29 mai 2006

II - Mantegna, après Bellini

...Même transparence lumineuse que chez Giovanni Bellini, avec moins d'enveloppe et cependant plus de fougue, plus de force dans le dessin, le trait plus vif. Quel était son caractère à ce Mantegna qui en épousant Nicolosia, devint le beau-frère de Giovanni et de Gentile ?  
et puis ce modelé implacable, précis et ample, qui donne à chaque personnage sa forme définitive, synthèse des innombrables aspects de son être. Quelle puissance, quelle force ! Mantegna était apparemment un passionné ; un être vif, tout de nerfs et de chair. Pas un tiède. Un être de passion. Passion véhémente que reflètent les physionomies, traits tendus par le choc des désirs violents ou nimbés de ferveur sereine. 

Autour des êtres humains et de leurs avatars, des paysages fantastiques, souvent étranges, à la fois réels et surnaturels : rochers rouges aux arêtes précises, villes de rêve, ruines et vestiges antiques (copiés dans l'atelier de son maître, Squarcione, qui possédait une collection d'antiques rares à cette période chez un particulier) herbes et feuillages, ciels tragiques aux transparences glacées, toute la nature transposée dans une ambiance pathétique et noble.


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