Combien d'ouvrages de ma bibliothèque proviennent de cette librairie. Le jeune garçon sur la photo est l'actuel libraire. On y trouvait de tout et le plus souvent à prix réduits. Le Gibert de Venise. En sortant de la maison qui était dans l'impasse juste en face, c'était un bonheur de rentrer farfouiller parmi les rayonnages. Livres d'art, romans, poésie, classiques, livres de philosophie et d'histoire, revues... Mes quatre enfants l'ont découverte en 2005. Ils y ont passé du temps à leur tour ! Il y avait des trésors dans ma jeunesse. Il y en a encore ! Et le plus rare et précieux, la qualité de l'accueil, le sourire et les connaissances du maître des lieux. Longue vie à la libreria AllaToletta ! Une vraie librairie où on aime les livres.VENISE, UN LIEU MA ANCHE UN VIAGGIO NELL'EUROPA CHE MI PIACE NOT THE ONE OF THE GLOBALIZATION, MAIS CELLE DES NATIONS, DES PEUPLES, DES CULTURES, PATRIA DELLA DEMOCRAZIA DELLA FILOSOFIA DELLA STORIA LA REINE DES VILLES AU SEIN DE L'EUROPE, REINE DU MONDE
15 novembre 2010
La librairie de la Toletta, un tempo fà...
Combien d'ouvrages de ma bibliothèque proviennent de cette librairie. Le jeune garçon sur la photo est l'actuel libraire. On y trouvait de tout et le plus souvent à prix réduits. Le Gibert de Venise. En sortant de la maison qui était dans l'impasse juste en face, c'était un bonheur de rentrer farfouiller parmi les rayonnages. Livres d'art, romans, poésie, classiques, livres de philosophie et d'histoire, revues... Mes quatre enfants l'ont découverte en 2005. Ils y ont passé du temps à leur tour ! Il y avait des trésors dans ma jeunesse. Il y en a encore ! Et le plus rare et précieux, la qualité de l'accueil, le sourire et les connaissances du maître des lieux. Longue vie à la libreria AllaToletta ! Une vraie librairie où on aime les livres.14 novembre 2010
Bienvenu à Veniceland ! Le plan du parc d'attractions est paru !

Bravo et félicitations à Matteo Secchi et à ses acolytes. Tramezzinimag continuera de relayer toutes les informations, les prise de position, les coups de gueule mais aussi les avancées devenues fondamentales si on veut vraiment sauver Venise et éviter qu'elle ne devienne vraiment un simple parc à thèmes envahi par de plus en plus de touristes !
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1 commentaire:
COUPS DE CŒUR (HORS SÉRIE 12) : Rouge comme le ciel
Il y a parfois dans la vie des rencontres qui nous changent sans qu'on s'y attende. Une personne, un geste, un objet, un évènement et plus rien n'est comme avant. Cela peut-être un grand malheur ou une merveilleuse chance, Rarement l'un et l'autre, Dramatique ou joyeuse, la conséquence de cette rencontre nous transforme à jamais. C'est peut-être cela le destin.
Le destin, justement, quand il se manifeste chez le jeune Mirco Mencacci
prend la forme d'un fusil chargé qu'il n'aurait pas fallu toucher. Ce
jeune garçon de huit ans, intelligent, gouailleur, passionné de cinéma
et de bricolage., apprécié par tous, grandissait jusqu'à cet accident
dans un petit village de Toscane, où il vit avec ses parents, pas riches
mais aimants. Soudain, tout bascule. Mirco perd quasiment la vue. Lui
qui se remplissait des beautés de la campagne toscane où il jouait avec
ses camarades, mais aussi des nombreux films qu'avec son père il allait
voir au cinéma du village, ne voit plus que des ombres colorées... La
loi italienne de l'époque (nous sommes en 1970) interdit de scolariser les enfants handicapés au milieu des enfants "normaux".
