VENISE,UN LIEU MA ANCHE UN VIAGGIO NELL'EUROPA CHE MI PIACE NOT THE ONE OF THE GLOBALIZATION MAIS CELLE DES NATIONS DES PEUPLES DES CULTURES, PATRIA DELLA DEMOCRAZIA DELLA FILOSOFIA DELLA STORIA LA REINE DES VILLES AU SEIN DE L'EUROPE REINE DU MONDE
Ceux qui me connaissent savent qu’avec Venise, New York est une de mes
villes de cœur. Liée dans mon imaginaire au cinéma bien sûr, mais aussi
à la musique. D’où le sujet de ce petit billet, pour le moins
inhabituel. Je vais certainement vous surprendre mais je voudrais vous
parler d’un groupe new-yorkais de musiques actuelles , que j’ai découvert
il y a peu et que je trouve vraiment excellent. Ne cherchez pas, à ce
jour et à ma connaissance, il n’y a aucun lien entre eux et Venise !
Quatre jeunes musiciens formés dans la meilleure université de
musicologie du Nouveau Continent, Vampire Weekend
joue une musique agréable à écouter sans avoir besoin de clés pour la comprendre ni de
bouchons d’oreille pour ne pas s'éclater les tympans. Musique très new-yorkaise, comme un poème de Frank O'Hara ou une ballade aux Cloisters ou dans 91st Street garden...
Pleines de citations, leurs chansons sont rayonnantes, drôles et je me
surprends à les écouter en boucle. Les enfants n’en reviennent pas, du
rock indépendant dans le bureau de papa ! Il y a chez ces jeunes américains quelque chose
qui me rappelle la musique que j’écoutais quand j’avais 20 ans. La voix du chanteur certainement. Les
emprunts au classique ou aux rythmes africains ne sont pas simple
affectation ni snobisme. Certains voudront parler de pillage (l’influence de Paul Simon avec Graceland est flagrante)…
En tout cas, on sent que tout est composé, paroles et mélodies, sur la
base d’une réelle culture musicale selon des principes rhétoriques
parfaitement assimilés. Et pour causes, ces jeunes gens sont tous
diplômés de musicologie de la fameuse Columbia University. Quand
violon et violoncelle viennent se mêler aux guitares électriques et à la
batterie, c’est toute les palettes de la musique, celle d’hier et celle
d’aujourd’hui, qui se retrouvent pour notre plus grand plaisir.
En tout
cas à les écouter et à regarder leurs vidéos, on sent des garçons
passionnés et heureux, la tête bien faite... Leur musique explique ce raffinement. Avisés
aussi, ils se sont fait connaître au-delà de l’Upper West Side new-yorkais par le biais d’internet, Youtube, MySpace and co.
La voix superbe d’Ezra Koenig, le chanteur du groupe est maintenant reconnue partout quand on passe un de leurs titres. Quel talent. Efficace et agréable. Lui et ses compagnons, Rostam, Christopher & Chris n’ont pas fini de nous surprendre.
«A-punk», le clip le mieux abouti même si ce n'est pas mon morceau préféré (il faut avoir écouté « Cape Cod Kwassa Kwassa» «Oxford Comma», «Mansard Roof», «M79»). A vos casques et vos enceintes et dites-moi si cela ne vous a pas rempli de joie et d'énergie pour commencer la journée :
Finalement, à tout bien réfléchir, il existe un lien esthétique entre cette musique pleine de lumière et Venise au quotidien, une même joie simple qui éclate spontanément et donne envie de sourire à tous ceux qu'on croise. Si je devais un jour réaliser un documentaire ou une fiction sur la vie, la jeunesse, la joie à Venise, Vampire Weekend composerait une bonne partie du générique !
Je découvre grâce à vous ce groupe. Je trouve leur vidéo pas mal du
tout: avec des moyens très simples et une adéquation parfaite à la
musique, ils proposent quelque chose de jeune et plein d'humour.
C'est bien pour le début de la journée mais aussi pour la fin de
celle-ci: de courtes phrases mélodiques facilement assimilables, comme
disait un professeur d'harmonie "le maximum d'informations dans un
minimum de temps", très rythmé, cela donne du peps, de fines bulles de
champagne ou d'eau de Vichy, hilarant, beaucoup d'humour dans ces
pantomimes qui rappellent les Jacquemarts tambourinant ici sur leur
grosses caisses! Et l'aquarium final, cela me rappelle Jean Christophe
Averty! A suivre...
29 mai, 2009
douille
a dit…
Du Vampire Week-end sur tramezzini... Je suis fan...
Bonjour Lorenzo, comme Anne et vos autres groupies, je découvre ce
groupe grâce vous et j'en suis très heureuse ! Chaque matin, avec mon
mari nous allons sur votre blog pour à chaque fois découvrir quelque
chose de nouveau. Merci Lorenzo, merci pour tout ce que vous nous faits
découvrir.
L'autre week-end à Venise, j'avais trouvé au marché du Rialto de splendides aubergines, bien lisses et brillantes, charnues, la collerette épanouie, d'un vert printanier. Quelques gousses d'ail bien fraîches, du persil, du basilic, des champignons de Paris, des fèves, et je pouvais régaler notre tribu d'une de ces fricassées de légumes qui servent chez nous à accompagner les rôtis et les volailles, mais aussi font la sauce des pâtes. C'est simple à préparer et on peut y mêler tous les légumes qu'on a sous la main. Il existe une version pour végétarien et une pour mangeurs de viande. Laissez-moi vous livrer ma recette.
