VENISE,UN LIEU MA ANCHE UN VIAGGIO NELL'EUROPA CHE MI PIACE NOT THE ONE OF THE GLOBALIZATION MAIS CELLE DES NATIONS DES PEUPLES DES CULTURES, PATRIA DELLA DEMOCRAZIA DELLA FILOSOFIA DELLA STORIA LA REINE DES VILLES AU SEIN DE L'EUROPE REINE DU MONDE
26 décembre 2007
25 décembre 2007
24 décembre 2007
Natale 2007
Un très
Joyeux Noël
Joyeux Noël
à tous les lecteurs de TraMeZziniMag
et un grand remerciement à tous
pour leur fidélité
pour leur fidélité
leur indulgence et pour leur amitié !
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9 commentaires:
- Marie a dit…
- Heureux Noël à toi et à ceux que tu aimes Et longue vie à tramezzinimag! Amitiés
- 24 décembre, 2007
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- Buon Natale a tutti e a te Lorenzo. E viva Tramezzinimag!!!!!!!!!!!! Fiorenza
- 25 décembre, 2007
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- un très très joyeux Noël à vous et à toute votre famille! à bientôt, Marie G
- 25 décembre, 2007
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- Je vous souhaite aussi un très joyeux Noël, Lorenzo.
- 25 décembre, 2007
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- Buon natale a lei e a tutta la sua famiglia !!!!
- 25 décembre, 2007
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- JOYEUX NOËL à vous Lorenzo et à tous ceux qui vous sont chers. A bientôt de vous lire encore et encore. Agnès
- 25 décembre, 2007
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- merveilleux blog lorenzo merveilleux moments passés à vous lire merveilleuse venise dont vous êtes un merveilleux ambassadeur ! Joyeuses fêtes à vous !
- 25 décembre, 2007
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- Je vous souhaite de très bonnes fêtes de fin d'année et longue vie à votre blog!
- 25 décembre, 2007
- Myriam a dit…
- Je vous souhaite une très joyeuse et agréable future année à vous et à tout ce que vous entreprendrez. Je vous lis depuis une année à peu près, pratiquement tous les jours. J'ai ma dose de Venise quotidienne avec vos articles. J'aime m'évader de la sorte. Vos histoires, vos photos, vos commentaires ..... tout me va !!!! Ne changez rien. Myriam
- 27 décembre, 2007
20 décembre 2007
Venise en hiver c'est cela aussi...
Une fin de matinée sur la place Saint Marc... En hiver, en dépit des milliers d'agences de voyage qui, de par le monde, vantent les attraits de la Sérénissime, peu de touristes se risquent à affronter la froidure du climat lagunaire. C'est un charme supplémentaire. A condition d'être chaudement vêtus (les chaussures surtout) et bien logés (rien de plus déprimant quand il fait mauvais de se retrouver dans une toute petite chambre donnant sur un mur lépreux), l'hiver à Venise est un moment délicieux. Elle est toute à ceux qui s'y aventurent pendant les quelques heures où le soleil éclaire la ville.
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Photo inédite de Christine. © 10 décembre 2007. Tous droits réservés.
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1 commentaire:
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- La solitude du type qui déambule dans l'hiver de Venise est un luxe phénoménal que je n'hésite pas à m'offrir . Puisqu'il me réchauffe ! Et on y voit tout mieux . Surtout la Grandeur . La parabole de Montherlant , en dessous , est magnifique ; mais , chez ce grand auteur interstellaire qu'y a-t-il de mièvre ? Je me le demande . D'une certaine façon , il ressemble à la vieille cité du Golfe . On a besoin d's'appuyer d'ssus . Délivrance ? Ses hivers sont brûlants . Ses étés reviendront .
- 23 décembre, 2007
à B.L.
