Depuis plus de vingt ans, mes pas me portent sans cesse vers Venise, patrie de mes ancêtres. J'ai découvert la ville alors que je n'étais qu'un enfant. Cette fascination jamais perçue ailleurs ne m'a plus quittée. Venu en vacances, puis en transit sur la route d'Istanbul ou des Iles grecques, j'ai fini par m'y installer, un beau jour de septembre 1980. Berlusconi n'était alors qu'un petit chevalier d'industrie déjà arrogant. Les Brigades Rouges vivaient leurs derniers feux, on ne savait jamais qui était président du Conseil tellement ils changeaient souvent et le Totocalcio occupait les conversations des cafés et des campi. Tour à tour garçon d'étage, serveur, répétiteur pour payer mes études, mais aussi drogman du consulat, galeriste, éditeur d'art, j'apprenais peu à peu à devenir vénitien, "bon vénitien" selon l'expression d'Henri de Régnier. Puis, il a fallu se résoudre à choisir. Celle que je devais épouser ne me laissa aucune alternative : Elle ou Venise. Ce fut elle... Vinrent quatre merveilleux enfants. Je rêvais de les voir courir, après l'école, sur le Campo Santo Stefano ou aux Zattere. Il m'a fallu attendre longtemps pour que cela se produise. Il y a quelques jours, enfin, mes deux derniers, heureux d'être à leur tour vénitiens, débridés, épanouis, jouaient à la balle à Santa Margherita, à la marelle à San Trovaso et se moquaient des touristes pressés à l'entrée de Saint Marc. J’étais exaucé.
VENISE,UN LIEU MA ANCHE UN VIAGGIO NELL'EUROPA CHE MI PIACE NOT THE ONE OF THE GLOBALIZATION MAIS CELLE DES NATIONS DES PEUPLES DES CULTURES, PATRIA DELLA DEMOCRAZIA DELLA FILOSOFIA DELLA STORIA LA REINE DES VILLES AU SEIN DE L'EUROPE REINE DU MONDE
07 mai 2005
Ca' Dario, vue du merveilleux campiello Barbaro.
C'est le palais renaissance qui appartient aujourd'hui à Woody Allen et où Henri de Régnier écrivit de nombreux textes, dont l'Altana ou la vie vénitienne. Je vous reparlerai un jour de ce palais, sa légende et ses hôtes. Je m'y suis rendu souvent quand je vivais à Venise.
Nota Bene : ce billet est le fac-similé du tout premier article publié à la création du blog, le 7 mai 2005. Pour ceux qui ne connaîtraient pas notre histoire et arriveraient par hasard sur ce site, le premier en langue française jamais consacré à Venise et à la vie à Venise, par une mystérieuse intervention extérieure (!?!?), en juillet 2015, le Tramezzinimag original, a en un instant disparu des radars d'internet, et avec lui sombrèrent dix ans d'archives photographiques, de notes, d'articles en gestation et de mails. En dépit de multiples interventions auprès de Google, tant en Italie, en France qu'aux États-Unis, il n'a jamais été possible d'élucider ce mystère. Piratage, malveillance, bug technologique, panne... Rapidement, nombre de nos fidèles (nous avions alors plusieurs milliers de lecteurs quotidiens et quelques centaines d'abonnés et étions souvent sollicités par les journaux, les radios et les télévisions) nous ont adressé, avec leurs messages de soutien, des copies d'écran de nos articles sorties de leurs archives personnelles. La notoriété du blog a permis aussi de retrouver dès septembre 2016, des copies de pages entières qu'il nous a fallu reprendre. Tout n'a malheureusement pas été retrouvé à ce jour sur les 2.234 articles, mais nous continuons nos recherches...
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