Je ne
sais pas vous, mais moi j'aime particulièrement ces débuts d'après-midi,
l'été, quand il fait déjà passablement chaud, que les rues ombragées
gardent la fraîcheur du matin et que la plupart des touristes écrasés de
soleil et de vin rosé trop frappé paressent aux terrasses des
trattorias (trattorie devrait-on écrire). Les chats dorment, les
vieilles dames en tablier à fleur épluchent leurs haricots devant leur
porte, les enfants font la sieste. Un bateau qui passe en direction du
Lido trouble un peu le silence et les remous de l'eau du canal bercent
ma rêverie. C'est
l'heure où j'aime m'attarder accoudé à ma fenêtre, regardant cet
horizon de toitures et de cheminées qui fait mon bonheur depuis plus de
vingt ans. Le ciel est d'un bleu vif et les oiseaux qui chantent
couvrent presque la radio qui s'échappe d'une fenêtre entrebâillée de
l'autre côté de la rue. Un air ancien (1984 !) remplit toute
l'atmosphère de la rue, "Hotel California" par Joe Walsh et The Eagles :
"...Last thing I remember, I was
Running for the door
I had to find the passage back
To the place I was before
Relax, said the night man,
We are programmed to receive.
You can checkout any time you like,
But you can never leave!"...
Voilà
qui s'applique particulièrement bien à Venise par un bel après-midi
d'été. Comme cela s'applique aussi parfaitement au doux farniente qu'il
faut savoir y vivre. Bonne fin d'été à tous !
posted by lorenzo at 13:52
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