Dans un poêlon de fonte, je fais chauffer de la très bonne huile d'olive, produit de la culture biologique. Celle que j'utilise à Venise est une sublime huile extra-vierge d.o.p (dénomination d'origine protégée) dite Dauno Gargano de Marco Ricucci, faite à base d'une variété indigène l’Ogliarola. Aux arômes de tomate très longs en bouche, elle est tellement agréable qu'on s'en régale sur un morceau de pain... Dauno Gargano est une zone située au Nord-Est des Pouilles.
Quand l'huile commence de fumer un peu, je saupoudre le poêlon de sel, puis je mets à frire des aubergines, lavées, coupées en petits morceaux carrés avec leur peau, puis les champignons frais émincés, les fèves que j'ai au préalable blanchi dans un bouillon de viande ou de volaille, selon ce que j'ai de disponible sur le feu. Quand cet appareil ramollit, j'ajoute de l'ail haché en bonne quantité, des herbes fraîches (si possible) : romarin, thym, persil, basilic, un petit morceau de laurier et enfin du poivre. Parfois je mets des oignons nouveaux ou des oignons rouges (j'ai toujours un sachet de ceux de chez Picard), des courgettes coupées en fines rondelles.
Si j'ai un reste de rôti de porc, de veau ou de bœuf, je rajoute la viande coupée en petits morceaux à la préparation. Il ne faut pas hésiter à ajouter de l'huile en cours de cuisson. Celle dont je vous parle ne fait aucun mal ! Parfois, pour le goût, j'ajoute un morceau de beurre...
Quand le parfum qui se répand dans la cuisine devient agréable, j'ajoute du coulis de tomates. Autrefois, chaque année chez moi, on faisait nos propres conserves de coulis. Cela durait plusieurs jours. Mais quel délice quand en plein hiver on ouvrait un des flacons de sauce...
Après de nombreux essais, je n'utilise plus qu'une seule passata di pomodoro parfaite en tous points : bon goût, belle tenue, et prix incroyable (moins de 30 centimes !). La marque : Giaguaro di Sarno. Mais, j'ai déjà cité cette marque pour la recette de la parmigiana di melanzane (lien ici).
Il faut bien remuer. Peu à peu le mélange va un peu épaissir car il ne faut pas obtenir une sauce trop liquide. Au moment de servir, j'ajoute une bonne quantité de parmesan fraîchement râpé. Pour ce faire, j'ai renoncé à la râpe manuelle. Je n'utilise plus, à Venise comme en France, que le vieux système de la râpe à manivelle en inox. Cela ne va pas pour le parmesan servi sur la table mais pour cuisiner c'est parfait, rapide, efficace.
Cette fricassée de légumes très printanière accompagne délicieusement un plat de viandes froides, un poisson, des blancs de poulets frits (là, je rajoute aux légumes un peu de jus de citron, voire même quelques gouttes de vin blanc). Avec des penne rigate ou simplement des spaghettis, c'est aussi drôlement bon (il faut alors prévoir une plus grande quantité de légumes et de sauce tomate).
Quand je n'ai pas de viande sous la main, je mets simplement un cube d'OXO, le bouillon Kub anglais, bien meilleur et peu salé. En fait, ce bouillon lyophilisé a été inventé par le Dr Liebig, en Allemagne dans les années 1880 je crois.C'est fou tout ce que les britanniques ont à nous proposer comme produits de base pour aider en cuisine : Marmite, Bisto, Worcester Sauce, Piccalilly, Chutney, pickles, Lemon Curd, etc... Ce sont souvent des vestiges de la cuisine continentale d'antan et le mélange des saveurs n'est pas sans rappeler les recettes du Moyen-âge ou de la Renaissance.
Dernière suggestion : comme il en reste parfois, il m'arrive de servir la fricassée le soir quand on n'a pas très envie de se remettre en cuisine, en... sandwich : je fais griller de larges tranches de pain de mie anglais. J'étale dessus une ou deux cuillerées de fricassée froide, une tranche de roastbeef ou de rôti de porc, voire de jambon, ou bien de fines lamelles de Brie ou de Mozzarella(de la vraie pas ce truc élastique vendu dans les supermarchés), ou avec du yaourt turc (assez consistant si on ne le bat pas), ou avec tout cela en même temps. Un sandwich-club maison en quelque sorte, pour mangements du dimanche soir devant un You got Mail ou Notting Hill, nos films favoris.
Servez accompagné d'un verre de rouge bien charpenté, et vous m'en direz des nouvelles !
Ah quelle merveille... un homme qui "se met" en cuisine, dans un langage simple, accessible, pratique ! Bravo Lorenzo ;-)... je sens que je vais vous copier un peu !
Après les desserts , voici le plat principal. Quels beaux présents culinaires vous nous offrez!!!!!
Alors je vous propose une entrée que vous connaissez et savez peut-être exécuter mais on ne sait jamais...
