En octobre 1985, il y a tout juste vingt cinq ans, lorsque j'organisais la Première semaine de Venise à Bordeaux, le concert inaugural de la manifestation réunissait dans la salle Jacques Thibaud du Conservatoire de Région, une petite centaine de spectateurs.
Devant cette salle presque vide, deux jeunes musiciens donnaient un concert d'une qualité incroyable : Ronco et Ambrosini. La soirée s'intitulait Une soirée à Heilingenstadt, et, comme l'indique le titre, qui tournait autour de Beethoven. Le lendemain, dans les foyers du Grand-Théâtre de Bordeaux, avec l'aide d'une spectatrice ravie, belle-soeur de Jacques Merlet le célèbre animateur de France Musique, qui rameuta tous ses amis, le deuxième concert de ce duo violoncelle et piano faisait salle pleine.
Devant cette salle presque vide, deux jeunes musiciens donnaient un concert d'une qualité incroyable : Ronco et Ambrosini. La soirée s'intitulait Une soirée à Heilingenstadt, et, comme l'indique le titre, qui tournait autour de Beethoven. Le lendemain, dans les foyers du Grand-Théâtre de Bordeaux, avec l'aide d'une spectatrice ravie, belle-soeur de Jacques Merlet le célèbre animateur de France Musique, qui rameuta tous ses amis, le deuxième concert de ce duo violoncelle et piano faisait salle pleine.
Ces jours derniers, par hasard, je tombais sur un site de Suisse romande qui proposent des extraits d'émission radio. Il donnait à écouter des extraits d'un récital de cet excellent jeune musicien, âgé aujourd'hui de près de 40 ans. Nostalgie. Claudio Ronco et Brenno Ambrosini étaient à Bordeaux, ce 25 octobre 1985, quand je fêtais mon anniversaire, au milieu des musiciens, des artistes et de tous nos amis qui avaient contribué à la réussite de cette manifestation dont je vous reparlerai.
Pendant une semaine, la radio suisse romande a donc proposé une série exceptionnelle de reportages sonores sur le bois et Venise avec le violoncelliste Claudio Ronco. Cerise sur le gâteau, on peut écouter (à vos cassettes ou à vos mp3), les émissions sur le web avec une très bonne qualité. Pour vous donner un aperçu sur la qualité de cette série, voici un extrait du menu de lundi : Venise, les noces de la terre et de la mer, de l'eau et de la pierre. Au-delà des clichés, le violoncelliste Claudio Ronco nous emmène cette semaine dans la Venise des mythes et des sons. Ce reportage hors des canaux battus entraîne les auditeurs dans une histoire vénitienne du bois, celui des gondoles et de la lutherie, mais aussi celui des fondations invisibles de la Sérénissime, des plafonds des églises, des tableaux du Tintoret, des caractères d'imprimerie qui ont révolutionné la République au XVIe siècle.
Compositeur, amoureux du baroque, défricheur de répertoire par ses premiers enregistrements de pages de violoncelle de Salvatore Lanzetti (v.1701-1780), Alessandro Rolla (1757-1840) ou Alfredo Piatti (1822-1901), j'ai appris sur ce site que Claudio Ronco est aussi devenu un érudit dans la grande tradition juive. Une tradition qui, à Venise mieux qu'ailleurs, dans les maisons du premier ghetto - le mot est vénitien - a pu s'épanouir et favoriser ainsi l'essor de l'Art et d'une culture universelle. Déjà, il ne se contentait pas de bien jouer, mais aussi il savait parler et ce qu'il disait était toujours passionnant et très intelligent. J'espère un jour pouvoir le recevoir de nouveau à Bordeaux pour un concert triomphal avec ses magnifiques violoncelles.
posted by lorenzo at 12:47
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