VENISE,UN LIEU MA ANCHE UN VIAGGIO NELL'EUROPA CHE MI PIACE NOT THE ONE OF THE GLOBALIZATION MAIS CELLE DES NATIONS DES PEUPLES DES CULTURES, PATRIA DELLA DEMOCRAZIA DELLA FILOSOFIA DELLA STORIA LA REINE DES VILLES AU SEIN DE L'EUROPE REINE DU MONDE
03 octobre 2008
COUPS DE CŒUR (HORS SÉRIE 4) : Sous le figuier, la poésie de la vie...
01 octobre 2008
L'art décoratif à Venise
Il existe un livre, plus très récent mais réédité en 2005, qui donne une assez bonne idée du goût des vénitiens, écrit par Doretta Davanzo Poli, la grande spécialiste du tissu ancien en Italie, avec de très belles photographies de Mark E. Smith, américain vivant à Venise depuis de nombreuses années : "L'art décoratif à Venise : Luxe et volupté" (Édition Place des Victoires).
Je citerai aussi l'excellent "Demeures discrètes de Venise" de Elisabeth Vedrenne, avec des photographies de André Martin , (paru chez Albin Michel en 1990). Il y en a d'autres, très agréables à feuilleter mais aussi vraiment remplis d'informations passionnantes pour qui s'intéresse à ces arts mineurs dont je suis personnellement assez féru. Ne forment-ils pas un tout avec les autres arts pour constituer une civilisation, un art de vivre. L'art tout court. Je pense aux excellents ouvrages de Clara Santini : "L'oro di Venezia" (Artioli Editore, 2005), et le très documenté "Le lacche di Venezia" (même éditeur, 2003).
2 commentaires (publiés lors de la parution du billet sur le blog originel) :
- anita a dit
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...oui Philippe Starck a acheté à prix d'or souvent par snobisme , aime
beaucoup sa toute petite maison de Burano ... ceci le "rachète" un peu .
A mon avis , étant dans un système , il en profite au maximum ...
Anita - 03 octobre, 2008
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Il faut signaler le magnifique travail des brodeuses de Rochefort de
l'atelier du Bégonia d'or, des mains magiques : Ces fées ont travaillé
pendant plusieurs mois sur une broderie au fil d'or en forme de châle en trompe-l’œil de dentelle sur le cuir d'un grand canapé du show-room.
Il faut rendre hommage à cet atelier incroyable où travaillent les
meilleures brodeuses du monde dans une grande discrétion et un secret
bien gardé !
- 03 octobre, 2008
18 septembre 2008
COUPS DE CŒUR N°30
Musique baroque de Venise à Istanbul
Ensembles La Turchesta et Cevher i musiki dirigés par Chimène Seymen.
Label Calliope, 2007.
Chimène Seymen, musicologue et soprano, se consacre à l'étude des musiques européennes et ottomanes au XVIIème siècle, à leurs relations et influences réciproques. Ce disque original, qui n'est pas sans rappeler dans son esprit les initiatives de Jean-Christophe Frisch sur la musique dans la Cité interdite, se veut un échantillon des musiques jouées à la Sublime Porte. Celles-ci sont entre autres connues grâce au travail d' Ali Ufkî : Remarquable linguiste, familier de la notation musicale européenne, et doté d'une extraordinaire mémoire musicale, ce joueur de psaltérion, musicien de la chambre, compila un recueil de près d'un millier de pièces instrumentale et vocale. A une époque où la musique ottomane ne se transmettait que par voie orale, son initiative est très précieuse. Dans la version préparatoire de cet ouvrage, aujourd'hui conservée à Paris, se trouvent également des pièces européennes diverses qui soulignent le dialogue musical entre les cultures. Le Sultan et ses odalisques ne furent donc pas insensibles de l'art de Landi ou Barbara Strozzi...
