Mais cet abonné fidèle et déterminé m'a aussi adressé un comptage des visiteurs retrouvé par je ne sais quels algorithmes dont ce savant a le secret. Au 10 janvier de l'an de grâce 2021, Tramezzinimag pouvait être fier de comptabiliser presque deux millions de lecteurs parmi un peu plus de huit millions de visiteurs, (venus sur le blog et restés plusieurs minutes, ceux qui lisaient plusieurs pages depuis la même adresse, avant d'aller se promener ailleurs) 1.836.463 personnes exactement ! Soit environ un peu moins d'un quart de l'ensemble des visiteurs (ceux qui ont cliqué sur le titre du blog ou celui d'un billet sans s'éterniser). Bien entendu ce comptage n'inclut pas les clics et visites des webmaistres, vos serviteurs !
VENISE,UN LIEU MA ANCHE UN VIAGGIO NELL'EUROPA CHE MI PIACE NOT THE ONE OF THE GLOBALIZATION MAIS CELLE DES NATIONS DES PEUPLES DES CULTURES, PATRIA DELLA DEMOCRAZIA DELLA FILOSOFIA DELLA STORIA LA REINE DES VILLES AU SEIN DE L'EUROPE REINE DU MONDE
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12 janvier 2021
Peut-on s'autoriser à claironner en ces temps moroses ?
Cela paraîtra peut-être déplacé à certains que de publier des statistiques reçues d'un aimable lecteur, (l'un des premiers à s'être inscrit en 2005 !) qui a soutenu Tramezzinimag lors du bras de fer contre Google quand, par un triste soir de l'été 2016, un robot, devenu complètement toqué, et devenu aussi pour nous à Tramezzinimag le symbole de tout ce que nous détestons chez les américains, l'arrogance et l'ignorance), a réduit en poussières onze années de travail sur Venise. Je tairai le nom du monsieur mais je dirai simplement qu'il a professionnellement ses entrées chez le mammouth créé par Larry Page et Sergueï Brin.
Il avait ainsi tenté plusieurs interventions depuis Paris où il vit et même du côté du siège mais aucune de ses démarches n'avait pu aboutir. Il eut fallu faire intervenir des avocats donc beaucoup d'argent. Mais il n'a jamais baissé les bras. Grâce à lui, j'ai pu réaliser quelques bonnes pêches dans les méandres du Net et récupérer quelques articles, puis d'autres lecteurs se sont joints à lui qui m'ont adressé des pages qu'ils avaient enregistré. Une dame m'a même envoyé un cahier avec plusieurs dizaines de pages manuscrites dans lesquelles elle avait pris l'habitude de recopier les articles qui l'intéressaient le plus, des recettes et des recommandations (Nos très appréciés Coups de Cœur), et par le biais de Wayback Machine, ce sont plusieurs dizaines de billets, des illustrations et des vidéos, sur lesquelles nous avons pu remettre la main. A ce jour, près de 50% des anciennes publications sont disponibles sur le nouveau Tramezzinimag et c'est vraiment grâce à eux !
15 juin 2020
Venise bouge : Venezia Fu-Turistica c'était samedi dernier. Reportage
Tutti a Venezia, c'était le mot d'ordre lancé par les mouvements vénitiens de défense de la ville et de ses habitants, des associations de défense de l'environnement et des opposants (la plus grande partie de la population de la lagune) contre les Grandi Navi.
L'idée ? Une longue chaîne humaine composée de vénitiens de tous âges, tous milieux sociaux, toutes opinions pour démontrer la détermination de la population à sauver Venise et son éco-système, à défendre un univers unique de plus en plus abimé par le tourisme de masse, la spéculation et les exactions de l'ultra-libéralisme débridé obsédé par le profit maximum d'une minorité au détriment de l'intérêt général, du bien-être des citoyens et de la santé et de l'avenir de la Planète. réjouissant et encourageant.
C'est une lutte saine. Elle devient vitale désormais. l'avenir de Venise est en jeu, il symbolise aussi l'avenir de la planète entière et le futur qui sera construit pour les vénitiens de demain sera celui du reste de l'humanité. Le profit égoïste et destructeur de quelques uns contre le bonheur et la santé de tous. Notre choix à Tramezzinimag est clair et déterminé. Hauts les cœurs Vénitiens et amoureux de Venise !
Les sujets de polémique sont légion, comme l'indiquaient les panneaux et les banderoles que brandissaient les manifestants : "Non au Mose", "+ de logements - de B&B", "No Grandi Navi", et le sujet le plus récent, l'incinérateur voulu par le gouverneur, le potentat oriental Zaïa qui, comme son acolyte de la mairie de Venise a surfé avec malignité sur les peurs et la sidération de la population pendant la crise sanitaire. Il faudrait à ce propos relire et faire relire Tacite sur les actes et les aspirations profondes des dirigeants qui ne sont plus en phase avec les peuples depuis lurette et défendent seulement des intérêts mercantiles et financiers au détriment de tous.
Des centaines de signature contre l'incinérateur |
A Venise, comme ailleurs la colère gronde. On en est à la contestation bon enfant, on rit on s'exprime. Mais d'aucuns déjà envisagent une attitude plus dure et sont déterminés à aller jusqu'au bout pour faire gagner leur idée du monde de demain. Tramezzinimag depuis sa naissance en 2005 partage et s'engage à leurs côtés. Notre camp ? Celui de la liberté, de la paix et de l'Amour.
