur, une richesse unique. Triste et joyeux presque simultanément, le malade de Venise s’enrichit d’heures en heures de sensations spécifiques. Il repartira – s’il repart – en paix avec lui-même, harmonisé, rédimé, apaisé et riche d’une richesse intérieure très enviable de nos jours". 
L’universalité née de sa beauté et des mythes qu’elle a ainsi suscités me permet – comme à des millions d’autres adeptes (on se croit toujours seul et unique amoureux, connaisseur et de facto consommateur de Venise) de la retrouver partout presque instantanément et même sans le vouloir : sur les écrans, aux vitrines des librairies, dans les musées, les conversations. Un reflet, un son particulier, une odeur et n’importe où me voilà transporté à Venise et dans mes souvenirs aussi. Les allemands ont un nom pour cela. Proust a su décrire bien mieux que je ne pourrai jamais imaginer pouvoir le faire cette sensation. Le lecteur comprendra de quoi je veux parler.
Et puis, il nous y est donné de pouvoir vivre comme partout ailleurs – ou presque – sans les inconvénients des autres lieux urbains (l’absence de bruit et de mauvaises odeurs par exemple) et de s’y sentir aussi au large qu’au beau milieu d’un océan ou d’une montagne (toujours l’idée nature-antinature) sans les inconvénients de la solitude, du chemin toujours trop long à faire pour acheter du pain ou un journal… 






Un ami qui revient de Quito me disait avoir eu la surprise d’en trouver partout aussi bons qu’à Venise ! La France est un peu en retard dans ce domaine et quand, le matin, désireux de retrouver l’atmosphère si agréable de mes matinées vénitiennes, je réclame au serveur un café avec du lait chaud mousseux, la plupart du temps je me vois répondre "c’est un petit crème que vous voulez". D’autres me disent, sur un ton péremptoire "mais si c’est un noisette c’est un expresso avec du lait froid" ou bien "c’est un grand crème pour le monsieur" ou encore "un cappucino"… Certains pour me plaire me servent avec la tasse un petit pot de lait chaud vaguement mousseux.. J’ai vite abandonné. 










