Par un doux dimanche d'automne, vers midi, quand Venise se prépare à une belle journée de farniente...
J'aime beaucoup me promener l'automne, mais aussi l'été ou au début du printemps, après avoir entendu la messe à l'église San Giorgio, le long du petit port de plaisance qui fait face au Palais des Doges.
Il y a là des peintres, des marins, quelques touristes. Le vent y est
plus doux qu'ailleurs et souvent, les senteurs du beau jardin de la Fondation Cini
se mêlent aux odeurs de la mer que la brise envoie du Lido. Après,
quand toutes les cloches de la ville se mettent à sonner le milieu du
jour, le bruit que fait le vaporetto qui vient prendre les paroissiens
et les visiteurs nous ramène vers l'embarcadère. Le bateau nous déposera
sur les Zattere. Nous irons acheter une tarte aux amandes chez Vianello.
La boîte de carton blanc et le ruban doré font partie de notre imagerie
vénitienne. Une impression de paix et de bonheur ineffable. Rien que de
très banal. Comme l'air du Non Nobis Domine, ce motet que j'écoute très souvent dans ce bel enregistrement des chansons de Shakespeare interprétées par le Deller Consort.
Nos pas nous porteront, tranquillement, vers la maison. La nappe
blanche, le rayon de soleil au milieu sur le grand plat de fruits
brillants. C'est aussi dans mon esprit la belle musique pleine de
sérénité et de simplicité des concerti pour violoncelle de Vivaldi dans l'interprétation complètement extrovertie de Wispelwey. Un dimanche comme les autres à Venise. Et Dieu que cette tarte aux amandes est bonne...
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