"... A la pointe de leur état, je suppose qu'il doit arriver aux mystiques de bonne foi de se demander s'ils ressentent vraiment quelque chose. A la pointe de l'état extrême de la contemplation du corps humain, la sensation est devenu si ténue, qu'un doute nous vient si notre extase n'est pas une fantasmagorie de l'esprit, un langage vulgaire un montage de cou et une pose ; bref, 1° : si l'objet est beau ; 2° : si, l'objet étant beau, nous en sommes touchés. Il vient toujours un moment où enfin nous détournons la tête. Toutes les musiques finissent par le silence."Henri de Montherlant
Fragment lu en écoutant la gavotte de la Sonate da camera a tre n° 2 en mi mineur de l'Opera Prima d'Antonio Vivaldi interprété par Enrico Gatti et l'Ensemble Aurora (Glossa, 2007) et dédié à un ami dont la vie pleine de bouleversements inattendus et parfois douloureux n'est rien d'autre finalement que la substance même de son art, un don du ciel. Qu'il y puise sa vie durant toute sa force et son énergie.
19 décembre 2007
Au royaume des reflets
Venise
est le royaume des reflets. Pas des faux-semblants, le trompe-l’œil
s'il ests ouvent présent n'est qu'un écrin, un moyen, un faire-valoir.
Partout la nature domine. elle est simplement travestie, maquillée,
alourdie parfois aussi par tant d'ornements, bijoux de prix ou de
pacotille, l'illusion triomphe.
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Photo inédite de Pierre. © Décembre 2007. Droits Réservés.
18 décembre 2007
Take a walk on the wild side
15 Décembre 1982
[...] Je n’ai pas encore assez d’argent pour rentre en France. Il fait très froid. Venise semble vide. Les facs ont fermé hier. Déjà pleins d’étudiants sont repartis dans leurs familles. Il fait nuit tôt. Des vapeurs de brume s’élèvent des canaux. A la lumière des réverbères, cela donne l’impression d’être dans les limbes. Et ce silence… Je marche dans les rues sans but précis. Il est presque minuit. Lou Reed chante dans mon walkman "Take a walk on the wild side". Le saxophone résonne dans ma tête. J’ai l’impression que le musicien est là au coin de la rue, près du kiosque. Tout brille, le sol, les parois des vieux palais délabrés. "Take a walk on the wild side"...
[...] Je n’ai pas encore assez d’argent pour rentre en France. Il fait très froid. Venise semble vide. Les facs ont fermé hier. Déjà pleins d’étudiants sont repartis dans leurs familles. Il fait nuit tôt. Des vapeurs de brume s’élèvent des canaux. A la lumière des réverbères, cela donne l’impression d’être dans les limbes. Et ce silence… Je marche dans les rues sans but précis. Il est presque minuit. Lou Reed chante dans mon walkman "Take a walk on the wild side". Le saxophone résonne dans ma tête. J’ai l’impression que le musicien est là au coin de la rue, près du kiosque. Tout brille, le sol, les parois des vieux palais délabrés. "Take a walk on the wild side"...
[...] Mes pas seuls dans la ville endormie. Tout à l’heure, au Do Draghi, vin chaud et crostini, la chaleur enfumée n’avait pas la même consistance. Stefano est rentré chez ses parents à Ancône, Betti est à Castelfranco… Ils me manquent. "Perfect day"
maintenant dans mes oreilles. La pointe de la douane est un endroit
magique à cette heure de la nuit. Un bateau parfois, la ville éclairée
comme un décor de tragédie. San Giorgio, tout blanc, et au loin le Lido.
En été, on croise des amoureux, des fumeurs solitaires, des groupes qui
bavardent et rient.
[...] Ce soir il n’y a
personne. Même pas un de ces chats faméliques qui vivent dans les
entrepôts abandonnés de la Punta della dogana. Un
vaporetto qui accoste à la Salute rappelle que la vie existe toujours
ici. Venise bouge encore. A peine. Les cheminées recrachent partout de
la fumée. Il fait vraiment froid. Humide. Une heure sonne au campanile
de San Zaccaria. D'autres cloches lui répondent. Je suis tout au bout de
Venise, loin de tout. Ici le silence se fait encore plus lourd. Plus
grave. Les maisons sont basses. La nuit plus noire encore. Je viens de
croiser un chien étonné de rencontrer un humain. Il a hésité un instant
puis a repris son chemin, se retournant une ou deux fois. Je vais
bientôt rentre. Il fait froid. "Take a walk on the wild side".
