Christian Boltanski,
figure emblématique de la scène artistique internationale, représente
la France à la 54e Biennale d'Art Contemporain de Venise et propose une
installation spectaculaire unique intitulée "Chance". Il
traite ainsi de l’un des thèmes qui lui sont chers, celui du hasard,
de la chance et de la malchance, des forces qui fascinent et imposent
leurs lois. L’artiste a choisi pour Commissaire Jean-Hubert Martin, directeur honoraire du Musée national d’art moderne Georges Pompidou.
C'est l’Institut Français qui assure le commissariat général du Pavillon français de la Biennale de Venise en coproduction avec le Centre national des arts plastiques (CNAP)
et en collaboration avec la Direction générale de la création
artistique (ministère de la Culture et de la Communication) et avec le
mécénat exclusif de Citroën.
Ce projet fait l’objet d’une Commande publique du ministère de la
Culture et de la Communication et, à ce titre l’œuvre présentée
rejoindra les collections du Centre national des arts plastiques.
Lors de sa récente exposition intitulée "Personnes" qui a été présentée au Grand Palais avant d'être montrée à New York, au Park Avenue Armory, puis au Hangar Bicocca de Milan, Christian Boltanski a
su montrer sa capacité à traiter des thèmes universels, tout en
faisant en sorte que chacun y puise sa propre lecture et sa propre
interprétation. Cʼest à nouveau le thème du hasard quʼil aborde à
Venise, dans un environnement mobile et instable, sous un aspect plus
ludique puisquʼil offre au public lʼoccasion de jouer et de gagner avec
lui.
Résolument à lʼécart des mouvements et des théories, l'artiste sexagénaire traite des questions existentielles en atteignant des dimensions spectaculaires qui mêlent le réel à la fiction de son art pleinement assumé et quʼil définit comme classique, non par sa forme, mais par ces questionnements sur "le hasard, la loi de Dieu et la mort". Réflexion sur la fuite du temps, "CHANCE" est lʼun des maillons de la chaîne du souvenir de cette "petite mémoire" qui définit la singularité fragile de chacun, et dont Les Archives du cœur forment lʼimmense recueil.
En effet, depuis 2005, Christian Boltanski poursuit une collecte dʼenregistrements de battements de cœur à travers le monde, afin de tenter lʼimpossible: rassembler "tous les cœurs des humains". Véritable projet universel, Les Archives du cœur sont conservées à lʼabri du temps dans lʼîle japonaise de Teshima, dans la mer intérieure de Seto, mise à sa disposition par un mécène et consultables sur place par les visiteurs. Dans le même esprit de ses œuvres "paraboles" et utopiques, Christian Boltanski a "vendu sa vie en viager" à un collectionneur (cʼest-à-dire lʼenregistrement vidéo en continu de ses faits et gestes dans son atelier) afin de réaliser, en Tasmanie, une autre installation permanente utopique: "Sa partie jouée contre le diable".
Lʼœuvre présentée à Venise est optimiste, au centre de sa propre réflexion sur le hasard et la destinée: hasard de la naissance face au hasard de la mort. Tout est-il écrit et joué dʼavance? Quʼest-ce que qui préside au destin de chacun? Les jeux sont-ils faits? Dieu est-il présent ou absent ? A lʼentrée du Pavillon, le visiteur est invité à sʼasseoir sur une série de chaises en bois. Une voix lui murmure quelque chose, chaque chaise lui parle dans une langue différente: "Est-ce la dernière fois ? ". Message dʼespoir ? Annonce prémonitoire inquiétante ?…
Lʼintérieur du bâtiment est parcouru par un tapis roulant qui se faufile à grande vitesse et sur lequel des centaines de photos de visages dʼenfants sont imprimées. Le tapis sʼarrête de manière aléatoire, et lʼun des visages sʼillumine sur une sonnerie stridente. Le hasard a désigné un enfant. Le système se remet en mouvement, les visages défilent jusquʼà un autre arrêt, une nouvelle sonnerie, un prochain choix du hasard.