Le programme du disque joue sur cette dualité, et panache allégrement musique ottomane et vénitienne, confiant chaque répertoire à un ensemble différent, intégrant même un santur (sorte de psaltérion) aux pièces vénitiennes, et quelques instruments européens dans les morceaux ottomans. Il doit être noté que la démarche d'interprétation sur instruments authentiques est tout à fait novatrice dans la Turquie actuelle : le groupe Cëvher i musiki est ainsi constitué de professeurs du conservatoire national de musique traditionnelle d'Egée, dont le département de lutherie a spécialement reconstitué les instruments d'époque (sehrud, rebab, santur, tanbur...). Le lien historique entre Constantinople et Venise mérite ce genre d'extension.
04 septembre 2008
COUPS DE CŒUR N°29
Frulalà
Campiello Riccardo Selvatico
(entre le pont des Giocattoli et le Campo Santi Apostoli)
Tel.:320 318 00 05
Le mouvement Venezia Location (deux jeunes restaurateurs et un designer) a ouvert cet autre local dans le cadre de son projet ambitieux de créations à léchelle internationale. L'idée est de rassembler alimentation naturelle d'origine bio au design et à la technique de pointe. Frulala se dit le premier bar à fruit de Venise. Ce qui est faux puisque dans les années 80, sur la Salizzasa san Lio, derrière le campo San Bartolomeo, juste en face de Rati le droguiste-quincailler aujourd'hui disparu, un bar proposait une carte très riche à base de jus de fruits et légumes frais préparés devant le client. Mais ne chipotons pas, Frulalà est le premier de son genre au XXIe siècle (...). Fruits frais pressés, mixés, en salade, en tranche, en cocktail, en compote... Le tout préparé devant vos yeux, servi dans un local au top du design d'aujourd'hui entièrement dédié au bien-être et à la santé. A voir pour dire que Venise ce n'est pas que le carnaval et le Florian. Le dossier de presse invitait le public à venir y découvrir une nouvelle manière de concevoir le spritz et l'après-dîner : "couleurs (naturelles), musique (branchée), fruits frais, accueil zen et bien-être. J'ai aimé ce jeu de mot en anglais : "Frulalà juiced for you" (à la place de "just for you" vous l'aurez compris !). Pour les amateurs de produits bio, de sels minéraux et de bonnes vitamines. Recommandé donc pour l'apéritif version new-age. Un lieu à la mode en tout cas, j'y ai croisé plein de jeunes vénitiens.
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I TESORI DELLA RUSSIA,
San Polo, 2454
Entrée Libre.
de 10h.30 à 18.00, fermé le lundi
041 718234
www.scuolasangiovanni.it
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21 août 2008
Le Foie de veau à la vénitienne d'Emilio Baldi
Il va vous falloir pour quatre personnes 500 à 600 grammes de foie de veau bien frais, 4 beaux oignons blancs (au moins 500 grammes en tout), de l'huile d'olive, du beurre frais, du sel, du persil, du vinaigre balsamique - du vrai, onctueux et presque noir - et du bon whisky (la plupart des recettes utilisent seulement du vinaigre balsamique ou du vin blanc). En fait c'est tout simple mais demande de bons ustensiles, et un feu de qualité (le gaz étant le meilleur combustible), car tout dépend de la cuisson et de la poêle qui doit être à fond épais.
Détailler les oignons en très fines rondelles (le plus finement possible) et couper le foie en tranches fines dans le sens de la largeur (elles ne doivent pas être trop longues). Faites sauter les oignons dans un mélange d'huile et de beurre à feu doux, en couvrant. Ils doivent prendre cette jolie transparence crémeuse sans brunir. Pour cela dès qu'ils changent de texture, il faut remuer attentivement et en permanence. Sortir ensuite le poêlon du feu et laisser refroidir un peu. Ajouter la viande et remettre à feu moyen. Au bout de deux à trois minutes, remuer de nouveau les oignons et ajouter une bonne rasade de whisky et le vinaigre. Laisser cuire pendant quelques minutes supplémentaires (pas trop sinon la viande durcit et c'est immangeable). Ajouter du sel si besoin et enfin le persil haché menu. Servir aussitôt avec un accompagnement de polenta grillée. La viande est tendre, bien chaude, parfumée, avec une jolie couleur foncée, la sauce onctueuse, crémeuse oscillant entre le pourpre et le marron foncé. Régalez-vous !