Dans une semaine c’est noël, je serai en France, en famille. Le sapin,
le vieux chat endormi près du feu, notre mère, les enfants, la famille.
[...]Et
puis je reprendrai le train, Bordeaux-Vintimille, la nuit, puis la
journée seul dans un compartiment. Il y a si peu de monde après la
frontière sur cette ligne en hiver. Et la magie de nouveau : en
pénétrant sur la lagune, le train sifflera. La fenêtre grande ouverte,
j’humerai à pleins poumons cet air unique qu’on respire ici. Je marche
dans la nuit. Mes pas me ramènent vers la fondamenta delle Capucine ou
j’ai élu domicile. Rosa, ma petite chatte grise doit m’attendre derrière la porte.[...]
Juste pour rêver
Quand l'été s'en reviendra, quand la chaude lumière d'avril fera resplendir les façades des palais et que miroiteront à nouveau dans l'eau claire et bleue comme le ciel les campaniles, nous irons de nouveau par les calle, les rughe et les campi, avec cette petite musique dans la tête. Mais de qui est-ce déjà ? Ces cordes endiablées, ces flûtes doucereuses qui chantent comme chantent les oiseaux. Venise alors nous apparaîtra rayonnante et joyeuse.
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17 décembre 2007
Carnets (2)
J'ai toujours été fasciné par ces gens qui peuvent, avec une plume ou un crayon, donner vie en un instant aux paysages qu'ils rencontrent et aux êtres qui les entourent. Leurs ébauches, leurs croquis, ces dessins imparfaits qui remplissent leurs carnets sont toujours remplis de vérité, sans ces rajouts que l'artiste ne peut éviter dans l’œuvre aboutie qu'il offre aux regards sur les cimaises des galeries ou des musées. Ne trouvez-vous pas fascinants les dessins de Dürer, ceux de Michel-Ange, du Carpaccio, de Canaletto ou de Guardi ? Dans la maladresse d'un trait trop rapide, dans les ratures et les gribouillages, il y a toute l'humanité de la création artistique. Ce tâtonnement qui rend l'artiste plus qu'humain et montre la fébrilité qu'il y a à créer, comme si la main était possédée par cette fièvre de création. "Vite, vite dessiner..." C'est pour cela que l'exposition "Détour" du Moleskine Project m'a fasciné. Je recherche depuis tous les croquis réalisés sur le vif à Venise. En voici un exemple superbe : "Quaderni veneziani", le journal dessiné d'une jeune femme brésilienne, Mariadel, en visite dans les musées de la Sérénissime.
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16 décembre 2007
Venise sur un air de joie
Tellement d'ouvrages décrivent les monuments vénitiens et les chefs d’œuvres qu'ils contiennent, les milliers de cartes postales qui partent chaque année de Venise représentent la plupart du temps ces lieux emblématiques que sont la Piazza, le pont des soupirs, la façade de San Marco ou le Rialto... Au fur et à mesure de mon cheminement sur TraMezziniMag, une évidence s'est fait jour peu à peu : le charme de Venise, la mélancolie de ceux qui l'ont quitté, la joie de ceux qui y séjournent c'est cette manière unique de vivre comme n'importe où ailleurs et pourtant avec quelque chose de totalement différent.
C'est le quotidien, la vie de tous les jours, les petits riens. Je me dis souvent quand je suis au milieu des vénitiens, que la musique que j'entends en les voyant vivre ce n'est pas tant du Vivaldi ou du Monteverdi, accompagnements musicaux que je réserve pour mes promenades solitaires davantage vouées à la contemplation des pierres qu'à l'observation des humains, c'est un de ces airs de "light music" anglo-saxonnes des années 30, ces musiques de fox-trot ou de swing toujours remplies de joie et de simplicité, comme les chansons de Sam Browne ou Charlie Barnet. Je pense aussi à Gary Williams, chanteur d'aujourd'hui que nousé coutons assez souvent quand nous sommes à Venise. L'expression d'une joie de vivre sans affectation ni mièvrerie. Écoutez et vous me comprendrez.
