VENISE,UN LIEU MA ANCHE UN VIAGGIO NELL'EUROPA CHE MI PIACE NOT THE ONE OF THE GLOBALIZATION MAIS CELLE DES NATIONS DES PEUPLES DES CULTURES, PATRIA DELLA DEMOCRAZIA DELLA FILOSOFIA DELLA STORIA LA REINE DES VILLES AU SEIN DE L'EUROPE REINE DU MONDE
28 mai 2007
La maison du Tintoret sur la Fondamenta dei Mori
Les Noces de Canaa de Veronese, 210 ans après : enfin le retour
Le fac-similé est réalisé avec la technologie développée par Adam Lowe, artiste britannique et fondateur de l'Atelier Factum Arte, laboratoire à l'avant-garde de la reconstruction et de la reproduction des oeuvres d'art.
Ce projet, commente avec emphase le communiqué de presse, représente un véritable défi à la théorie de la décadence de l'aura : en créant une copie physiquement et esthétiquement parfaite de l'original, et en la replaçant dans le lieu exact pour lequel cet original a été conçu “en concordance totale" entre Veronese et Palladio, il s'agit pour les commanditaires d'une intervention de restauration globale du site monumental de San Giorgio Maggiore. Cette opération remplit un objectif spécifique qui est de rétablir l'équilibre esthétique originel en vertu duquel le prodige artistique réalisé par le tandem Palladio-Veronese devient pleinement compréhensible.
Le projet, en collaboration avec le Musée du Louvre a pu voir le jour grâce au soutien de l'Enel, San Pellegrino, du Consorzio Venezia Nuova, de la Fondazione Banco di Sicilia, et du Casino de Venise. Tramezzinimag y sera et nous ne manquerons pas de détailler l'évènement.
Promenade en dialecte
« Oii ! ».Tout le monde l’utilise à Venise. Depuis le gondolier qui lance ce cri à l’angle d’un canal pour signaler sa présence (la variante est "Aooe !") à la personne qui veut vous faire une farce, saluer un ami croisé dans une calle ou quelqu’un qui s’énerve. Aucune traduction de cette onomatopée ne s’impose.
« Mongoeo ».
Littéralement "mongolien". On dit parfois que l’expression date de l’époque de Marco Polo quand on parlait pour la première fois de ces peuplades de Mongolie très différentes des vénitiens. Mais cette explication me paraît fumeuse… Vous l’entendrez au même titre que le fameux "deficiente" italien prononcé par quelqu’un en colère, hors de lui.
« Ma no ti gà na casa cio ?! »Phrase très utilisée à Venise où le problème de l’habitat est récurrent depuis plus de cent ans. Littéralement "Mais tu n’as pas de maison où aller ?". Ce "tu es à la rue ou quoi ?" sert à exprimer la désapprobation, la surprise quand l’autre ne comprend pas ce qu’on attend de lui, quand un chaland ne veut pas payer le prix proposé par le marchand ou semble étonné de la somme demandée. On l’entend aujourd’hui dans les stades quand il s’agit de tancer les supporteurs de l’équipe adverse…
« Ti xè forà come un balcon ».
"Tu es dehors comme un balcon" pour signifier que vous n’avez pas tous vos esprits, que ce vous exprimez est absurde et ridicule. On pourrait traduire par "Ou as-tu la tête" mais selon le contexte, d’autres significations apparaissent.
Revenons aux injures et autres imprécations dont les vénitiens sont friands. Pas un jour sans qu’une altercation anime le trafic sur le grand canal devant le marché, à la gare ou dans la foule des environs de la Piazza. Certains trouvent vulgaires ces expressions. Elles font partie du paysage sonore de la ville, au même titre que les cloches des églises, le clapotis de l’eau des canaux, la sirène des ambulances ou des pompiers.
« Chei cani dei to morti ».
Avec ses variantes : "I to morti" (la forme la plus simple et directe), "Varemengo ti ta morti" (sophistiqué), "Va in boca de tuti i to morti" (la plus violente). Expression assez redoutable qu’on pourrait traduire par "au diable les tiens", "famille de moins que rien". Mais le sens demeure bien plus dur et définitif en vénitien.
« Va in cùeo da to mare ».Parole des plus répandue, certainement la plus utilisée, qui se rapproche du "nique ta mère" de nos banlieues et des cours de collège. Version plus simple : "Va in cùeo" équivalent du "va te faire voir" (traduction expurgée pour les oreilles chastes !).
« Casso ».Très répandu aussi chez les jeunes, les gondoliers et tout le petit peuple des tavernes depuis toujours. Littéralement "bite", équivalent de notre "couillon" ou "merde". A la fin d’une phrase, l’expression sert à renforcer ce qui a été dit. A Bègles, près de Bordeaux on rajoute (avec l’accent) un "cong" significatif. C'est en plus grossier le "peuchère" des marseillais. Les titis parisiens diront "putain".