Une grande foi en l'homme, une obsession pour sa dignité, la volonté de ne laisser personne sur le côté de la route et notre conscience dans la responsabilité qui est la nôtre face à la destruction organisée et systématique des valeurs fondamentales de la vie et de la fraternité, le pillage éhonté des ressources naturelles au profit de l'industrie et de ses actionnaires.
Comme à l'accoutumée, les "autorités" à la sagesse et l'honnêteté auto-proclamée parlèrent dès 19 heures d'un peu plus de mille participants. Ceux qui habitent sur les Zattere comme ceux qui participèrent à ce réjouissant happening parlent de plus de 4.000 personnes, voire davantage. Un dixième de la population officielle de la ville, et comme il n'y a plus que quelques étudiants qui soient restés depuis le début de la crise sanitaire, on imagine que le chiffre aurait plutôt atteint la dizaine de milliers (rappelons que pour le centre historique, on recense un peu plus de 53.000 habitants et qu'il y a plus de 35.000 étudiants en temps normal).
Un jour viendra ou tout ce monde sera sur la piazza et occupera le grand canal avec des milliers de barques. Il sera peut-être temps alors pour les dirigeants de changer de paradigme, retrouver le bon sens et se souvenir qu'à Venise comme ailleurs, le peuple est souverain et sa volonté toujours s'accomplit ! Rien de bien compliqué dans ce que réclament les gens ! : sauvegarder l'écosystème, permettre à tous les vénitiens de travailler, de vivre et de grandir dans une ville propre, sous un ciel impollu et non pas dans un vulgaire disneyland affolé de touristes au milieu d'une lagune morte sous un ciel sans oiseaux, où les poissons gorgés de poisons flottent le ventre en l'air !
Remerciements à Catherine H. et aux mouvements qui ont organisé la manifestation
pour les photographies illustrant ce billet.
24 avril 2020
Un 25 avril pas comme les autres
Ce jour de l'année n'est pas un jour comme les autres pour les vénitiens. Comme tous les habitants de la péninsule, non seulement ils fêtent la Libération du pays du joug nazi mais c'est avant tout pour eux la Saint Marc, LA fête nationale de Venise, devenue depuis l'invasion-trahison-pillage du petit général corse que nous n'aimons pas, mais vraiment pas à Tramezzinimag, la fête de la libération de Venise du joug de la sanguinaire révolution française exportée par l'usurpateur.
Jour important de liesse populaire donc, mais qui cette année aura évidemment un autre goût. Celui de la distanciation sociale obligée, du confinement quasi universel à cause d'un maudit coronavirus qui a tout bouleversé sur la planète et quelques semaines. Comme pour le reste, des tas d'idées ont été proposées pour vivre cette journée tout en respectant les obligations liées au confinement.
Des propositions ont été publiées sur internet, comme celles de Venetoinside, un site bien fait et plein d'esprit, dévolu, créé par des insiders (et oui, je sais, c'est un peu triste de voir que la deuxième langue du net, à Venise aussi est l'anglais, là où autrefois le français accompagnait seul l'italien dans la documentation touristique, les papiers administratifs, la signalétique,etc... Mais c'est notre faute pas celle des vénitiens !) à un tourisme plus intelligent que celui qui fait grandir les hordes tellement responsables des problèmes de la sérénissime aujourd'hui. Leurs idées pour un 25 avril réussi depuis chez soi (cliquer ICI pour avoir l'article original en entier) :
1 - Se préparer un bon vrai spritz et porter un toast à Saint Marc.
C'est l'occasion de redonner la vraie recette maintenant que cet apéritif typiquement vénitien a conquis le monde et se boit n'importe où, n'importe comment et à n'importe quel prix ! Il faut procéder ainsi : un tiers de Prosecco, un tiers d'Apérol, de Select ou de Campari, un tiers de soda ou si vous n'en disposez pas d'eau gazeuse. Mélanger le tout dans un verre, ajouter des glaçons et une olive verte et une rondelle d'orange.
2 - Écouter une musique qui vous transporte en pensée à Venise
3 - Faites-vous plaisir en préparant un plat vénitien
Et puis, "pour les amoureux des légumes de saison et du respect des traditions jusque dans la cuisine", Venetoinside propose le famosissime Risi e bisi, un plat qui était offert au Doge le 25 avril, en l'honneur de la fête de San Marco. Pour le préparer, il faut : 350 g de riz Nano Vialone, 1 kg de petits pois frais, 1 oignon, 60 gr de beurre, 50 gr de poitrine de porc, environ 1 litre de bouillon de légumes, du persil, du parmesan râpé, sel &poivre, huile. Prenez d'abord les gousses de pois, lavez-les, ajoutez-les au bouillon de légumes et faites-les cuire 1 heure à partir du début de l'ébullition. Les mélanger ensuite avec un mixeur à immersion et versez le tout dans un bol, en le passant au tamis. Pendant ce temps, faites revenir dans une poêle l'oignon haché avec la moitié du beurre et un peu d'huile, pendant une dizaine de minutes. Ajouter le bacon en dés, le persil haché, puis les petits pois et le bouillon avec les cosses. Lorsque le bouillon commence à bouillir, versez le riz et ajoutez le sel. Vers la fin de la cuisson, ajoutez le reste du beurre, du parmesan et du poivre.