Mais trêve de bavardage, feuilletons ensemble cet album de tous les jours : Été comme hiver, la vie se répand chaque jour dans Venise. Même envahie par les hordes de touristes, la ville est une fourmilière et ses habitants vont et viennent comme partout ailleurs, avec l'extraordinaire différence qu'apporte l'eau omniprésente, la multitude de ponts, l'absence des voitures, et ce décor unique dont chaque vénitien, quelque soit son âge et sans en avoir l'air, est conscient.
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2 commentaires:
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- BOnjour, merci pour ce blog très sympathique! Je découvre et redécouvre Venise que j'adore. C'est une ville magnifique. Mon nom de famille est Schiavoni, je pense que ça vous rappelle quelque chose! Bonne continuation, je repasserai par là, c'est sur!
- 17 décembre, 2007
- Lorenzo a dit…
- vous y êtes bienvenu !
- 18 décembre, 2007
15 décembre 2007
Venise au petit matin c'est aussi ça :
Je ne voudrais pas abuser des ressources que YouTube peut offrir mais là, je ne peux m'empêcher de vous faire partager ce superbe moment vénitien. Filmé à la sauvette par Francesca depuis la fenêtre de son appartement au 3e étage d'un immeuble, un vendeur de fleurs que tout le monde connaît à Venise essaie d'attirer le client. Il vient d'un village de terre ferme et prétende depuis toujours que la marchandise vient de son jardin. Il ne fait pas très chaud, les gens vont à leur travail, prennent un café et repartent, les livreurs passent et repassent avec leurs chariots qui débordent de marchandises, les ménagères vont au marché, des mamans conduisent leurs bébés à la garderie... Parmi ce va et vient incessant, notre homme chante, apostrophe les passants, les invitant à acheter ses plantes en répétant souvent aux bourgeois qu'il voit passer cette fameuse phrase: "Ma ti ga na casa Ciò!?!" (Mais tu n'as pas de maison ?), sous-entendant par là pour y mettre ses belles plantes et ses jolies fleurs.
On utilise cette phrase dans beaucoup de circonstances à Venise : pour saluer un bon ami, pour lui demander s'il va bien, pour l'encourager à arrêter de travailler et à rentrer chez lui. On l'entend dans les stades à l'intention des joueurs adverses. Il y avait sur le campo della Guerra un camelot qui hurlait souvent cette phrase quand notre fleuriste s'approchait pour l'inviter à décamper. Ils ne se supportaient pas.
Depuis le petit homme répète toujours cette phrase. Parlant moitié en dialecte, "no ga schei" (Trad. : il n'a pas d'argent), moitié en italien, sa voix est familière à tous ceux qui fréquentent les rues de Venise, le matin. Vous remarquerez l'activité fébrile, le rythme rapide des gens qui passent. Une ruche. Tous se connaissent plus ou moins. "Tous des braves gens mais qui n'achètent rien" dit notre homme philosophe. trop tôt, pas encore de groupes de touristes. La vie quotidienne à Venise. Un moment ordinaire. Un régal.
En cliquant sur le lien ("voix"), vous pouvez entendre l'un des derniers enregistrements de ce sympathique personnage. Avec l'autorisation de mes amis de Venessia.com, voici le texte du monologue. On dirait du Goldoni :
"Ma no gavé 'na casa, cio'! Maaaama mia dami 100 lire che in America voglio andaaar... Soréa, vuto 'na bea pianta?! Varda, par el moroso de la moglie...varda che regàeo che ti ghe fa, varda, varda...Varda che bea, varda...garantita tre ani, Sa' ! Vara che altro, vara...Vara che altro, vara...Ma voialtri no gavé na casa vostra?Vara, garantita tre ani, vara che bea, garantita tre ani...No eà more mai come Prodi, questa Sa'!"
