Luigi Boccherini Ensemble La Ritirata
Direction Josetxu Obregón
Label Verso, 2009
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Venezia Osterie e dintorniScibilia Michela
Trattoria alla dona onestaVENISE, UN LIEU MA ANCHE UN VIAGGIO NELL'EUROPA CHE MI PIACE NOT THE ONE OF THE GLOBALIZATION, MAIS CELLE DES NATIONS, DES PEUPLES, DES CULTURES, PATRIA DELLA DEMOCRAZIA DELLA FILOSOFIA DELLA STORIA LA REINE DES VILLES AU SEIN DE L'EUROPE, REINE DU MONDE
Luigi Boccherini
Venezia Osterie e dintorni
Trattoria alla dona onesta
La tarte aux amandes telle qu’on la déguste à Venise est un dessert fabuleux pour lequel votre serviteur ferait des kilomètres. Quand j’étais étudiant, avec une amie, nous avions décidé de faire la tournée des pâtisseries et des bars de Venise et des alentours pour découvrir où se fabriquait la meilleure torta.
Les vainqueurs ex-æquo furent, sans aucune hésitation, la pâtisserie Rosa Salva et un petit boulanger du Lido dont j’ai oublié le nom mais que je saurais retrouver en allant sur place, qui dépassait parfois, question de cuisson et de fraîcheur certainement, la vénérable maison du campo San Luca et de Zanipolo.
Des recettes à base d’amandes, il y en a des milliers à travers le monde, mais je vous certifie que la torta di mandorla qu’on sert à Venise est un monument. Tramezzinimag est heureux de vous en communiquer la recette. Il s’agit en fait de notre recette de famille. La boulangère de la fondamenta delle Guglie appelait ce gâteau, la torta di marzapane. Voilà un nom qui sonne davantage XVIIIe vénitien. On dit que l’origine de ce dolce est la douce cité de Piacenza (Plaisance).
Nous
l'avons déjà évoqué il y a quelques mois, ce que certains ont baptisé
(pompeusement) le "street art" a aussi envahi les murs de la
Sérénissime. Comme si certains jugeaient qu'il fallait mettre Venise au
même rang de laideur que les autres métropoles de notre civilisation malade.
Après
New York, Berlin, Londres, Marseille, Paris et Tokyo, voilà les murs -
et les monuments - de la cité des doges souillés par des graffitis le
plus souvent informes et hideux qui font indubitablement penser à la
manière dont les chiens et les chats mâles - souvent en rut - marquent
leur territoire. Une amie me faisant remarquer que, sauf erreur, les "taggeurs"
ne sont jamais des filles mais bien seulement des mâles désireux de
marquer leur présence. Certainement pour exorciser les manques dans leur
vie et la pauvreté de leur existence quotidienne. Mais ne polémiquons
pas. N'ironisons pas non plus...
monde laisse le plus souvent des figures pleines d'humour, toujours reconnaissables au "X"
à la place d'un œil qui marque les visages de ses personnages. A ma
connaissance, ses créations respectent les sculptures et les marbres et
ont plus d'une fois embelli des parcelles de murs bien tristes.
Depuis toujours apparaissent aussi de petits pochoirs humoristiques ou
des œuvres répétées à la photocopieuse, collées ensuite sur des itinéraires
précis. Tous ces travaux, même à sujets spécieux inventés pour susciter
la polémique, sont des créations éphémères et c'est ce qui en fait leur
charme.
Mais les gribouillages immondes qui rendent les murs des églises et des
palais aussi laids que les hangars abandonnés et pouilleux des friches
industrielles milanaises ou moscovites, ces infâmes chiures (pardonnez cet écart de langage !) qui défigurent les trains de banlieues et les rames de métro, ceux-là sont de trop ici et ne peuvent être tolérés.
