posted by lorenzo at 21:24VENISE, UN LIEU MA ANCHE UN VIAGGIO NELL'EUROPA CHE MI PIACE NOT THE ONE OF THE GLOBALIZATION, MAIS CELLE DES NATIONS, DES PEUPLES, DES CULTURES, PATRIA DELLA DEMOCRAZIA DELLA FILOSOFIA DELLA STORIA LA REINE DES VILLES AU SEIN DE L'EUROPE, REINE DU MONDE
Gaspard est un drôle de petit animal (je n'arrive pas à me décider - ni à bien me documenter d'ailleurs - est-ce un lapin, un loup, un chien ?) qui ressemble à une peluche. Il raconte, grâce à ses auteurs Anne Gutman et Georg Hallensleben, ses aventures dans de délicieux petits ouvrages plein de couleurs édités au Crocodile Bleu jolie collection de Hachette Jeunesse. Ainsi sont parues à la fin des années 90 une sympathique série, "Les Catastrophes de Gaspard et Lisa".

Dans le guide "Guidafacile – Venezia e Isole", vendu dans les billetteries de la société Vela en même temps qu’un plan de Venise, le pont projeté par l’architecte Santiago Calatrava existe déjà. Pietro Bortoluzzi, chef de groupe de l’Alleanza Nazionale vient de le signaler à la Municipalité de Venise dans une note. Le quatrième pont sur le grand canal est l’objet de fortes polémiques car, selon les projets, il aurait dû être terminé en septembre il y a deux ans et on parle maintenant de février 2007. Repéré sur le plan avec le numéro33 en bleu, comme “lieu particulièrement intéressant” et baptisé rien de moins que le “pont de Calatrava”. Il faut le voir pour le croire : les touristes sont invités depuis la première édition du guide à se rendre sur place pour le visiter “conçu par l’architecte espagnol Calatrava, [le pont] a une structure moderne en arc avec un rayon de 180 mètres. Fait de ciment armé, acier, verre trempé et pierre d’Istrie" (page 16 du guide). Une pieuse main a ensuite ajouté en italique : "apertura prevista entro il 2005" (ouverture prévue avant 2005)..."Venise, voilà son secret, est un amplificateur. Si vous êtes heureux, vous le serez dix fois plus, malheureux, cent fois davantage. Tout dépend de votre disposition intérieure et de votre rapport à l’amour. L’amour ? Oui, et dans tous les sens : anges et libertinage."
Philippe Sollers
Un de mes plus fidèles lecteurs, Jean Claude Courbon qui partage avec moi cet amour pour Venise, diffuse sur son site une très belle vidéo de la chanteuse Emily Loizeau "I am leaving you".
Paraphrasons Musset en exergue de ces quelques infos "People", dignes des magazine papier glacé qu'on feuillette chez le coiffeur ou le dentiste :
C’est ainsi que s’est déroulée la fête hier soir en l’honneur du Quadrige. Une fête très luxueuses pour les 700 invités de Patrick Thomas, entouré de toute la famille Hermès, qui s’est poursuivie dans le cortile du Palais des Doges où a été servi un repas terminé par un véritable festin de glaces : il n’a pas fallu moins de trente serveurs pour servir les convives…
avait rendu visite au Maire au Palais Farsetti, après avoir ouvert en avant-première la boutique à un public choisi parmi lequel Massimo Cacciari lui-même. A votre avis qu'est ce qu'il y a dans la boite qu'il tient à la main ? Un carré en twill de soie avec un nouveau motif inspiré de la Sérénissime ? En tout cas, au vu du format ce n'est pas une cravate ni un cendrier. Je vous en dirai davantage sur le modèle et si je peux sur le pourquoi de la moue du maire-philosophe dès que je saurai..."[...] l'humaine chaleur de ces rues, qui ayant engendré la ville, paraissent encore, de leur réseau vivant, la sécréter. Étrangement, dans ces rues, on n'a jamais le sentiment d'être dehors : elles sont elles-mêmes l'intérieur vénitien."
Liliana MagriniCarnet vénitien
posted by lorenzo at 13:49
Il y a dans l'un des grands hangars de l'Arsenal, parmi un fouillis de bateaux, de gondoles d'apparat, à côté d'un sous-marin, une somptueuse barque d'apparat toute d'or et de brocard qui fut construite dans ces lieux pour le premier roi d'Italie, Victor Emmanuel Ier. La forme de cette galère d'apparat s'apparente davantage à celle qui fut construite pour la Reine Victoria au début de son règne et qui fut utilisé pour des parades royales sur la Tamise.
Le lion de Saint Marc se retrouvait ainsi couronné par la volonté du monarque par qui l'Italie était enfin unifiée. Moins de 100 ans après la chute de la République, Venise "redorait" son blason par la volonté du roi d'Italie. Celui-ci se rendit plusieurs fois au Palais qui lui était dévolu. Le vieux Palais des Doges n'avait pas plu à Napoléon pas plus qu'à son vice-roi, le Prince Eugène de Beauharnais. les autrichiens ensuite préférèrent les salles modernes et aérées crées par l'imposteur corse dans ce qui est aujourd'hui le Musée Correr.
ont intelligemment situés sur le Grand Canal, avec un jardin en dessous. Il serait impossible de dormir du côté de la Place. Mais toutes les salles d'apparat donnent sur la Piazza. Le Palais est ouvert à jours fixes et on peut le visiter sous la férule d'un chambellan en chapeau melon"...