4 - Regarder un film qui se passe à Venise
Le site recommande des airs qui vous rappellent Venise et il y en de tas. A titre d'exemple, ils conseillent en premier le groupe de reggae vénitien Pitura Freska (peinture fraîche en vénitien) avec son Pink Floi, une chanson qui relate le concert des Pink Floyd qui eut lieu à Venise en 1989 lors de la nuit du Redentore avec près de 200.000 spectateurs et des dégâts énormes constatés le lendemain.
Les vénitiens voyaient d'un assez mauvais œil le concert, la réalité dépassa les prévisions les plus pessimistes avec près d'un mètre de déjection humaines le long des façades du palais des doges. L'horreur absolue, le triomphe de la barbarie mais on était loin de la barbarie drainée par le tourisme de masse depuis. Le concert cependant fut un moment inoubliable pour les fans du groupe qui a été déclaré persona non grata par la Municipalité suite aux dégâts. A leur décharge, les Pink Floyd ont tout de même spontanément contribué à financer les dommages causés à la ville par une très grosse enveloppe.
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Les vénitiens voyaient d'un assez mauvais œil le concert, la réalité dépassa les prévisions les plus pessimistes avec près d'un mètre de déjection humaines le long des façades du palais des doges. L'horreur absolue, le triomphe de la barbarie mais on était loin de la barbarie drainée par le tourisme de masse depuis. Le concert cependant fut un moment inoubliable pour les fans du groupe qui a été déclaré persona non grata par la Municipalité suite aux dégâts. A leur décharge, les Pink Floyd ont tout de même spontanément contribué à financer les dommages causés à la ville par une très grosse enveloppe.
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Les vénitiens de Veneto Inside recommandent aussi Paolo Conte et sa fameuse chanson Tua cugina prima (Tutti a Venezia), qui décrit avec drôlerie, un couple qui se fait photographier à San Marco pour faire envie à une cousine qui se vantait d'avoir été à Venise avant eux...Satire du tourisme de masse que le covid-19 aura peut-être contribué à calmer sinon à supprimer... On peut tout de même rêver, non ?
Les auteurs de l'article suggèrent aussi ce qui est devenu au fil des ans pour certains l'Hymne de Venise, "Le Glorie del Nostro Leon", chant issu de la tradition populaire qu'on entend beaucoup résonner du côté de Castello ces temps-ci précisent-ils. Chaque dimanche, un vénitien du quartier prépare une playlist spéciale "pour entretenir et apporter un peu de joie à tout le voisinage". Toute forme de soutien mutuel est bonne à prendre, vous en conviendrez. Ci-dessous, une version (en vénitien, bien entendu) avec des images édifiantes qui ne cachent rien de l'amertume de ce que la cité des doges était devenue avant l'épidémie et que personne ne souhaite revoir... :
3 - Faites-vous plaisir en préparant un plat vénitien
Les auteurs poursuivent leurs conseils par de succulentes recettes traditionnelles, faciles à réaliser et qui rendent la vie plus agréable de leur préparation à leur dégustation. En voici la traduction :
Pour ceux qui aiment le poisson et les saveurs fortes, nous vous proposons le fameux Bigoi in salsa. Pour environ quatre portions, vous n'aurez besoin que d'un pot d'anchois à l'huile de 100 gr, 1 gros oignon blanc et 500 gr de bigoli (1). Commencez par couper l'oignon en fines tranches et laissez-le fondre à feu très doux sur une poêle avec de l'huile. Ensuite, ajoutez les anchois, remuez de temps en temps. Laissez fondre les anchois, versez peu à peu l'eau de cuisson des pâtes pour former une sauce crémeuse. Ajoutez ensuite les bigoli (cuits al dente,recommande l'auteur !), Un peu de poivre et, si vous le souhaitez, saupoudrez une poignée de chapelure préalablement grillée avant de servir le plat et le tour est joué.
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Et puis, "pour les amoureux des légumes de saison et du respect des traditions jusque dans la cuisine", Venetoinside propose le famosissime Risi e bisi, un plat qui était offert au Doge le 25 avril, en l'honneur de la fête de San Marco. Pour le préparer, il faut : 350 g de riz Nano Vialone, 1 kg de petits pois frais, 1 oignon, 60 gr de beurre, 50 gr de poitrine de porc, environ 1 litre de bouillon de légumes, du persil, du parmesan râpé, sel &poivre, huile. Prenez d'abord les gousses de pois, lavez-les, ajoutez-les au bouillon de légumes et faites-les cuire 1 heure à partir du début de l'ébullition. Les mélanger ensuite avec un mixeur à immersion et versez le tout dans un bol, en le passant au tamis. Pendant ce temps, faites revenir dans une poêle l'oignon haché avec la moitié du beurre et un peu d'huile, pendant une dizaine de minutes. Ajouter le bacon en dés, le persil haché, puis les petits pois et le bouillon avec les cosses. Lorsque le bouillon commence à bouillir, versez le riz et ajoutez le sel. Vers la fin de la cuisson, ajoutez le reste du beurre, du parmesan et du poivre.
