(*) : AMAP : Associations pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne
VENISE,UN LIEU MA ANCHE UN VIAGGIO NELL'EUROPA CHE MI PIACE NOT THE ONE OF THE GLOBALIZATION MAIS CELLE DES NATIONS DES PEUPLES DES CULTURES, PATRIA DELLA DEMOCRAZIA DELLA FILOSOFIA DELLA STORIA LA REINE DES VILLES AU SEIN DE L'EUROPE REINE DU MONDE
15 avril 2010
COUPS DE CŒUR (HORS SÉRIE 7) : Solution locale pour un désordre global
(*) : AMAP : Associations pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne
25 mars 2010
Bonheur tranquille
J'aime ces petits moments paisibles qui sont autant de rites pour commencer une nouvelle journée. Que ce soit ici, dans notre maison du Cotentin ou bien à Venise, les premiers geste du matin déterminent la manière d'appréhender les évènements des heures à venir. Le thé brûlant, les biscuits, et l'émission de Chris Evans à la BBC (miraculeux internet !), le chat qui ronronne, une patte posée sur mon épaule (toujours l'écuelle de lait !), le soleil qui fait danser les particules de poussière devant la fenêtre, tout est bonheur. Un de ces petits bonheurs qui n'ont l'air de rien, mais nous aident à survivre, vous ne trouvez-pas ? La pression des images, l'omnipotence des modes, et la tension qui règne dans nos vies d'occidentaux pressés et surmenés, tout concourt à nous éloigner de ces plaisirs simples qui sont pourtant le sel de la vie. Chaque matin après tout, est le premier de nos derniers jours... L'homme moderne a tendance à l'oublier.
4 commentaires:
- J F F GrandsLieux a dit…
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Oui, l'arrivée du printemps est un vrai miracle. Un appel au plaisir présent.
Bonne journée à vous aussi, Lorenzo !
PS Finalement le chat a-t-il eu sa jatte de lait ? - 25 mars, 2010
- maite a dit…
- Mes journées sont faites de tas de petits bonheurs, ce qui constitue à eux seuls "Le Bonheur" ...A presto !
- 25 mars, 2010
- Anne a dit…
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Merci beaucoup pour ce beau texte, Lorenzo. Vous avez raison et
j'ajouterai que le soir est important également, en l'envisageant non
pas comme la journée qui se termine, mais comme le début d'un nouveau
moment à rendre agréable et à apprécier dans sa douceur.
Anne - 25 mars, 2010
- NicoleA a dit…
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Une philosophie de la vie qui est assez proche de la mienne , celle des
"petits bonheurs de chaque jour ", comme celui de faire le tour du
jardin au printemps pour voir la nature reprendre vie , pouvoir à
nouveau déjeuner sur la terrasse ( et l'éte flaner au petit dejeuner ) .
Merci aussi de parler du temps du Carême et de Pâques qui le suit
...notre culture européenne enfouie , oubliée , ringardisée !
Bonnes fêtes pascales et bon printemps Lorenzo !Et merci pour la qualté de vos articles ! - 02 avril, 2010
20 février 2010
COUPS DE CŒUR N°39
Pinacothèque Querini Stampalia
Calle Larga Santa Maria Formosa, Castello 5252, Venise.
Fermé le lundi.
......