Traduction (approximative) : "Mais vous n'avez pas de maison, bon sang... Bonne mère, donnez moi 100 lires que j'aille en Amérique... Ma sœur, tu veux une belle plante ? Regarde, par l'amour de ma femme... regarde quel cadeau que tu te fais, regarde,mais regarde... Regarde comme elle est belle, regarde... garantie trois ans, tu sais !... regarde celle-ci, regarde... Mais vous autres vous n'avez donc pas de maison à vous ? Regarde, garantie trois ans, regarde comme elle est belle, elle durera trois ans... C'est pas comme Prodi celle-là, tu sais !"
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4 commentaires:
-
- J'écoute Vivaldi, Editions Glossa, un petit bijou vous dis-je ! Merci Lorenzo. Plus doux à l'oreille que notre sympathique ambulant fleuri. M.17
- 15 décembre, 2007
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- Pour moi il n'y pas de plus doux à l'oreille que ce dialecte...... Ca me rappelle tant quand le marchand de fruits et légumes criait pour avertir de sa présence, et mon grand-père, qui avait quelques difficultés à se mouvoir, descendait son panier et ses quelques lires au bout d'une corde et faisait sa commande par la fenêtre. Avec Tramezzinimag, les souvenirs d'enfance reviennent... Merci! Je fais partie d'une chorale italienne. Nous chantons des chansons traditionnelles et bien sûr "Quei mazzolini di fior" mais avant celle-ci, que chante notre personnage ?? Je ne la connais pas. A presto Florence
- 15 décembre, 2007
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- Sympathique... Un régal de la vie quotidienne !
- 16 décembre, 2007
- Gina Paillette a dit…
- Je lis depuis peu ce blog et n'avais pas encore poussé jusqu'aux archives de 2007. La fameuse chanson "mama mia dami 100 lire", je ne l'ai plus entendu depuis que le poste de ma grand-mère (à Noventa Vicentina) a décidé de ne plus lire les cassettes audio quasiment cinquantenaires (!)... mais j'ai toujours la version "maison" par ladite grand-mère, il va falloir que je l'enregistre pour garder ces précieux souvenirs...
- 13 avril, 2010
14 décembre 2007
On ne peut plus en douter, l'hiver est là
Le brouillard intense qui couvrait la lagune ces derniers jours et ce froid mordant qui s'est répandu plus vite qu'une rumeur, la campagne toute blanche au petit matin, ce sont les signes de l'hiver. Dans un peu plus d'une semaine ce sera Noël. Venise va s'enfoncer dans un demi-sommeil qui plaît beaucoup aux poètes. Mais la froidure de nos jours n'a rien à voir avec ce que connurent nos ancêtres. Ma grand-mère me parlait des parties de patin à glace sur la lagune gelée et on voit sur certains tableaux du XVIIIe siècle, des vénitiens aller jusqu'à Murano en traîneau ou à pied. J'ai retrouvé ce petit reportage qui date de 1929. Il y avait encore des felze sur les gondoles et on se chauffait au feu de bois dans les maisons. On n'avait pas vu un tel spectacle depuis plus de cent ans...
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- Anonyme a dit…
- La pluie vient de cesser à l'instant, il fait effectivement très froid ce soir. M.17
- 14 décembre, 2007
- Florence a dit…
- Ma grand-mère, début du XXe siècle, allait de Venise à Murano à pied sur la glace de la lagune. Les bateaux ne pouvaient circuler, vue l'épaisseur. Ce n'est une légende...... Florence
- 15 décembre, 2007
13 décembre 2007
Et si vous restiez dîner ? au menu ce soir : l'agneau délicieux de Xavier
Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager ma dernière recette testée ce soir avec une de mes filles : , inspiré de l'excellent ouvrage Les petits dîners de Xavier que mes enfants m'ont offert pour mon anniversaire.