Il s'agit de la tapenade"à ma Façon":
-350 gr d'olives noires à la grecques dénoyautées de la marque "Tramier"
-1 gousse d'ail
-2 bonnes c. à c. de câpres ( je les achète à Vintimille à la fin de l'été, ils sont bien gros et les prépare avec du vinaigre blanc)
-2 anchois
-1/2 c.c. de graines de fenouil
-1/2 jus de citron
-3 c.s. d'huile d'olive bien fruitée
(la quantité des ingrédients est indicative, je fais un peu à l’œil et au goûter)
Vous pouvez utiliser un pilon: pilons, pilons du bois?
Non je me trompe de mélodie, c'est la fatigue du mercredi...
Cela marche aussi avec un appareil électrique.
Mon secret (un secret étant une chose que l'on ne dit qu'à une seule personne à la fois dans le creux de l'oreille) j'ajoute quelques zestes de citron très fins et imperceptibles.
Mettez au frigo et servir avec du bon pain de campagne que l'on peut griller si on aime- je prépare le mien avec la machine c'est super- ... vous pouvez ajouter sur la tartine une fine tranche de citron, des pignons, des tomates séchées , enfin ce que vous aimez, mais c'est bien sans rien aussi pour garder le goût de l'olive...
Un petit verre de rosé bien frais dans un joli verre de Biot à savourer sous la treille un soir d'été.
Elle est pas belle la vie?
27 mai, 2009
Anonyme a dit…
Et on peut la trouver où cette huile d'olive ?
29 mai, 2009
Lorenzo a dit…
Merci pour cette recette de tapenade que j'essaie dès ce week end.
L'huile ? on peut la commander via internet. on la trouve aussi dans les (vraiment) bonnes épiceries fines.
29 mai, 2009
Anne-Lucie a dit…
C'est vrai que c'est rare un homme qui fait de la cuisine ! Mais c'est tellement bien ! Lorenzo, vous êtes vraiment un exemple pour tous ! Je suis sûr que vous faites souvent de la cuisine avec vos enfants ! Qu'est-ce que ça doit-être gai chez vous !
merci,
Anne-Lucie
02 juin, 2009
Lorenzo a dit…
ne croyez pas que c'est le paradis. Il y a des moments de tension et de conflit comme partout mais je crois qu'il est indispensable de toujours chercher à entretenir une ambiance bonne enfant et paisible autant que possible pour éloigner le stress du quotidien de la vie moderne. "Carpe diem" ne suffit pas. Nos petits bonheurs aident à maintenir l'équilibre, à soigner les bobos reçus dehors, dans le monde et c'est vrai que notre maison est joyeuse le plus souvent. "Dieu voulant" comme disait ma grand-mère !
Sonates pour violoncelle Ensemble La Ritirata Direction Josetxu Obregón Label Verso, 2009
Une belle découverte que cet enregistrement qui vient d'arriver chez les
disquaires. L'interprétation des sonates est très personnelle,
langoureuse. Josetxu Obregón privilégie le frottement moelleux des cordes, usant et abusant des positions basses, (son jeu avec la 7ème notamment) pour produire quelque chose de très sensuel débordant d'harmoniques. L'ensemble La Ritirata s'accorde à merveille avec cette manière de traduire l'auteur. C'est chaleureux, humain, très doux. "Il y
a quelque chose de lumineux et de détendu dans cette interprétation qui
s'acharne à monter dans les aigus, qui paradoxalement étale sa
virtuosité sans l'assumer vraiment, qui enchaîne des tempi rapides mais
qui sonnent comme repus du sommeil réparateur d'une sieste" a déclaré à propos de cet enregistrement Katarina Privlova.
L'enregistrement se termine d'une manière surprenante comme une blague
de potaches, mais c'est un disque agréable à écouter pendant les douces
soirées de mai. ...
Richard Goy
Venise. La ville et son architecture
Editions Phaidon
320 pagesIl n'est
certes pas très récent mais c'est à mon goût le meilleur livre écrit à
ce jour sur les architectures de Venise. Au fil des pages, on y découvre
tout ce qu'il y a lieu de savoir sur les palais et les église de la
cité des doges. S'il ne fallait le poser sur une table ou un lutrin pour
pouvoir le consulter aisément, cet ouvrage quasiment exhaustif sur le
sujet, ferait le meilleur des guides de voyage avec le Lorenzetti pour l'intérieur des monuments dont Richard Goy
présente, étudie et analyse les extérieurs. Mais l'auteur fait bien
plus que décrire, il raconte au lecteur une histoire et rend
passionnantes son enseignement. Les très nombreuses illustrations
complètent le plaisir de la lecture. Un livre essentiel pour la bonne
connaissance de Venise.
...
Venezia Osterie e dintorni Scibilia Michela
Vianello Libri Editore
2005, 112 p.
Les lecteurs de Tramezzinimag
me réclament un guide des lieux fréquentables de la Sérénissime. En
attendant de me lancer dans ce travail de tian, laissez-moi vous
recommander un petit guide véritablement bienfait et totalement libre de
publicités. Les adresses citées et recommandées le son sans aucun
pression ni a priori. Un petit livre très pratique qui présente 149
établissements tous passés au crible par la très exigeante Michela Scibilia
qui sait de quoi elle parle et n'avait d'autre objectif en réalisant
cet annuaire que d'aider les établissements qui le méritent. On y trouve
des bars, des birrerie, des trattorie et des restaurants
pour des budgets allant de 16 à 160 euros. Le livre est doté d'un plan
qui pourra aider les moins habitués à la topographie vénitienne.
..........
