"Nous avons des songes ; la vie tout entière ne pourrait-elle pas être un long rêve ?" écrivait Schopenhauer. Cette phrase résonne comme un écho à la lecture des poésies d'un vénitien dont l’œuvre devrait être traduite en français, pour qui rêve et réalité, loin de se confronter bien que contradictoires, se chevauchent et se complètent dans les petites choses comme dans les grandes actions.
C'est ainsi que Francesca Brandes présente dans sa préface, Dove vivere è sognare (Où vivre et rêver"), le dernier volet d'une trilogie poétique idéale que l'écrivain Valter Esposito consacre à la force des sentiments humains, conforte l'impression que sa réflexion poétique est un cheminement, sans appartenir à un style spécifique. La réalité pour l'auteur, se révèle dans son absolue impermanence surtout quand elle touche à la représentation du sujet.
Mais qui est cet auteur dont Tramezzinimag avait beaucoup aimé il y a quelques années un très beau texte, Il silenzio del pesce luna ? Né en 1959, Valter est journaliste de formation. il a écrit dès 1985, pour la Nuova Venezia et à la Gazzetta dello Sport notamment. Il est aujourd'hui responsable du service de presse du Pôle des Musées du Veneto. L'humanité qui déborde de ses strophes illustre bien ce que nous venons de vivre aujourd'hui avec cette manifestation baptisée Side by Side et qui pendant plus de deux heures, du parvis de la gare de Santa Lucia jusqu'au campo Sant'Angelo, plus de 5.000 personnes ont défilé.
Tambours en tête, tous âges, toutes confessions, toutes origines, vénitiens, africains, main dans la main et dans la joie, la foule des manifestants allait le long des calle et des campi de la Sérénissime, accompagnés par une dizaine de policiers bon-enfants (quand en France la proportion est plutôt inversée avec des milliers de policiers sur les dents pour quelques groupes de manifestants...). , tous pour montrer au gouvernement néo-fasciste de Rome que le peuple italien refuse le racisme, l'ostracisme, l'indifférence ! Des écologistes, des associations d'aide aux migrants, des migrants, des partis politiques démocratiques, des clubs sportifs, des paroisses avec leur curé, des syndicats, des groupes d'étudiants, des retraités, des intellectuels, des gens de la campagne et d'autres de la ville...
Une longue marche où palpitait le bonheur d'être ensemble, la joie de se sentir solidaires et de posséder une force inattaquable, celle qu'impulse la fraternité et la bienveillance. Des familles entières marchaient, de vieilles dames en manteau de fourrure, des écoliers, des lycéens, des gens venus de tous les horizons pour défendre ce qui est notre patrimoine commun : l'amour. La seule réalité intangible et vitale. Deux belles heures qui réchauffent le cœur et aident à garder espoir, à continuer de croire dans l'humanité et penser aux meilleurs possibles qu'on puisse imaginer, un monde fraternel où personne ne serait abaissé, méprisé, rejeté, où la solidarité serait plus forte que les intérêts, le partage plus fort que le profit, le bonheur plus important que le rendement et le travail, la souffrance abolie et partout le sourire... Une grande joie vraiment et beaucoup d'espérance !
Dès 14 heures, la foule s'est faite très dense sur le parvis de la gare de Santa Lucia. Après de nombreuses interventions qui toutes dénoncèrent l'ignoble décret Sicurezza de Matteo Salvini qui du jour au lendemain mettra hors-la-loi des milliers de demandeurs d'asile à qui seront retirés leurs papiers, qui perdront tout droit au logement et aux aides d'urgence qui leur permettent de survivre, sans plus aucun accès autorisé à un accompagnement administratif et social. Tous les intervenants ont appelé la population à s'opposer à cette loi immonde et à la désobéissance.