Venice Baroque Orchestra
"Elle habite une petite ville tristouille et marronnasse d'Australie. Lui vit à New York la noire, où tout le monde fait la gueule, même la statue de la Liberté. Elle vit avec des parents barges (père empailleur, mère klepto et alcoolo : le sherry, y a que ça de vrai !). Lui est seul ou presque : est-ce que ça compte, un ami invisible qui se taille quand bon lui semble, un chat borgne et un poisson rouge - Henry, neuvième du nom, car il est arrivé des bricoles aux huit précédents... Mary est moche, Max est obèse. Elle a 8 ans et lui plus de 40. Sauf que tous les deux ressemblent à d'éternels enfants terrifiés, frustrés de tendresse et fous de chocolat... Ils reflètent si bien nos angoisses et nos chagrins, ces deux-là, qu'on oublierait presque qu'ils ne sont pas tout à fait humains. Car Mary et Max, comme leurs deux cent huit collègues, sont des créatures en pâte à modeler, issues de l'imaginaire mystérieux et tourmenté d'Adam Elliot. Après un moyen métrage acclamé, c'est son premier long, à ce jeune homme, dont on soupçonne qu'il ressemble peu ou prou à ses personnages (son père était clown-acrobate, éleveur de crevettes et quincaillier, et Adam dit avoir hérité de sa mère un tremblement physiologique...). D'un seul coup d'un seul, "Mary et Max" renvoie à leur médiocrité tous les films d'animation dont on (Hollywood !) nous abreuve : gros machins moralisateurs et neuneus. Au départ, la petite Mary trouve par hasard le nom de Max dans un annuaire. Max Horovitz, quel drôle de nom ! se dit-elle. Elle lui écrit. Il lui répond. Dès lors, durant près de vingt ans et sans se voir jamais, ils vont correspondre. Aussi perdus l'un que l'autre, et donc parfaitement comiques et pitoyables, ils vont affronter brouilles et retrouvailles, gaffes et regrets. De ces lettres pas vraiment roses, pas toujours drôles, la vie va surgir, avec son cortège d'espoirs entêtants et de désillusions féroces. Car Max, que chaque missive et chaque question de Mary plongent dans le désarroi (« Est-ce que tu connais des filles, Max ? » « Est-ce qu'on ne s'est jamais moqué de toi, Max ? »), va tout subir : l'emprisonnement, l'internement, les électrochocs et, même, incroyable, la chance : « Un débile gagne au Loto », titrera alors le journal... Mary, elle, grandit, se marie avec l'amour de sa vie - un Grec bégayant et, hélas, fan de Boy George -, devient, grâce à Max, la spécialiste mondiale des maladies nerveuses et des pathologies obsessionnelles, avant de renoncer brusquement à la gloire et de sombrer dans la dépression. La scène où - cernée par les sons inquiétants de "Que sera sera", interprété par Pink Martini, et ses photos de famille, qui tournoient autour d'elle comme des menaces - elle tente vraiment d'en finir est un moment de grâce absolue, un pur bonheur cinématographique et psychanalytique... Paradoxe: tout est drôle dans ce film sombre. Mais d'une drôlerie acide, grinçante, dénuée de guimauve. Car la moindre silhouette d'Adam Elliot provoque en nous un amusement attendri : Max et le pompon rouge posé sur sa kippa, mais aussi l'incroyable mère de Mary, avec ses grosses lèvres de vamp défraîchie, la vieille petite voisine ridée de Max, suffisamment miro pour faire bouillir le pauvre Henry IX dans son bocal. Sans oublier le psy - l'incroyablement moustachu Dr Hazelhoff - ni, au bas de l'immeuble de Max, son clodo détesté, rivalisant de formules inventives pour provoquer la pitié des passants indifférents... Loin de nous plomber, cet hymne aux solitaires, aux paumés, aux doux-dingues - nettement moins fous que les gens dits normaux, au demeurant - rassure : ouf, il existe donc encore, de par le monde, des créateurs aussi doués qu'Adam Elliot pour savoir peindre la misère humaine avec une telle ferveur et mêler aussi bien l'insolence à la magie... Car, dans le ciel au-dessus de la maison australienne de Mary, brille une lune à la Méliès. Et dans le New-York de Max, l'ombre fugitive d'Audrey Hepburn, échappée de "Diamants sur canapé", semble attendre le taxi qui la déposera, à l'aube, devant les vitrines de Tiffany's... Ce film est une merveille."
4 commentaires:
- Anne a dit…
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La Fondation Querini-Stampalia est en effet un lieu important à visiter à Venise et prendre un café à l'issue de la visite est une bonne idée. Des concerts sont parfois organisés pendant l'été.
Anne - 20 février, 2010
- Michelaise a dit…
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Toujours des moments délicieux que ceux qui suivent les expos, dans les cafeterias des musées, qui sont devenus un plus énorme... repos, occasion de reparler du musée, gourmandise, tout cela est une vraie valeur ajoutée en termes de souvenirs et de détente !!
- 20 février, 2010
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Oui, Mary est Max est une merveille, moi qui eu la chance de le voir au cinéma cette semaine...je confirme, l'émotion vous prend à la gorge, des surprises à chaque lettre, des inventions linguistiques délicieuses, un esprit inventif, des personnages totalement hors du commun, on a tellement envie qu'ils soient heureux...pas un plan en trop, pas une parole déplacée, de grands esprits libres se rejoignent...superbe !
Au sortir de la salle je pleurais bien sûr, une œuvre singulière et forte, belle et profonde, bravo l'artiste ! Merci de l'enchantement.
