Encore un crime de lése-Venise ! Au premier regard,
cela semble amusant. Une belle jeune femme et son ami montent sur une
gondole. Musique, champagne et Venise, rayonnante et paisible. Soudain
la rupture. L'homme n'a pas plus de considération pour la belle qu'un
macho de base après soixante ans de mariage avec Bobonne. Il pêche et
pêche gros. La prise est de taille, la dulcinée en est toute arrosée.
Pour fêter ça, l'homme redevenu cro-magnesque, se délecte d'une de ces
boissons dont les gosiers américains si peu raffinés se délectent. Bière
ou soda, ils produisent le même genre d'éructation. La blonde en est
outrée... Drôle, pas vraiment en fait. D'une part parce que Venise est
encore montrée avec les clichés d'usage : amour à trois sous,
sous-entendus salaces et décor de bluettes. Ensuite parce que pour le
spectateur lambda, Venise continue de se résumer à la gondole et aux
reflets des palais sur le grand canal (ce qui est déjà beaucoup car dans l'ensemble tout s'arrête aux gondoles - merci Sheila et Ringo !). Ah, les clichés... Si Venise est triste pour certains, le regard des publicitaires gogos sur la Sérénissime est affligeant.
2 commentaires:
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Cher Lorenzo,
C'est bien le propre des publicités : travestir le réel pour l'arranger à leur sauce. Inutile donc de s'émouvoir sur ces clichés. Il n'est pas évident que la majorité des téléspectateurs adhère à ce message. Et puis, le sexe, l'eau, la séduction, rien que de très banal pour arriver à caser un produit qui lui, n'est pas affriolant.
Je crois que, souvent, plusieurs niveaux de lecture s'associent chez le téléspectateur. Venise n'est pas éreintée par ces clichés dans la mesure où il ne traite pas de Venise mais d'un fantasme.
Il faudrait d'ailleurs analyser la production de tels clips pour comprendre le caractère froidement rationnel de leur production. Rien de très sexy là-dedans mais l'obsession de l'argent.
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j'en suis convaincu mais je ne puis jamais m'empêcher de "pester" quand Venise est utilisée comme cliché aussi superficiel et vulgaire. Ni le
sexe, ni la séduction, pas plus que le plaisir ne sont en cause dans mes
propos. Seulement la vulgarité et la trivialité. Rien de cela ne sied à
Venise. du moins à l'image que je crois qu'il faut répandre d'elle.
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