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2 commentaires:
- VEB a dit…
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Bonjour Lorenzo
Cette recette que je fais souvent est mise aujourd'hui à l'honneur sur monblog. Merci d'avoir partagé l'histoire de ce plat. J'aime beaucoup votre blog avec ses articles éclectiques fouillés et qui donnent une autre perspective à Venise. Comme quoi il n'y a pas que les gondoles. Bien cordialement - 31 janvier, 2012
- Lorenzo a dit…
- Merci pour la citation. Mais sauf erreur, vous n'indiquez-pas si vos convives ont aimé !
- 31 janvier, 2012
29 juillet 2008
Un petit bonjour en passant
08 juillet 2008
La Vergine dei Dolori de Scarlatti à l'opéra de Bordeaux
De retour à Bordeaux, j'étais invité ce soir à la répétition générale de l'oratorio d'Alessandro Scarlatti que produit le théâtre San Carlo de Naples, sous la direction de Rinaldo Alessandrini dont j'ai enfin fait la connaissance. Son ensemble Il concerto italiano entourait les excellents chanteurs que sont la sublime Sara Mingardo (Marie), Romina Basso (Nicodème), Anna Simboli (Saint Jean) et le ténor Daniele Zanfardino (le prêtre Onia). Des moments d'émotion dans cette salle à l'acoustique idéale pour ce type de musique qui pourtant aurait bien mieux résonné dans une de nos magnifiques églises baroques bordelaises comme Saint-Paul ou Saint-Bruno. Sara Mingardo était comme d'habitude émouvante et grandiose dans sa douleur retenue et très digne. L'aria où elle décrit sa douleur était à pleurer. Magnifique aussi le "tu piangi, io piango". Le moins bien ? Une sorte de retable humain, où s'agitaient parfois inutilement de jeunes comédiens de la Manufacture de Lausanne, qui entourait un palcoscenico très sombre (qui ne s'éclaira qu'un court moment, lorsque le Christ meurt, avant que les ténèbres ne tombent sur le monde en deuil).
06 juillet 2008
En coup de vent et sous la pluie
En attendant, je remarque de jolies restaurations qui compensent de nouvelles dégradations. Certaines sculptures que j'aimais montrer aux enfants sont maintenant méconnaissables. Un tas de pierre blanche difforme, rongée par les acides qui se répandent dans l'air. Perte irréversible. Qui ira remodeler ces visages nés du ciseau d'un artiste de talent au XVe ou au XVIe siècle ?
Les tables aussi changent. Décidément cette amie américaine a raison qui prétendait que Venise bouge aussi vite que New-York. Je n'étais pas retourné au Banco Giro depuis longtemps. Agréables changements. Délicieux moments en compagnie de vieux amis. Emplettes amusantes pour faire des cadeaux chez Sonnenblume, la boutique de Renato Gastaldi sur le pont du Rialto. Ces pantoufles de toutes les couleurs répliques modernes des chaussons que portaient les dames frioulanes (et qu'ont ensuite adopté les gondoliers). Il faut que je vous en reparle.
2 commentaires:
- anita a dit…
- ...gouleyante cette coupe de Venise ! anita
- 07 juillet, 2008
- Maité a dit…
- Bonjour à tous, ces pantoufles frioulanes sont très agréables à porter ; difficile de choisir une couleur pour celles en velours. Il y a aussi une boutique qui ne fait que des chaussons d'intérieur dans un style très raffiné et style très vénitien, calle lunga S.M. Formosa (en partant du campo vers zanipolo, sur la droite) ; c'est à tomber par terre...Idée originale pour les cadeaux de noel. Bons achats !
- 10 juillet, 2008
01 juillet 2008
La Phrase du jour
30 juin 2008
COUPS DE CŒUR N°28
Aurélien Delage, clavecin
Livre-disque, juin 2008.
Editions Les Chants de la Dore, Label 6/8.