C'est vrai que les cafétérias des musées sont de belles choses, mais quand j'ai déjà payé fort cher mon billet d'entrée, je me sauve en courant...au bistrot du coin... - 20 février, 2010
- VenetiaMicio a dit…
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Effectivement, j'aime bien après une expo, une visite d'un musée, m'arrêter encore un peu dans le lieu...comme à la Fondation Querini,qui est un endroit très paisible, mais je ne reconnais pas le lieu à travers votre photo. J'imagine que depuis, il y a eu du changement,je me souviens d'un moment délicieux où j'avais pris une petite consommation à l'extérieur dans le charmant jardin de Carlo Scapa.
- 21 février, 2010
17 février 2010
Bobo Ferruzzi nous a quittés !
31 janvier 2010
Ces petits délices qui font du bien
- Aller pêcher les capparozzoli devant l’île de Poveglia comme le font les vénitiens depuis plus de mille ans.
- Manger de la polenta grillée au feu de bois en écoutant du jazz live au Paradiso Perduto.
- Se promener toute la nuit dans les rues désertes de la ville en écoutant du Vivaldi.
- Essayer de reconnaître de quel campanile provient le son des cloches qui sonnent à tour de rôle.
- Prendre le traghetto à l’aube pour aller au marché du Rialto.
- Aller sur la lagune en voguant à la vénitienne sur un sandolo.
- Se baigner à minuit sur les plages désertes du Lido de Malamocco.
- Voir surgir à l’horizon les montagnes enneigées comme si on y était.
- Grimper en haut du campanile de San Pietro où personne ne va jamais.
- Prendre le thé dans un palais sur le grand canal avec de vieilles comtesses vénitiennes.
- Goûter des fruits et des légumes provenant des jardins secrets de la Giudecca.
- Aller sous les combles de la Fenice et voir l'énorme pas de vis qui retient le lustre géant de la grande salle.
- Plonger du haut d'un pont du côté de la Giudecca ou à Cannaregio quand il fait très chaud en été et nager dans l'eau de la lagune.
- Faire la sieste l'été à l'ombre d'un arbre dans un jardin tranquille, un chat sur les genoux, en plein centre de Venise.
30 janvier 2010
Que personne ne leur cherche des excuses : ce sont des vandales et des imbéciles
Que personne ne s'avise à prétendre qu'il s'agit là d'une nouvelle forme d'expression, d'une nouvelle esthétique ou pire, de la manifestation d'un malaise profond qui gangrène la jeunesse universelle ! Assez de ces invocations au pseudo «street-art» ou «spray-art» ! On ne peut voyager nulle part désormais en train sans apercevoir ces graffitis envahir les murs près des gares, les wagons mêmes. Le moindre espace vide sur un immeuble, les portes, les vitrines, tout est couvert de ces laides pustulences.
Le monde entier est couvert de graffitis et comme les bêtes pissent pour marquer leur territoire, des adolescents paumés font gicler de leur bombe de peinture toute leur bêtise. A ceux qui se pâment devant la créativité de ces jeunes gens, je réponds "vandalisme, horreur, laideur, bêtise". N'est pas Keith Haring, Di Rosa ou Combas qui veut, ne trouvez-vous pas ? En tout état de cause ces dégradations permanentes font le jeu de ces extrémistes qui vont encore en rajouter, avec des «de notre temps» voire même les sempiternels «tous des voyous», «graine de criminels», «il n'y a plus de discipline, il faudrait les envoyer à l'armée», «une bonne guerre, qu'il leur faudrait j'vous dis !» fusent de toute part. Et en dialecte vénitien, ce n'est pas piqué des vers ce qui s'entend à ce sujet ! Graffiti est un mot italien qui signifie «érafler»... Venise est éraflée par ces horreurs, salement défigurée et personne ne dit rien, baissant par avance les bras, «é cosi purtroppo» me disait un fonctionnaire de la municipalité totalement désabusé...
26 commentaires:
29 janvier 2010
Voici que revient enfin le temps des Galani !
Partout des Polichinelles et des Colombines, des Pantalone et des Grisdelda. Trop de Pierrot ensuite, avec leur visage blanc marqué d'une larme noire, quand les français débarquèrent. Puis des Mickey et des Blanche-Neige arrivèrent, des travestis fantasques et ce fut le triste mélange d'une gay-pride salace et du cortège traditionnel du carnaval de Nice avec un peu de Rio. Beaucoup de bruit, beaucoup de vulgarité et plus aucune spontanéité. La description peut sembler bien noire mais c'est ainsi que je vois les carnavals d'aujourd'hui. Sauf à être invité à une de ces magnifiques fêtes costumées dans un des salons d'apparat du Grand Canal, de pouvoir assister au bal de la Fenice ou de se retrouver entre amis et de vouloir s'amuser entre soi, le carnaval de Venise n'est qu'ennui et odeurs de fritures.