Il vous faut une belle tranche de gigot d'agneau par personne que vous désosserez et que vous couperez en cubes, de la menthe fraîche et du basilic ciselés, de la coriandre et des quatre épices, de la semoule et de la polenta que vous préparerez en purée. Faites revenir dans une poêle les morceaux de viande en remuant bien pour qu'ils grillent vite sans brûler et conservent un aspect rosé en dedans. Salez et saupoudrez de coriandre et de quatre épices. Disposer dans chaque assiette de la polenta en purée ou de la semoule préparée avec du beurre (je fais cuire les deux dans de l'eau salée à laquelle j'ajoute un cube d'Oxo ou à défaut un bouillon Kub). Déglacer le jus de la poêle avec du vinaigre balsamique, nappez-en les morceaux de viande et ajoutez du basilic et de la menthe, à profusion. Servir aussitôt. J'accompagne ce plat d'un petit bol du bouillon dans lequel la semoule a été cuite, salé à point et décoré de feuilles de menthe. Avec un vin rouge un peu charpenté, c'est délicieux. En entrée, il y avait simplement des gressins autour desquels nous avions enroulé des tranches de coppa fumée.
Comme dessert, un tiramisu aux framboises de Constance, dont je vous livrerai le secret une prochaine fois. Gardons quelques uns de nos secrets pour nourrir les prochains billets de Tramezzinimag !
12 décembre 2007
Une belle histoire
Dans ce
monde si froid où trop souvent seul l'appât du gain et l'égoïsme
prévalent, il y a parfois de jolies choses qui font présager de ce que
pourrait être un monde vraiment solidaire et respectueux de l'autre.
Cela se passe à Venise et toute la presse transalpine s'en est fait l'écho : grâce à la Fondazione Venezia, une jeune nigériane est devenue une coiffeuse réputée.
La manière dont les parruchieri
italiens coiffaient ses cheveux ne lui plaisait vraiment pas. Il faut
dire qu'avec ses cheveux, cette crinière très drue et crépue propre aux
femmes africaines, il semblait difficile de faire tenir une mise en
plis. Elle était certaine de pouvoir un jour faire mieux et c'est ainsi
qu'elle s'est lancée. Pour Ijeoma Samson-Onuoha, ouvrir son propre salon de coiffure était un rêve apparemment irréalisable que le projet Micro Crédit Social de la Fondazione di Venezia, prolongement historique de la Cassa di Risparmio di Venezia, a rendu possible.
Ijeoma gère maintenant sa boutique à Mestre, faute d'avoir pu trouver un local bon marché dans le centre historique. Ouvert depuis trois mois maintenant, son salon ne désemplit pas, accueillant du matin au soir des clients vénitiens ou étrangers. "Je suis en Italie depuis 1995" raconte-t-elle, "j'ai travaillé huit ans à la polyclinique de Mestre mais mon salaire ne me suffisait pas pour vivre sereinement. J'avais besoin d'une idée, de trouver une autre voie. Un jour, j'étais allé me faire coiffer à Padoue et le résultat fut un désastre. Je savais pouvoir faire mieux et ce fut l'illumination : j'ai demandé s'ils n'avaient pas besoin d'une apprentie. Devant la réponse négative, j'ai pris la décision de suivre une formation spécialisée".
A partir de là, ce qui n'était qu'une idée va devenir pour Ijeoma Samson-Onuoha, un objectif. Profitant des jours où elle ne travaillait pas à la clinique, elle suivait assidûment les cours organisés par la Région Veneto
et deux ans après, la voilà diplômée et bénéficiaire d'une aide
financière de dix mille euros prêtée par la Fondation sur le principe du
prêt social, de plus en plus répandu en Italie et à Venise. Un bel exemple de solidarité sans préjugés ni réticences qui honore Venise, cité traditionnellement ouverte aux mondes lointains.
11 décembre 2007
Les délices du quotidien
<
Caffé-latte et caffé-macchiato, entre amies, un jour comme les autres dans un petit café de Venise...
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Caffé-latte et caffé-macchiato, entre amies, un jour comme les autres dans un petit café de Venise...
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10 décembre 2007
Mon ami Blatas
Vous connaissez Arbit Blatas ? Ce peintre d’origine lithuanienne qui arriva à Paris dans les années 20 et fut proche de tous les grands noms de ce qui devait devenir l’École de Paris dont il fut lui-même un des membres et le dernier survivant est aussi vénitien d'adoption.
