Quel esprit ce J@M.
Si vous ne connaissez pas encore son site né il y a quelques mois,
allez y jeter un coup d’œil. Ce regard décalé plein d'humour (et
d'amour) pour Venise est un souvent un régal, comme la dernière photo
postée. Notre Fou de Venise
lyonnais est parti à la chasses aux trouvailles, gageons qu'il va
ramener de bien belles choses dans les prochains jours ! C'est vrai que
l'emplacement du tombeau du doge Jacopo Tiepolo
est bien pratique pour les enfants qui s'en servent de cage de but pour
leurs parties de foot, d'autres s'y font un refuge, cabane perdue sur
une île déserte ou petite maison où les petites filles s'installent pour
jouer à la poupée...
Cela me donne l'idée de lancer un concours de la photo la plus drôle faite à Venise. Qu'en dites-vous ? Nous en reparlerons à la rentrée. En attendant, cliquez sur le titre de ce billet pour accéder directement à son blog et bonne promenade j@mesque.
© J@M - Parait qu'à Venise, 2011 |
Le doge Jacopo Tiepolo
n'est pas mort sur son trône. il a démissionné après un règne bien
rempli, et sa mort survenue quelques semaines après l'élection de son
successeur prouverait que l'abdication fut son choix et non la suite
d'une déposition. Il se maria deux fois, et sa seconde épouse qui lui
donna plusieurs enfants, était une princesse normande des rois de
Naples. C'est à lui qu'on doit la promulgation (et l'application) en
1242 du Statuto Veneto, véritable code civil de la Sérénissime, initié par le doge Enrico Dandolo
et qui restera en vigueur jusqu'à la chute de la République. Son
élection fut l'occasion de nombreuses altercations entre ses partisans
et ceux de son adversaire. Le conflit dura de nombreuses années.
Il favorisa l'installation à Venise des Dominicains, à qui il donna les terrains de San Daniele, là où se dresse aujourd'hui San Giovanni e Paolo.
Doge démissionnaire, il eut droit à des obsèques d’État mais sa
dépouille ne put prendre place à l'intérieur de la basilique. C'est
ainsi qu'il repose depuis sur l'un des flancs de l'église et sert de
cage à but aux enfants du quartier. Homme de droit, il arbitre
certainement les parties du haut de son catafalque. Quand il s'installa à
Venise, après avoir été en poste en Crète, il fut accompagné d'une
grande quantité de marchands et d'artisans vénitiens, chrétiens et
juifs, dont un grand nombre resta à Byzance et y firent souche.
Leurs
descendants - dont mes ancêtres paternel - ne quittèrent pour la plupart la Turquie qu'au XXe siècle,
quand la révolution de Mustapha Kemal
chassa les ressortissants étrangers souvent perçus comme des pilleurs
et des profiteurs. Beaucoup de ces vénitiens, devenus italiens au moment
du Risorgimento, vivaient aux pieds de la tour de Galata, où se situait l'ancien quartier vénitien.
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1 Commentaire :
-
A Venise, paraît d'ailleurs qu'on ne dit plus "tirer un corner" mais "tirer un corno"...
Blague à part, belle image, pleine de vie. Il faut vivre avec son temps.
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