Enfin, pour ceux qui aiment davantage les plats de viande et ne dédaignent pas les saveurs fortes, cette autre recette typique de la tradition vénitienne, le Fegato alla veneziana. Les ingrédients nécessaires : 500 gr de foie de veau, 6 feuilles de sauge, 15 gr de beurre, 2 oignons blancs, une cuillerée de vinaigre de vin blanc, de l'huile, du sel, du poivre et de l'eau. Cuire les oignons émincés dans une casserole avec le beurre et un filet d'huile. Ajouter un peu d'eau, cuire 5 minutes, ajouter la sauge hachée et le vinaigre de vin blanc. Après quelques minutes, ajoutez les tranches de foie et faites cuire à feu vif pendant environ 5 minutes, en les retournant à mi-cuisson.
Trois délicieuses recettes - dont les deux dernières déjà présentées dans Tramezzinimag avec des variantes (voir la colonne de droite qui contient un lien pour chacune des recettes publiées depuis 2005) faciles à réaliser et vraiment liées à ce jour si important dans le coeur des vénitiens. Après la musique et la gourmandise, le cinéma.
Veneto inside poursuit ses propositions pour un 25 avril confiné mais heureux avec des suggestions de film :
4 - Regarder un film qui se passe à Venise
Pour inviter les vénitiens à patienter, le jour où il sera de nouveau possible d'azrpenter calle et campi reviendra, ils ont pensé à trois films très différents mais qui tous montrent la beauté de la ville : le grand classique Pane e Tulipani, avec Bruno Ganz, The Tourist avec Angelina Jolie et Johnny Depp et Indiana Jones et la dernière croisade de Spielberg... Ils auraient pu en ajouter pleind 'autres tellement Venise a été le decor de films depuis l'invention du cinéma. Nous avons déjà évoqué dans nos colonnes le travail du Circuito Cinema sous la houlette du très savant Robert Ellero auteur d'un annuaire - hélas épuisé, "Venezia,CIttà del Cinema" qui donna lieu à une magnifique exposition dans les années 80.
5 - Donnez libre cours à votre côté artistique
Enfin, la dernière proposition réunit des idées de bricolage à réaliser en famille et éviter que les chères têtes blondes ne restent vautrées devant la télévisioon ou les consoles de jeux ou s'étripent en cassant tout autour d'eux. C'est ainsi que le site propose de réaliser un dessin de bocolo, cette rose rouge traditionnellement offert aux épouses et aux mères le 25 avril ou le lion ailé, symbole de l'evangéliste et de la république de Venise. Des liens permettent de réaliser ces deux dessins : ICI pour le lion, ICI pour la rose. Il est aussi suggéré la réalisation d'un masque du carnaval avec un PDF en ligne (ICI) et même un origami grâce à un autre tutoriel : ICI.
Voilà de quoi vous permettre de passer un bon 25 avril. Evviva Venezia ! Evviva Italia ! Merci aux rédacteurs de Venetoinside dont Tramezzinimag vous recommande le contenu (publicité gratuite !)
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(1) : les bigoli sont des pâtes en forme de tube épais autrefois fabriquées à base de farine de sarrasin et aujourd'hui, le plus souvent avec de la farine de blé entier qu'on mélange à des œufs de cane. Ils sont fabriqués à l'aide d'un pressoir vertical appelé bigolaro. On trouve en Toscane une variété de pâte assez semblable, les pici ou pinci . Comme la plupart des pâtes, elles sont bien meilleures cuites al dente et doivent être dégustées aussitôt préparées.
5 - Donnez libre cours à votre côté artistique
Enfin, la dernière proposition réunit des idées de bricolage à réaliser en famille et éviter que les chères têtes blondes ne restent vautrées devant la télévisioon ou les consoles de jeux ou s'étripent en cassant tout autour d'eux. C'est ainsi que le site propose de réaliser un dessin de bocolo, cette rose rouge traditionnellement offert aux épouses et aux mères le 25 avril ou le lion ailé, symbole de l'evangéliste et de la république de Venise. Des liens permettent de réaliser ces deux dessins : ICI pour le lion, ICI pour la rose. Il est aussi suggéré la réalisation d'un masque du carnaval avec un PDF en ligne (ICI) et même un origami grâce à un autre tutoriel : ICI.
Voilà de quoi vous permettre de passer un bon 25 avril. Evviva Venezia ! Evviva Italia ! Merci aux rédacteurs de Venetoinside dont Tramezzinimag vous recommande le contenu (publicité gratuite !)
© Comune di Venezia / 24/04/2020 |
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(1) : les bigoli sont des pâtes en forme de tube épais autrefois fabriquées à base de farine de sarrasin et aujourd'hui, le plus souvent avec de la farine de blé entier qu'on mélange à des œufs de cane. Ils sont fabriqués à l'aide d'un pressoir vertical appelé bigolaro. On trouve en Toscane une variété de pâte assez semblable, les pici ou pinci . Comme la plupart des pâtes, elles sont bien meilleures cuites al dente et doivent être dégustées aussitôt préparées.
