Connaissez-vous
le Studio Azzurro ? Ce groupe de vidéastes milanais, qui depuis plus de
vingt ans répand dans le monde une vision souvent très poétique de la
vidéo, utilisant tous les moyens techniques imaginables. J'ai retrouvé
hier soir, en fouillant dans ma grande malle débordant de souvenirs
vénitiens, le carton d'une exposition qui eut lieu en 1984 au Palais
Fortuny - qui vient de rouvrir ses portes après sa restauration-. Dans
la grande salle du rez-de-chaussée, donnant directement sur le campo,
une installation vidéo étonnante attira des visiteurs ébahis.
Elle
est restée dans tous les esprits et c'est aujourd'hui une référence:
"Il nuotatore va troppo spesso a Heidelberg" se présentait dans ce local
de brique et de bois, comme une piscine reconstituée. Un grand
rectangle carrelé de bleu et de blanc sur les parois duquel une
vingtaine de moniteurs vidéoposés les uns à côté des autres, montraient un homme en train de nager,
filmé sous l'eau. Le montage donnait ainsi l'impression que le nageur
avançait d'écran en écran, pour faire le tour de la piscine. Le tout
dans une lumière bleutée, un peu voilée, comme souvent dans les piscines
publiques.
Pas un bruit sinon celui d'un corps qui glisse dans l'eau, un chuintement régulier. Cette exposition-performance me fit une très forte impression. C'était très beau. Très fort. Inattendu aussi. Depuis, le Studio Azzurro a produit bien d'autres choses et reste en Italie comme à travers le monde un des mouvements les plus créatifs dans ce domaine, reconnu partout dans le monde.
Pas un bruit sinon celui d'un corps qui glisse dans l'eau, un chuintement régulier. Cette exposition-performance me fit une très forte impression. C'était très beau. Très fort. Inattendu aussi. Depuis, le Studio Azzurro a produit bien d'autres choses et reste en Italie comme à travers le monde un des mouvements les plus créatifs dans ce domaine, reconnu partout dans le monde.
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Le Studio Azzurro a été fondé à Milan en 1982 par le photographe Fabio Cirifino, le producteur de cinéma Paolo Rosa et le graphiste Leonardo Sangiorgi.
Leurs premiers travaux comme celui présenté à Venise utilisaient de
nombreux moniteurs pour des installations video environnementales. Ils
ont participé très vite à un grand nombre d'évènements artistiques,
performances, spectacles, scénographies. En 1995 ils sont rejoints par Stefano Roveda, spécialiste de l'interactivité. Depuis le Studio Azzurro a produit une série de nouveaux travaux basés sur leur concept-clé : "l'interactivité".
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En 1998, le Studio Azzurro a présenté au Japon quatre travaux interactifs au Niitsu Art Forum, puis à l'ICC Biennale 99. Très appréciés au Japon, leurs travux sont appréciés partout dans le monde.
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Voici (en anglais) la notice explicative de la performance :
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"Everything
appears to be quiet: an azure atmosphere and entrancing music welcome
the spectator. The monitors opposite one another are crossed by the
repetitive laboured arm strokes of the swimmer as he move tirelessly
from one screen to another. The
installation (synchronised using twenty four monitors and thirteen
video programmes) was made using twelve video cameras fixed along the
edge of a swimming pool, at the water level, and twelve monitors for
simultaneous recording of an actor, Aurelio Gravina,
swimming for an hour.
In addition to the monitors’ feed, making up a single practicable scene, each scene contains three different levels in relation to the others - the water close-up, where the movements are asynchronous and defy composition; then the trajectory of the action that allows the figure to be composed; and, finally, the background that is doubled to escape the contiguity of the optical cone".
In addition to the monitors’ feed, making up a single practicable scene, each scene contains three different levels in relation to the others - the water close-up, where the movements are asynchronous and defy composition; then the trajectory of the action that allows the figure to be composed; and, finally, the background that is doubled to escape the contiguity of the optical cone".
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