Cette photo de l'ami Enzo Pedrocco, prise récemment sur la Fondamenta Sant'Anna dans le sestier de Castello
montre ce à quoi conduit l'ignoble laissé-aller des responsables de la
Sérénissime. Peu à peu, lentement mais inexorablement, au nom de la
liberté économique, ils laissent périr Venise. "Vision emblématique des tristes et désolantes conséquences de cette monoculture touristique" commente
l'auteur du cliché. Une charcuterie ferme et laisse la place à une
boutique d'articles pour gogos. Ailleurs, il s'agira d'une boulangerie,
d'une échoppe de cordonnier, d'un coiffeur ou d'un marchand de jouets...
Peu à peu la ville se vide de sa substance pour se transformer en un
simple parc d'attractions, un luna-park envahi par des touristes distraits et pressés. Quelle tristesse.
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