Trattoria alla dona onesta
Dorsoduro 3922
Fondamenta della dona onesta
Tél. : 041 710586
Quand un petit restaurant situé dans une ville où passent plus de 20
millions de touristes par an, reste fréquentée par les habitants et que
certains y ont leur rond de serviette, on ne peut que se sentir rassuré
sur la qualité des mets proposés. Si le propriétaire de ce petit
restaurant n'est pas vénitien - il l'est d'adoption - sa cuisine y est
authentiquement casalinga. Une fois n'est pas coutume, laissez-moi commencer par les desserts. On y trouve le sempiternel tiramisù. A La Dona Onesta, il est fait dans la tradition et c'est un délice. Mais la panna cotta, maison aussi est un délice et j'ai un faible pour la torta greca,
aux amandes. Pour le reste, rien que du très classique : assortiments
de poissons grillés, risotto de poissons ou de champignons très
honnêtes, et leurs pâtes aux légumes, spécialité de la maison Les prix
sont très bas pour Venise, l'accueil chaleureux et le cadre suffisamment
neutre pour ne pas se traduire dans l'addition.
...
Trattoria Chinellato
Calle degli Albanesi
Castello, 4227
Tél.: 041 5236025
Encore un autre endroit accueillant, casalinga,
qui résiste à la pression touristique et accueille toujours les
vénitiens venus du quartier et d'ailleurs. Situé à deux pas de la piazza(tout près des célèbres prisons), dans un quartier épouvantablement envahi l'été par les touristes attirés par les boutiques de verroteries et de masques made in china,
on y entend cependant parler le vénitien et ce qu'on y mange est bon,
authentique et sans prétention, le personnel est gentil et patient avec
les étrangers intimidés qui ne parlent ni italien ni vénitien. Il y a
certes des tas de lieux plus casalinghe mais celui-ci à le mérite
de résister en plein dans l'oeil du cyclone, depuis sa fondation en
1952 par les parents des actuels gestionnaires. Le menu (touristique)
y est à 12 euros et s'avère correct. Pas de merveilles, de trouvailles
ou de surprises. Juste un bon rapport qualité-prix. Pour les affamés qui
viennent de visiter la basilique ou le palais des doges et n'ont plu le
coeur de marcher loin de San Marco pour découvrir les osterie authentiques que j'ai l'habitude de vous conseiller.
Prosecco Zardetto
Ente Vini Zardetto
La maison Zardetto, née dans les
années 30, élève depuis sa création des vins de tradition, tout en
cherchant en permanence à évoluer et à surprendre. Parmi l'éventail
assez large de ses spumante et frizzante, le prosecco pour lequel je viens d'avoir un coup de coeur est un assemblage de 95% de Prosecco et 5% de Chardonnay.
Cela donne un breuvage cristallin aux reflets de perle. Libérant de
délicieux et frais arômes printaniers, tout en douceur et en
délicatesse. Savoureux et longtemps présent en bouche. Idéal pour un
apéritif entre amis. Il est meilleur encore consommé a l'aperto n'importe où sur un campo vénitien évidemment !
Connaissez-vous le petit livre de Jean-Luc Petitrenaud "mes bonnes adresses à Venise" aux éditions Mango? Un
parcours par "sestieri" avec des photos sympathiques qui donnent envie
de rencontrer ces personnages souriants en souhaitant qu'ils vous
reçoivent tous aussi bien que leur mine enjouée. Le livre rentre dans un
sac-peut être un peu lourd pour son format- il nous a été utile lors de
notre dernière voyage à Venezia (plans indiquant les lieux). Ce serait l'heure d'un "caffè" accompagné d'un zaleto de la pasticceria Didovich au Campo Santa Marina!!!
Joli programme. Vous avez raison je devrais parler des "escapades de
Petitrenaud à Venise" qui a un peu vieilli (il est sorti en 2005 je
crois) mais reste très utile et très agréable. Vous me donnez l'idée de
préparer un billet sur les guides existant.
testé pour vous :) les deux adresses ci dessus : la dona onesta et
chinellato. Merci pour le conseil, ça valait bien le détour. Nous avons
été charmés par l'accueil si gentil du personnel !