« Col casso ».Là le même mot aura un autre sens, il est plus interrogatif, dubitatif "non, c’est pas vrai", "j’y crois pas", "tu es sérieux ?" mettant en doute les surprenantes allégations de votre interlocuteur. cela peut aussi signifiait un "t'es pas cap" de mise au défi. Toujours très employé.
27 mai 2007
Tintoret, le favori de la nature
«... Parmi ceux qui chevauchent le Pégase de l’art moderne, il n’en est pas de plus habile que vous dans la représentation des gestes, attitudes, poses majestueuses, raccourcis, profils, ombres, lointains, perspectives. On peut bien dire, en somme, que si vous aviez autant de mains que de qualités de cœur et d’esprit, il n’y aurait pas de chose que vous ne puissiez faire, aussi difficile fut-elle. Vous m’êtes bien cher, oh mon frère, je le jure par le sang des moustiques, car vous êtes ennemi de la paresse : vous passez votre vie partagé entre l’accroissement de votre gloire, la restauration de vos forces physiques et l’édification de votre esprit. Cela s’appelle travailler pour en tirer bénéfice et gloire,manger pour vivre et ne pas dépérir, et faire de la musique et chanter pour ne pas devenir fou comme certains qui s’adonnent tant à leur art qu’ils en perdent d’un coup la raison et leur tête…».
Le peintre était avant tout vénitien. Et comme tout vénitien, il était ce mélange de raffinement, de grâce et d’épaisseur (car on ne peut jamais de parler de lourdeur quand on s’intéresse aux qualités artistiques des vénitiens). Dans un texte fort bien documenté qui part de la lettre de Calmo, Lionel Dax, que je salue au passage, explique combien le c'était un homme de la Renaissance : Outre la sensibilité artistique très aiguisée dont je parlais plus haut, il souligne combien le peintre menait une "vita sobria", à l’instar des idées humanistes, comme l'exprima dans ses écrits, le philosophe vénitien Alvise Cornaro, que fréquenta le peintre et dont il fit un portrait conservé aujourd’hui au Palais Pitti à Florence. Cette vie saine et tempérée n’avait rien à voir avec une ascèse dictée par une morale étroite ou desdogmes spitituels imposés. Il s’agissait bien plutôt de l’état d’esprit d’une homme sain qui avait su retrouver avec naturel les préceptes de la sagesse antique.
«Si le monde se conserve par l’ordre, et si notre vie n’est autre chose, relativement au corps, que l’harmonie et l’ordre de quatre éléments, notre vie doit se maintenir et se conserver par ce même ordre, et au contraire s’altérer et se dissoudre par l’action inverse de la maladie et de la mort. L’ordre n’a-t-il pas une puissance admirable».
Je sais qu’il ne faut pas faire long sur internet, mais je ne résiste pas au plaisir de vous présenter ce texte de Cornaro que cite Lionel Dax dans son travail sur Tintoret que je rejoins totalement. En voici des extraits qui à eux seuls expriment la raison du bonheur qu’il y a à vivre à Venise. XVIe ou XXIe siècle, l’idée est la même et le plaisir aussi doux :
«… Je passe mon temps sans dégoût, parce que je trouve à en occuper toutes les heures avec plaisir. Ainsi, j’ai souvent occasion de causer avec nombre de gens distingués par l’esprit, les mœurs, les goûts des lettres, ou par un talent supérieur. Si leur conversation me manque, je lis quelque bel ouvrage. Ai-je lu suffisamment, j’écris… Tous mes sens, Dieu merci, sont excellents, et spécialement le goût… Partout je dors du sommeil le plus doux et le plus paisible, sans éprouver la moindre agitation ; aussi mes nuits sont-elles embellies de songes agréables… Enfant de Venise, je lui dois tout l’amour… La sobriété purifie les sens ; elle donne légèreté au corps, vivacité à l’intelligence, ténacité à la mémoire, souplesse aux mouvements, promptitude et régularité à l’action. Par elle, l’âme, comme déchargée de son fardeau terrestre, jouit de la plénitude de la liberté : les esprits se meuvent paisiblement dans les artères ; le sang court dans les veines ; la chaleur, tempérée et douce, produit de doux et tempérés effets, et finalement ces éléments de notre corps conservent avec un ordre admirable une heureuse et bienfaisante harmonie.»
1 commentaire :
Gérard a dit...
Bravo à vous , et merci pour ce post absolument magnifique , que je recommande à nombre d'entre tous les lecteurs . Vraiment superbe ! Quelle leçon ! Effectivement , l'exposition du Louvre , l'année dernière , sur l'esquisse du " Paradis" , m'a fait découvrir un Robusti lumineux , spatial , cosmique . Ses dessins michelangelesques , leurs contorsions laocooniennes , les fusains rampants . Et aussi une action colorée , élégante mais surtout héliotropique , rugissant sur une palette et sa trame énergétique . Que retint-il , ce descendant d'Alexandrie ? Le pinceau d'Apelle ou les marbres de Praxitèle ? Leur poésie antique ? Mystère ! Quelle force ! Surtout celle que retiennent toutes ces vieilles villes endormies . Si chères à nos cœurs . Envoyé
le 30 mai, 2007
26 mai 2007
Quando piove...
