13 novembre 2007

Le son de Venise



Venise ce sont des couleurs, des reflets, des odeurs mais aussi des sons. Le bruit das pas sur les dalles des rues, les gondoles qui glissent sur l'eau des canaux et les cloches. Les nombreuses cloches des églises de Venise qui rythment la cadence des jours et forment un décor sonore inchangé depuis des siècles. Où que l'on se trouve dans la ville, on les entend qui se répondent et enchaînent leur carillon dans un ordre immuable. Lorsque je suis allé pour la première fois en Turquie, l'appel du muezzin en haut des minarets était une curiosité les premiers jours. Puis au bout de quelques semaines, si je prenais autant de plaisir à entendre cette voix - dans la plupart des endroits où nous passions, il s'agissait hélas déjà d'un enregistrement, procédé qui s'est généralisé dans tout l'Islam depuis des années - je sentais un manque indicible. Quand nous avons repassé la frontière grecque et que dans un petit village, la cloche de l'église tintinnabulait joyeusement, ce fut une grande joie. Je retrouvais ce paysage sonore si familier et qui m'avait tant manqué. Et quelques jours plus tard en arrivant à Venise nous avions l'impression que la ville en liesse accueillait ses fils prodigues. Ce n'était qu'un dimanche matin comme les autres et chaque clocher répandait ce son joyeux qui s'associe dans l'esprit de beaucoup de voyageurs à l'image de la Sérénissime, de ses gondoles et des ses palais sur le Grand canal.

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4 commentaires:


Anonyme a dit…
Ah les bruits de Venise... Ce sont aussi "...the fast gaining-waves, that beat, like passing belles, against the Stones of Venice" (John Ruskin, The Stones of Venice)
Anonyme a dit…
Oups, "bells", sans le "e" final.
Douille a dit…
Dans certaines églises en Belgique ce sont aussi des enregistrements de cloches qu'on entend...
Gérard a dit…
L'Europe , c'est quoi , finalement ? Intéressante question , non ? Eh bien , c'est ce qui nous manquera intensément lorsqu'on aura tout perdu . Ce sont deux choses : nos Églises et la Liberté . Blaise Pascal les sépara , Charles Péguy les raccorda.   Comme quoi , tout vient à qui sait les entendre .

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