Pour
la simple raison que poser l’œil sur eux est une injure à la beauté de
Venise. Un dénigrement absolu, la preuve d'un mépris pour ce qui est
beau et le restera bien après la disparition de ces pseudo-artistes
adeptes de la peinture en bombe. C'est peut-être l'odeur qui se dégage
de ces aérosols qui les stimulent. Une drogue de plus pour leur faire
oublier la misérable vacuité de leur vie. Quand Giorgione, Titien ou, plus près de nous, Ferruzzi
couvraient les murs de Venise avec leurs fresques, ils exprimaient leur
foi, leur amour du beau, leur sens de l'harmonie et de la couleur. Ils
ne vomissaient certainement pas du mal-être ni de la vulgarité. Leur art
était un hommage à la beauté, à l'esthétique et à Venise !L'art pictural n'a rien à voir avec ces cochonneries . Un art majeur nécessite , un peu comme l'artisanat et la haute agriculture ( 2 termes qui prennent à leur compte à la fois l'art et la culture ) , un apprentissage rigoureux , un effort tendu vers la production , le sens des saisons . Le rythme . Et un don . Ces déjections misérables sont souvent à la hauteur des personnages qui salissent scandaleusement des murs dont ils ne sont pas les propriétaires et ne font que rajouter à la laideur d'un monde hypnotisé par ces soi-disant inventions culturelles admirées , et en faillite . Personne n'y échappe , mais il faudra y mettre un jour un terme . Quelle saleté !
Oui, c'est agressif, ça manque totalement d'humour et cela s'impose avec une telle arrogance qu'on en est ulcéré. En effet, quand ces tags "ornent" des murs lépreux ou des barrières de chantier, on trouve qu'ils sont supportables, mais quand ils défigurent des monuments ou plus simplement des façades de maisons particulières, parfois juste repeintes (et ce type de travaux coûte fort cher) c'est révoltant. C'est une atteinte au patrimoine, voire à la propriété privée. On a du mal à imaginer Venise devenant la proie des tagueurs.
Oui c'est odieux! toutes les villes du monde sont défigurées sans compter les campagnes, le moindre rocher leur servant de cible... je ne comprends pas comment personne ne réagit. Cette apathie est paradoxale. Mais comment faire? Interdire les bombes de peinture? multiplier les policiers la nuit? Je penche plutôt pour l'éducation dès le plus jeune âge à la belle musique, l'art vrai, le respect de la belle architecture, la culture, quoi, enfin! Mais qui pense encore à la "culture" en ce bas monde? L'enseignement est en chute libre... la presse est bourrée de fautes d'orthographe... à Bruxelles le palais des Beaux-Arts a été rebaptisé "Bozart" et tout le monde rigole! J'hésite chaque matin entre devenir ermite ou m'exiler en quelqu'île déserte... mais le travail m'appelle. ah quelle misère.
Lors de mon dernier séjour en mars j'ai eu l'impression que ces
cochonneries s'étaient développées - ou est-ce que je l'avais moins
remarqué avant toute dans l'envoûtement que j'étais?- depuis le séjour
précédent. C'est une horreur et rien à voir avec une expression
picturale ( le graph , au grand jour et dans des espaces réservés
possède une certaine valeur artistique), c'est du pipi de chien! Mais
comment lutter contre ça? C'est de l'ordre de l'incivilité mondiale, de
l'irrespect de la beauté jalousée, du laisser-aller à la bestialité...
Pauvre monde et pauvre Venise.
Et pourtant les murs de Venise ont une
vie propre, leurs couleurs, leur passé imprimé. J'ai commencé à les
regarder de très près avec mon objectif et je commence à découvrir leurs
mystères.
Une consolation.
Mouais, le Street Art peut aussi défigurer un paysage urbain ! Nous revenons de Rome, et le centre historique est défiguré par les tags !
C'est vraiment triste que les murs de cette belle Venise soient maculés de ces tags! quand c'est dans un endroit réservé à cet effet, ça ne me dérange mais quand c'est fait sur de magnifiques battisses ou des monuments historiques, ça me dégoute !
Passionnant de lire nos commentaires furieux d'il y a quelques mois, y
compris sous la plume de notre élégant Lorenzo, qui y va de son "écart
de langage", c'est dire...
Mais nous les bobos, ne savons guère
joindre les actes aux belle paroles! Qu'auraient fait les illustres et
combatifs Vénitiens d'autrefois, sinon pendre par les c...ces
iconoclastes, aussi grossiers qu'incultes, venus faire sous eux, jusque
dans la plus belle cité du monde (ne doutez pas qu'il s'agit d'une
véritable guerre de civilisation): oûtre une forte amende, dont ils se
souviendraient toujours, tels les petits chats auxquels on apprend à
faire dans leur bac, par quelque tape judicieusement administrée, ils
auraient certainement exposé ces vils "taggeurs" à la vindicte publique,
parqués dans un coin puant et à demi-nus, voués à la risée et au mépris
des passants, pour leur bêtise et leur vulgarité impardonnables.