Notre héros se retrouve à Gênes, dans un institut fameux où les jeunes
aveugles poursuivent leurs études et apprennent à devenir rempailleur ou
tisserand... Dans cette école religieuse dirigée d'une main de fer par
un directeur borné, lui-même aveugle, il doit apprendre la solitude et
l'obscurité.A lire ces lignes, on entrevoir un mélodrame. Mais il n'en est rien. Mirco est un gamin courageux et curieux, intelligent aussi, qui conserve toute sa vivacité et sa rage de vivre. Il est d'instinct porté à la lutte et à la résistance. Dès son arrivée, tout s'enchaîne. Il va se faire un bon copain d'un bon petit gros joufflu pétri de gentillesse, puis se lier avec la fille de la concierge. qui deviendra "sa fiancée". Mais la rencontre qui va changer sa nuit en féerie, c'est la découverte d'un magnétophone à bandes qui va l'aider à apprivoiser tous les bruits extraordinaires qui l'entourent, créant peu à peu un univers sonore tellement lumineux et parlant, qu'on à l'impression de le voir. La vie de Mirco va en être bouleversée, puisque qu'en enregistrant ces sons, en les organisant, en les montant, il va se sortir de la triste destinée que prévoyait pour lui l'institut. Dans la foulée, il va associer à son destin les autres pensionnaires qui vont rentrer dans son jeu, et l'institution elle-même dont les règles et les principes vont voler en éclat.
Ce
très beau film, inspiré de la vie du plus brillant et talentueux
ingénieur du son italien devenu aveugle à dix ans, pourrait être signé Comencini.
Du vrai bon cinéma italien. Léger et précis, incisif même, il
transporte le spectateur dans un monde d'émotion où la sensiblerie
pleurnicharde n'a rien à voir. Et pourtant difficile de n'avoir pas la
larme à l'œil tant l'émotion est partout ; dans l'image du père qui
prend dans ses bras son fils inanimé, le visage en sang, et se précipite
à l'hôpital, dans la difficulté que l'on ressent avec l'enfant quand il
doit appréhender son nouvel univers, dans la tristesse qui envahit
l'écran quand on réalise que le petit héros a définitivement perdu la
vue : «l'ampoule est cassée, l'ampoule est cassée»
répète-t-il en allumant et éteignant la lumière qu'il ne voit plus,
mais aussi dans ces moments de grâce où les sons se mélangent et
s'assemblent comme par magie sous les doigts de Mirco,
révélant
à son maître un talent incroyable que rien dans la rigidité des règles
de l'école ne permet de développer, où les méchants de la bande
s'adoucissent et se rangent à ses côtés. Il y a aussi une scène
d'anthologie , quand une demi-douzaine de petits aveugles conduits par
Mirco et la fille de la concierge, se rend au cinéma du quartier qui
projette un film comique... C'est drôle, poignant, revigorant.Mais à quoi bon vous raconter le film, je ne puis que vous recommander de le découvrir par vous-même. l'Utopia le présentait en version française à destination des enfants des écoles et des collèges. Car ce beau film a une grande valeur pédagogique. Non seulement parce que les voyants ont toujours beaucoup de mal avec les non-voyants, dont on oublie le plus souvent qu'ils sont des personnes avant que d'être des aveugles, mais aussi parce que cette leçon de vie est bien utile dans une époque mortifère où de fausses valeurs cherchent à s'imposer et n' y réussissent parfois que trop bien. Il existe en DVD sous-titré en français.
avec Luca Capriotti, Francesca Maturanza,
Simone Gulli, Paolo Sassanelli.
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3 commentaires:
-
Charlotte a dit…
- A quand les nouvelles de la manifestation de samedi ??? quel impact sur Venise ?
- Merci de votre information...
- Je vais aller voir par ailleurs sur Internet...
- Merci.
- 14 novembre, 2010
- Lorenzo a dit...
- Ce n'était pas samedi mais aujourd'hui et c'est publié sur Tramezzinimag quasi en même temps que l'AFP !
- 14 novembre, 2010
Anonyme a dit…
Très beau film c'est vrai tendre mais jamais dans le pathos.
Veniceland au journal télévisé
..
2 commentaires:
- Michelaise a dit…
-
Difficile de trouver un juste équilibre entre subsides assurés par le tourisme de masse et respect des populations autochtones
- 15 novembre, 2010
- Lorenzo a dit…
-
mais si nous vouons éviter "Veniceland" et l'exode total et définitif (à Venise comme dans d'autres lieux hautement fréquentés par le tourisme mondial), il va falloir trouver des solutions. On ne peut pas sacrifier les populations au tourisme. C'est une question de civilisation et d'humanité. Ne perdons pas notre âme !
- 15 novembre, 2010
13 novembre 2010
Veniceland, c'est demain !

PARC D'ATTRACTION UNIQUE AU MONDE
Vers 11 h.30, un grand cortège naval partira de l'Erbaria, au Rialto, avec la participation de l'ensemble des sociétés de canotage de la ville avec la musique du groupe vénitien La Ghenga Fuoriposto.
