Comme l'apparition des montagnes enneigées certains jours de printemps  derrière Murano et Torcello, la vision d'un arc-en-ciel sur la lagune a  toujours quelque chose de magique. Après l'averse, la lumière froide et  métallique se réchauffe et le miracle se produit : la plus belle vue du  monde s'embellit d'un des plus réjouissants phénomènes que nous offre  Dame Nature.   
VENISE, UN LIEU MA ANCHE UN VIAGGIO NELL'EUROPA CHE MI PIACE NOT THE ONE OF THE GLOBALIZATION, MAIS CELLE DES NATIONS, DES PEUPLES, DES CULTURES, PATRIA DELLA DEMOCRAZIA DELLA FILOSOFIA DELLA STORIA LA REINE DES VILLES AU SEIN DE L'EUROPE, REINE DU MONDE
26 février 2007
25 février 2007
Promenade ou farniente ?
 La pluie ne cesse de tomber. le ciel est bas. Gris sale. La lagune a  pris des teintes vert foncé. Peu de monde sur les Schiavoni. Les cafés  sont remplis et la buée sur les vitres donne une impression irréelle à  ces lieux illuminés où vénitiens et touristes se réfugient quand le  temps est mauvais. Un chien traverse seul le campo que je vois de la  fenêtre. Il ne fait pas vraiment froid mais l'humidité est désagréable.  Mieux vaut avoir de bonne chaussures. Pour le promeneur tout s'achève  lorsque ses pieds ont froid. Nous sommes bien au chaud dans la maison.  Certains sont dans le salon et bouquinent. Mario Lanza chante "you are my love" sur Yahoo.launchcast.radio. Le programme de cette radio en ligne va parfaitement avec l'atmosphère de ce dimanche tranquille.
  La pluie ne cesse de tomber. le ciel est bas. Gris sale. La lagune a  pris des teintes vert foncé. Peu de monde sur les Schiavoni. Les cafés  sont remplis et la buée sur les vitres donne une impression irréelle à  ces lieux illuminés où vénitiens et touristes se réfugient quand le  temps est mauvais. Un chien traverse seul le campo que je vois de la  fenêtre. Il ne fait pas vraiment froid mais l'humidité est désagréable.  Mieux vaut avoir de bonne chaussures. Pour le promeneur tout s'achève  lorsque ses pieds ont froid. Nous sommes bien au chaud dans la maison.  Certains sont dans le salon et bouquinent. Mario Lanza chante "you are my love" sur Yahoo.launchcast.radio. Le programme de cette radio en ligne va parfaitement avec l'atmosphère de ce dimanche tranquille.
J'entends Constance dans la cuisine qui prépare le thé. Une assiette de digestive et de custard cream, nos biscuits préférés. (merci au supermercato Billa des Zattere de penser aux amateurs de biscuits anglais), du panettone (les enfants n'en mangent pas ce qui ne m'ennuie pas vraiment vue ma passion pour ce gâteau d'hiver). Jean  fait de la peinture près de la fenêtre et le chat fulmine. il aimerait  bien courir et surprendre les moineaux qui chantent dans le jardin mais  la pluie n'arrête pas de tomber. Un dimanche d'hiver comme les autres  avec cette odeur très particulière qui est un mélange des parfums de la  campagne et des remugles de la ville. Le feu crépite en bas. C'est  en principe interdit mais ici à Dorsoduro tout le monde ou presque  allume sa cheminée l'hiver, surtout quand comme nous, elle est au rez-de  chaussée et ne risque pas d'embraser la maison. 
Je me souviens des après-midis chez Bobo Ferruzzi et sa femme Héléne. Le feu dans la cheminée de leur living, les confortables canapés bariolés, Savall et Hespérion XX en fonds sonore. Héléne sur la mezzanine qui travaillait à l'application de pochoirs sur une pièce de velours; Bobo qui me racontait sa jeunesse avec Neruda, le vieux domestique un peu simple qui s'affairait dans la cuisine. Atmosphère unique que je retrouve un peu dans la maison de la Toletta, avec en plus les odeurs du jardin, herbes et terre mouillées...
Je me souviens des après-midis chez Bobo Ferruzzi et sa femme Héléne. Le feu dans la cheminée de leur living, les confortables canapés bariolés, Savall et Hespérion XX en fonds sonore. Héléne sur la mezzanine qui travaillait à l'application de pochoirs sur une pièce de velours; Bobo qui me racontait sa jeunesse avec Neruda, le vieux domestique un peu simple qui s'affairait dans la cuisine. Atmosphère unique que je retrouve un peu dans la maison de la Toletta, avec en plus les odeurs du jardin, herbes et terre mouillées...
Insula : le nettoyage des canaux, une nécessité absolue enfin prise au sérieux
Crédits Photographiques : 
Dominique Hazaël-Massieux/ Gis Portal & Insula.
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Toute ville est comme une gigantesque machine qu'il faut régulièrement réviser et réparer. Chaussées et trottoirs, canalisations en tout genre, bâtiments publics, espaces verts, etc...
C'est une règle qui s'applique particulièrement à Venise, ensemble urbain unique au monde, avec ses cinquante kilomètres de canaux accumulent chaque année près d’un 500.000 mètres cubes de boues et de déchets en tous genres, ses 454 ponts et ses 100 kilomètres de rives, la plupart donnant sur les sous-sols de palais, d’églises et de couvents, chefs-d’œuvre reproduits dans les livres d’art du monde entier.
Toute ville est comme une gigantesque machine qu'il faut régulièrement réviser et réparer. Chaussées et trottoirs, canalisations en tout genre, bâtiments publics, espaces verts, etc...
C'est une règle qui s'applique particulièrement à Venise, ensemble urbain unique au monde, avec ses cinquante kilomètres de canaux accumulent chaque année près d’un 500.000 mètres cubes de boues et de déchets en tous genres, ses 454 ponts et ses 100 kilomètres de rives, la plupart donnant sur les sous-sols de palais, d’églises et de couvents, chefs-d’œuvre reproduits dans les livres d’art du monde entier.
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Bien que l’entretien   de cette ville paraisse une nécessité évidente, il a fallu des années   de discussion pour que soit repris l'entretien des canaux interrompu   depuis plus de soixante dix ans. Depuis la fondation de la Sérénissime,   l'Administration des Eaux veillait   à ce que les riverains draguent et entretiennent les canaux. Ce   nettoyage évitait que les voies de circulation aquatiques ne deviennent   ce qu'ils sont plus ou moins de nos jours : des égouts à ciel ouvert.   L'eau était propre au point que les enfants pouvaient y nager (on   voyait encore dans les années 70, des gamins s'amuser à plonger du haut   des ponts pour amuser les passants et surprendre els touristes !).  
Mais la lourdeur de l'administration, les complications apportées par les nouvelles répartitions des responsabilités, l'indigence de la pensée politique contemporaine (cela ne s'applique pas qu'à Venise hélas), et la perte de la mémoire collective ont contribué à l'envasement des canaux et à leur pollution. Il aura fallu de nombreuses interventions, des cris d'alarme et la terrible inondation de 1966 pour que tout le monde se réveille. Mais ce n'est que depuis six ans que la décision est effective et les moyens mis en place.
Mais la lourdeur de l'administration, les complications apportées par les nouvelles répartitions des responsabilités, l'indigence de la pensée politique contemporaine (cela ne s'applique pas qu'à Venise hélas), et la perte de la mémoire collective ont contribué à l'envasement des canaux et à leur pollution. Il aura fallu de nombreuses interventions, des cris d'alarme et la terrible inondation de 1966 pour que tout le monde se réveille. Mais ce n'est que depuis six ans que la décision est effective et les moyens mis en place.
