Quand
il commence vraiment de faire froid, quand l'humidité de l'air invite à
rester bien au chaud chez soi, on a souvent des envies de cuisine
mitonnée, de bons petits plats longuement mijotés dont le parfum se
répand dans la maison et que tout le monde s'en régale d'avance.
Je me
souviens de ces débuts d'hiver dans la Venise des années 80. Après la
messe à San Giorgio, chez les bénédictins, l'office orthodoxe grec ou
le culte protestant à l'église vaudoise selon l'impulsion du moment, il y
avait le passage obligé chez Marchini pour la traditionnelle torta di
Mandorla joliment emballée dans sa boite de carton blanc avec un ruban
rouge et parfois la bouteille de spumante achetée au baretto quand
venaient des amis... Le repas élaboré dans la bonne humeur et en
musique, le reste de l'après-midi, après la vaisselle où chacun de nous
regagnait sa chambre et choisissait l'occupation qui lui convenait le
mieux : modelage, dessin, lecture, écriture, farniente. Jusqu'à l'heure
du thé et la fin du jour. Nous nous retrouvions alors
dans la cuisine, notre salle commune. Les étudiants que nous étions
avaient tous pris l'habitude d'y travailler tard le soir, en commun, autour
de la grande table qui servait pour nos repas, sous la lampe allumée, avec la douce lumière orange de l'abat-jour et la bouilloire tout près qui vibrait sur le feu...
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Ce n'est parce qu'il pleut et que le ciel est bas, qu'il faut se laisser aller à la nostalgie. Dans moins d'un mois ce sera Noël. L'hiver vient et la magie de ce temps unique. En attendant, ce premier dimanche de l'Avent sera illustré par un Stufato di carne trita, accompagné de polpettine de riso alla Pavese. Comme je suis partageur et que ce plat délicieux et facile à faire mérite d'être connu, en voici ma recette. Je vous recommande vraiment ce bon plat familial par excellence, qui est encore meilleur réchauffé, le soir ou le lendemain. On peut l'accompagner de polenta en purée, de pommes de terre cuites dans la sauce. Selon l'imagination du moment et ce qu'il y a dans la panière de légumes. Les enfants aiment bien les boulettes de riz frites.
Ce n'est parce qu'il pleut et que le ciel est bas, qu'il faut se laisser aller à la nostalgie. Dans moins d'un mois ce sera Noël. L'hiver vient et la magie de ce temps unique. En attendant, ce premier dimanche de l'Avent sera illustré par un Stufato di carne trita, accompagné de polpettine de riso alla Pavese. Comme je suis partageur et que ce plat délicieux et facile à faire mérite d'être connu, en voici ma recette. Je vous recommande vraiment ce bon plat familial par excellence, qui est encore meilleur réchauffé, le soir ou le lendemain. On peut l'accompagner de polenta en purée, de pommes de terre cuites dans la sauce. Selon l'imagination du moment et ce qu'il y a dans la panière de légumes. Les enfants aiment bien les boulettes de riz frites.
9 commentaires:
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Buongiorno Lorenzo,
Ce blog est formidable, quoique parfois pessimiste au sujet de Venise et de sa destinée.
Pour des amoureux de l'art, des lettres, des belles choses et du bien vivre est-ce bien de s'y établir ?
Le jeu en vaut-il la chandelle ?
L'avenir est-il meilleur à Venise qu'ailleurs ?
Est-il possible de devenir de ce endroit lorsqu'on s'y expatrie ?
Voilà beaucoup de questions après la passionnante découverte de ce blog.
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Beaucoup de question en effet auxquelles Tramezzinimag ne sait pas
vraiment répondre. Je ne pense pas être pessimiste Frederico, juste
parfois un peu triste de ce que Venise devient ou tend à devenir. Mais
n'est-ce pas finalement à l'image du monde qui se fourvoie tant avec de
fausses valeurs, de fausses urgences, de fausses bonnes intentions.
Certainement "l'âge" qui vient me rend plus réaliste et extrêmement
sensible à cette société moderne qui n'apporte que tellement peu de
mieux aux hommes, en dépit du progrès, des techniques, des
innovations...
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L'avenir n'est certainement pas meilleur à Venise qu'ailleurs mais
l'omniprésence de la beauté, de la culture et de l'histoire c'est quand
même une raison suffisante pour vouloir s'y installer. Quitte à sombrer
un jour prochain avec toute la lagune sous la montée inexorable des eaux
!