Les vénitiens ne peuvent l’avoir oubliée, et les touristes qui fréquentèrent la Sérénissime jusque dans les années 80 en ont certainement goûté. On l’achetait dans les magasins qui vendaient de la "pasta fresca". Il y en avait plusieurs à Venise avant que n’arriveGiovanni Rana! Rien à voir avec les boutiques d’aujourd’hui qui proposent des pâtes au goût uniformisé comme les enseignes qui recouvrent les façades du monde entier… Rappelez-vous : celle qui était en face du cinéma Giorgione qui s’installa ensuite sur la Strada Nova et existait encore il y a quelques années… Et celle de la calle longa San Pantalon, et puis Rizzo à San Giovanni Crisostomo et aussi sur le Rio Terà San Leonardo. Juste en face du boulanger du même nom (le vendeur de crema fritta était son cousin en fait). C’est un délice dont se régalaient les enfants mais aussi les adultes. Nous les mangions comme ça, sur le pouce, dès que nous sortions du magasin. Les grands les dégustaient avec du vin doux, la fameuse Malvasia, ou du prosecco… On en trouvait comme dessert ou pour le goûter dans les meilleures maisons et sur les meilleures tables. ... Ingrédients :
200 gr de farine, 180 gr de sucre roux, 5 œufs, 1 citron non traité, de la chapelure, 1 litre de lait, de l'huile de friture. . Mettre dans une casserole les jaunes et le sucre. Mélanger jusqu’à obtenir une crème lisse. Ajouter la farine, les zestes du citron finement hachés, et peu à peu le lait. Quand le mélange est bien homogène, mettre sur le feu et remuer sans arrêt jusqu’à ce que la crème épaississe. Elle doit bouillir. Veiller bien à ce que le fonds n’attache pas. Sortir du feu et verser l’appareil sur un marbre préalablement huilé. L’étaler pour lui donner une épaisseur uniforme et laisser refroidir. Couper alors la crème à l’emporte-pièce et passer les morceaux obtenus dans le blanc d’œuf battu, puis dans de la chapelure et faire frire dans beaucoup d’huile. Saupoudrer au sortir de la cuisson de sucre semoule (certains ajoutent du sucre vanillé) et déguster. . Je vous conseille toujours le Moscatel piémontais de nos amis Batasiolo mais un Tokai 5 puttonyos d'un bon millésime, un Sauternes ou du Muscat des Beaumes de Venise (goûtez celui du domaine de Coyeux, il est excellent) feront l'affaire.
La tarte aux amandes telle qu’on la déguste à Venise est un dessert fabuleux pour lequel votre serviteur ferait des kilomètres. Quand j’étais étudiant, avec une amie, nous avions décidé de faire la tournée des pâtisseries et des bars de Venise et des alentours pour découvrir où se fabriquait la meilleure torta.
Les vainqueurs ex-æquo furent, sans aucune hésitation, la pâtisserie Rosa Salva et un petit boulanger du Lido dont j’ai oublié le nom mais que je saurais retrouver en allant sur place, qui dépassait parfois, question de cuisson et de fraîcheur certainement, la vénérable maison du campo San Luca et de Zanipolo.
Des recettes à base d’amandes, il y en a des milliers à travers le monde, mais je vous certifie que la torta di mandorla qu’on sert à Venise est un monument. Tramezzinimag est heureux de vous en communiquer la recette. Il s’agit en fait de notre recette de famille. La boulangère de la fondamenta delle Guglie appelait ce gâteau, la torta di marzapane. Voilà un nom qui sonne davantage XVIIIe vénitien. On dit que l’origine de ce dolce est la douce cité de Piacenza (Plaisance).
....
Ingrédients :
6 œufs de taille moyenne, 300 grammes de sucre roux, 300 grammes d’amandes non pelées, 2 cuillères à soupe de farine type 00, ½ sachet de levure chimique ou 2 cuillères à café de baking powder, 1 sachet de sucre vanillé, un peu de sel, de la chapelure ou du pain dur réduit en miettes, du sucre glace.
...
Hacher finement les amandes. Battre les jaunes avec les sucres jusqu’à blanchir votre préparation, ajouter les amandes, la farine, la levure et le sel et mélanger finement le tout. Le résultat est paraît-il meilleur quand la pâte est mélangée à la main. Monter les blancs d’œufs à la neige avec un peu se sel et ajouter cet appareil à la préparation avec précaution d’abord au mixer puis à la cuillère. Il faut veiller à faire retomber le moins possible les blancs ajoutés en dernier. Beurrer les parois et le fonds d’un moule (il est recommandé de tapisser le fonds du moule de papier sulfurisé beurré), garnir les parois de chapelure et verser la pâte.
Cuire à four moyen (180°) pendant 50 à 55 minutes. Pour éviter que le dessus de la tarte brunisse, poser en milieu de cuisson une feuille d’aluminium sur le moule. Le gâteau est cuit quand l’habituel couteau planté au milieu du gâteau ressort sec. Quand le gâteau est refroidi, garnir le dessus de sucre glace. . Une variante consiste à faire une pâte sablée dans laquelle on intègre des amandes puis une fois ce fonds de tarte dressé on y verse l’appareil réalisé de la même manière que ci-dessus. Les pâtissiers vénitiens donnent à la tarte une forme allongée (moule à cake) ou font des tartelettes individuelles (le tour est lisse il ne faut donc pas utiliser de moules à tarte rainurés comme ceux qu’on utilise habituellement pour les tartes aux fruits). Le pâtissier du Lido dont je vous parlais donnait à ses tartes l’aspect d’un panier avec une anse en pâte sablée et Rosa Salva en faisait des ovales. Régalez-vous bien !
Bonsoir Robert, Cette farine 00 est utilisée pour la pizza, les pâtes
fraîches et les brioches. Elle est ce qu'on appelle une farine de force,
alors que les farines habituelles du commerce (en général de type 55)
sont des farines de panification qui demandent davantage de pétrissage.
La farine que je recommande permet de faire de la vraie pâte à pizza et
de délicieux gâteaux. On la trouve un peu partout depuis le succès des
machines à pain familiales.
Revenir
de Venise est à chaque fois plus difficile. La certitude que ma vie
n'est que là, qu'ailleurs tout est simulation, faux-semblants et perte
d'énergie. Ne penser qu'au retour.
.