Le résultat s’appelle Insula, une société d'économie mixte (52 % des parts sont détenues par la municipalité et 48 % par quatre entreprises privées),   née en juillet 1997 afin de gérer la machine urbaine de Venise.En un   peu moins de trois ans, Insula s’est fondée sur une énorme masse   d’études réalisées par le bureau de l’UNESCO   à Venise pour draguer plus de 22 kilomètres de canaux, extraire 123  000  mètres cubes de boues et restaurer 79 ponts. Insula est chargée de   nettoyer, de réparer mais aussi de pourvoir au câblage de la ville par   de la fibre optique car, pour survivre, Venise doit aussi se propulser à   la pointe de la science et de la recherche. De cela on parle peu car  le  voyageur qui vient à Venise n'est pas là pour chercher l'innovation   mais pour s'imprégner des vestiges d'un passé somptueux qui le fait   rêver. C'est là une des chances de Venise : pouvoir associer les plus   beaux monuments, les plus belles oeuvres d'art aux techniques de pointe   et aux systèmes les plus innovants.
C'est ainsi que l'UNESCO a depuis 1966 un de ses laboratoires dans l'ancienne abbaye San Gregorio,   où, avec les instruments les plus sophistiqués, des savants venus du   monde entier s'appliquent à mettre au point des techniques de recherche   et de restauration qui seront ensuite mises au service de l'humanité   entière. C'est ainsi que ITAL Telecom a ouvert à deux pas de San Marco une galerie high tech   où le passé est omniprésent grâce aux inventions les plus récentes de   l'informatique et de l'électronique. C'est ainsi que Venise s'est  dotée  d'un des sites les plus performants en matière urbanistique sous  l'égide  de la société Insula, le Gis Portal qui   permet de visualiser l'état de la cité lagunaire, les bienfaits des   rénovations, mais aussi de calculer vos déplacements selon les marées,   de repérer le sottoportego ou le pont que vous recherchez en   vain. Accessible de n'importe quel poste internet, c'est un outils   incroyablement riche dont peu de villes modernes sont dotées.
Voilà comment il faut concevoir Venise, voyez-vous. Un merveilleux témoin du passé de l'humanité qui par chance - et avec l'aide de la nature finalement - nous a été conservé jusqu'à maintenant et en même temps un laboratoire où s'inventent chaque jour des solutions et des techniques au service de l'art, de l'habitat et de l'environnement. Nulle part ailleurs ce mariage entre le passé et le futur n'est aussi fort qu'à Venise et je crois que les vénitiens commencent à en prendre conscience. L'Italie, en dépit d'un système politique brinquebalant, en l'absence d'une élite politique créative et inspirée (mais c'est aujourd'hui hélas le lot de tout l'occident, n'est ce pas), et Venise en dépit de l'exode forcé de sa population naturelle, sont loin d'avoir fini de nous surprendre. Car ils sont nombreux à Venise - et à Rome - à avoir compris que si le problème de la montée des eaux et de l'affaissement des îlots est crucial, le véritable souci vient de la pollution potentielle dont Venise est à la merci avec les centaines de millions de mètre cube de produits chimiques notamment des dérivés du pétrole qui transitent chaque année par la lagune. Un seul incident comme l'Amoco Cadiz suffirait à détruire irrémédiablement l'écosystème lagunaire et souillerait à tout jamais la ville, empoisonnant la nature mais aussi l'avenir...
La pioggia a Venezia




 Même sous la pluie, la ville est belle. Peut-être même davantage sous certains aspects.
Même sous la pluie, la ville est belle. Peut-être même davantage sous certains aspects.Vous savez la chanson de Charles Trenet qui dit approximativement : "...quand il fait soleil, je suis heureux, et quand il pleut j'aime la pluie..."
C'est un peu cela je crois que les amoureux de Venise ressentent quand ils foulent le sol de leur ville tant aimée : sous un ciel d'été ou par une pluie glacée, par temps de neige ou de brouillard, ils sont à Venise et cela les rend pleinement heureux.
Je vous expliquerai bientôt comment manier un parapluie dans les ruelles étroites et les campi sous une pluie battante. tout un art qui pourrait contribuer à faire de vous, de vrais vénitiens !
24 février 2007
Venise et la littérature de gare
 Bon,  ce n'est pas un conseil, mais si vous vous sentez esseulé(e) dans votre  voiture-sleeping(*) lors de votre prochain voyage à Venise, pourquoi ne  pas vous plonger dans la lecture de ce roman comme cela vous nous en  ferez le compte-rendu ? Moi je crains le pire mais bon après tout, ce  n'est peut-être pas si nul que la couverture veut bien le suggérer...
 Bon,  ce n'est pas un conseil, mais si vous vous sentez esseulé(e) dans votre  voiture-sleeping(*) lors de votre prochain voyage à Venise, pourquoi ne  pas vous plonger dans la lecture de ce roman comme cela vous nous en  ferez le compte-rendu ? Moi je crains le pire mais bon après tout, ce  n'est peut-être pas si nul que la couverture veut bien le suggérer...
(*) : wagon-lit pour les générations qui ne prennent que l'avion ou les TGV et n'auront pas goûté aux délices des cabines avec vrai lit et cabinet de toilettes dans les trains de nuit ! 
23 février 2007
Les Doges de Venise
Entre 697 et 1797, alors qu'en France,cinquante-cinq monarques seulement sont montés sur le trône de Childebert III à Louis XVI, ce sont cent-vingt doges qui se sont succédés à la tête de la République Sérénissime.
 En voici la liste avec les dates de leur investiture. Certains ont régné longtemps (le record étant une vingtaine d’années), d'autres seulement quelques mois. L'un d'entre eux qui rêvait de confisquer le corno pour l'usage exclusif de sa famille en s'appropriant le pouvoir ad vitam æternam en perdit la tête, après moins d'un an de règne.
En voici la liste avec les dates de leur investiture. Certains ont régné longtemps (le record étant une vingtaine d’années), d'autres seulement quelques mois. L'un d'entre eux qui rêvait de confisquer le corno pour l'usage exclusif de sa famille en s'appropriant le pouvoir ad vitam æternam en perdit la tête, après moins d'un an de règne. 
Pas de monarchie donc à Venise, mais un système oligarchique très sophistiqué. Si être élu doge (du latin « Dux» représentait un insigne honneur, c'était aussi une calamité pour les familles : le moindre mouvement de fortune, le plus petit soupçon d'enrichissement ou d'avantages nouveaux risquait de précipiter l'élu au bas de son trône et sa famille dans la ruine et la déchéance, voire le bannissement. Beaucoup d'ailleurs y laissèrent leur fortune. On dit même que certains patriciens pressentis refusèrent d'avance d'être candidats. Mais laissons ces ratiocinations aux historiens.