La photo ne rend hélas pas la beauté de cette couverture. imaginez sur une toile blanc cassé l'illustration ( la rosace du clavecin du facteur Emile Jobin ) et le titre embossés en doré. Il fallait ce raffinement pour servir d'écrin au plus somptueux disque de musique baroque de la saison. Je vous ai déjà parlé à plusieurs reprises du jeune Aurélien Delage. Il n'a pas trente ans et c'est déjà un grand. Sans pompes ni fioritures, ce claveciniste élevé à la musique par les plus grands (Pierre Hantaï, Olivier Baumont, Kenneth Weiss, etc...) nous transporte dans cet enregistrement (son premier en tant que soliste) à la cour du Roi Soleil. Chambonnières, Henry d'Anglebert, François Couperin, les clavecinistes du roi, revivent pour nous dans leurs compositions nées des caprices et de la volonté de Louis XIV et de sa cour. Dans un jeu tout en élégance et finesse, utilisant parfaitement toutes les possibilités du toucher suave et délicat du clavecin (réplique du Thibaut de Toulouse daté de 1691 et reproduit par Emile Jobin), Aurélien Delage parvient à traduire la magie de Versailles à son apogée, la volubilité et le goût mais aussi la force et la grandeur de cette époque. 64 minutes de très grand art. Un disque qui devrait devenir une référence.
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Label Hyperion.
La Senna Festeggiante et Gloria e Imeneo sont des œuvres peu connues du grand public pourtant elles respirent leur auteur. Écrites à la demande de l'Ambassadeur de France Jacques-Vincent Languet, comte de Cergy, en 1725 et 1726 pour célébrer la Saint Louis mais aussi le roi Louis XV à un moment où les relations diplomatiques avec la Sérénissime et la France retrouvaient une certaine couleur, elles ont été créées à Venise. Le ministre venait de retrouver son palais de Cannaregio et il voulait donner pour le 25 août une magnifique soirée. Cet enregistrement - le premier complet - fait surgir toute la grandeur et la magnificence des fêtes vénitiennes de l'époque. Une splendeur. Les voix sont magnifiques, notamment la soprano Carolyn Sampson (l'âge d'or), l'alto Hilary Summers qui est la Vertu et la basse Andrew Foster-Williams qui est La Seine. Brillante orchestration, avec un continuo plein de vie et de rythme. Robert King a choisi dans cet enregistrement d'appliquer la très colorée partie des cordes que Vivaldi ajouta par la suite. La deuxième œuvre présentée, Gloria e Imeneo (gloire et Hyménée) a été composée pour le mariage du roi avec Maria Leszczynska. Elle fut jouée à Venise en septembre 1725, dans une loggia construite pour l'occasion au fond du parc de l'ambassadeur. Pour la petite histoire, le bâtiment existe toujours. La mezzo-soprano Tuva Semmingsen et l'alto Hilary Summers font des merveilles dans cette partition.
Risotto
Laura Zavan
Editions Marabout
Un livre superbe écrit par une charmante vénitienne devenue parisienne d'adoption et qui a publié de nombreux ouvrages sur la cuisine italienne et particulièrement sur celle de sa région. Un ouvrage indispensable pour les gourmands et ceux qui aiment cuisiner. Fantastique risotto : avec un kilo de riz rond acquis pour quelques euros et des produits de tous les types on parvient rapidement et à peu de frais à un résultat souvent merveilleux : le risotto aux artichauts ou aux asperges, le risotto au champagne, le risotto aux champignons, au poulet, aux écrevisses, etc...
angle de la calle Larga.
tél. 041 524 43 79.
Fermé le lundi.
Près de chez le Tintoret et du palazzo del Camello, non loin du Paradiso Perduto, ce restaurant est apprécié par les vénitiens et les touristes qui s'aventurent dans le quartier n'y trouveront guère à redire. Le cadre est agréable, tranquille. Le service correctement attentionné, sans affectation ni rudesse. Les plats sont bons et à base de produits frais, essentiellement des poissons de la lagune. Les entrées sont soignées tout comme les desserts. L'addition reste raisonnable aux alentours de 25 à 35 euros par personne. Leur Moscato comme leur Soave valent le détour.