7 mai 1981
C'est
aujourd'hui. Irrémédiablement. Mes bagages attendent dans l'entrée. Il
faut y aller. Regarder une dernière fois l'animation sur le grand canal
du haut du pont des Scalzi en attendant l'heure de mon train. Voir
Federico repartir avec la barque bleue. Son salut de la main, le
vaporetto qui le croise et le cache à ma vue.
[...]
Point de tristesse en fait puisque je sais que je reviendrai bientôt
mais une immense lassitude. Pourquoi doit-on toujours partir, aller
ailleurs, laisser ce qu'on a commencé et ne jamais rien finir vraiment ?
Pour quelle raison pressante laisse-t-on ce qui nous rend heureux et
nous apporte la plénitude ? La hantise du tombeau qui importune, pour paraphraser Patrice de la Tour du Pin ?
[...]
Pourquoi ne pas s'installer sur un banc un jour, sous le soleil du
matin, devant la porte d'une modeste demeure et ne plus jamais en
bouger. N'avoir d'horizon que les façades des maisons de l'autre côté du
campo et le campanile se détachant sous un ciel éclatant ?
.
(dans le train)
L'homme se déplace sans cesse, emportant avec lui à chaque voyage
davantage de regrets et ne parvenant jamais à s'éloigner de lui-même...
Le bonheur ne consiste-t-il pas finalement dans Ithaque ? "Si peu console"...
.
(Écrit en écoutant Recuerdos de la Alhambra de Tarrega par John Williams)
________________
7 commentaires:
Anne
a dit…
Vous avez écrit un très beau texte, mais Venise est en vous et vous l'emportez dans votre cœur jusqu'à votre retour vers elle.
06 mai, 2009
Anonyme
a dit…
Si "partir c'esr mourir un peu", combien de fois suis-je morte de tous ces départs ?
Mais
quel bonheur de revenir ! de re-découvrir chaque fois, à la descente du
train, ce pincement au coeur qui vous fait dire "me voici de retour
chez moi".
Les larmes d'émotions me viennent aux yeux en l'écrivant.
Bonheur de partager cette émotion.
Merci à Lorenzo et à tous les amoureux de la sublime Reine des Mers. Gabriella
06 mai, 2009
Vichka
a dit…
Partir quand même et revenir, bien sûr.... On ne peut pas quitter la
beauté quand elle s’appelle "Venise" et Lorenzo, vous la portez en vous,
c'est indéniable! Je suis d'accord avec Anne. A bientôt
06 mai, 2009
Michelaise
a dit…
Et combien de fois êtes-vous revenu Lorenzo ? Et combien de fois y reviendrez-vous encore ? C'est ainsi la passion !
06 mai, 2009
FRANCOISa dit…
C'est toujours une énorme émotion lorsqu'on quitte VENISE...on a le
sentiment de laisser sa bien-aimée...on souffre de la solitude
soudain,la nostalgie nous envahit et on n'a plus qu'une envie revenir au
plus vite car on ne peut pas rester sans elle même si loin d'elle on
l'ait toujours au fond de son ëtre,on a besoin d'elle en vrai pour vivre
en vrai....VENISE ne signifie-t-il pas littéralemnt "reviens".......
06 mai, 2009
"Les Idées Heureuses"
a dit…
L’homme est chagrin…Toutes ces émotions à contenir.
Regret de l’ultime journée, si ensoleillée, si souriante…
Ventre
qui se crispe, pincement cruel dû au futur éloignement; les volets
sans doute bien fermés, la porte est tirée, verrouillée, aucune raison,
aucun oubli pour faire marche arrière, se réinstaller comme à l’arrivée,
il y a bien plus d’un mois …
Mais il faut y aller.
A chaque
départ, c’est plus terrible, cela ne va pas le quitter de si tôt : les
dentelles de pierres aux couleurs passées se reflètent une dernière fois
dans sa vision qui se veut claire pour ne pas s’embuer de la pluie du
chagrin, elles se pâment avec volupté dans ces entrelacs de mirages
colorés, froissés par le balancement des gondoles amarrées ici et là, le
souffle léger venu de la mer ou des îles voisines ; l’eau tranquille,
elle, ne connait pas les regrets, elle n’est là que pour bercer l’âme
des poètes.
Le son des cloches, soprani en puissance, ne réveillera plus ses pensées, à midi ou en fin de journée.
Le
brouhaha du Grand Canal ne le fera plus s’échapper vers les quartiers
calmes et silencieux, où, à son propre rythme, chaque pas le dirige
vers une destination hasardeuse, réinventant ainsi une nouvelle fois un
parcours oublié… sotoportego, calle, campo, puits ne seront plus
qu’image floue, la sensation froide de la pierre disparaissant de la
mémoire du toucher…
Lecteur assidu, que ne feras-tu pour adoucir sa
peine du moment, lui qui t’a donné tant et tant par les mots écrits, les
images partagées, les impressions retrouvées, quel cadeau peux-tu lui
offrir pour qu’il retrouve son élan, et n’ait plus de peine au cœur ?
Lui
faire savoir que cette émotion du départ, nous la connaissons, et nous
la partageons, nous tous amoureux de Venezia, notre bien aimée, lui
dire que la vie est ainsi faite de séparations, d’éloignement, moyens
inventés par l’humain pour affirmer volonté et désir du retour ; qu’un
jour ou l’autre, avec certitude, nous nous y croiserons sans doute, sans
nous reconnaitre, peu importe…
07 mai, 2009
Anonyme
a dit…
Ces quelques passages de carnets oubliés, ont des accents de Chateaubriand. Tout simplement, magnifiques! Merci!