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Cher Lorenzo, et bien moi je n'ai pas envie de me poser toutes ces
questions, j'aime Venise comme je l'ai vue encore la semaine dernière
et je suis toujours prête, si la chance se présentait, à y aller vivre et à me faire engloutir avec elle...bon je voulais vous dire merci pour la recette que vous avez partagée avec nous, le choix du vin et pour les souvenirs de jeunesse ! tel était le but du billet du jour et d'avoir envie de se régaler et de cuisiner. Grazie mille.
Danielle
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Hello. And Bye.
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On sent toujours cette chaleur en vous de faire plaisir aux vôtres; Fin
cuisinier, sans doute le tablier à la taille,ou le torchon à la
ceinture, cuillères en bois, les ustensiles adéquats, les bons produits,
l'effluve des épices, que cela doit sentir bon chez vous...
Et je suis sûre qu'il n'y a pas que la pluie et le froid pour vous mettre à cette tâche que l'on prend à bras le corps lorsqu'on apprécie la magie culinaire.
Êtes- vous de ceux qui goutent pendant la préparation?
Merci de nous en faire profiter, bonne semaine.
Martine de "Sclos" où il pleut aussi depuis hier très fort sans discontinuer. C'est ainsi dans le sud!
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Merci pour ce portrait Martine, mais c'est la magie d'internet que de
pouvoir ainsi transfigurer ce qui est, somme toute, courant à
l'intérieur d'un cercle restreint, famille, amis, et de permettre que
des inconnus pénètrent ce cercle. Rien que de très banal, j'aime c'est
vrai les bonnes choses et je me dis que dans des temps difficiles comme
les nôtres où plus grand chose reste stable et certain, chaque petit
moment, chaque petit rien, peuvent apaiser celui qui doute ou qui est
dans l'inquiétude. En dépit de toutes nos croyances, nous n'avons jamais
qu'une seule vie. Autant en faire avec les moyens qui nous sont donnés
une succession de moments les plus positifs possibles et les partager
avec le plus grand nombre, vous ne trouvez pas ? Mais rien que votre
titre "Les Idées Heureuses" répond à cette question !
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Caro Lorenzo, un soupçon de morosité pointe parfois sous votre plume
mais n'ayez crainte, vous déroulez pour nous le plus merveilleux des
kaléidoscopes. De cela, soyez mille fois remercié.
Oui, comme le dit si bien Frederico: " ce blog est formidable" et même plus. Sachez Lorenzo, que c'est un véritable bonheur, une fois débarrassé des soucis quotidiens, de cliquer enfin fébrilement sur "TraMeZziniMag", pour découvrir si vous nous avez concocté, ce soir-là, encore quelque pure merveille, que ce soit une recette de cuisine si alléchante et si bien détaillée, que nous sommes déjà en train de rêver à La Lagune ou une anecdote historique absolument introuvable ailleurs et que vous nous contez avec tant d'affection pour votre chère Venise.
C'est un ton inimitable, un véritable hâvre de paix et de beauté que vous nous offrez, dont je ne me lasse pas, depuis que je l'ai découvert par hasard! mais le Hasard existe-t-il? Je parle pour moi mais je suis persuadé que vos lecteurs et lectrices ont ressenti des émotions comparables). Me trompè-je?
Il y a aussi les graves, très graves questions mais que pouvons-nous faire, si c'est toute une civilisation qui s'étiole? Ni vous, ni moi, ni personne, sans doute, ne peut rien y changer si ce n'est chacun, dans son for intérieur, à résister mentalement contre tout ce qui vient nous contrarier sans cesse. Dans ce sens, votre contribution nous est si précieuse, cher Lorenzo.
Pardonnez mon enthousiasme qui va heurter votre modestie. Voilà ce que c'est que d'avoir un club de "fans"...
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Merci, ce message me donne envie de poursuivre ce travail. Je suis ravi,
vous savez, d'être un peu utile à Venise et d'apporter quelque chose à
mes lecteurs ! J'ai parfois tellement l'impression de donner des coups
d'épée dans l'eau avec mes colères et mes combats. Il y a tellement de
choses plus fondamentales que la survie de Venise. Cependant, j'y vois
un symbole face à un monde qui se dérègle et marche sur la tête. Votre
enthousiasme me confirme tout cela.
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