Attendre
à Venise peut devenir un supplice. Solitude absolue. Douleur délicieuse
qui nous soulève le coeur et fait trembler nos lèvres. Viendra-t-elle ?
N'a-t-elle pas oublié ? Et si elle se perdait ? A chaque bruit de pas on
sursaute. La voilà. Non c'est une autre. Je l'entends cette fois j'en
suis sûr, dans la ruelle là-bas au fond. Non, toujours rien. Vous savez
cette histoire d'un coeur qui s'habille et tremble dès que l'heure
approche. «Il eut mieux valu revenir à la même heure»...
Comment respecter la requête du Renard de Saint Exupéry quand on est à
Venise ? Le vaporetto qui n'arrive pas, les touristes amassés sur le pont
qui empêchent de débarquer, tous ces ponts qu'il faut franchir. Et les
ruelles tortueuses, le mauvais raccourci qui rallonge et s'avère finalement n'être qu'un cul
de sac. «Aqua, aqua !» crie malicieusement une commère à sa
fenêtre. Mais attendre est aussi un bonheur. La lumière, les parfums, la
vie qui passe devant nos yeux... Rien ne ressemble au spectacle qui se
déroule là pendant l'attente, interminable moment d'incertitude et de
peur que la beauté du décor atténue.
2 commentaires :
-
Beau post et sympathique photo.A-t-elle fini par arriver ? Bonne année Lorenzo votre blog est devenu comme un ami au fil des mois !
-
Oh oui bien sûr, mais nous nous sommes souvent croisés, longtemps manqués, toujours de peu, bêtement... Jusqu'au jour où ses pas retentirent dans l'escalier. Merci Nicole, vos mots me touchent en justifiant ce travail quotidien depuis bientôt quatre ans !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vos commentaires :