Les drapeaux ont été mis en berne sur la façade de la Fenice ce matin à l’annonce de la mort du grand ténor Luciano Pavarotti et ce soir, une minute de silence sera observée au début de la représentation du Prince de la Jeunesse. C’est sur cette scène mythique que l'artiste, tout jeune chanteur venu de Modène, fit ses débuts dans le rôle d’Alfredo de la Traviata, le 3 décembre 1961... Il avait été découvert par Mario Labroca,
alors directeur artistique du théâtre. L’émotion que suscite cette
disparition, pourtant pressentie depuis quelques jours, parmi la
population vénitienne est perceptible dans toute la ville. Les
gondoliers ont décidé de porter un ruban noir en signe de deuil et
l’orchestre du Florian a joué toute la journée un pot-pourri des plus
fameux airs qu’interpréta le maestro. A Vienne, un drapeau noir a été
hissé à l’Opéra et à Londres, la fanfare royale de Buckingham Palace a
joué "Nessun dorma" pour la relève de la garde. Romano Prodi
a fait applaudir les membres du gouvernement rendant ainsi un hommage
officiel à celui que beaucoup considèrent comme le plus grand ténor du
XXe siècle. "Le monde a perdu un grand ténor, mais j'ai perdu un grand ami, un frère", a déclaré sa grande amie d'enfance, la soprano italienne Mirella Freni, "Nous avons grandi ensemble, étudié le chant ensemble, et Dieu nous a offert de grandes carrières. J'ai perdu un frère".
Il venait de se voir décerner par le gouvernement italien le prix de
l’excellence pour la culture italienne. C’était une grande star, une
voix divine et comme des millions de gens dans le monde, je n’ai pu
m’empêcher de verser une larme en apprenant la nouvelle. Ecoutez son
interprétation de "Nessun dorma". Bonne route, maestro et merci !
1 commentaire:
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Oui, avec la Callas, ce sont des voix qu'on ne peut s'empêcher d'entendre sans être ému jusqu'au plus profond de son âme.
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