1-- Paolo Lucio Anafesto, (697)
2-- Marcello Tegalliano, (717)
3-- Orso Ipato, (726)
4-- Teodato Ipato, (742)
5-- Galla, (755)
6-- Domenico Monegario, (756)
7-- Maurizio Galbaio, (764)
8-- Giovanni Galbaio, (787)
9-- Obelerio Antenoreo, (804)
10- Angelo Participazio, (809)
11- Giustiniano Participazio, (827)
12- Giovanni I Participazio, (829)
13- Pietro Tradonico, (837)
14- Orso I Participazio, 864)
15- Giovanni II Participazio, (881)
16- Pietro I Candiano, (887)
17- Pietro Tribuno, (888)
18- Orso II Participazio, 912)
19- Pietro II Candiano, (932)
20- Pietro Partcipazio, (939)
21- Pietro III Candiano, (942)
22- Pietro IV Candiano, (959)
23- Pietro I Oseolo, (976)
24- Vitale Candiano, (978)
25- Tribuno Memmo, (979)
26- Pietro II Oseolo, (991)
27- Ottone Orseolo, (1009)
28- Pietro Barbolano, (1026)
29- Domenico Flabanico, (1032)
30- Domenico Contarini, (1043)
31- Domenico Selvo, (1071)
32- Vital Faliero de’ Doni, (1084)
33- Vital I Michele, (1096)
34- Ordelafo Faliero, (1102)
35- Domenico Michele, (1117)
36- Pietro Polani, (1130)
37- Domenico Morosini, (1148)
38- Vital II Michele, (1156)
39- Sebastian Ziani, (1172)
40- Orio Mastropiero, (1178)
41- Enrico Dandolo, (1192)
42- Pietro Ziani, (1205)
43- Jacopo Tiepolo, (1229)
44- Marino Morosini, (1249)
45- Reniero Zeno, (1252)
46- Lorenzo Tiepolo, (1268)
47- Jacopo Contarini, (1275)
48- Giovanni Dandolo, (1280)
49- Pietro Gradenigo, (1289)
50- Marino Zorzi, (1311)
51- Giovanni Soranzo, (1312)
52- Francesco Dandolo, (1328)
53- Bartolomeo Gradenigo, (1339)
54- Andrea Dandolo, (1342)
55- Marino Faliero, (1354)
56- Giovanni Gradenigo, (1355)
57- Giovanni Delfino, (1356)
58- Lorenzo Celsi, (1361)
59- Marco Cornaro, (1365)
60- Andrea Contarini, (1367)
61- Michele Morosini, (1382)
62- Antonio Veniero, (1382)
63- Michele Steno, (1400)
64- Tommaso Mocenigo, (1413)
65- Francesco Foscari, (1423)
66- Pasqual Malipiero, (1457)
67- Cristoforo Moro, (1462)
68- Nicolo Trono, (1476)
69- Nicolo Marcello, (1473)
70- Pietro Mocenigo, (1474)
71- Andrea Vendramino, (1476)
72- Giovanni Mocenigo, (1478)
73- Marco Barbarigo, (1485)
74- Agostin Barbarigo, (1486)
75- Leonardo Loredano, (1501)
76- Antonio Grimani, (1521)
77- Andrea Gritti, (1523)
78- Pietro Lando, (1538)
79- Francesco Donato, (1545)
80- Marcantonio Trivisano, (1553)
81- Francesco Veniero, (1554)
82- Lorenzo Priuli, (1556)
83- Giorolamo Priuli, (1559)
84- Pietro Loredano, (1567)
85- Alvise II Mocenigo, (1570)
86- Sebastiano Veniero, (1577)
87- Nicolò da Ponte, (1578)
88- Pasqual Cicogna, (1585)
89. Marino Grimani, (1595)
90- Leonardo Donato, (1606)
91- Marcantonio Memmo, (1612)
92- Giovanni Bembo, (1615)
93- Nicolò Donato, (1618)
94- Antonio Priuli, (1618)
95- Francesco Contarini, (1623)
96- Giovanni Cornaro, (1624)
97- Nicolò Contarini, (1630)
98- Francesco Erizzo, (1631)
99- Francesco Molino, (1646)
100 Carlo Contarini, (1655)
101 Francesco Cornaro, (1656)
102 Bertuccio Valiero, (1656)
103 Giovanni Pesaro, (1658)
104 Domenico Contarini, (1659)
105 Nicolò Sagredo, (1674)
106 Luigi Contarini, (1676)
107 Marcantonio Giustinian, (1683)
108 Francesco Morosini, (1688)
109 Silvestro Valiero, (1694)
110 Alvise III Mocenigo, (1700)
111 Giovanni Cornaro, (1709)
112 Sebastiano Mocenigo, (1722)
113 Carlo Ruzzini, (1732)
114 Alvise Pisani, (1735)
115 Pietro Grimani, (1741)
116 Francesco Loredano, (1752)
117 Marco Foscarini, (1762)
118 Alvise IV Giovanni Mocenigo, (1763)
119 Paolo Renier, (1779)
120 Ludovico Manin, (1789)
22 février 2007
Une recette expresse pour pallier les imprévus
 Je ne sais pas vous, mais nous ici, lorsqu'un visiteur imprévu sonne à 
la porte à peu près à l'heure du dîner, il nous est difficile de 
l'accueillir sans lui proposer de rester dîner. Comme notre vie à Venise
 est en général sous le signe du farniente et que nous réduisons notre 
vie mondaine à un niveau genre en-dessous de zero, j'ai pris 
l'habitude de remplir mes placards d'ingrédients-secours qui me 
permettent d 'improviser un repas chic pour six, huit ou quinze. C'est 
vrai que la plupart du temps la cuisine de la Toletta se remplit du doux
 parfum des spaghettis à l'ail ou au sugo al tonno, mais la pasta à chaque repas ça peut finir par lasser. Il y a tellement de trucs comme dirait ma fille Constance qui peuvent rendre un repas improvisé digne de Lucullus.
 Je ne sais pas vous, mais nous ici, lorsqu'un visiteur imprévu sonne à 
la porte à peu près à l'heure du dîner, il nous est difficile de 
l'accueillir sans lui proposer de rester dîner. Comme notre vie à Venise
 est en général sous le signe du farniente et que nous réduisons notre 
vie mondaine à un niveau genre en-dessous de zero, j'ai pris 
l'habitude de remplir mes placards d'ingrédients-secours qui me 
permettent d 'improviser un repas chic pour six, huit ou quinze. C'est 
vrai que la plupart du temps la cuisine de la Toletta se remplit du doux
 parfum des spaghettis à l'ail ou au sugo al tonno, mais la pasta à chaque repas ça peut finir par lasser. Il y a tellement de trucs comme dirait ma fille Constance qui peuvent rendre un repas improvisé digne de Lucullus. 
Par exemple la pizza speedo... Je sais certains vont pousser des hauts cris connaissant mon adhésion totale (viscérale et sans concession) au mouvement Slow Food et ma sympathie pour l'Accademia Italiana della Cucina dont j'ai eu l'honneur et la joie de faire partie (mais
 je ne suis plus à jour de mes cotisations, je me contente dorénavant 
d'en porter l'élégante et très britannique cravate parfois !). 
C'est vrai que faire une vraie pizza n'est en rien sorcier mais quand il
 faut réagir au dernier moment devant l'arrivée d'amis français de 
passage à Venise débarquant à la maison avec grand-mère et enfants, 
harassés et affamés, cette recette fait mouche et tout le monde 
l'apprécie.
.....
J'ai toujours comme cela des produits de secours qui me permettent d'improviser des festins sans sortir toute la batterie de cuisine grâce aux bonnes inventions de ces cuisinières en vogue dont les livres apparaissent depuis quelques années sur les rayons des librairies (La cuisine de Sam qui est la bible culinaire de ma plus jeune fille et le bouquin rigolo de Julie Andrieu)... Les enfants qui m'aident le plus souvent, sont ravis de ces trésors qu'ils contribuent à faire naître. Et puis, nous inventons au gré de notre fantaisie et de ce que nous avons dans les placards. C'est plus rigolo. Nos favoris : les galettes irlandaises de Sam (vous savez le petit anglais qui lutte contre le fast food et la mal-bouffe des adolescents de la perfide Albion), les blinis rapides, le crumble de légumes, les rillettes de thon, les épaules de lapin aux oignons, le risotto aux quatre fromages, le traditionnel mais revisité risi bisi, etc, etc... Nous sommes une famille indécrottablement Slowfood même si nous avons baptisé la pizza de dernière minute pizza Speedo !