A midi, rendez-vous à la Piazzale Roma pour la cérémonie d'inauguration de Veniceland, avec ouverture des guichets, remise des tickets d'entrée gratuite au parc, coupure du ruban et discours officiels. Le plan de la ville réalisé pour aider les touristes et les résidents à s'orienter dans Veniceland sera présenté à la presse.
Venessia.com a annoncé la présence de nombreuses personnalités politiques et artistiques. Le maire de Venise, Giorgio Orsoni, après avoir reçu les dirigeants de Venessia.com, La fait savoir qu'il soutenait l'initiative du groupe et qu'une lettre aux administrés sera diffusée en parallèle à la manifestation. La municipalité semble avoir pris la mesure du danger et l'urgence d'une action en profondeur.
Tramezzinimag apporte solennellement son soutien à la manifestation et invite tous ses lecteurs présents à Venise à se joindre aux amis de Venessia.com, Piazzale Roma !
Bien que ne partageant pas toutes les propositions et options que l'association présente, nous ne pouvons que nous féliciter de l'initiative. Il Decalogo per Venezia est un outil de travail très important qui va permettre l'ouverture d'un débat réel et constructif pour s'atteler enfin à la (vraie) sauvegarde de Venise.
Traduit et diffusé dans le monde entier, le Décalogue pour Venise, est disponible en français grâce à l'intervention d'un de nos plus fidèles lecteurs. Pour en prendre connaissance, le télécharger et le diffuser, cliquez ICI .
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3 commentaires:
-
Anonyme a dit…
-
Merci Lorenzo. J'espère que le maire de Venise, successeur intronisé par Massimo Cacciari, éprouve réellement la volonté de tenir compte des propositions formulées par Venessia.com
Le fait même qu'il invite Venessia.com à formuler des propositions dont il a déjà pris connaissance dans le Décalogue pour Venise ne plaide guère en ce sens.
La protection de l'environnement lagunaire et le maintien dans la ville historique d'une population résidente qui puisse subvenir dignement et non artificiellement à ses besoins me semblent les deux points qui priment toute autre considération.
La prochaine décennie sera vraiment décisive pour décider la vie ou de la mort de Venise telle que beaucoup l'ont connue et aimée.
Condorcet. - 13 novembre, 2010
- Anne a dit…
-
Fausto avait lui aussi parlé de cette actualité dans un billet précédent. Souhaitons que cette initiative rencontre de nombreux échos!
Anne - 14 novembre, 2010
- alain a dit…
-
Pleinement d'accord avec Condorcet!
- 14 novembre, 2010
10 novembre 2010
Transports en commun

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1 commentaire:
- Anne a dit…
-
Lorenzo, votre article m'évoque un souvenir agréable. Alain et moi avions assisté à un concert romantique dans un palais vénitien où le ténor avait particulièrement bien interprété son rôle et, quelques minutes après, nous l'avons retrouvé sur le vaporetto, en vêtements ordinaires, l'attitude anonyme parmi les autres passagers. Cela fait s'interroger sur l'histoire de chaque passager d'un vaporetto...
Anne - 14 novembre, 2010
07 novembre 2010
Le matin nous allions tous les quatre le cabas à la main...
« Le matin nous allions tous les quatre le cabas à la main, acheter des
calmars au marché du Rialto, où nager dans un bain populaire des Zattere
– le soir, revenant du centre par l'étroite calli qui mène du Grand
Canal vers notre quartier de Dorsoduro, nous entendions tout contre
notre joue, au long des fenêtres des petites maisons basses, la
respiration des dormeurs : à Venise, où le mur de la vie privée est à
peine le rideau
de perles qui tient lieu de porte dans le Midi, on circule non dans des
rues, mais dans des couloirs de maisons, et du matin au soir c'était
pour nous Goldoni bien plus que Barrès : le charme de cette ville morte,
c'est avant tout pour moi qu'elle vive encore comme aucune, tous les
petits bruits de cette vie menue et attachante, hollandaise : un pas sur
les dalles, un seau qu'on remplit, une persienne retombée, une
conversation qui monte derrière un pan de mur, prenant sur le fond du silence une résonance et une signification de théâtre. Et
jamais le soleil ne fut aussi frais et aussi jaune, aussi ancien et
aussi jeune que ce septembre-là sur les Zattere, par où nous prenions
presque toujours en sortant de la maison, et qui sont bien pour moi le quai le plus tentant qui soit au monde. C'est ainsi qu'il faut habiter cette ville naïve et
merveilleuse : quel charme le soir d'y rentrer non à l'hôtel, mais à la
maison !