11 mars 2020
Le Coronavirus : L'incroyable initiative de la marque Dan John en Italie
Peu à peu, la réflexion se répand dans les esprits, l'idée que rien ne saurait être comme avant avec cette épidémie surgie sans qu'on s'y attende et qui bouleverse déjà le quotidien de millions de personnes rien qu'en Italie. Selon la sensibilité de chacun, l'analyse est différente bien sûr mais dans l'ensemble, semble voir le jour une prise de conscience inattendue sur les erreurs, les abus et les suites à donner à cette incroyable situation, inédite ou trop longtemps absente de nos vies et donc oubliée par tous. Ce virus qui bouscule et bouleverse l'organisation des États, le quotidien des populations et change, bien malgré nous, le regard que nous portons sur nos vies, notre quotidien, nos relations aux autres, nos priorités. Les bourses s'effondrent, des modes de fonctionnement devenus courants et obligés sont remis en question, les comportements sociaux sont redéfinis. Les mesures prises par les gouvernements semblent, comme en Italie, totalement exagérées, les interdits nouveaux exorbitants et tout semble céder devant ce nouvelles règles et obligations. Pourtant, la pandémie est là, l'OMS ne devrait pas tarder à l'annoncer et il est peut-être plus prudent, au moins pour quelques temps, de rester chez soi, surtout pour les personnes à risque...
© Catherine Hédouin - 11/03/2020 |
Pour rappel à ceux qui pourraient ne pas être au courant - si, si, cela est possible - des mesures très strictes ont été prises par le gouvernement qui isolent l'Italie du reste du monde pour motif que le COVID-19 en a fait le second pays le plus touché par l'épidémie après la Chine et qu'une étude internationale a montré qu'il était à la traîne des démocraties occidentales pour ses capacités à prévenir, surmonter et résoudre des problématiques graves de santé publique (voir notre billet du 27/02/2020).
Panneau apposé sur la vitrine du magasin Dan John de San Lucà, à Venise. © Catherine Hédouin, 11/03/2020. |
Tramezzinimag livre à ses lecteurs le message publié ce matin en italien et en anglais, sans autre commentaire que les lignes ci-dessus. Non pas pour hurler avec les loups et clamer que l'heure est grave. Non pas pour tourner en dérision ce qui semble pour une majorité de vénitiens une grande mascarade, modèle jamais égalé depuis la seconde guerre mondiale de l'exagération et de l'incapacité de ses élites politiques, mais pour informer de ce qui se passe au-delà des Alpes. Pour que chacun se fasse son opinion sur cette démarche en particulier, sur la situation en général. En voici la traduction en français :
Chers membres de la famille Dan John,
Ces dernières semaines, nous vivons une période très particulière et difficile. Nous avons rapidement et radicalement changé nos habitudes et notre façon de nous rapporter au travail et à la société.
En ce moment, nous devons nous engager conjointement à suivre, bien qu'avec des difficultés, les indications fournies par le gouvernement et les organismes de santé afin de répartir à plein rythme le plus rapidement possible.
Ce message est pour nous l'occasion de vous montrer notre proximité en cette période d'incertitudes, parce qu'ensemble, et seulement ensemble, nous y arriverons !
Nous avons beaucoup réfléchi à quelle contribution nous pouvions apporter à la société et comment faire au mieux notre part.
C'est pourquoi nous avons décidé de fermer tous les magasins Dan John en Italie jusqu'à la cessation de l'urgence, car nous ne vendons pas de biens de première nécessité, afin de garantir à nos clients et à notre personnel de préserver leur santé en ce moment.
Nous ouvrirons dès que possible et plus fort qu'avant, la nôtre est une famille forte et indivisible !
En outre, nous avons décidé d'offrir à tous nos clients l'expédition et le rendu gratuit pour toutes les commandes en ligne en Italie.
Notre site sera toujours mis à jour et continuera son activité en envoyant les articles Dan John à la maison, en suivant les règles d'hygiène les plus strictes.
Parce que de cette façon aussi, nous voulons être proche de vous.
Merci à tous,
Dan John
Communiqué original adressé par mail © Dan John - mars 2020 |
27 février 2020
La situation de l'épidémie de COVID -19 en Italie
À ce jour, le nombre de cas en Italie est de 374 cas confirmés dont 12 décès, rapportés dans 10 régions. Parmi les 374 cas, 96% des cas sont concentrés dans 3 régions : 69% des cas se situent en Lombardie (258 personnes), 19% en Vénétie (71 personnes), 8% en Emilie-Romagne (30 personnes), et les autres cas dans les régions suivantes : Piémont (3), Latium (3), la Sicile (3), la Toscane (2), Ligurie (2), Trentin Haut-Adige (1) et Marches (1).
En octobre dernier, et sans rapport aucun avec le COVID-19, des experts mandatés par les autorités sanitaires internationales ont publié la première édition du Global Health Security Index, qui a établi une étude qui visait à évaluer le degré de préparation de 195 pays face à un risque biologique émergent, comme une épidémie liée à un nouveau virus. Le résultat fait un peu froid dans le dos, il apparaît qu'aucun pays ne semble vraiment prêt. L'Italie se classe à la 31e position, pratiquement dernière parmi les pays riches... Cela explique la radicalité des mesures prises par le gouvernement italien et les autorités locales pour tenter de redresser la situation et d'activer tout ce qui est possible pour contenir l'épidémie, disposer des outils et matériels pour éviter que la situation s'envenime.
Cela ne veut pas dire qu'il y a réellement danger à être en Italie aujourd'hui. Si c'était avéré, les frontières seraient fermées, les liaisons aériennes, terrestres et aquatiques interrompues ou mises sous contrôle et les ambassades organiseraient le rapatriement des ressortissants de leur pays. On n'en est pas là.