Aimez-vous Prada ?
 La maison Prada
 a sorti il y a quelques temps un magnifique sac à main en toile qui a 
eu un succès fou au Japon notamment. Le thème : Venise évidemment. Une 
réussite. C'est aujourd'hui un objet "vintage" comme on dit 
aujourd'hui, très recherché car édité à un tirage limité. Si vous le 
trouvez sur ebay ou dans une brocante ou vide-grenier, n'hésitez pas une
 seconde, achetez-le !
 La maison Prada
 a sorti il y a quelques temps un magnifique sac à main en toile qui a 
eu un succès fou au Japon notamment. Le thème : Venise évidemment. Une 
réussite. C'est aujourd'hui un objet "vintage" comme on dit 
aujourd'hui, très recherché car édité à un tirage limité. Si vous le 
trouvez sur ebay ou dans une brocante ou vide-grenier, n'hésitez pas une
 seconde, achetez-le ! 
Un monde sur la piazza !
 L'équivalent  de la population entière de Venise était sur la Piazza chaque jour pour  assister aux défilés et autres manifestations du carnaval. Et à  certains moments, la police ferroviaire, mise en état  d'alerte  permanente pendant ces onze jours, dénombrait des mouvements de foules  dépassant parfois les 50.000 personnes sur les quais et dans le hall de  la Stazione Sta Lucia !
 L'équivalent  de la population entière de Venise était sur la Piazza chaque jour pour  assister aux défilés et autres manifestations du carnaval. Et à  certains moments, la police ferroviaire, mise en état  d'alerte  permanente pendant ces onze jours, dénombrait des mouvements de foules  dépassant parfois les 50.000 personnes sur les quais et dans le hall de  la Stazione Sta Lucia ! 
  Heureusement cette foule bon enfant ne posa pratiquement aucun problème en dehors des sempiternels appels au mircro pour retrouver le papa et la maman du petit Nicolas "qui attend des parents au bureau de la sécurité".

Seul fait-divers notoire : l'arrestation de 19 jeunes gens, la plupart mineurs et inconnus des services de police qui se firent renifler par les chiens policiers avec sur eux de gigantesques pétards qu'ils avaient certainement l'intention de fumer sur les bords d'un canal bien à l'abri derrière leurs masques. Appréhendés, ils ont pour la plupart fondu en larmes, voyant la perspective d'une folle nuit hallucinogènée... s'envoler en fumée ! Mieux vaut en rire.
25.000 verres de Bellini servis sous le campanile durant le carnaval
 Vingt cinq mille Bellini ont  été servis aux vénitiens et aux touristes pendant le carnaval au  "Bellini Bar", installé à l'ombre du campanile de San Marco, entre le 9  et le 20 février. "Les trois barmen, explique Lorenzo Canella, le dynamique président de la société vinicole qui porte son nom, ont débouché sans interruption des bouteilles de Bellini à l'intérieur d'un espace décoré dans le style Liberty par la société Eta Beta Produzioni". Ce  partenaire officiel du carnaval a ainsi repris l'antique tradition de  l'ombra sous le campanile. Le Bellini en bouteille qu'il fabrique,  version semi-industrielle de l'apéritif inventé par Arrigo Cipriani (à base de jus de pêche blanche fraîche et de prosecco) est aujourd'hui commercialisé dans le monde entier. "Notre produit fête ses vingt ans avec un goût davantage parfumé, continue Lorenzo Canella : "ingrédient fondamental de la préparation du Bellini, les pêches sont  sélectionnées et cueillies lorsqu'elles arrivent à pleine maturité,  lorsqu'elles sont gavées de sucre et donc ultra parfumées". Aucun conservateur ni additifs chimiques pour ne pas détériorer le goût finalement très proche du Bellini frais du Cipriani ou du Danieli. Goûtez et vous m'en direz des nouvelles. La Maison Canella a ajouté à son catalogue le Rossini et le Mimosa, deux autres apéritifs vénitiens. Salute !
Vingt cinq mille Bellini ont  été servis aux vénitiens et aux touristes pendant le carnaval au  "Bellini Bar", installé à l'ombre du campanile de San Marco, entre le 9  et le 20 février. "Les trois barmen, explique Lorenzo Canella, le dynamique président de la société vinicole qui porte son nom, ont débouché sans interruption des bouteilles de Bellini à l'intérieur d'un espace décoré dans le style Liberty par la société Eta Beta Produzioni". Ce  partenaire officiel du carnaval a ainsi repris l'antique tradition de  l'ombra sous le campanile. Le Bellini en bouteille qu'il fabrique,  version semi-industrielle de l'apéritif inventé par Arrigo Cipriani (à base de jus de pêche blanche fraîche et de prosecco) est aujourd'hui commercialisé dans le monde entier. "Notre produit fête ses vingt ans avec un goût davantage parfumé, continue Lorenzo Canella : "ingrédient fondamental de la préparation du Bellini, les pêches sont  sélectionnées et cueillies lorsqu'elles arrivent à pleine maturité,  lorsqu'elles sont gavées de sucre et donc ultra parfumées". Aucun conservateur ni additifs chimiques pour ne pas détériorer le goût finalement très proche du Bellini frais du Cipriani ou du Danieli. Goûtez et vous m'en direz des nouvelles. La Maison Canella a ajouté à son catalogue le Rossini et le Mimosa, deux autres apéritifs vénitiens. Salute !21 février 2007
La barcheta et l'éléphant
Connaissez-vous "la barcheta" ? Cette merveilleuse chanson en dialecte vénitien, immortalisée par Reynaldo Hahn en 1901 (Venezia, n°2. Chansons en dialecte vénitien), est en fait un poème de Pietro Buratti (1772-1832) surtout connu pour son poème lyrique et satirique intitulé "elefanteide"  qu'il écrivit en 1815 et dont le manuscrit est conservé à la Marciana.  L'auteur y raconte en 800 vers épiques, le fameux épisode de ce pauvre  éléphant qui dans les années 1780 effraya tout Venise en s'échappant  d'une ménagerie pendant le carnaval. Mais avant de vous raconter cette  histoire assez drôle, laissez-moi vous donner les paroles de cette belle  chanson superbement mise en musique par le compositeur français. 
 Il en existe une transcription pour sextuor de violoncelle qui vient d'être publiée chez Maguelone dans une magistrale interprétation de Roland Pidoux avec le Quatuor Gabriel. Il existe un enregistrement de Reynaldo Hahn lui-même qui s'accompagne au piano, sur le site consacré au compositeur, et ce très beau disque paru chez Hypérion que j'ai découvert sur le forum du Campiello, intitulé "Souvenirs de Venise" avec le ténor anglais Anthony Rolfe Johnson. J'ai écouté la première fois cette mélodie à Venise, dans les années 80 grâce à Annette Hahn, étudiant alors avec moi la langue italienne. Je ne connaissais le compositeur que par le roman de Roger Peyrefitte "l'exilé de Capri",  dont je venais de trouver l'édition originale chez le vieux bouquiniste  de la Strada Nova qui a fourni la plupart des rayons de ma  bibliothèque.