Peintre et sculpteur, Blatas avait eu l’idée géniale de faire le portrait de tous ces artistes qu’il fréquenta pendant de nombreuses années. C’est ainsi que naquit cette fabuleuse série-témoignage sur les plus grands peintres de l’entre deux guerre. Mais il ne se contentait pas d’être un bon peintre, à l’œil débordant de couleurs qui savait si bien traduire tout ce que nos sens peuvent percevoir dans un paysage, une musique, une idée. Il maniait aussi à la perfection le volume. Ses sculptures monumentales en bronze laissent une image de ses amis qui palpite et vibre comme le film de leur vie.
Les bas-reliefs exécutés pour le ghetto de Venise, le Mémorial juif du Marais à Paris et le siège de l’ONU à New York (et chez lui en Lithuanie), sont aussi criants d’authenticité. La douleur et l’espoir transpirent de ces plaques de bronze qui ne laissent personne indifférent. Les croquis préparatoires de ce beau travail sur l’Holocauste ont servi d’illustration au générique d’une série télévisée consacrée à la déportation des juifs par les nazis. Illustrateur, Blatas l’a été aussi quand il réalisait pour les plus grands opéras du monde des décors et des costumes somptueux. On se souvient de son formidable travail pour l’Elektra de Strauss magistralement interprétée par Regina Resnik, sa femme qui en fera un jour la mise en scène à Chicago, comme le Falstaff de Verdi. Mais le travail scénique du maestro que j’ai toujours préféré, ce sont les planches de l’Opéra de Quatre sous de Kurt Weill que j’ai eu la chance de voir naître sous mes yeux.
Les tirages effectués à Venise étaient colorés à la main par Blatas que j’assistais. J’étais ensuite chargé de numéroter les feuillets que vendait ensuite la galerie Graziussi dans des portfolios magnifiques au tirage extrêmement limité. Arbit laissa aussi des portraits touchants d’humanité et de profondeur : Regina dans son costume d’Elektra, le Mime Marceau en Bip aérien, Sir Geraint Evans dans Falstaff… Et puis il y avait les vues de Venise : le jardin de la Locanda Montin, le bassin de Saint Marc au couchant, le campo Santo Stefano. Il existe un très beau tableau de Venise qui s’inscrit pour moi dans la lignée des plus grandes vues réalisées au fil des siècles par les plus grands artistes, de Canaletto à Monet.
La liste est longue des peintres qui ont su traduire à un moment donné la fantastique vision qui s’offrait à leur regard. Cela n’arrive guère qu’une fois ou deux à un artiste : ce qu’il a devant lui est tellement parfait, les couleurs, les lignes, les volumes, ses états d’âme complètement impliqués, insérés dans ce paysage que l’œuvre qui va prendre forme est à la fois la vision personnelle de l’artiste mais aussi la traduction absolue dans son langage de la réalité qui s’offre à ses yeux. Ce tableau, qui représente des remorqueurs sur le bassin de San Marco dans le brouillard, a été peint à quatre mains si j’ose dire. En effet, Albert Marquet qui était vers la fin de sa vie en visite chez Blatas au moment où celui-ci travaillait à la toile ajouta ça et là sa vision, son regard et on décèle les touches particulières qui émanent de cette fusion. Mais cela aurait pu ne rien donner qu’un exercice de style, un "private joke" entre artistes. L’amour sincère, profondément ancré dans leur cœur, que les deux hommes portaient à Venise a permis que cela fonctionne.
Les bas-reliefs exécutés pour le ghetto de Venise, le Mémorial juif du Marais à Paris et le siège de l’ONU à New York (et chez lui en Lithuanie), sont aussi criants d’authenticité. La douleur et l’espoir transpirent de ces plaques de bronze qui ne laissent personne indifférent. Les croquis préparatoires de ce beau travail sur l’Holocauste ont servi d’illustration au générique d’une série télévisée consacrée à la déportation des juifs par les nazis. Illustrateur, Blatas l’a été aussi quand il réalisait pour les plus grands opéras du monde des décors et des costumes somptueux. On se souvient de son formidable travail pour l’Elektra de Strauss magistralement interprétée par Regina Resnik, sa femme qui en fera un jour la mise en scène à Chicago, comme le Falstaff de Verdi. Mais le travail scénique du maestro que j’ai toujours préféré, ce sont les planches de l’Opéra de Quatre sous de Kurt Weill que j’ai eu la chance de voir naître sous mes yeux.