Cela ne veut pas dire qu'il y a réellement danger à être en Italie aujourd'hui. Si c'était avéré, les frontières seraient fermées, les liaisons aériennes, terrestres et aquatiques interrompues ou mises sous contrôle et les ambassades organiseraient le rapatriement des ressortissants de leur pays. On n'en est pas là.
Le nombre de personnes présumées atteintes s'explique sans aucun doute par l'attrait touristique de la péninsule pour les asiatiques qui viennent nombreux visiter le pays avec notamment une très forte fréquentation pour Florence et Venise.
Ballo del Doge 2020 |
A 15 heures, le mercredi 26 février 2020, à 15h, la situation épidémiologique internationale fait état, sur une population mondiale de plus de 7 milliards (7.767.212.378 personnes exactement !), on comptait hier, 26 février 2020 (à 15h), 81.027 cas confirmés de COVID-19, dont 78.095 cas en Chine (96,4%) et 2.932 cas dans le reste du monde (3,6%).
Parmi ces cas avérés, 2.716 personnes sont mortes en Chine (PRC), 2 en France, 2 à Hong-Kong, 1 au Japon, 1 aux
Philippines, 15 en Iran, 4 sur le bateau de croisière "Diamond
Princess", 1 à Taïwan, 11 en Corée du Sud et 11 en Italie. Même s'il est claire que les chiffres augmentent, on est loin de la pandémie et, bien que préoccupant, le nombre de victimes reste excessivement faible. Sans se voiler la face sur l'importance et l'actuelle dangerosité de ce virus, il n'y a aucune raison de se ronger les ongles de terreur. encore moins d'arrêter de vivre normalement. c'est le parti pris par les vénitiens dans leur grande majorité.
Au total, 5 continents sont touchés : l'Asie hors chine continentale avec 1 769 cas, l'Europe avec 383 cas, l'Amérique avec 65 cas, l' Océanie (22 cas) et enfin l'Afrique avec seulement 2 cas. Il faut ajouter les 691 cas confirmés sur un bateau de croisière au large du Japon. Les Grandi Navi ne sont pas mis en cause par les vénitiens pour rien !
Toujours au 26 février, parmi
les 39 pays hors Chine ayant signalé des cas, les autorités notaient 5 nouveaux pays touchés : l'Autriche (2 cas), l'Algérie (1 cas), le Brésil (1 cas), la Croatie (1
cas) et la Suisse (1 cas).
Rappelons qu'au moment où je rédige ces lignes, le nombre de décès dans le monde suite à un cancer est de 1.591.260 !
Voilà pour les chiffres. L'inconnu, les craintes ancestrales, la pression médiatique, tout concourt à perturber le plus grand nombre d'entre nous. Bientôt les adeptes de la théorie du complot se répandront à travers les réseaux sociaux, parleront d'une stratégie des chinois, de la CIA, des russes ou du Mossad. Les séries télévisées financées par Amazon et Netflix vont dans ce sens (Hunters avec De Niro, The Messiah...).
Un monde nouveau, où tout va très vite, cela donne un peu le vertige. Les vénitiens, comme tout le monde sont un peu préoccupés et pas seulement pour les retombées négatives que le surgissement de cette épidémie à la une de l'actualité a déjà sur l'économie locale. Mais ils ont connu des épisodes autrement plus lourds dans leur histoire. Les grandes épidémies de peste ont décimé la population. Lors de la première grande épidémie, en 1347, la Sérénissime qui comptait un peu plus de 100.000 habitants en 1347, en perdit plus de 60.000 ! En 1574, avant la peste, Venise comptait plus de 195.000 habitants. Après la peste, il n'en restait qu'un peu plus de 130.000 ! Parmi les victimes, le doge, les membres du Grand Conseil, de nombreux religieux, des artistes (Titien notamment) et des milliers d'enfants aussi. Pourtant la ville fit face, les habitants s'organisèrent, s'entraidant et se réconfortant. La dernière grande peste en 1630-1632 emporta un tiers de la population !
Une fois encore Venise, toujours innovante, servit de modèle en créant les lazaret pour regrouper les malades et tenter de les soigner en les éloignant du reste de la population. la quarantaine était inventée et elle fut systématisée partout ensuite. Le terme même vient de Venise, puisque le premier lieu de quarantaine était une île occupée par une communauté bénédictine. Île et couvent portaient le nom de Santa Maria di Nazareth. Bientôt appelé Nazaretto, qui devint par ontologie, assimilant les lieux au Lazare des Evangiles, donna Lazaretto... Partout où sévissait la peste noire dans le monde, on vit bientôt s'édifier des lazarets, bâtis et organisés sur le modèle vénitien.
La détermination des vénitiens et leur foi donna aussi au monde de merveilleux monuments, l'église du Redentore puis la Salute, directement liés aux terribles épidémies que la République de San Marco connut au cours des siècles. Serait-il déplacé de publier un billet sur cette époque terrible dont beaucoup de témoignages ont été conservés qui tous donnent une image différente de la manière dont elle fut vécue, jour après jour, par la Sérénissime vécut ? Tramezzinimag attend vos avis.
