Chaque fois que je reviens à Venise, je trouve ma ville plus belle, mille trésors nouveaux m'apparaissent que j'avais perdu l'habitude de voir et cela me rend très heureux...Carlo Goldoni
posted by Lorenzo at 22:59
VENISE, UN LIEU MA ANCHE UN VIAGGIO NELL'EUROPA CHE MI PIACE NOT THE ONE OF THE GLOBALIZATION, MAIS CELLE DES NATIONS, DES PEUPLES, DES CULTURES, PATRIA DELLA DEMOCRAZIA DELLA FILOSOFIA DELLA STORIA LA REINE DES VILLES AU SEIN DE L'EUROPE, REINE DU MONDE
Chaque fois que je reviens à Venise, je trouve ma ville plus belle, mille trésors nouveaux m'apparaissent que j'avais perdu l'habitude de voir et cela me rend très heureux...Carlo Goldoni
Je sonne une dernière fois, et je lâche le cordon qui pend le long de la porte. J'écoute le carillon de la clochette qui retentit dans le vestibule sonore et dans tout l'appartement vide. Maintenant je suis certain qu'il ne viendra pas m'ouvrir, comme il le fait d'ordinaire, le pouce au trou de sa palette qui ressemble à une mosaïque fondue, tandis que, de l'autre main, il boutonne son gilet. Je n'ai plus qu'à descendre l'escalier sans même demander au concierge où est son locataire, car il me répondrait que "Monsieur est en voyage".
C'est celle-là qu'il a peinte, mais dont il ne parle jamais. Les mois et les mois qu'il y a passés ont-ils donc disparu de son souvenir ? Jamais il ne prononce le nom de la ville quand nous sommes ensemble, quoique nous pensions l'un et l'autre à elle. Nulle part elle n'est plus présente que dans cet atelier. Elle est dans ces toiles retournées et que j'imagine à ma guise, tout en regardant dans une vitrine quelqu'une de ces fioles transparentes rapportées de là-bas et qui semblent toujours contenir de l'eau de la lagune, tandis que, sur le parquet, se roule un chat qui porte au cou un de ces colliers en boules de verre coloré qu'on fabrique à Murano, – un chat trapu, rond et baroque, qui a l'air de ces animaux un peu diaboliques dont Carpaccio animait ses compositions et dont il ornait ses terrains semés de fleurettes délicates, sous les pas de ses San Giorgio et de ses Santa Orsala.

Enzo Pedrocco avec cette photo lance une polémique : pour lui les touristes en s'appropriant Venise, la dénature. Sartory répond que les touristes venant des villes envahies et polluées par les voitures sont ravis de se vautrer à même le sol comme d'autres s'assoient dans l'herbe des prés quand ils arrivent à la campagne. Voici une adaptation du texte de Pedrocco. Quel est votre avis, amis lecteurs ?
Je suis presque certain que le même lieu pris en photo une heure après, montrerait les leoncini (la petite place surélevée qui est devant le palais patriarcal, où on déposait autrefois les noyés pour qu'on vienne les reconnaitre) garnis de papiers gras et de bouteilles vides, comme souvent dès que la bonne saison revient... Bien entendu, s'il y avait davantage de lieux adaptés aux touristes peu argentés, des espaces verts avec des bancs et des tables, des toilettes publiques, des corbeilles plus nombreuses et des "stewards" ou des "hôtesses" pour rappeler les usages à tout ce monde, les choses seraient différentes. mais Venise n'est pas Disneyland, ce n'est pas un parc d'attraction, ni un parc tout court, encore moins une réserve. C'est une ville, certes unique et dont la beauté appartient à tous, où des gens vivent, travaillent et doivent se déplacer. Je vous assure qu'on a vite l'impression, quand on vit à Venise, et que le beau temps amène des hordes de visiteurs, que nos rues, nos campi, nos intérieurs aussi, sont autant de cages qui attirent les visiteurs et que d'humains, nous passons à l'état de singes qu'on observe, qu'on photographie... A quand les cacahuètes ?
En relisant le petit ouvrage d' Henry de Régnier que je cite souvent, je suis tombé sur une phrase qui a marqué toute ma vie vénitienne. Il recommande au visiteur de rester avant tout lui-même à Venise.
