24 août 2009

États d'âme et soleil couchant

 


  d'âme et soleil couchant

Crépuscule... Les vacances touchent à leur fin. Encore un peu plus d'une semaine, et ce sera la rentrée des classes. Autant la rupture du début de l'été, quand tout se délite et qu'il faut inventer de nouveaux rythmes, paraît comme une simple contrainte nouvelle venant perturber l'ordre de nos jours, autant cette fin de vacances est difficile. On a pris de nouvelles habitudes. Plus besoin de se raser chaque jour, on s'habille moins et avec moins de recherche. On prend davantage de temps. Pour se lever, déjeuner, regarder le ciel ou la mer. 
 
Tout a une dimension différente, plus humaine, plus douce. La promenade en vélo avec les petits, la pêche aux coquillages, la lecture à l'ombre du mûrier... Et, lorsqu'on s'est bien habitué à cette vie paisible, heureuse, où la lenteur est érigée en principe fondamental, il faut déjà «resserrer les boulons», remettre des pantalons longs et bientôt chaussettes et cravate. Réapprendre à être à l'heure, moins regarder le ciel et surtout ne pas trop se retourner sur les belles étendues de sable qu'on vient de quitter, ou le jardin fleuri qui sentait si bon. Redevenir sérieux, occupé, efficace, rentable... Je pense toujours à tout les adultes que rencontre le Petit Prince de Saint-Exupéry dans son voyage à travers les planètes. Nous devenons un peu de cela quand la vie nous reprend. 
 
Vous l'aurez deviné, ma nostalgie prouve combien j'ai peu envie de repartir dans ce quotidien sans couleur. Combien j'aimerai pouvoir dételer enfin et vivre toujours comme en été. Ne sommes-nous pas nombreux à situer ainsi la vraie vie ailleurs que dans le stress, la compétition, le conflit, l'avidité, la course à l'argent ou au pouvoir ? 
 
Combien l'enfant a raison qui préfère continuer de tremper ses pieds dans la petite flaque laissée par la mer qui s'est retirée, et regarder le soleil se coucher, plutôt que de rentrer se laver et se changer pour dîner : « Mais papa, restons encore un peu ! regarde on se nourrit aussi bien avec l'air, le ciel et le soleil» me disait cet après-midi Jean, mon poète de fils... Mais il faut bien après tout, que le bateau rentre au port...

5 commentaires:

Enitram a dit…

Oui, partir c'est pour mieux revenir!!!!!!!

anita a dit…

.....ou rentrer pour mieux repartir !!!!!!!!
( c'est ma formule plus ou moins magique pour supporter d'être séparée de Venise .... )
anita

Les Idées Heureuses a dit…

Et oui toujours difficile de retrouver les Autres avec leurs convictions...
Nos rythmes de vie, on se les est fabriqué soit par choix, soit par hasard, il le fallait.
On avance pas à pas, toujours de l'avant,toujours bien droit, toujours attentif, avec complaisance et patience.
"c'est pour mieux regretter"
"c'est pour mieux espérer"
"c'est pour mieux apprécier".
Et puis pensez à nos aïeux avec les cols amidonnées,les chapeaux, gantés jusqu'au bouts des orteils et nos aïeules avec corsets lassées, jupons superposées, chignons relevées. Pas un mot plus haut que l'autre, une éducation si stricte, pour les uns comme pour les autres! Avait-on beaucoup de choix ?
N'oublions pas de nous tendre la main, en ce temps de reprise, car nous en sommes tous là!

Anne a dit…

Bonne fin de vacances, Lorenzo, à vous et à ceux que vous aimez ! Vous avez raison de profiter de chacun de ces instants auxquels vous pourrez vous référer avec bonheur afin de mieux affronter les vicissitudes du quotidien. Penser à Venise ou à un autre lieu qui vous est cher, c'est déjà y être.
Martine, c'est vrai, nos aïeux avaient moins de choix que nous, mais qu'est-ce que c'était joli!
Anne

Lorenzo a dit…

Bonne rentrée aussi à tous !

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