Plusieurs siècles après, les participants au fameux Bal du Doge de cet an de grâce 2020, somptueuse et décadente soirée (XXVIIe édition !), à laquelle il faut avoir assisté au moins une fois, étaient bien au courant de l'Arrêté du gouverneur. Zaïa, au diapason du mode de pensée des élites qui nous gouvernent avait annoncé la couleur : écoles et universités fermées, rassemblements interdits, plus de cultes, de marchés, de concerts... Pourtant, le bal, qui avait lieu à la Scuola de la Misericordia, chez le doge Brugnaro (qui en est propriétaire à travers sa Holding Umana et la Reyers, le club de basket qui lui appartient) - Tramezzinimag vous reparlera de l'évènement dans un prochain billet) - s'est déroulé dans la liesse - qui était tout sauf populaire, vu le prix des billets - et il y avait foule. Tout le monde s'est follement amusé sans cordon sanitaire, et vins et champagne coulaient bien plus volontiers que des solutions hydroalcooliques et les masques n'avaient rien de chirurgicaux.
Une fois encore Venise, toujours innovante, servit de modèle en créant les lazaret pour regrouper les malades et tenter de les soigner en les éloignant du reste de la population. la quarantaine était inventée et elle fut systématisée partout ensuite. Le terme même vient de Venise, puisque le premier lieu de quarantaine était une île occupée par une communauté bénédictine. Île et couvent portaient le nom de Santa Maria di Nazareth. Bientôt appelé Nazaretto, qui devint par ontologie, assimilant les lieux au Lazare des Evangiles, donna Lazaretto... Partout où sévissait la peste noire dans le monde, on vit bientôt s'édifier des lazarets, bâtis et organisés sur le modèle vénitien.
La détermination des vénitiens et leur foi donna aussi au monde de merveilleux monuments, l'église du Redentore puis la Salute, directement liés aux terribles épidémies que la République de San Marco connut au cours des siècles. Serait-il déplacé de publier un billet sur cette époque terrible dont beaucoup de témoignages ont été conservés qui tous donnent une image différente de la manière dont elle fut vécue, jour après jour, par la Sérénissime vécut ? Tramezzinimag attend vos avis.
Plusieurs siècles après, les participants au fameux Bal du Doge de cet an de grâce 2020, somptueuse et décadente soirée (XXVIIe édition !), à laquelle il faut avoir assisté au moins une fois, étaient bien au courant de l'Arrêté du gouverneur. Zaïa, au diapason du mode de pensée des élites qui nous gouvernent avait annoncé la couleur : écoles et universités fermées, rassemblements interdits, plus de cultes, de marchés, de concerts... Pourtant, le bal, qui avait lieu à la Scuola de la Misericordia, chez le doge Brugnaro (qui en est propriétaire à travers sa Holding Umana et la Reyers, le club de basket qui lui appartient) - Tramezzinimag vous reparlera de l'évènement dans un prochain billet) - s'est déroulé dans la liesse - qui était tout sauf populaire, vu le prix des billets - et il y avait foule. Tout le monde s'est follement amusé sans cordon sanitaire, et vins et champagne coulaient bien plus volontiers que des solutions hydroalcooliques et les masques n'avaient rien de chirurgicaux.
01 janvier 2020
Capodanno 2019
TraMeZziniMag souhaite à ses lecteurs
et à leur famille ses meilleurs vœux pour 2020.
Que cette nouvelle année soit pleine de joie et de bonheur !
08 novembre 2019
Se replonger dans le TraMeZziniMag des débuts...
La plupart de nos lecteurs savent déjà l'histoire. En 2015, une méprise de Google jamais totalement expliquée avait valu à votre revue en ligne qui venait de fêter ses dix ans de sombrer corps et biens dans les abysses du net. Du jour au lendemain, pschitttt !, plus rien. Dix ans de travail quotidiens, plusieurs milliers de billets, des vidéos, des photos et les nombreux commentaires qui faisaient du blog un forum naturel où s'échangeaient idées et suggestions entre Fous de Venise. Plusieurs générations de scolaires se sont servis des informations présentées dans nos pages, et nombreux furent les voyages scolaires organisés en suivant nos articles, nos itinéraires. Parfois quelques mauvais coucheurs nous accusaient de pillage (c'est arrivé une fois par distraction avec un billet encore à l'état de brouillon balancé en ligne sans avoir été relu et donc sans les crédits et les mentions de copyright), de parti-pris, de snobisme et on en passe, mais les citations dans la presse, dans certains guides (bien documentés et ils ne le sont pas tous !), les émissions de radio et de télévision auxquelles nous avons participé, nous ont rendu fiers et heureux d'avoir été le premier blog sur Venise et d'avoir ainsi ouvert la route à de très beaux sites avec qui nous formons une belle et joyeuse famille d’aficionados.
Ce long verbiage pour vous signaler que depuis plusieurs mois, nous travaillons d'arrache-pied à reconstituer toutes les archives de l'ancien TraMezziniMag parti dans les limbes. Après de nombreuses interventions auprès de Google restée sans écho, nous avions abandonné l'idée de pouvoir un jour retrouver ces nombreux articles qui ont valu la réputation du blog. Pourtant un matin, en recherchant sur le web une image pour illustrer un nouveau billet, notre surprise fut grande de retrouver des pans entiers de l'ancien blog en ligne là où depuis des mois il y a avait toujours le même message :
Il suffisait désormais de reprendre le sommaire heureusement archivé et de republier billet après billet qui manquaient dans TraMeZzinimag II. La tâche est loin d'être achevée. C'est un énorme chantier mais qui lorsque le sommaire sera de nouveau complet de mai 2005 à nos jours. Ce travail de fourmi copiste nous a obligé à ralentir les nouvelles publications mais celles-ci reprennent peu à peu avec de nouveaux sujets et la relecture des anciens billets nous a permis aussi de retrouver l'esprit du début avec des articles parfois constitués simplement d'une image et parfois d'une citation.