La recette est presque toujours différente dans chaque famille. mais la base reste la même. Ces biscuits ronds en forme d'anneaux qu'on vendait autrefois entassés sur des piques en bois sont typiques de la lagune et la recette remonte aux premières années du XVIIIe siècle. Goldoni s'en régalait autant que Casanova. Ceux de Chioggia sont moins sucrés que ceux de Burano et les meilleurs que j'ai jamais goûté - avec ceux de ma grand-mère - sont confectionnés par une religieuse d'un couvent de Venise. Je ne vous en dirai pas plus et ne comptez-pas sur moi pour vous communiquer l'adresse...
Ingrédients : 500 à 600 gr. de farine, 3 œufs, 200 gr. de sucre (cassonade ou sucre glace selon les goûts), 150 gr. de beurre ramolli, 1/2 tasse de jus d'une orange, le zeste d'un citron, 1 sachet de levure (j'utilise de la Baking powder), une pincée de sel, 1 verre d'eau tiède.
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2 commentaires:
28 juin 2008
Bonnes vacances !
© Annette vorwerk-Dörries - Tous Droits Réservés |
6 commentaires :
- anita a dit…
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...you too !!!
( avouerai-je que de ne pas vous lire me frustre ??? Venise me manque terriblement , là , en ce moment .... )
anita - 06 juillet, 2008
- IL GATTO DEL RABBINO a dit…
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Venise ne me manque plus, désormais.
- 06 juillet, 2008
- Florence a dit…
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Encore 2 semaines et je suis à la festa del Redentore!!!Je ne sais comment j'ai fait mais je suis toujours passée à côté depuis ma naissance!!
Buonne ferie a tutti.
A presto. - 06 juillet, 2008
- anita a dit…
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il gatto del rabbino a donc choisi de ronronner essentiellement à Venise ?
anita - 07 juillet, 2008
- IL GATTO DEL RABBINO a dit…
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Il Gatto pense qu'il a besoin de plus d'une semaine à Venise pour mieux ronronner. Miaou !
- 09 juillet, 2008
- J@M a dit…
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Comme Florence !!
Bonnes vacances à toi aussi Lorenzo... - 09 juillet, 2008
27 juin 2008
A Venise aussi, voici les soldes
24 juin 2008
La forme d’une ville
"Qui revoit dans sa mémoire une ville qu’il a visitée, que ce soit en touriste ou en pèlerin d’art, il s’attache d’habitude à quelques repères, aussi nettement distincts de la masse bâtie que le sont pour un marin les amers sur lesquels il se guide en approchant d’un port, et ces repères sont presque tous des monuments. Il est singulier qu’on concentre ainsi – par un mouvement moins naturel qu’il n’y paraît – le caractère et presque l’essence même d’une cité dans quelques constructions, tenues généralement pour emblématiques, sans songer que la ville ainsi représentée par délégation tend à perdre pour nous de sa densité propre, que nous soustrayons de sa présence globale et familière tout le capital de songeries, de sympathie, d’exaltation, qui vient se fixer sur ces seuls points sensibilisés. A la limite, une sensibilisation de ce genre, exacerbée et rendue systématique par la culture de Guide Bleu qui gagne aujourd’hui partout du terrain, finit par rendre une «ville d’art» classée à peu près exsangue pour le visiteur. Le touriste qui s’arrête deux jours à Venise pour «voir la ville» n’a pas le moindre soupçon de la vie populaire peu tapageuse,mais spontanée et charmante, qui s’embusque partout le long des calli, des rii, et des placettes pavées. On en vient à rêver quelquefois, à notre époque où le must architectural, en toute ville qu’il visite, est imposé d’avance au touriste par les média, d’un autre mode d’approche, plus fonctionnel, plus naturel et moins superstitieux, où on ne visiterait les cathédrales que parce qu’on va à la messe, les vieilles demeures que parce qu’on y a des amis, et - puisqu’il est question de Venise - le Pont des Soupirs sinon à titre de locataire des Plombs , tout au moins dans le seul prolongement de la lecture familière et souvent reprise des Mémoires de Casanova."