Plus de deux heures après la marche à travers la ville, la manifestation s'est terminée sur le campo Sant'Angelo (l'arrivée et les discours d'envoi devaient avoir lieu sur le campo Manin, aux pieds de la statue de ce vénitien courageux qui appela à la résistance et à la révolte pour défendre la liberté, mais le trop grand nombre de participants obligea de poursuivre jusqu'au campo voisin, bien plus grand), ou en dépit d'une ambiance joyeuse, tous étaient conscients de l'immonde qui se répand peu à peu, avec ce climat d'intolérance et de haine qui s'insinue à travers la guerre que livre l'actuel gouvernement aux O.n.g. qui n'ont plus aucune aide de l’État, la fermeture des ports et les déportations de masse, avec la création de véritables camps de concentration pour les migrants. Jusqu'où iront-ils ?
Side by side, quelle jolie marche que celle-là... Et qui ne fait que commencer.
© Stefano Mazzola |
Une longue marche où palpitait le bonheur d'être ensemble, la joie de se sentir solidaires et de posséder une force inattaquable, celle qu'impulse la fraternité et la bienveillance. Des familles entières marchaient, de vieilles dames en manteau de fourrure, des écoliers, des lycéens, des gens venus de tous les horizons pour défendre ce qui est notre patrimoine commun : l'amour. La seule réalité intangible et vitale. Deux belles heures qui réchauffent le cœur et aident à garder espoir, à continuer de croire dans l'humanité et penser aux meilleurs possibles qu'on puisse imaginer, un monde fraternel où personne ne serait abaissé, méprisé, rejeté, où la solidarité serait plus forte que les intérêts, le partage plus fort que le profit, le bonheur plus important que le rendement et le travail, la souffrance abolie et partout le sourire... Une grande joie vraiment et beaucoup d'espérance !
Dès 14 heures, la foule s'est faite très dense sur le parvis de la gare de Santa Lucia. Après de nombreuses interventions qui toutes dénoncèrent l'ignoble décret Sicurezza de Matteo Salvini qui du jour au lendemain mettra hors-la-loi des milliers de demandeurs d'asile à qui seront retirés leurs papiers, qui perdront tout droit au logement et aux aides d'urgence qui leur permettent de survivre, sans plus aucun accès autorisé à un accompagnement administratif et social. Tous les intervenants ont appelé la population à s'opposer à cette loi immonde et à la désobéissance.
Plus de deux heures après la marche à travers la ville, la manifestation s'est terminée sur le campo Sant'Angelo (l'arrivée et les discours d'envoi devaient avoir lieu sur le campo Manin, aux pieds de la statue de ce vénitien courageux qui appela à la résistance et à la révolte pour défendre la liberté, mais le trop grand nombre de participants obligea de poursuivre jusqu'au campo voisin, bien plus grand), ou en dépit d'une ambiance joyeuse, tous étaient conscients de l'immonde qui se répand peu à peu, avec ce climat d'intolérance et de haine qui s'insinue à travers la guerre que livre l'actuel gouvernement aux O.n.g. qui n'ont plus aucune aide de l’État, la fermeture des ports et les déportations de masse, avec la création de véritables camps de concentration pour les migrants. Jusqu'où iront-ils ?
Cette IIIe Marche pour l'Humanité a montré qu'existe une autre Italie qui refuse la barbarie, du Nord au Sud, de Venise à Palerme, de Rome à Riace et Lodi. Jour après jour des réseaux de solidarité se mettent en place, des actions de secours mutuel voient le jour. Partout la résistance et la désobéissance au décret, partout des gens se lèvent pour faire front à l'ignominie. Côte à côte, side by side,
contre la politique raciste de l'actuel gouvernement, contre les mensonges et la peur, pour construire une société accueillante et solidaire qui refuse l'exclusion sociale et protège les droits de chacun. Rien d'autre que les principes fondamentaux qu' en Italie comme dans trop de pays en Europe, on bafoue effrontément tout comme le firent nazis et fascistes ! Là au moins, ça vaut vraiment le coup de se mettre en marche !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vos commentaires :