Les tirages effectués à Venise étaient colorés à la main par Blatas que j’assistais. J’étais ensuite chargé de numéroter les feuillets que vendait ensuite la galerie Graziussi dans des portfolios magnifiques au tirage extrêmement limité. Arbit laissa aussi des portraits touchants d’humanité et de profondeur : Regina dans son costume d’Elektra, le Mime Marceau en Bip aérien, Sir Geraint Evans dans Falstaff… Et puis il y avait les vues de Venise : le jardin de la Locanda Montin, le bassin de Saint Marc au couchant, le campo Santo Stefano. Il existe un très beau tableau de Venise qui s’inscrit pour moi dans la lignée des plus grandes vues réalisées au fil des siècles par les plus grands artistes, de Canaletto à Monet.
La liste est longue des peintres qui ont su traduire à un moment donné la fantastique vision qui s’offrait à leur regard. Cela n’arrive guère qu’une fois ou deux à un artiste : ce qu’il a devant lui est tellement parfait, les couleurs, les lignes, les volumes, ses états d’âme complètement impliqués, insérés dans ce paysage que l’œuvre qui va prendre forme est à la fois la vision personnelle de l’artiste mais aussi la traduction absolue dans son langage de la réalité qui s’offre à ses yeux. Ce tableau, qui représente des remorqueurs sur le bassin de San Marco dans le brouillard, a été peint à quatre mains si j’ose dire. En effet, Albert Marquet qui était vers la fin de sa vie en visite chez Blatas au moment où celui-ci travaillait à la toile ajouta ça et là sa vision, son regard et on décèle les touches particulières qui émanent de cette fusion. Mais cela aurait pu ne rien donner qu’un exercice de style, un "private joke" entre artistes. L’amour sincère, profondément ancré dans leur cœur, que les deux hommes portaient à Venise a permis que cela fonctionne.
J’écris ces lignes vénitiennes à la lumière de ma lampe Fortuny. assis à mon bureau, à Bordeaux. Quel joli raccourci qui me fait sourire. Le chat à côté me regarde étonné. il ne peut pas comprendre ce qui m'amuse ainsi : penser à Blatas, disparu en 1999, juif lituanien de New York, parisien de cœur qui vivait à Venise, penser à Marquet, peintre bordelais considéré comme un des plus grands de son époque et moi, tout petit écrivaillon, penché sous la lampe, connaissant si peu de choses finalement, mais apprenant chaque jour et qui cherche à transmettre, souvent avec maladresse, sa passion (son obsession ?) Le chat s'est rendormi, vautré sur mes feuillets. La pluie très dense dehors a changé ce début d’après-midi en nuit sombre. Mais la vraie lumière qui éclaire mon bureau, c’est bien cette toile dont la reproduction trône devant moi.
09 décembre 2007
Des saisons et des jours
L'automne à Venise, c'est beaucoup de douceur, un air encore chaud qui parfois se laisse surprendre par le vent des montagnes qui apporte soudain cette fraîcheur particulière et si pure qu'on ressent sur les sommets enneigés. Puis le soleil revient et la foule envahit les terrasses comme en été. Des nuages gris, puis violets ou noirs. La pluie, dense et violente. Le silence ensuite. De nouveau la douceur un peu moins longtemps et un matin, c'est le brouillard qui envahit la lagune et refroidit les âmes. Tout apparaît différemment. Mystérieux et envoûtant. C'est l'approche de l'hiver. Dans quelques mois, la neige recouvrira la ville assoupie, lions ailés et gondoles, palais roses et pierres blanches, tout sera recouvert d'une couche uniforme. Le ciel se fera d'un bleu très dense et le blanc de la neige comme un manteau immaculé effacera les laideurs et les ruines, la misère de certains quartiers abandonnés.
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