Il en existe une transcription pour sextuor de violoncelle qui vient d'être publiée chez Maguelone dans une magistrale interprétation de Roland Pidoux avec le Quatuor Gabriel. Il existe un enregistrement de Reynaldo Hahn lui-même qui s'accompagne au piano, sur le site consacré au compositeur, et ce très beau disque paru chez Hypérion que j'ai découvert sur le forum du Campiello, intitulé "Souvenirs de Venise" avec le ténor anglais Anthony Rolfe Johnson. J'ai écouté la première fois cette mélodie à Venise, dans les années 80 grâce à Annette Hahn, étudiant alors avec moi la langue italienne. Je ne connaissais le compositeur que par le roman de Roger Peyrefitte "l'exilé de Capri",  dont je venais de trouver l'édition originale chez le vieux bouquiniste  de la Strada Nova qui a fourni la plupart des rayons de ma  bibliothèque. Il y était question d'une mélodie de Hahn sur un texte du romantique Jacques d'Adelsward-Fersen "Chantez-moi doucement, la douleur d'être fou sur la terre, Chantez-moi voulez-vous, la douceur d'un amant solitaire". Cet Adelsward-Fersen esthète richissime, aujourd'hui oublié, publia de nombreux recueils de poésie dont certains sont réellement de qualité, chez Messein, l'Editeur de Verlaine. Il fut l'ami de Reynaldo Hahn, de Jean Lorrain et de tant d'autres brillants esprit de la Belle-époque. Il écrivit le premier roman sur Venise du XXe siècle : "Notre Dame des mers mortes". Annette Hahn était la petite fille (ou bien la petite-nièce, je ne sais plus très bien) du compositeur. Elle en parlait souvent et de là naquit mon intérêt pour le musicien. Je découvris des partitions dans la bibliothèque du Conservatoire Marcello, et parfois de vieux gondoliers chantaient des mélodies qu'il composa à Venise. Dont cette barcheta merveilleuse.
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La note è bela,
Fa presto, o Nineta,
Andemo in barcheta
I freschi a ciapar !
A Toni g'ho dito
Ch'el felze el ne cava
Per goder sta bava
Che supia dal mar.
Ah!
...
Che gusto contarsela
Soleti in laguna,
E al chiaro de luna
Sentirse a vogar!
Ti pol de la ventola
Far senza, o mia cara,
Ghè zefiri a gara
Te vol sventolar.
Ah!
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Se gh'è tra de lori
Chi troppo indiscreto
Volesse dal pèto
El velo strapar,
No bada a ste frotole,
Soleti za semo
E Toni el so' remo
Lè a tento a menar.
Ah!
.............
Après cet intermède musical, voyons cette histoire d'éléphant. Je vous la rapporte telle que mon ami Umberto Sartory  la présente. Nous sommes dans les années 1780, peut-être un peu avant  ou un peu après. Des forains installèrent sur la Riva dei Schaivoni  leurs roulottes. Parmi les attractions présentées, il y avait un jeune  éléphant d'Inde que ces romanichels exhibaient contre un sequin. Cette  merveille de la nature jamais vue dans la cité des Doges devint  tellement à la mode et suscita un tel enthousiasme qu'il fallut  organiser la circulation autour du campement avec force gens d'armes.  Les spectateurs accouraient de partout pour voir l'animal dans sa  baraque de toile et de bois. Une nuit, le pachyderme, peut être lassé de  tant de bruits et de mouvements autour de lui, peut être énervé par  l'air marin de la lagune, décida de reprendre sa liberté. Il cassa les  chaînes qui le retenaient et défonça l'une des parois de la baraque. Il  s'offrit un tour de Venise "by night" en semant la panique sur son passage.  Toutes les tentatives de la maréchaussée pour l'arrêter dans ses  divagations restèrent vaines et ne firent que l'agacer davantage. Tout  le monde sait que les éléphants sont des animaux débonnaires mais la  patience à ses limites et l'animal n'en pouvant plus de tout ces  hurlements, ces coups de feu, ces êtres humains qui s'enfuyaient de tous  côtés, tout échevelés et poussant des cris de sauvages, eut un geste de  colère qui parut bien déplacé : il enfonça d'un coup de tête la porte  de l'église San Antonio (à moins que ce fut San Iseppo) à  Castello et pénétra dans l'édifice au grand dam du curé et des bigotes  qui s'y trouvaient. Il recherchait certainement un peu de paix dans ces  saints lieux. Mais les vénitiens ne le comprirent pas ainsi et les cris  et la panique redoublèrent. L'infortuné animal, aussi déplacé à cet  endroit qu'un chien dans un jeu de quilles, posa malheureusement ses  énormes pattes sur une pierre tombale qui céda sous son poids.  Emprisonné dans cette cage insolite, il fut vite solidement enchaîné de  bronze. 
 Les  magistrats de Venise qui n'avaient ni pitié ni commisération à l'égard  des merveilles de la nature quand elles sont susceptibles de troubler  l'ordre public, décrétèrent dans une procédure d'urgence (contrevenant à tous les usages de la République qui se voulait toujours juste, et réfléchie en tout),  la condamnation à mort de la bête rebelle et sacrilège, deux défauts  très mal vus par la magistrature en général. La sentence fut aussitôt  exécutée sur la Piazza San Marco par un coup de canon tiré à bout  portant, devant une foule ravie et qui cette fois n'avait pas eu à payer  pour assister au spectacle.
Les  magistrats de Venise qui n'avaient ni pitié ni commisération à l'égard  des merveilles de la nature quand elles sont susceptibles de troubler  l'ordre public, décrétèrent dans une procédure d'urgence (contrevenant à tous les usages de la République qui se voulait toujours juste, et réfléchie en tout),  la condamnation à mort de la bête rebelle et sacrilège, deux défauts  très mal vus par la magistrature en général. La sentence fut aussitôt  exécutée sur la Piazza San Marco par un coup de canon tiré à bout  portant, devant une foule ravie et qui cette fois n'avait pas eu à payer  pour assister au spectacle.
Cette histoire tragi-comique inspira donc le poète satirique Pietro Buratti pour son célèbre poème épique "Elefanteide" (référencé à la Marciana sou le numéro : LEO A 0616), L'histoire revue par Buratti se  passe en 1815 et sert de prétexte à l'auteur pour dénoncer les  exactions et les bêtises de la nouvelle administration vénitienne, mise  en place par l'infâme caporal corse puis par l'occupant autrichien. Le  pauvre éléphant victime de la bureaucratie et des petites peurs des  médiocres petits bourgeois qui administraient alors Venise, devient dans  les vers du poète le symbole d'une vis naturalis spontanea injustement persécutée. 
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 Mais  la note de présentation du squelette conservé au musée d'Histoire  Naturelle du Fondaco dei Turchi ne dit pas la même chose. Le jeune  éléphant d'Inde avait effectivement été exhibé dans toutes les rues et  campi de la ville. Le spectacle terminé, il fut mis dans une barque pour  quitter Venise mais pris de frayeur il piétina son gardien et regagna  la rive où il fut pourchassé par des soldats. Il se réfugia dans  l'église S. Antonio ou les troupes le contraignirent à rentrer dans un  espace étroit d'où il ne put s'échapper et là ce fut le massacre puisque  on découvrit plus de 50 douilles de balles dans ses flancs... Et la  scène ne se déroulait pas au XVIIIe mais dans les premières années du  XIXe, pendant l'occupation autrichienne.