Nous
l'avons déjà évoqué il y a quelques mois, ce que certains ont baptisé
(pompeusement) le "street art" a aussi envahi les murs de la
Sérénissime. Comme si certains jugeaient qu'il fallait mettre Venise au
même rang de laideur que les autres métropoles de notre civilisation malade.
..
Après
New York, Berlin, Londres, Marseille, Paris et Tokyo, voilà les murs -
et les monuments - de la cité des doges souillés par des graffitis le
plus souvent informes et hideux qui font indubitablement penser à la
manière dont les chiens et les chats mâles - souvent en rut - marquent
leur territoire. Une amie me faisant remarquer que, sauf erreur, les "taggeurs"
ne sont jamais des filles mais bien seulement des mâles désireux de
marquer leur présence. Certainement pour exorciser les manques dans leur
vie et la pauvreté de leur existence quotidienne. Mais ne polémiquons
pas. N'ironisons pas non plus...
...
Parfois, des tags peuvent être de parfaites réussites artistiques. Hélas, pour un Hervé di Rosa, un Combas ou un Keith Haring,
combien d'horreurs sont répandues sur les murs de Venise. Et sur les
précieux marbres des monuments déjà endoloris par la pollution, le sel
et les déprédations des pigeons et des touristes (à force d'uriner
sur certains angles de la basilique San Marco, les milliers de touristes
qui y ont assouvis leur besoin pressant, sont parvenus à faire fondre
littéralement la pierre d'Istrie pourtant résistante...)...
...
Mr A(A pour André, tagueur bien de chez nous) qui a sévi à Venise comme dans des tas d'autres lieux dans le monde laisse le plus souvent des figures pleines d'humour, toujours reconnaissables au "X"
à la place d'un œil qui marque les visages de ses personnages. A ma
connaissance, ses créations respectent les sculptures et les marbres et
ont plus d'une fois embelli des parcelles de murs bien tristes.
Depuis toujours apparaissent aussi de petits pochoirs humoristiques ou
des œuvres répétées à la photocopieuse, collées ensuite sur des itinéraires
précis. Tous ces travaux, même à sujets spécieux inventés pour susciter
la polémique, sont des créations éphémères et c'est ce qui en fait leur
charme.
...
Mais les gribouillages immondes qui rendent les murs des églises et des
palais aussi laids que les hangars abandonnés et pouilleux des friches
industrielles milanaises ou moscovites, ces infâmes chiures(pardonnez cet écart de langage !) qui défigurent les trains de banlieues et les rames de métro, ceux-là sont de trop ici et ne peuvent être tolérés.
.
Pour
la simple raison que poser l’œil sur eux est une injure à la beauté de
Venise. Un dénigrement absolu, la preuve d'un mépris pour ce qui est
beau et le restera bien après la disparition de ces pseudo-artistes
adeptes de la peinture en bombe. C'est peut-être l'odeur qui se dégage
de ces aérosols qui les stimulent. Une drogue de plus pour leur faire
oublier la misérable vacuité de leur vie. Quand Giorgione, Titien ou, plus près de nous, Ferruzzi
couvraient les murs de Venise avec leurs fresques, ils exprimaient leur
foi, leur amour du beau, leur sens de l'harmonie et de la couleur. Ils
ne vomissaient certainement pas du mal-être ni de la vulgarité. Leur art
était un hommage à la beauté, à l'esthétique et à Venise !
10 commentaires:
Gérard
a dit…
L'art pictural n'a rien à voir avec ces cochonneries . Un art majeur
nécessite , un peu comme l'artisanat et la haute agriculture ( 2 termes
qui prennent à leur compte à la fois l'art et la culture ) , un
apprentissage rigoureux , un effort tendu vers la production , le sens
des saisons . Le rythme . Et un don . Ces déjections misérables sont
souvent à la hauteur des personnages qui salissent scandaleusement des
murs dont ils ne sont pas les propriétaires et ne font que rajouter à la
laideur d'un monde hypnotisé par ces soi-disant inventions culturelles
admirées , et en faillite . Personne n'y échappe , mais il faudra y
mettre un jour un terme . Quelle saleté !
Oui, c'est agressif, ça manque totalement d'humour et cela s'impose avec
une telle arrogance qu'on en est ulcéré. En effet, quand ces tags
"ornent" des murs lépreux ou des barrières de chantier, on trouve qu'ils
sont supportables, mais quand ils défigurent des monuments ou plus
simplement des façades de maisons particulières, parfois juste repeintes
(et ce type de travaux coûte fort cher) c'est révoltant. C'est une
atteinte au patrimoine, voire à la propriété privée. On a du mal à
imaginer Venise devenant la proie des tagueurs.
Oui c'est odieux! toutes les villes du monde sont défigurées sans
compter les campagnes, le moindre rocher leur servant de cible... je ne
comprends pas comment personne ne réagit. Cette apathie est paradoxale.
Mais comment faire? Interdire les bombes de peinture? multiplier les
policiers la nuit? Je penche plutôt pour l'éducation dès le plus jeune
âge à la belle musique, l'art vrai, le respect de la belle architecture,
la culture, quoi, enfin! Mais qui pense encore à la "culture" en ce bas
monde? L'enseignement est en chute libre... la presse est bourrée de
fautes d'orthographe... à Bruxelles le palais des Beaux-Arts a été
rebaptisé "Bozart" et tout le monde rigole! J'hésite chaque matin entre
devenir ermite ou m'exiler en quelqu'île déserte... mais le travail
m'appelle. ah quelle misère.