»Julien Gracq écrivit ce beau texte, paru dans Lettrines, à l'occasion de son unique séjour à Venise, en 1959, chez son ami le poète André Pieyre de Mandiargues, qui habitait derrière San Trovaso, dans cette jolie maison embellie par un des plus jolis jardins secrets de toute la ville, en face du palazzo Clari, notre consulat général. Il ne retourna en Italie qu'en 1976, et presque à reculons.
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4 commentaires:
- Michelaise a dit…
-
Justement, c'est exactement cela qu'on cherche à Venise, "le cabas à la main !!"
- 07 novembre, 2010
- VenetiaMicio a dit…
-
La Venise que vous aimez et que vous avez connue, celle que j'ai pu découvrir, il y a 30 ans...
- 07 novembre, 2010
-
Anonyme a dit…
-
Venise 86 :
Ma vie est ailleurs, et autrement en ce moment, mais ciel, que Venise me manque, cette Venise là, dont vous nous parlez, avec ce chez moi que j'ai rêvé pouvoir y trouver et qui, pour l'instant, est remplacé par un nouveau chez moi en ce marais poitevin que l'on nomme Venise verte. Une consolation diraient certains, une ironie du sort pour moi qui constate que les lieux que nous aimons ne s'accordent pas souvent avec les êtres que nous chérissons tendrement. J'ai choisi de consacrer les années à venir à ceux que j'aime, aux miens, à mes tripes, abandonnant ainsi Venise, la réduisant à une destination de vacances.... Venise n'est peut-être que le refuge des solitaires émerveillés, brulés à ses splendeurs,et protégés par elles.
Venise reste mon rêve intérieur, l'indicible, le non partageable avec le commun des rencontres quotidiennes, ma merveille, là où j'ai envie de conduire ou d'envoyer ceux que j'aime pour qu'à travers elle ils me rencontrent un peu, réellement, là où les mots sont impuissants à dire. Venise me manque, tout simplement, depuis trop longtemps ! - 12 novembre, 2010
-
Anonyme a dit…
-
Venise en novembre, quelle merveille, les enfants jouent ds les rues, tapent sur les casseroles pour la san martino, je reprens l'avion pour paris ce soir, trista, mais tellement rechargée de cette ville, ses murs, ses pierres, son eau, son silence, sa beauté sublime
- 12 novembre, 2010
06 novembre 2010
Les Zattere au crépuscule
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3 commentaires:
- Michelaise a dit…
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Frappée lors de mon dernier séjour, à propos de crépuscule, par ce qui j'ai appelé (cela n'a sans doute rien d'une invention, d'autres y ont sans doute déjà pensé avant moi "l'heure bleue"... il ne me souvenait pas avoir apprécié ce moment si intensément que cette fois -ci ! Un billet prévu pour ce soir sur mon blog, tente d'en rendre l'intensité mais les photos ne donnent rien de l'émotion qui accompagne cette "bleuté" (oups !!)
- 07 novembre, 2010
- VenetiaMicio a dit…
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Le lieu magique pour les amoureux de Venise, dans ce sens ou dans l'autre, ma promenade préférée par tous les temps et toutes les saisons...
Danielle - 07 novembre, 2010
- pienadigrazia a dit…
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J'y serai demain ! Et mes petits carnets débordent de vos "bonnes adresses". Merci d'être un de mes rendez-vous vénitiens pour le quotidien loin de la Sérénissime...
- 10 novembre, 2010
c'était un 6 novembre
« Quand un homme s'est retiré du tumulte extérieur pour rentrer dans le secret de son cœur, qu'il a fermé sa porte à la bruyante foule des vanités et a fait le tour de ses trésors intérieurs, quand il n'a plus rien rencontré en lui d'agité ni de désordonné, rien qui puisse le tourmenter ou le contrarier mais que tout en lui est plein de joie, d'harmonie, de paix, de tranquillité ; quand tout le petit monde de ses pensées, paroles et actions lui sourit comme le ferait la maisonnée d'un père de famille dans une demeure où règne l'ordre et la paix ; alors se lève soudain une merveilleuse assurance. Et de cette assurance vient une joie extraordinaire et de cette joie jaillit un chant d'allégresse qui éclate en louanges de Dieu.Ces louanges sont d'autant plus ferventes que l'on voit plus clairement combien tout ce qui est bon en soi-même est un don de Dieu. C'est la joyeuse célébration du sabbat qui doit être précédée de six autres jours, c'est-à-dire du complet achèvement des œuvres. Nous transpirons d'abord en faisant des œuvres bonnes, pour nous reposer ensuite dans la paix de notre conscience A partir des œuvres bonnes naît la pureté de la conscience qui conduit au juste amour de soi-même, qui nous permettra d'aimer notre prochain comme nous-mêmes.»