Mais  la note de présentation du squelette conservé au musée d'Histoire  Naturelle du Fondaco dei Turchi ne dit pas la même chose. Le jeune  éléphant d'Inde avait effectivement été exhibé dans toutes les rues et  campi de la ville. Le spectacle terminé, il fut mis dans une barque pour  quitter Venise mais pris de frayeur il piétina son gardien et regagna  la rive où il fut pourchassé par des soldats. Il se réfugia dans  l'église S. Antonio ou les troupes le contraignirent à rentrer dans un  espace étroit d'où il ne put s'échapper et là ce fut le massacre puisque  on découvrit plus de 50 douilles de balles dans ses flancs... Et la  scène ne se déroulait pas au XVIIIe mais dans les premières années du  XIXe, pendant l'occupation autrichienne. Je préfère pour ma part la légende racontée aux enfants qui rappelle le tableau de Pietro Longhi où l'on voit des masques visiter la baraque d'un pauvre rhinocéros bien ennuyé par tout ce tapage et ce voyeurisme de mauvais aloi !
20 février 2007
Xe brucia el carnival !
 Cette fois c'est fini. Demain c'est le mercredi des Cendres  et ce soir, le grand feu d'artifice a attiré plusieurs dizaines de  milliers de badauds sur la piazza San Marco. Mercredi, la chrétienté  entre dans le temps du Carême. Évidemment on va moins en parler que du ramadan dont le monde entier nous rabat les oreilles.
Cette fois c'est fini. Demain c'est le mercredi des Cendres  et ce soir, le grand feu d'artifice a attiré plusieurs dizaines de  milliers de badauds sur la piazza San Marco. Mercredi, la chrétienté  entre dans le temps du Carême. Évidemment on va moins en parler que du ramadan dont le monde entier nous rabat les oreilles.  Comme  ce mardi-gras de la septième année du XXIe siècle, Venise fêtait dans  l'allégresse son dernier jour de carnaval qui mettait un terme à  plusieurs mois de festivités car en ce temps là, Carnaval durait  pratiquement toute l'année. En fait, sauf pendant le temps de Noël,  pendant le Carême et durant l'été, lorsque la chaleur torride de la  lagune poussait les familles patriciennes vers leurs villas de  l'intérieur. Ce n'était pas comme on le dit trop souvent parce que  Venise était la patrie de la licence et de la débauche, mais parce que  les masques permettaient à la République de connaître la paix sociale.  Sous le masque et la bauta, le pauvre devenait patricien et le patricien  trop connu devenait n'importe quel plébéien libre de ses mouvements.
Comme  ce mardi-gras de la septième année du XXIe siècle, Venise fêtait dans  l'allégresse son dernier jour de carnaval qui mettait un terme à  plusieurs mois de festivités car en ce temps là, Carnaval durait  pratiquement toute l'année. En fait, sauf pendant le temps de Noël,  pendant le Carême et durant l'été, lorsque la chaleur torride de la  lagune poussait les familles patriciennes vers leurs villas de  l'intérieur. Ce n'était pas comme on le dit trop souvent parce que  Venise était la patrie de la licence et de la débauche, mais parce que  les masques permettaient à la République de connaître la paix sociale.  Sous le masque et la bauta, le pauvre devenait patricien et le patricien  trop connu devenait n'importe quel plébéien libre de ses mouvements.  Chrétiens,  juifs et maures pouvaient jouer ensemble aux cartes jusque dans les  salons du Doge, les jeunes gens riches pouvaient courtiser leur belle  dans l'arrière boutique du savetier ou dans la cour de l'auberge du coin  sans risquer leur renommée, l'apprenti boutiquier de San Polo comme  l'ouvrier de l'arsenal pouvait assister aux bals et aux spectacles à  côté des plus jolies jeunes filles de la noblesse. Chacun sortait du  rôle que la naissance
Chrétiens,  juifs et maures pouvaient jouer ensemble aux cartes jusque dans les  salons du Doge, les jeunes gens riches pouvaient courtiser leur belle  dans l'arrière boutique du savetier ou dans la cour de l'auberge du coin  sans risquer leur renommée, l'apprenti boutiquier de San Polo comme  l'ouvrier de l'arsenal pouvait assister aux bals et aux spectacles à  côté des plus jolies jeunes filles de la noblesse. Chacun sortait du  rôle que la naissanceCarnaval  est mort donc. La ville peu à peu va se vider de cette foule joyeuse  venue des quatre coins du monde. Les rues et les campi se sont faits  plus tranquilles. Plus d'embouteillages aux abords de la piazza. On peut  enfin prendre le vaporetto sans risquer de mourir étouffé et les cafés  comme les restaurants se font plus agréables.  Mais  ce calme sera de courte durée. Dès le weekend de Pâques, les hordes  reprendront la ville d'assaut et ce sera la cohue sur la piazza, au  Rialto et un peu partout jusqu'aux premiers frimas... Mais on s'adapte.  Il suffit de ne pas prendre le même chemin que le touriste moyen. Il  suffit d'éviter la piazza, le pont du Rialto et leurs environs entre 10  heures du matin et 20 heures le soir. Mais bon, on va encore dire que je  râle tout le temps quand il s'agit du sujet épineux du tourisme à  Venise.
Mais  ce calme sera de courte durée. Dès le weekend de Pâques, les hordes  reprendront la ville d'assaut et ce sera la cohue sur la piazza, au  Rialto et un peu partout jusqu'aux premiers frimas... Mais on s'adapte.  Il suffit de ne pas prendre le même chemin que le touriste moyen. Il  suffit d'éviter la piazza, le pont du Rialto et leurs environs entre 10  heures du matin et 20 heures le soir. Mais bon, on va encore dire que je  râle tout le temps quand il s'agit du sujet épineux du tourisme à  Venise. 
 Mais  ce calme sera de courte durée. Dès le weekend de Pâques, les hordes  reprendront la ville d'assaut et ce sera la cohue sur la piazza, au  Rialto et un peu partout jusqu'aux premiers frimas... Mais on s'adapte.  Il suffit de ne pas prendre le même chemin que le touriste moyen. Il  suffit d'éviter la piazza, le pont du Rialto et leurs environs entre 10  heures du matin et 20 heures le soir. Mais bon, on va encore dire que je  râle tout le temps quand il s'agit du sujet épineux du tourisme à  Venise.
Mais  ce calme sera de courte durée. Dès le weekend de Pâques, les hordes  reprendront la ville d'assaut et ce sera la cohue sur la piazza, au  Rialto et un peu partout jusqu'aux premiers frimas... Mais on s'adapte.  Il suffit de ne pas prendre le même chemin que le touriste moyen. Il  suffit d'éviter la piazza, le pont du Rialto et leurs environs entre 10  heures du matin et 20 heures le soir. Mais bon, on va encore dire que je  râle tout le temps quand il s'agit du sujet épineux du tourisme à  Venise. 19 février 2007
Connaissez-vous la petite église de San Giovanni Elemonisario ?
Perdue parmi le dédale des boutiques du Rialto, on passe et repasse devant elle sans la remarquer, dans la ruga degli orefici ou ruga vecchia S. Giovanni, dans l'antique quartier des orfèvres et des drapiers. Longtemps fermée, elle retrouve peu à peu sa beauté. Car l'église dédiée à ce Saint Jean l'Aumônier, natif d'Alexandrie, est splendide. Sa discrète façade lui a permis d'être préservée des hordes de touristes et on y respire une paix très agréable après l'ambiance de hall de gare au moment des grandes migrations estivales qu'est devenue la basilique San Marco... .
Incroyablement dotée par les nombreuses guildes de marchands du quartier (notamment celle de "corrieri", les messagers, à qui on doit les tableaux de Saint Roch et de Sainte Catherine), cette église est une des plus anciennes de Venise. Construite en 1071, elle ne résista pas au terrible incendie qui détruisit pratiquement tout le quartier de Rivo Alto. On pense qu'elle fut reconstruite par Antonio Lo Scarpagnino qui fut chargé de la reconstruction de pratiquement tout le quartier, sous le dogat d'Andrea Gritti.