25 mai 2007
Aimez-vous Tintoret ?
1 commentaire:
- Gérard a dit…
-
Pierre Boulez - grand Maître s'il en est un - écrivit un livre sur Igor
Stravinsky , précisant les détails du " Sacre " avec des formules de ce
type :
" Ici , il a voulu dire ceci ; là , il a voulu dire .... , etc , ... "
La réponse vint de Stravinsky lui-même , et cette fois dite de vive voix à Michel Legrand :
" Mon p'tit , quand on est un grand créateur , on ne sait jamais ce que l'on fait !
Laissons aller ! "
Quelle véracité , cette réponse magique du prince Igor !
C'était hier matin , Radio-Classique , 3 heures d'interview exceptionnelle du fabuleux Michel Legrand , élève de l'intraitable et parfois très cruelle Nadia Boulanger .
Reich disait que la musique et la peinture sauvaient l'Homme .
C'est vrai .
Tintoret , le grand inspiré irradiant , d'une certaine façon , un peu comme Igor Stravinsky , possède encore aujourd'hui , et à l'égal de ces si grands autres Vénitiens , cette forme d'Immortalité qui vient nous sauver .
Cherchons ce Paradis !
Trouvons ce Paradis !
Là-bas , à Venise !
Et pourtant , mon chagrin est sans fond .
Sans fond !
- 26 mai, 2007
24 mai 2007
Ça vous dirait de devenir propriétaire d'une île sur la Lagune ?
22 mai 2007
Un grand monsieur
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2 commentaires:
- Delphine R2M a dit…
-
Quelle rencontre merveilleuse cela a du être!
- 28 mai, 2007
- Lorenzo a dit…
-
Oui en effet. Un personnage. En partant, il me donna le catalogue de
l'exposition que j'ai toujours. Il avait simplement dessiné sur la page
de garde à côté d'un mot amical et de sa signature, une petite
mouette...
- 30 mai, 2007
Le canal au bout de la calle Navarro
20 mai 2007
18 mai 2007
Les yeux épris du ciel...
17 mai 2007
Le bleu sied bien à Venise vous ne trouvez pas ?
16 mai 2007
15 mai 2007
Les plus belles vues de Venise
13 mai 2007
Brèves de Venise
Disparition d'un homme discret
Mario Bastianello, le fondateur des supermarchés Pam (fondés en 1958) .Il vient de mourir à 74 ans des suites d'une longue maladie. Très secret, cet homme fréquentait peu la société vénitienne où il était unaniment respecté et apprécié. Très lié à sa famille, il vivaitretiré sur le grand Canal, au Palais Businello. Les obsèques ont lieu ce lundi, dans la basilique des Frari. Marié à Maria Teresa Moretti, il a trois enfants Marta, architecte à Milan, Cristina qui vit à Rome et Alberto, qui s'occupe de la propriété familiale de Caorle, ferme modèle qui passionnait le vieil homme. De nombreux témoignages de sympathie ne cesent de se manifester depuis l'annonce de sa mort.
La Fondation de Venise soutient
Une nuit avec Carlo Goldoni à la Ca d'Oro
- Gérard a dit…
-
Quelle tristesse !
A 32 ans , et se mettre déjà H.S.
Quelle tristesse !
Doit s'ennuyer drôlement pour respirer l'air malsain des paradis , jadis réservés aux artistes perdus ou dont on disait qu'ils étaient maudits .
Quelle tristesse !
Les gens d'la Haute , au fond du désespoir ?
Un peu de tenue , voyons !
Ceux du peuple pauvre , morbleu , arrivent et ceci très souvent à ..... Résister .
Moi , j'aime la beauté sauvage de la primevère qui , elle , chez nous , échevelée-belle et gavroche-dorée , fleurit au bas des caniveaux .
Et ,
Jamais regardée par ceux de la .... Haute !
Et pour cause ! - 15 mai, 2007
12 mai 2007
Tourisme à Venise : seulement sur réservation
La Ca'Farsetti (le siège de la mairie toujours en guerre avec la région) a aussitôt répliqué. Le maire adjoint Michele Vianello ironisait hier soir : "L'assesseur Zaia connait bien la législation de Padanie pas celle en vigueur en Italie !". Polémique à suivre. Il faudra bien trouver une solution qui ne lèse personne ou soit la moins inacceptable.
Et si demain, par malheur ou ironie, les réactionnaires rétrogrades et néo-fascisants de Padanie (qui se sont inventés une Vénétie rêvée hors du giron de la mère-patrie, pourtant voulue en son temps par leurs ancêtres dans l'enthousiasme, la joie et la ferveur) arrivaient au pouvoir, la classe politique actuelle ne parvient pas à gérer la situation et régler le problème des hordes de touristes, qu'en sera-t-il ?
11 mai 2007
Les éboueurs vénitiens
Remerciements à Nino Barbieri pour ses clichés et à Skat pour la vidéo..