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2 commentaires:
- Michelaise a dit…
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Hommage sensible à votre papa qui avait choisi et qui vous l'a laissé, un peu comme un message secret... je dis secret car c'est une évidence mais il est tellement important de le dire, de le savoir, de le comprendre et de tenter, tout doucement, tout humblement de le mettre en œuvre !
- 07 novembre, 2010
-
Anonyme a dit…
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Venises86
Je suis entrain d'apprendre, de découvrir, de faire l'apprentissage, d'accepter (lentement), de combattre (instinctivement)et d'accepter (par amour, le fait que, pour mes enfants, je suis une personne âgée qui doit se comporter avec raison pour les rassurer et leur permettre de se positionner dans la vie d'adulte qu'ils construisent. Nous avons tous, souvent, 20 ans dans nos cœurs et nos têtes, alors que nos têtes blanchissent, et peut-être votre père, a-t-il songé, comme moi ces temps ci, à ce que ses enfants trouveront et partageront de son humble humanité. Que la sérénité de Venise me manque quand ces questions m'agitent ! - 12 novembre, 2010
01 novembre 2010
Ce n'est pas une farce mais c'est tragique...
« Ce serait une farce si ce n'était une tragédie ». C'est ainsi que s'exprimait l'autre matin un vieil homme, chez Rosa Salva, où je m'étais arrêté pour prendre un café. « Voilà
que non contents de d'avoir prostitué notre symbole le plus ancien et
le plus fort, le transformant en logo commercial, ils laissent
maintenant les grandes marques s'afficher partout sur nos monuments. Ils
payent à prix d'or ces surfaces miraculeuses qui leur permettent de
parader dans un des plus beaux lieux du monde. les 20 millions de visiteurs qui passent devant le pont des soupirs ne peuvent pas manquer le message, c'est scandaleux ».
Quant
aux publicités géantes qui couvrent les murs des monuments en cours de
restauration, pour les vénitiens la coupe est pleine. Il y a quelques
mois, le patriarche lui-même était monté au créneau en vilipendant
l'administration qui avait laissé couvrir la façade de San Simeone,
l'église située en face de la gare de Santa-Lucia, d'une pin-up
vantant les mérites d'une célèbre marque de lingerie féminine ou de
maroquinerie... Partout, cet appétit pour le gain que la municipalité ne
semble pas vouloir - ou ne pas pouvoir- freiner. 7 commentaires:
- Michelaise a dit…
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C'est vrai que ces immenses pubs, enchâssées dans un semblant de reconstitution photographique du monument restauré, cela devient vite lassant, voire pénible. Oh certes, on prend bien soin de vous indiquer que le commanditaire de la pub sponsorise les travaux (le terme est-il juste, paie-t-il l'affichage ou verse-t-il, en plus du loyer normal de toute publication murale, des subsides pour la restauration ?? cela reste à éclaircir), mais on finit par se réjouir quand la place reste vide et blanche (devant l'Accademia je crois, je ne sais plus)
- 07 novembre, 2010
- VenetiaMicio a dit…
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C'est vrai que c'est choquant de voir ces immenses photos publicitaires un peu partout !
Je me rappelle autrefois, lors des restaurations de momnuments ou de palazzi, les bâches étaient en trompe l'oeil et reprenaient le dessin de l'architecture. En attendant nous gardions Venise idendique à son image...
Bon dimanche Lorenzo
Danielle - 07 novembre, 2010
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Anonyme a dit…
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C'est pour cela que le 14 novembre 2010, la manifestation de Venessia.com doit être suivie :
à 12 h 00 à Piazzale Roma, une dénonciation de cette réduction de Venice à un parc à thèmes sera organisée.
Condorcet. - 07 novembre, 2010
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Anonyme a dit…
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C'est vrai, voilà déjà plusieurs années que j'observe la Disneylandisation de Venise... Hélas ! Mais rien ne repoussera la puissance de l'argent...
