Découvert sur choux de Siam, le blog d'une fidèle lectrice de Québec, redoutable linguiste et sympathique vénitienne de cœur, ce poème d'automne.
Sept heures sur le campo sombre et désolé
C’est l’automne; quelques lumières s’interrogent
Et puis se taisent; l’étranger en longue toge
Effleure une ombre sur les pierres effacées
S’appelle-t-il présent, avenir ou passé
L’espace indéfini que sa mémoire abroge
Ses pas sur les pavés conjurent d’anciens doges
Fantômes indistincts de gloires inondées
Ils vont comme des souffles traversant la brume
Où dorment des jardins d’aurores évanouies
Sous les soleils d’étain des vaines amertumes
Dans le silence aveugle chemine l’oubli
Et cette angoisse noire que verse la pluie
Enveloppe en chantant Venise dans son lit
Line Gingras
Et puis se taisent; l’étranger en longue toge
Effleure une ombre sur les pierres effacées
S’appelle-t-il présent, avenir ou passé
L’espace indéfini que sa mémoire abroge
Ses pas sur les pavés conjurent d’anciens doges
Fantômes indistincts de gloires inondées
Ils vont comme des souffles traversant la brume
Où dorment des jardins d’aurores évanouies
Sous les soleils d’étain des vaines amertumes
Dans le silence aveugle chemine l’oubli
Et cette angoisse noire que verse la pluie
Enveloppe en chantant Venise dans son lit
Line Gingras
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