Elle était "jus patronato" du Doge qui la visitait en grande pompe chaque année pour le mercredi saint. On ne sait pas trop pourquoi l'architecte ou les commanditaires ont pris le parti de la fondre complètement dans le corps de bâtiments. Peut-être pour respecter la nouvelle unité architecturale de la rue. Je pense davantage, avec certains historiens vénitiens, que le clergé voulait continuer à louer les devants de l'église à des boutiquiers, ce qui leur procurait des revenus substantiels puisque le produit des offrandes allait aux œuvres du Doge, et pour cela il fallait une façade sobre et surélevée par rapport à la rue. Le campanile que l'on a du mal à voir quand on est proche de l'église s'est écroulé au XIVe siècle et a été aussitôt reconstruit.
Cette petite église est un véritable petit bijou, typique de la Renaissance, qui sert d'écrin aux plus beaux tableaux du Titien et du Pordenone. La représentation du saint-patron de l'église par le Titien, située sur le maître-autel est un de ses plus beaux tableaux du maître. Tintoret, Pollaioli, Vecellio et d'autres ornent l'église, son presbytère et sa sacristie. Un autre autel est orné d'un magnifique tableau de Pordenone représentant Sainte Catherine, Saint Roch et Saint Sébastien. On raconte que parmi les nobles vénitiens qui voulaient réduire les prérogatives du Titien devenu à leur goût bien trop omniprésent au détriment d'autres artistes, certains poussèrent Pordenone à défier le maître qui venait de terminer le tableau du saint patron de l'église. C'est en revenant d'un voyage à Bologne que le Titien se rendant compte du grand succès de son élève en aurait pris ombrage et demanda l'intervention du Doge pour que les tableaux de son adversaire soient placés dans un coin reculé de l'église... C'est apparemment une légende car on date le tableau de Pordenone des années 1530-1535 et celui du Titien de 1545-1550. Il y a aussi à San Giovanni Elemosinario un très beau tableau de Palma le Jeune restauré il y a peu.
18 février 2007
Ciacole sur le campo Sta Margherita
Elles  discutent sec ces sympathiques vénitiennes assises sur un banc du campo  Santa Margherita. C'est qu'on ne parle que de ça en ce moment sur la  campo : les riverains se plaignent de tout ces concerts qui se succèdent  sur la place, avec leur inévitable cortège de nuisances sonores. Et  pendant le temps du carnaval, cela ne s'arrange pas vraiment.
   C'est  vrai que ce campo pittoresque se transforme peu à peu. Moins de  boutiques. Elles ferment les unes après les autres et sont remplacées  par des bars à la mode qui attirent étudiants et touristes. Ouverts tard  le soir, ils génèrent tellement de bruit que de nombreuses plaintes ont  été enregistrées à la Questure... Pourtant comme elles sont agréables  ces terrasses où vénitiens et touristes se retrouvent, jeunes et moins  jeunes, dans une convivialité que le monde peut envier à notre cité.
C'est  vrai que ce campo pittoresque se transforme peu à peu. Moins de  boutiques. Elles ferment les unes après les autres et sont remplacées  par des bars à la mode qui attirent étudiants et touristes. Ouverts tard  le soir, ils génèrent tellement de bruit que de nombreuses plaintes ont  été enregistrées à la Questure... Pourtant comme elles sont agréables  ces terrasses où vénitiens et touristes se retrouvent, jeunes et moins  jeunes, dans une convivialité que le monde peut envier à notre cité.
 C'est  vrai que ce campo pittoresque se transforme peu à peu. Moins de  boutiques. Elles ferment les unes après les autres et sont remplacées  par des bars à la mode qui attirent étudiants et touristes. Ouverts tard  le soir, ils génèrent tellement de bruit que de nombreuses plaintes ont  été enregistrées à la Questure... Pourtant comme elles sont agréables  ces terrasses où vénitiens et touristes se retrouvent, jeunes et moins  jeunes, dans une convivialité que le monde peut envier à notre cité.
C'est  vrai que ce campo pittoresque se transforme peu à peu. Moins de  boutiques. Elles ferment les unes après les autres et sont remplacées  par des bars à la mode qui attirent étudiants et touristes. Ouverts tard  le soir, ils génèrent tellement de bruit que de nombreuses plaintes ont  été enregistrées à la Questure... Pourtant comme elles sont agréables  ces terrasses où vénitiens et touristes se retrouvent, jeunes et moins  jeunes, dans une convivialité que le monde peut envier à notre cité. Je ne sais si vous vous en souvenez mais il y a quelques années, un plasticien du nom de Matej  avait imaginé une performance assez originale et très symbolique. Il  avait habillé le bâtiment qui siège au milieu de la place avec des  morceaux de tissus et des vêtements de toutes les couleurs. Joli travail  qui égaya le campo pendant plusieurs semaines. Cette "casa vestita"  fut perçue comme un appel à l'espérance, comme redonner vie à l'échange  entre les gens, les peuples, les générations. Le choix de Santa  Margherita ne s'était pas fait au hasard. C'était pratiquement le  dernier endroit de la Cité des doges où cet état d'esprit se manifestait  encore. chaque jour, au milieu des étals des poissonniers, des  fleuristes et des marchands de fruits et légumes, tout un monde se  retrouvait, enfants qui venaient jouer, mamans avec leurs bébés venus  prendre le soleil, personnes âgées, étudiants de la Ca'Foscari. Quelques  touristes un peu intimidés devant ce spectacle intime, cette ambiance  familière comme s'ils surprenaient un moment de vie familiale,  s'aventuraient sur le campo. Ambiance bonne enfant. Agora, place de  village, cour de récréation, réunion d'amis... Tout les qualificatifs  étaient bons pour décrire cet agréable lieu. L'exposition de Matej  voulait exprimer tout cela en l'appliquant à une échelle universelle. Le  "united colors" de Benetton et ses campagnes publicitaires assez controversées semblent s'en être inspiré.
Je ne sais si vous vous en souvenez mais il y a quelques années, un plasticien du nom de Matej  avait imaginé une performance assez originale et très symbolique. Il  avait habillé le bâtiment qui siège au milieu de la place avec des  morceaux de tissus et des vêtements de toutes les couleurs. Joli travail  qui égaya le campo pendant plusieurs semaines. Cette "casa vestita"  fut perçue comme un appel à l'espérance, comme redonner vie à l'échange  entre les gens, les peuples, les générations. Le choix de Santa  Margherita ne s'était pas fait au hasard. C'était pratiquement le  dernier endroit de la Cité des doges où cet état d'esprit se manifestait  encore. chaque jour, au milieu des étals des poissonniers, des  fleuristes et des marchands de fruits et légumes, tout un monde se  retrouvait, enfants qui venaient jouer, mamans avec leurs bébés venus  prendre le soleil, personnes âgées, étudiants de la Ca'Foscari. Quelques  touristes un peu intimidés devant ce spectacle intime, cette ambiance  familière comme s'ils surprenaient un moment de vie familiale,  s'aventuraient sur le campo. Ambiance bonne enfant. Agora, place de  village, cour de récréation, réunion d'amis... Tout les qualificatifs  étaient bons pour décrire cet agréable lieu. L'exposition de Matej  voulait exprimer tout cela en l'appliquant à une échelle universelle. Le  "united colors" de Benetton et ses campagnes publicitaires assez controversées semblent s'en être inspiré.Pourtant s'il est de notre devoir de préserver le plus possible ce trésor du passé qu'est Venise, nous devons aussi savoir l'ouvrir aux temps modernes, la faire évoluer avec le monde. Venise n'est pas une vitrine remplie de formol où marquises et polichinelles des anciens temps continueraient d'évoluer bien protégés des bactéries du XXIè siècle. Au contraire : autrefois en permanence à la pointe de la nouveauté, politique, esthétique, économique, artistique, elle a encore ce rôle à jouer. Montrer au monde qu'il existe une parfaite adéquation entre les rythmes issus de son passé que sa structure urbaine impose, le sens de l'autre que cela implique, et les inventions du futur qui ne sont pas forcément liées à la technique comme on veut nous le faire croire ailleurs.