"Venise est plus qu’une ville, c’est un état d’esprit, une merveilleuse idée humaine. Une invention géniale. Elle est le refuge parfait du solitaire. Elle sait s’en emparer et le prend dans ses tentacules. On ne rencontre jamais mieux Venise que seul et sans but. Le cafard, la malinconia est un art vénitien. Cet état atroce et merveilleux, le solitaire s’y accroche car il y trouve un délicieux bonheur, une richesse unique. Triste et joyeux presque simultanément, le malade de Venise s’enrichit d’heures en heures de sensations spécifiques. Il repartira – s’il repart – en paix avec lui-même, harmonisé, rédimé, apaisé et riche d’une richesse intérieure très enviable de nos jours". 
L’universalité née de sa beauté et des mythes qu’elle a ainsi suscités me permet – comme à des millions d’autres adeptes (on se croit toujours seul et unique amoureux, connaisseur et de facto consommateur de Venise) de la retrouver partout presque instantanément et même sans le vouloir : sur les écrans, aux vitrines des librairies, dans les musées, les conversations. Un reflet, un son particulier, une odeur et n’importe où me voilà transporté à Venise et dans mes souvenirs aussi. Les allemands ont un nom pour cela. Proust a su décrire bien mieux que je ne pourrai jamais imaginer pouvoir le faire cette sensation. Le lecteur comprendra de quoi je veux parler.
Et puis, il nous y est donné de pouvoir vivre comme partout ailleurs – ou presque – sans les inconvénients des autres lieux urbains (l’absence de bruit et de mauvaises odeurs par exemple) et de s’y sentir aussi au large qu’au beau milieu d’un océan ou d’une montagne (toujours l’idée nature-antinature) sans les inconvénients de la solitude, du chemin toujours trop long à faire pour acheter du pain ou un journal…
posted by lorenzo at 21:28
Me reviennent ces lignes du Carnet vénitien de Liliana Magrini :
Un ami qui revient de Quito me disait avoir eu la surprise d’en trouver partout aussi bons qu’à Venise ! La France est un peu en retard dans ce domaine et quand, le matin, désireux de retrouver l’atmosphère si agréable de mes matinées vénitiennes, je réclame au serveur un café avec du lait chaud mousseux, la plupart du temps je me vois répondre "c’est un petit crème que vous voulez". D’autres me disent, sur un ton péremptoire "mais si c’est un noisette c’est un expresso avec du lait froid" ou bien "c’est un grand crème pour le monsieur" ou encore "un cappucino"… Certains pour me plaire me servent avec la tasse un petit pot de lait chaud vaguement mousseux.. J’ai vite abandonné.
Le point de départ : l’expresso.La recette est simple. Il faut 25 à 30 cc d’eau répandue dans la tasse en 25/30 secondes. La dose pour une tasse est de 7 grammes de café. Pas un milligramme de plus ou de moins. Il doit être moulu afin de permettre l’écoulement d’1 cc par seconde, sinon il est amer ou fade. La température de la machine doit être réglée entre 88 et 92°. Sinon le café brûle et donne ce go^$ut désagréable que l’on trouve trop souvent dans les cafés français. La pression ne doit pas dépasser 9 bar. Voilà pour la recette de base, le café du puriste : l’espresso italiano vero.
Le caffé macchiato (littéralement le café "tâché") n’est rien d’autre qu’un expresso (1/3 de la tasse) servi avec de la mousse de lait chaud obtenue par le jet de vapeur de la machine. Ce n’est pas du lait qu’on fait mousser sur le dessus. Ce n’est pas un café crème non plus. C'est la boisson du milieu de la matinée, de l'après-midi quand on recherche quelque chose de plus doux que le simple expresso.
Le cappucino (littéralement le "capucin") est un café expresso servi dans une grande tasse auquel on rajoute la même quantité de lait chaud et la même quantité de mousse de lait. On termine en recouvrant de cacao amer ou de cannelle. Une fois mélangé, le breuvage a la couleur de la robe de bure des capucins. C’est la boisson par excellence du petit déjeuner. C’est plus léger que le café au lait français qui lui est a peu près dans les proportions suivantes : ¼ café ¾ lait chaud. A ne pas confondre avec le café viennois (ou cappucino viennese) où en plus de la mousse – souvent à la place – on sert de la crème fouettée.
Le caffé americano, très à la mode dans les années qui ont suivies la guerre avec l'arrivée des GI's d'origine italienne, est un double expresso plus léger que l’expresso mais à peine. Il est l’équivalent de la boisson préférée des américains que ces fous furieux boivent le plus souvent en marchant tellement ils sont toujours en mouvement. Si les italiens prennent la plupart du temps leur café debout, ils prennent le temps de savourer ce moment de convivialité au comptoir où tout le monde se retrouve et refait le monde. Les stocks options et le second marché peuvent attendre !