Avant tout, vivez comme vous le feriez n'importe où ailleurs : "Le point essentiel et le précepte fondamental est de vivre à Venise comme on vivrait partout ailleurs, d'y rester soi-même et de ne pas s'y faire une âme factice. Si vous aimez voir des églises, visitez des églises; si vous aimez voir des tableaux, regardez des tableaux, mais ne vous y croyez pas obligé. Venise n'oblige à rien, pas plus à se grimer en romantique qu'à se déguiser en esthète... Ne posez pas devant vous-même, un pigeon sur chaque bras. Marcher vous plaît ? ne prenez pas de gondole. Ne sacrifiez pas vos aises et vos goûts au souci de la couleur locale. Ne demandez à Venise que votre agrément..."
en regardant les enfants courir après les mouettes. Entendre les cloches de l'église répondre à celles des églises voisines et rentrer chez soi préparer le repas. Les tulipes dans un vase sur la belle nappe bleue, le rayon de soleil qui illumine le pavement de la cuisine, l'odeur des glycines partout dans la ville et bientôt, les cris des enfants qui sortent de l'école... Ailleurs, les cris des barcaroï qui chahutent et plaisantent en livrant leur marchandise au marché, les gondoliers qui sortent du bar entourés de l'odeur du café qu'ils viennent de boire, le livreur de brioches qui s'en va par les calli, le panier sur la tête comme autrefois. Les ouvriers qui poussent leur chariot; les carabiniers, toujours grands, toujours impeccables qui se donnent un air sévère, surtout devant les filles
(et devant les vitrines où ils aiment se contempler)... Tout ce monde est le même qu'ailleurs, mais ici il y a quelque chose de plus. La lumière, les odeurs, le décor ? Tout cela à la fois sans doute. C'est Venise au quotidien. C'est la Venise que j'aime. La prochaine fois que vous y allez, humez cet air unique, ouvrez grand vos yeux à Castello, à Dorsoduro comme à Canareggio. Vous verrez, une heure de quotidien ordinaire vous fera plus de bien qu'une nuit de sommeil. Vous reviendrez réjoui, affamé et heureux ! Essayez.![]() |
| Bobo Ferruzzi |
“Anche un ponte è, per la città, un biglietto da visita importante. Purtroppo non è il caso della situazione che si può constatare al Ponte del Vin, ai piedi di Palazzo Dandolo - vicino all'Hotel Danieli - ovvero a pochi passi dall'area marciana.
E' passato un anno da quando i gondolieri dello stazio, adiacente alla fermata del vaporetto di San Zaccaria, hanno detto all'amministrazione che è necessario intervenire. Qualcosa è stato fatto nel senso che "il ponte è stato fasciato" per evitare che i preziosi capitelli si staccassero e precipitassero in acqua, come è accaduto invece l'anno passato al ponte degli Scalzi.
Qualche anno fa Franco Mazzon, gondoliere, insieme a un suo collega, ha consegnato a una vigilessa una colonnina che si era staccata proprio dal Ponte del Vin ma da allora poco è stato fatto. I mesi passano e a oggi il ponte si presenta con crepe, evidentissime, che lentamente si sgretolano e aumentano a dismisura.
La città si presenta agli occhi dei "foresti" con un ponte che in realtà è un passaggio obbligato per chi sbarca dai lancioni negli approdi dislocati in Riva degli Schiavoni, arrivando dal Tronchetto e da Punta Sabbioni e, vuole raggiungere, in una splendida passeggiata, Piazza San Marco.”
[Traduction de la rédaction : "Un pont, c'est une importante carte de visite pour une ville Malheureusement, ce n'est pas le cas du ponte del Vino situé au pied du Palazzo Dandolo, tout près de l'Hôtel Danieli, à quelques pas de San Marco.
Voilà près d'un an que les gondoliers de la station de San Zaccaria, ont informé l'administration de la situation du monument. Jusqu'ici la seule intervention a consisté à envelopper le pont a été enveloppé par un échafaudage pour empêcher les précieux chapiteaux qui le soutiennent de tomber dans l'eau, comme cela s'est passé l'an dernier pour le pont des Scalzi.
Il y a quelques années, le gondolier Franco Mazzon avait remis à un policier avec un de ses collègues, une colonneune colonne qui s'était détachée du pont. Depuis, rien n'a été fait. Des mois sont passés. Aujourd'hui, le pont présente d'importantes fissures, Les pierres s'effritent de façon spectaculaire.
Avec ce pont, passage obligé sur le parcours san Marco -Riva degli Schiavoni, la ville offre aux visiteurs débarquant des bateaux en provenance u Tronchetto et de Punta Sabbioni, un bien piètre accueil sur la piazza San Marco".]
Ce matin, dans les rues, dans les bars, sur les embarcadères de l'ACTV comme sur les vaporetti ou dans les trains de banlieue qui amènent chaque jour, les vénitiens de la terre ferme qui viennent travailler dans le centre historique, on ne voyait presque pas un visage. Partout les journaux étaient déployés comme de grands manifestes. Le résultat incroyable des élections législatives a assommé tout le monde. 