 A  Venise on ne meurt pas seul abandonné, à Venise on ne peut rester au  coin d'une rue sans personne à qui se confier. A Venise, l'autre existe  et il fait partie de notre vie. Dans un monde pressé et solitaire, c'est  un concept révolutionnaire. A Venise, la solidarité est une tradition.  Le mélange des milieux sociaux, des races, des générations est un fait  réel que le campo Santa Margherita a toujours démontré. Si les vieux  vénitiens qui ne dorment plus se plaignent du bruit fait par les jeunes  qui s'amusent, alors quelque chose ne fonctionne plus ici. Peut-être  faut-il qu'ils soient associés à ces festivités et que de nouveau à  Santa Margherita on se considère comme en famille, toutes générations  confondues...
A  Venise on ne meurt pas seul abandonné, à Venise on ne peut rester au  coin d'une rue sans personne à qui se confier. A Venise, l'autre existe  et il fait partie de notre vie. Dans un monde pressé et solitaire, c'est  un concept révolutionnaire. A Venise, la solidarité est une tradition.  Le mélange des milieux sociaux, des races, des générations est un fait  réel que le campo Santa Margherita a toujours démontré. Si les vieux  vénitiens qui ne dorment plus se plaignent du bruit fait par les jeunes  qui s'amusent, alors quelque chose ne fonctionne plus ici. Peut-être  faut-il qu'ils soient associés à ces festivités et que de nouveau à  Santa Margherita on se considère comme en famille, toutes générations  confondues...17 février 2007
Marionnettes à Santa Margherita
L'ancienne église Santa Margherita, située comme son nom l'indique sur la campo du même nom a été en partie restaurée et sert depuis d'auditorium. concerts, conférences et spectacles se succèdent sous la direction de l'Université de Ca'Foscari qui en est l'administrateur responsable. Quand j'étais étudiant et que le bar des Do Draghi, situé juste en face de l'entrée d'origine du bâtiment? me servait de quartier général, je m'étais lié d'amitié avec une vieux monsieur qui avait été projectionniste à Santa Margherita. En effet pendant de nombreuses années l'ex-église fut un cinéma. Dans les années 50, lorsque ce vieillard prit sa retraite, c'était devenu une salle spécialisée dans les films... pornographiques et autres pellicules interdites aux moins de 18 ans ! Les gamins du quartier essayaient de se faufiler par les côtés pour apercevoir des images interdites, pourchassés par le digne curé de San Pantalone, la paroisse voisine, qui les réquisitionnait pour faire d'interminables parties de football dans la cour de l'église et les détourner du pêché.
Mauro Pagan y a présenté plusieurs spectacles de marionnettes très appréciés des enfants, avec notamment une version de Cosi Fan Tutte qui a eu un énorme succès. Ce vénitien de naissance qui a longtemps vécu à Paris, anime avec dextérité et humour ce Théâtre des Figures qui fit son apparition sous l'égide (et la participation) de Dario Fo au carnaval de 1985, avec un spectacle intitulé "Hellequin, Harlequin, Arlecchino". Je trouve le lieu parfaitement adapté à ce type de spectacle. Si mon vieux projectionniste revenait, il serait surpris ! 
15 février 2007
Gourmandise : les fritoe comme à San Girolamo
En ce temps de carnaval, si nous goûtions à ces beignets typiques que l'on sert à Venise depuis la nuit des temps. Chacun à sa recette. En voici deux.  
La première se retrouve avec quelques variantes dans tous les livres de recettes vénitiennes. La seconde est celle que j'utilise, et qui me vient de ma grand-mère. C'est paraît-il la seule véritable. Ce serait celle de Zamaria, le célèbre fritolin dont on voit l'enseigne sur un tableau de Canaletto "qui lavora Zamaria" avec le môt "bigné"... Les fritelle qu'on déguste du côté de San Girolamo, à San Alvise ou à San Giobbe ont exactement ce goût-là. Essayez-les, c'est absolument délicieux. A consommer sans modération, accompagnées d'un Prosecco Valdobbiadene brut de Silviano Follador à petites bulles raffinées. C'est selon moi le meilleur vin de prosecco qui puisse se trouver actuellement sur le marché. L'azienda Follador produit des vins de belle qualité à des prix très abordables.. ....... ....
FRITELLE  VENEZIANE 
Ingrédients :
40 gr. de levure de bière,
2 œufs,
2 verres de lait, 
100 gr. de raisins de Corinthe, 
100 gr. de pignons,
50 gr. de cédrat,
le zeste d'un citron, 
1 cuillère à café d'anis moulu, vanille, 
sel, eau tiède, grappa,
huile ou saindoux, sucre glace ou sucre semoule,
...........
Mettre
 dans un bol la levure et deux cuillères à soupe de farine délayées dans
 un peu d'eau tiède. Couvrir avec un linge et laisser gonfler près d'une
 source de chaleur. Faire tremper les raisins et le cédrat dans un peu 
de grappa. Dans une terrine assez grande, mélanger la farine, le sel, le
 sucre vanillé, les œufs, le lait, les raisins, le zeste, 
le cédrat, les pignons. Ajouter le levain gonflé. Remuer le tout 
énergiquement pour bien mélanger. On peut éventuellement ajouter un peu 
d'eau si la pâte semble trop dense. Couvrir la pâte obtenue, remettre 
près d'une source de chaleur et laisser monter au moins deux heures (certains prescrivent 5 heures de levée !).
 Faire chauffer à vif l'huile ou le saindoux et y jeter des morceaux de 
pâte de la taille d'une cuillerée à soupe. Laisser dorer. Égoutter les 
fritelle sur un papier absorbant. Saupoudrer de sucre glace ou de sucre 
semoule avant de les servir, disposées en pyramide. Déguster chaud.
....
BEIGNETS  DI  ZAMARIA
Préparer
 une pâte genre pâte à pain la veille avec levure, farine et un mélange 
lait, eau et grappa, sucre et sel. Quand elle est bien levée (le lendemain)
 , ajouter une poignée de pignons et une autre de raisins, des morceaux 
d'écorce d'orange et de citron, de l'anis moulu. Mouiller avec un verre 
de grappa et pétrir à nouveau. Laisser reposer pendant que l'huile 
chauffe. Y jeter la pâte en morceaux du volume d'une cuillère à soupe. 
Saupoudrer de sucre.
3 commentaires:
- 
Nadine a dit…  
- 
hum ça a l'air bon je vais en faire ce week end.Je cherche la recette 
des baicoli ces biscuits secs qu'on trempe dans du champagne. Merci 
lorenzo pour ton blog qui me fait voyager !
 
- 16 février, 2007
- 
guillaume a dit…  
- 
ciao lorenzo, ma sei a venezia in questi giorni? io sono "partante" per 
uno sprizzeto insieme! fammi sapere...buon fine carnevale intanto!
 
- 18 février, 2007
- Rhea a dit…
- 
You write very well.
 
- 11 novembre, 2008
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