Hélas, trois fois hélas ! - 11 novembre, 2010
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Anonyme a dit…
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Venise86
Cela concerne notre vie quotidienne, où que nous soyons, et, même si je sais que votre site n'est pas le bon lieu, mais quand même, pour moi, Venise est signe de Liberté et de Résistance, je nous invite tous à résister, partout, à ces puissances de l'argent et de son pouvoir pouvoir, imbéciles, ignorantes, et vulgaires. Nous sommes juste en guerre contre des êtres qui visualisent et analysent tout ce qu'ils rencontrent selon des critères financiers, matérialistes, et vulgaires. Les marchands de Venise ne méprisaient pas l'argent, loin de là, mais ils savaient aussi que la richesse, la vraie, et le pouvoir qui va avec, sont jumeaux de la beauté, des arts et du progrès. - 12 novembre, 2010
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Anonyme a dit…
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Résister, aux puissances d'argent ? oui, bien sûr, mais comment ?
Les contrats publicitaires sont signés avec la Municipalité, comment les défaire, les modifier ? Tous les logements vides, loués aux touristes, par les Vénissiens, comment les interdire, comment ? Tous les Vénissiens obligés d'habiter ailleurs, comment les faire revenir ? comment ? Comment faire marcher les commerces sans niveler vers le bas, comment ?
Je souhaite un grand succès à la manifestation de samedi...
Amicalement. - 12 novembre, 2010
- Lorenzo a dit…
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dimanche, c'est dimanche Veniceland. Gageons que les vénitiens seront tous dans la rue !
- 14 novembre, 2010
06 octobre 2010
COUPS DE CŒUR (HORS SÉRIE 11) : le blog d'Antoine
Le
parrainage n'est pas seulement le fruit de l'amitié. Quand un blog
nouveau voit le jour et que son auteur est quelqu'un de proche, on a
envie d'en parler. Surtout lorsque le contenu est de qualité et que le
travail présenté mérite d'être connu par le plus grand nombre afin
d'être apprécié à sa juste valeur. Sans influencer les lecteurs de Tramezzinimag, je vous invite à regarder le documentaire d'Antoine Lalanne-Desmet
sur les britanniques et leur reine. Drôle, efficace, ce film tient la
route et ne déparerait pas dans une programmation télévisuelle. Le
travail sur la musique d'Amérique du sud est aussi d'une grande qualité.26 septembre 2010
Félix et Fortunat, les héros de Chioggia
4 commentaires :
Michelaise a dit… Trop marrante la coïncidence... je faisais hier un article sur Fortunat mais pour expliquer le mien (de Fortunant) je ne suis pas allée à Chioggia mais à Poitiers (une sorte de mélange entre nom et prénom pour Venace Fortunat !). En tout cas, je suis ravie d'en avoir appris un peu plus sur ce saint peu commun...
26 septembre, 2010
J F F chemincompostelle a dit… Merci beaucoup. Cet article m'a énormément intéressé, j'avais et j'ai encore un certaine fascination pour Chioggia sans y être jamais allé. Sans doute à cause d'une photo représentant des bateaux de pêche à voile... Grâce à vous j'en sais plus. Bonne journée,
J F F
27 septembre, 2010
Anonyme a dit… C'est vrai, Chioggia a beaucoup changée, en seulement 10ans ; je me souviens de journées radieuses à flaner le long des quais en dégustant des tomates et des tramezzini achetés aux petits commerçants. Las, les vélomoteurs sont arrivés, pétaradant à n'en plus finir, puis les voitures. On peut toujours, heureusement, y déguster une délicieuse tasse de chocolat pour à peine plus d'un euro en face du marché aux poissons. Et puis, Chioggia, c'est le souvenir de Goldoni, et on y donne encore des représentations en plein air, comme en son temps. Et le dépaysement que procure le trajet pour s'y rendre depuis le Lido, est fabuleux.
Gabriella
27 septembre, 2010
Lorenzo a dit… Vous avez tout à fait raison Gabriela. Pour ma part, l'excursion au départ de Venise quand j'ai la chance d'être avec des amis possédant une barque est un délice. Ce qui est intéressant en fait c'est de voir ce que Venise serait devenue si la circulation automobile y était possible. Cela conforte bien l'idée que la Sérénissime, même décatie et envahie de touristes, se situe "hors de la durée", il y a en elle quelque chose qui crée un effet d'éternité et ce quelque chose n'est-ce pas justement la pleine et authentique lisibilité du passé sans - mais pour combien de temps encore - qu'il s'agisse d'une lecture figée derrière les vitrines trop lisses d'un musée ? Chioggia permet de prendre conscience de cela me semble-t-il.
27 septembre, 2010