Lors de mon dernier séjour en mars j'ai eu l'impression que ces
cochonneries s'étaient développées - ou est-ce que je l'avais moins
remarqué avant toute dans l'envoûtement que j'étais?- depuis le séjour
précédent. C'est une horreur et rien à voir avec une expression
picturale ( le graph , au grand jour et dans des espaces réservés
possède une certaine valeur artistique), c'est du pipi de chien! Mais
comment lutter contre ça? C'est de l'ordre de l'incivilité mondiale, de
l'irrespect de la beauté jalousée, du laisser-aller à la bestialité...
Pauvre monde et pauvre Venise. Et pourtant les murs de Venise ont une
vie propre, leurs couleurs, leur passé imprimé. J'ai commencé à les
regarder de très près avec mon objectif et je commence à découvrir leurs
mystères. Une consolation.
C'est vraiment triste que les murs de cette belle Venise soient maculés
de ces tags! quand c'est dans un endroit réservé à cet effet, ça ne me
dérange mais quand c'est fait sur de magnifiques battisses ou des
monuments historiques, ça me dégoute !
29 avril, 2009
Thierry
a dit…
Passionnant de lire nos commentaires furieux d'il y a quelques mois, y
compris sous la plume de notre élégant Lorenzo, qui y va de son "écart
de langage", c'est dire...
Mais nous les bobos, ne savons guère
joindre les actes aux belle paroles! Qu'auraient fait les illustres et
combatifs Vénitiens d'autrefois, sinon pendre par les c...ces
iconoclastes, aussi grossiers qu'incultes, venus faire sous eux, jusque
dans la plus belle cité du monde (ne doutez pas qu'il s'agit d'une
véritable guerre de civilisation): oûtre une forte amende, dont ils se
souviendraient toujours, tels les petits chats auxquels on apprend à
faire dans leur bac, par quelque tape judicieusement administrée, ils
auraient certainement exposé ces vils "taggeurs" à la vindicte publique,
parqués dans un coin puant et à demi-nus, voués à la risée et au mépris
des passants, pour leur bêtise et leur vulgarité impardonnables.
Non, pour l'heure, comme le dit si bien Marie G, personne ne réagit...pire...ne sont-ils pas presque encouragés...?
D'accord pour dire ques ces tags sont insupportables. Mais sincèrement,
lors de ma dernière visite à Venise, j'ai eu aussi beaucoup de mal à
supporter la "pub bleu métalisée" recouvrant en grande partie le palais
et le pont des soupirs ! Que pensent les vénitiens de ce genre de
dégradations ! Alain.
À Venise, et à certains endroits c'est indécent. À New York, à L.A.
c'est beau. La biennale a peut-être inspiré les aspirants-artistes. La
roue tourne... Ce que dit Albu93 en revanche est plus que vrai. La
pub du pont des soupirs me choque plus que ces quelques tags pas encore
trop envahissants. Et cette pub est légale, lucrative certainement et
tellement durable... Il me semble qu'il y a des années qu'elle m'aveugle
Vous avez raison. Mais je me dis souvent que Venise ayant été de tout en
temps une sorte de laboratoire, montre à chaque fois pour le positif
mais aussi le négatif, ce qui ensuite se répand dans le monde. Sans
vouloir faire le grincheux réactionnaire (comme me qualifient certains
lecteurs)j'ai la conviction que ces deux exemples d'enlaidissement d'un
des plus beaux lieux vivants de l'univers montre l'appauvrissement de
nos valeurs et l'amorce d'une décadence de la civilisation. N'a-t-on pas
dans la littérature des années qui précédèrent l'arrivée des barbares
et l'écroulement de Rome des témoignages sur les graffitis obscènes et
désespérés qui couvraient les murs des villes, des voyous qui
dégradaient les monuments ? Je m'interroge sur le parallèle entre ces
graffitis miteux et moches et les coûteuses publicités qui recouvrent
les façades. Laideur spontanée et laideur organisée...
3 commentaires:
Connaissez-vous le petit livre de Jean-Luc Petitrenaud "mes bonnes adresses à Venise" aux éditions Mango?
Un parcours par "sestieri" avec des photos sympathiques qui donnent envie de rencontrer ces personnages souriants en souhaitant qu'ils vous reçoivent tous aussi bien que leur mine enjouée. Le livre rentre dans un sac-peut être un peu lourd pour son format- il nous a été utile lors de notre dernière voyage à Venezia (plans indiquant les lieux).
Ce serait l'heure d'un "caffè" accompagné d'un zaleto de la pasticceria Didovich au Campo Santa Marina!!!
Joli programme. Vous avez raison je devrais parler des "escapades de Petitrenaud à Venise" qui a un peu vieilli (il est sorti en 2005 je crois) mais reste très utile et très agréable. Vous me donnez l'idée de préparer un billet sur les guides existant.
testé pour vous :) les deux adresses ci dessus : la dona onesta et chinellato. Merci pour le conseil, ça valait bien le détour. Nous avons été charmés par l'accueil si gentil du personnel !