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| pochoir se passant de commentaires,
photographié sur un mur de Venise
© Karin Rikmann
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Harry's Dolci
les Filets de Saint Pierre à la Carlina, les pâtes aux écrevisses et aux courgettes. A la carte des desserts, un merveilleux gâteau au chocolat, des sabayons... Les enfants sont reçus comme des princes et, en été, lorsque les parents dégustent leur Bellini, les enfants seront très fiers de boire aussi leur cocktail, la même chose sans alcool, (jus de pêche fraîche et limonade). Les prix sont bien plus raisonnables que chez le grand frère légendaire de San Marco ! Dès les premiers rayons du soleil, il devient prudent de réserver. Si vous ne connaissez pas allez y déjeuner (dîner en été) et vous ne regretterez pas le déplacement.
Quand j'habitais calle Navarro, au dernier étage de cette vieille maison de brique dont les fenêtres ouvraient sur les toits, avec le campanile de Santo Stefano comme décor, notre véritable salon, le lieu de tous nos rendez-vous était à deux pas, sur les Zattere. C'était le Cucciolo, un tout petit bar aujourd'hui disparu mais dont la terrasse existe toujours, devenue le restaurant de l'hotel La Calcina, celui-là même où vivait Ruskin. Le serveur nous connaissait bien et il savait quand notre bourse était pleine ou désespérément vide. Notre unité de compte était le café "macchiato". Bruno, qui devait avoir une cinquantaine d'années, déambulait, bougon et attentif, entre les tables remplies d'étudiants bavards, de vieilles dames pomponnées et de touristes, ceux du moins qui à l'époque s'aventuraient de ce côté des Zattere. Il nous portait les cafés, les toasts (alias croque-monsieur) ou les sandwichs, mais aussi le gianduiotto que nous avions proclamé être le meilleur de tout Venise.
Pour les bordelais ou pour ceux qui vont venir en avril à Bordeaux, Nathalie Lamire-Fabre, la galeriste de Arrêt sur l'Image, propose à nouveau ce qui est devenu une manifestation très courue et fort appréciée des amateurs de photographies. Ses ITINÉRAIRES DES PHOTOGRAPHES VOYAGEURS revient avec avec le printemps et s'expose dans différents lieux de la ville.
Mercure Hôtel Bordeaux Château Chartrons, Fip..) et également avec des photographes et des professionnels de la photographie (l'association gens d'images…) qui nous soutiennent depuis plusieurs années.
L'air frais ce matin, le chant des oiseaux (le coucou, les merles, les moineaux) qui répond au cri des mouettes. Cette lumière déjà dense avec le ciel très bleu. Les mille bruits de la vie quotidienne qui s'échappent par les fenêtres ouvertes. Un je ne sais quoi de pimpant et de paisible à la fois... C'est Venise le matin, au début du printemps. Il fera chaud et le ciel restera sans nuage. Un volet qui se lève, le fil du linge qui se grince un peu en se déployant, les oiseaux. le bruit des pas dans la rue. Une allemande qui parle au téléphone en marchant, un livreur qui sifflote et au loin, le ronronnement des moteurs. Puis, de nouveau, le silence... Non je ne suis pas encore à Venise, mais la sensation est la même ce matin, ici, à Bordeaux. Installé près de la fenêtre de mon bureau, j'écoute les oiseaux des jardins alentours. On dirait qu'ils s'essaient tous tour à tour, pressentant d'instinct que le printemps est enfin là pour de bon. Il y a peu de bruit, rien qu'une rumeur. chacun vaque à ses occupations. La lumière est splendide. Tout pareil qu'à Venise. hélas une voiture qui se gare vient rompre le charme. Dans dix jours, nous serons vénitiens. Cet avant goût ce matin, comme une promesse.
J'allais déjà souvent en Italie et une ou deux fois par an à Venise, mais je n'avais jamais songé m'y installer. je rêvassais ainsi à la fenêtre quand soudain les ouvriers en face enlevèrent les bâches bleues. Des hommes s'affairaient à mi-étage, installant des enseignes. Lorsqu'ils retirèrent l'échafaudage, je vis, ô surprise, le lion de Saint Marc, l'aile déployée, la patte posée fièrement sur les Evangiles ! Cet immeuble allait devenir la direction régionale de la compagnie Generali Assicurazioni ! J'ai su aussitôt que ma destination serait Venise. Définitivement. Je pris ce hasard comme un signe. A la question que je venais de me poser, la magnifique enseigne de laiton doré apportait une réponse évidente. Venise me faisait signe et choisissait mon destin. Quinze jours plus tard, je débarquais sur le quai de la gare, à Santa Lucia.