Dans chacune des deux salles latérales se trouve un compteur dont les chiffres lumineux défilent. Le panneau de gauche compte en temps réel les naissances dans le monde, alors que celui de droite, les décès. Chaque soir à minuit, ils livrent le bilan de la journée. Cʼest toujours le compteur des naissances qui indique le nombre le plus élevé! Telle une victoire, chaque jour renouvelée, de la vie sur la mort. Dans la troisième salle se trouve une grande œuvre murale constituée dʼun écran vidéo monumental sur lequel défilent des images de fragments de visages coupés. Le visiteur peut intervenir avec un bouton permettant de faire une pause. Les visages constitués de trois morceaux différents composent alors des individus étranges, baroques ou monstrueux, tels les fruits dʼune imagination débridée. Si la chance est avec lui et que les trois parties de lʼimage correspondent au même visage, il gagne lʼœuvre exposée au son d'une musique triomphale ! Pendant toute la durée de la Biennale, une version de ce travail sera accessible sur le site de l'artiste : www.boltanski-chance.com, on pourra également tenter sa chance pour gagner une surprise qui sera envoyée par lʼartiste lui-même.
Résolument à lʼécart des mouvements et des théories, l'artiste sexagénaire traite des questions existentielles en atteignant des dimensions spectaculaires qui mêlent le réel à la fiction de son art pleinement assumé et quʼil définit comme classique, non par sa forme, mais par ces questionnements sur "le hasard, la loi de Dieu et la mort". Réflexion sur la fuite du temps, "CHANCE" est lʼun des maillons de la chaîne du souvenir de cette "petite mémoire" qui définit la singularité fragile de chacun, et dont Les Archives du cœur forment lʼimmense recueil.
En effet, depuis 2005, Christian Boltanski poursuit une collecte dʼenregistrements de battements de cœur à travers le monde, afin de tenter lʼimpossible: rassembler "tous les cœurs des humains". Véritable projet universel, Les Archives du cœur sont conservées à lʼabri du temps dans lʼîle japonaise de Teshima, dans la mer intérieure de Seto, mise à sa disposition par un mécène et consultables sur place par les visiteurs. Dans le même esprit de ses œuvres "paraboles" et utopiques, Christian Boltanski a "vendu sa vie en viager" à un collectionneur (cʼest-à-dire lʼenregistrement vidéo en continu de ses faits et gestes dans son atelier) afin de réaliser, en Tasmanie, une autre installation permanente utopique: "Sa partie jouée contre le diable".
Lʼœuvre présentée à Venise est optimiste, au centre de sa propre réflexion sur le hasard et la destinée: hasard de la naissance face au hasard de la mort. Tout est-il écrit et joué dʼavance? Quʼest-ce que qui préside au destin de chacun? Les jeux sont-ils faits? Dieu est-il présent ou absent ? A lʼentrée du Pavillon, le visiteur est invité à sʼasseoir sur une série de chaises en bois. Une voix lui murmure quelque chose, chaque chaise lui parle dans une langue différente: "Est-ce la dernière fois ? ". Message dʼespoir ? Annonce prémonitoire inquiétante ?…
Lʼintérieur du bâtiment est parcouru par un tapis roulant qui se faufile à grande vitesse et sur lequel des centaines de photos de visages dʼenfants sont imprimées. Le tapis sʼarrête de manière aléatoire, et lʼun des visages sʼillumine sur une sonnerie stridente. Le hasard a désigné un enfant. Le système se remet en mouvement, les visages défilent jusquʼà un autre arrêt, une nouvelle sonnerie, un prochain choix du hasard.
Dans chacune des deux salles latérales se trouve un compteur dont les chiffres lumineux défilent. Le panneau de gauche compte en temps réel les naissances dans le monde, alors que celui de droite, les décès. Chaque soir à minuit, ils livrent le bilan de la journée. Cʼest toujours le compteur des naissances qui indique le nombre le plus élevé! Telle une victoire, chaque jour renouvelée, de la vie sur la mort. Dans la troisième salle se trouve une grande œuvre murale constituée dʼun écran vidéo monumental sur lequel défilent des images de fragments de visages coupés. Le visiteur peut intervenir avec un bouton permettant de faire une pause. Les visages constitués de trois morceaux différents composent alors des individus étranges, baroques ou monstrueux, tels les fruits dʼune imagination débridée. Si la chance est avec lui et que les trois parties de lʼimage correspondent au même visage, il gagne lʼœuvre exposée au son d'une musique triomphale ! Pendant toute la durée de la Biennale, une version de ce travail sera accessible sur le site de l'artiste : www.boltanski-chance.com, on pourra également tenter sa chance pour gagner une surprise qui sera envoyée par lʼartiste lui-même.
Lire l'excellent papier d'Olivier Céna dans Télérama, sur l'exposition : http://www.telerama.fr/scenes/comme-par-hasard-boltanski,69231.php
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2 commentaires:
Sans compter que je lui ai déjà donné les battements de mon cœur... Pour l'île...
Bonsoir.
Merci pour cette présentation.
Anne