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A propos donc de fritures, on me demande la recette des Galani, ces "merveilles" vénitiennes qu'on trouve partout pendant ce temps du carnaval. Voici celle de ma grand-mère.
Ingrédients (pour 6-8 personnes) : 6 œufs, 100 g de sucre en poudre, 15 cl de grappa, 15 cl de vin blanc, 100 g de beurre, 1 kg de farine, 1 gousse de vanille, 1 citron, sel, huile de friture.
Fouetter ensemble dans une terrine le sucre, les œufs, le zeste du citron, la vanille grattée, la grappa, le vin blanc, le beurre fondu et du sel. Ajouter ensuite la farine. Bien mélanger. Laisser reposer au moins une heure à température ambiante. Pétrir ensuite la pâte sur un marbre, puis l'étirer. L'appareil obtenu doit être très fin.
L'idéal étant une machine à pâtes qui permettra de réaliser de belles feuilles très fines, mais pas transparentes sinon elles se déchireraient à la cuisson. Quand les feuilles sont prêtes, les les plier en trois. Les aplatir de nouveau. Il faut refaire cela plusieurs fois, jusqu'à obtention de longues bandes bien fines et régulières. A l'aide d'une roulette, découper des rectangles de 3-4 cm de large sur 10 cm de long environ. faire un trou au centre de chaque pièce.
Verser dans l'huile chaude. Laisser gonfler et dorer 3 à 4 minutes en les retournant. Les Galani gonflent et se couvrent de grosses bulles qui mettent l'eau à la bouche des petits gourmands vénitiens. Après les avoir égoutter sur du papier absorbant, les saupoudrer largement de sucre et déguster froid.
9 commentaires: (Archives Google)
- J F F GrandsLieux a dit…
- Glace, le sucre, n'est-ce pas ?
C'est le contraste entre le gras craquant soufflé de la pâte et la légèreté sèche et douçâtre du sucre glace qui rend ces bugnes - pardon ces galani si délicieuses.
A propos, savez-vous d'où vient ce non particulier de galani ? - 30 janvier, 2010
- J F F GrandsLieux a dit…
- Je voulais dire ce nom
- 30 janvier, 2010
- Florence a dit…
- Ah les Galani que mon père faisait. Il les laissait s'égouter sur du
papier jaune, que je ne trouve pas en France. Puis du zucchero velo et
hum on se régalait. Moi, en cette période je fais des fritelle alla
veneziana. Je peux vous donner ma recette familiale si vous le
souhaitez.
A presto. Fiorenza. - 30 janvier, 2010
- VenetiaMicio a dit…
- Miam, les Galani ! J'en ai vu ce matin chez l'Italien de St Rémy ...
Merci pour la recette de votre "Nano", je la garde.
Mais non, vous n'avez pas "mauvais caractère", qui dit cela ? Je dirai que aujourd'hui vous avez l'humeur chagrine, vous qui avez connu sans aucun doute de merveilleux et joyeux carnavals.
Je vous taquine, car je suis totalement d'accord avec vous, pour moi "Le" carnaval de Venise c'est celui des masques et costumes traditionnels de la Commedia dell'ArtE. En 2008, j'ai vu les 7 nains et Blanche-Neige comme vous le dîtes, ce n'est plus l'esprit de Venise, j'avais l'impression d'être dans le monde de Disney.
Bon week-end
Danielle - 30 janvier, 2010
- Michelaise a dit…
- Toute la magie est, vous avez raison, dans ces fameuses bulles qui sont autant d'appels à la gourmandise ! je ne connaissais pas les galani, seulement, autres lieux autres noms, et recette toujours différente, les bugnes !
- 30 janvier, 2010
- Lorenzo a dit…
- Bugnes dans l'Est et le Midi, Merveilles dans le Sud-Ouest, Galani, orechini en Italie. Le plaisir gourmand reste le même. ce papier jaunâtre se trouve encore dans certaines drogueries italiennes.
- 30 janvier, 2010
- maite a dit…
- i gaeàni venexiane, i galài veronesi, i grostoi trentini, i cenci toscani, le bugie piemontesi, le frappe umbre, etc...et à Bordeaux, les merveilles !
- 31 janvier, 2010
- anita a dit…
- ....et les "oreillettes" du côté d'Avignon !!!!
miam !!!!
anita - 31 janvier, 2010
- Lorenzo a dit…
- Il faudrait organiser un concours de dégustation et comparer les mérites de toutes ces recettes ! C'est un peu comme avec les crêpes, il existe tellement de recettes différentes toutes aussi excellentes les unes que les autres !
- 31 janvier, 2010