Non, pour l'heure, comme le dit si bien Marie G, personne ne réagit...pire...ne sont-ils pas presque encouragés...?
D'accord pour dire ques ces tags sont insupportables. Mais sincèrement,
lors de ma dernière visite à Venise, j'ai eu aussi beaucoup de mal à
supporter la "pub bleu métalisée" recouvrant en grande partie le palais
et le pont des soupirs ! Que pensent les vénitiens de ce genre de
dégradations !
Alain.
À Venise, et à certains endroits c'est indécent. À New York, à L.A.
c'est beau. La biennale a peut-être inspiré les aspirants-artistes. La
roue tourne...
Ce que dit Albu93 en revanche est plus que vrai. La
pub du pont des soupirs me choque plus que ces quelques tags pas encore
trop envahissants. Et cette pub est légale, lucrative certainement et
tellement durable... Il me semble qu'il y a des années qu'elle m'aveugle
Vous avez raison. Mais je me dis souvent que Venise ayant été de tout en temps une sorte de laboratoire, montre à chaque fois pour le positif mais aussi le négatif, ce qui ensuite se répand dans le monde. Sans vouloir faire le grincheux réactionnaire (comme me qualifient certains lecteurs)j'ai la conviction que ces deux exemples d'enlaidissement d'un des plus beaux lieux vivants de l'univers montre l'appauvrissement de nos valeurs et l'amorce d'une décadence de la civilisation. N'a-t-on pas dans la littérature des années qui précédèrent l'arrivée des barbares et l'écroulement de Rome des témoignages sur les graffitis obscènes et désespérés qui couvraient les murs des villes, des voyous qui dégradaient les monuments ? Je m'interroge sur le parallèle entre ces graffitis miteux et moches et les coûteuses publicités qui recouvrent les façades. Laideur spontanée et laideur organisée...
Paolo Giordano
Le roman est enfin disponible en français. Son auteur, jeune scientifique de 25 ans (il prépare un doctorat en physique théorique) a remporté l'année dernière le célèbre prix "Strega",
avec cet extraordinaire texte, son premier roman paru en 2008 et déjà
vendu à plus d'un million d'exemplaires. Son succès parmi la jeunesse
italienne est immense et j'espère que les français vont s'en emparer à
leur tour, tant la traduction de Nathalie Bauer restranscrit à la perfection l'esprit et la musique de Paolo Giordano.
Une fois n'est pas coutume, comme toute la blogosphère italienne l'a
fait avant moi, voici la photo de l'auteur. Gageons, mesdemoiselles et
mesdames, que ce ne sera certainement pas un obstacle à l'achat du
livre...
Gabrieli - Frescobaldi - Guami
Permettez-moi de citer un autre livre d'Alain Buisine, paru en 1998: son
"Dictionnaire amoureux et savant des couleurs de Venise" fourmille
d'informations habilement distribuées autour des couleurs.
Votre blog sur Venise est très intéressant.
Anne (miscellanéesanne)
oui oui il fait partie de mes ouvrages favoris et j'envisageais de lui consacrer un billet, surtout quand je suis à Venise et que nos yeux sont assaillis par les couleurs de la lagune, des reflets, des bâtiments, des ciels !
ça me tente bien la solitude des nombres premiers... je l'achète, je le lis puis je l'offre à ma petite matheuse poète
3 commentaires:
Connaissez-vous le petit livre de Jean-Luc Petitrenaud "mes bonnes adresses à Venise" aux éditions Mango?
Un parcours par "sestieri" avec des photos sympathiques qui donnent envie de rencontrer ces personnages souriants en souhaitant qu'ils vous reçoivent tous aussi bien que leur mine enjouée. Le livre rentre dans un sac-peut être un peu lourd pour son format- il nous a été utile lors de notre dernière voyage à Venezia (plans indiquant les lieux).
Ce serait l'heure d'un "caffè" accompagné d'un zaleto de la pasticceria Didovich au Campo Santa Marina!!!
Joli programme. Vous avez raison je devrais parler des "escapades de Petitrenaud à Venise" qui a un peu vieilli (il est sorti en 2005 je crois) mais reste très utile et très agréable. Vous me donnez l'idée de préparer un billet sur les guides existant.
testé pour vous :) les deux adresses ci dessus : la dona onesta et chinellato. Merci pour le conseil, ça valait bien le détour. Nous avons été charmés par l'accueil si gentil du personnel !