Nous avons pris le parti de republier chaque billet à la date exacte, heure comprise, de sa première publication et non plus comme au début du nouveau blog où nous étions obligés de recomposer les articles et de signaler à chaque fois que les commentaires n'ayant pas été archivés , il nous était impossible de les republier. Parfois aussi, les archives photographiques du blog ayant été avalées elles aussi, il nous fallait en trouver d'autres plus ou moins proches des originales... Bref, toute une cuisine pour redonner à la revue en ligne qui compta plus de quatre cents abonnés, sa complétude.
Nous vous invitons à vous promener dans ces pages anciennes entre les premiers jours de mai 2005 et la naissance du blog nouveau. Rien n'a été supprimé des archives retrouvées même lorsque le sujet n'est plus d'actualité. Les commentaires d'époque ont été republiés quand cela était possible. Rien ne vous empêche de commenter ces articles d'archives. Vos retours sont toujours pour nous un bonheur. Ils nous permettent d'orienter nos choix d'articles, d'aborder de nouveaux sujets et d'adapter le blog aux goûts et aux attentes des lecteurs.
Habituellement, en bas de chaque billet, des suggestions de lecture apparaissent. Plongez-vous sans retenue dans ces anciens articles. Nous espérons de tout cœur que vous vous régalerez. Notre seule ambition !
Evviva Venezia !
10 septembre 2019
Lancement du “Nepomuceno” , la nouvelle bissona vénitienne
Le public a pu la découvrir en tête du défilé nautique de la Regata Storica, la nouvelle barque d'apparat de la flotte vénitienne, qui a été lancée dans les eaux de la lagune, aux Scali de l'Arsenal il y a quelques jours. Baptisée du nom de Saint Jean Népomucène, le saint patron de la Bohème et... des gondoliers.
C'est à la suite de la fête du saint,qui est un moment important à Prague, que le projet a vu le jour. Venise avait décidé de prêter deux de ses barques d'apparat, plus ou moins copiées sur le modèle des galères qu'utilisaient le patriarche, les ambassadeurs et la République pour permettre à ces grands personnages d'accompagner le Bucentaure, la galère du doge. C'était en 2016, pour la dixième édition de Navalis, la plus grande célébration baroque aquatique qui est organisée à Prague pour la fête du saint avec son apogée devant le pont Charles, réputé depuis trois cents ans comme étant l'endroit d'où fut précipité Saint Jean Népomucène. Réalisée à Venise pour le compte de la ville avec la collaboration de la ville de Prague donc et de l'association Svatojànsky
Spolek, et décorée par des artisans pragois, le Nepomuceno vient d'être lancé quelques jours avant la Regata Storica. L'embarcation rejoint ainsi ses deux sisterships, les bissone Geografia et Cavalli qui composent la flottille vénitienne, hélas toujours orpheline de la copie du Bucentaure dont la construction est restée lettre morte en dépit de l'acquisition à grand renfort de publicité de splendides troncs dans la région bordelaise (voir Tramezzinimag ICI).
En remerciement, la ville de Prague, consciente du caractère exceptionnel de la venue sur la Moldavie de deux bateaux vénitiens qui jamais n'avaient navigué en dehors des eaux de la lagune, avait ainsi décidé de réaliser avec le concours des meilleurs artisans tchèques une nouvelle bissona, sur le modèle des deux autres mais dont la décoration mettrait à l'honneur le saint martyr, patron des gondoliers et des traghettisti vénitiens.
Une fois réalisée à Venise, la coque a été expédiée à Prague en mai dernier, juste à temps pour participer à l'édition 2019 de Navalis, avant de passer entre les mains des meilleurs sculpteurs, graveurs, peintres et tapissiers de la république tchèque. Le résultat a pu être admiré le 1er septembre, lors du défilé inaugural de la régate historique.
Mais comment un moine tchèque, héros de sa Bohème natale qui a fait de lui son saint protecteur, a-t-il pu devenir aussi le saint-patron des gondoliers vénitiens ? L'histoire remonte aux mois qui ont suivi la canonisation du saint vite arrivée aux oreilles des vénitiens, peuple très friand d'histoires de martyres et de miracles. Le plus ancien témoignage de la dévotion au prêtre-martyr (*) peut encore se voir dans l'église de San Polo. Une fresque en très mauvais état montre le saint. Dans la même église se trouve un panneau d'autel de Giambattista Tiepolo représentant Saint Jean Népomucène adorant la Madone et l'Enfant et, de son fils Giandomenico une toile figurant son martyre. Les vénitiens les plus âgés se souviendront qu'une foire avait lieu chaque année sur le campo San Polo et dans les rues adjacentes à l'église le 16 mai, jour de la fête du saint. Dans l'église Santo Stefano, un tableau de Marieschi le représente en compagnie de Sainte Lucie entourant l'Immaculée Conception. Il était invoqué pour sauver les gondoliers de la noyade, lui-même ayant survécu lorsque les sbires du roi jaloux le jetèrent dans les eaux furieuses (à l'époque) de la Moldau.
On trouve d'autres représentations du saint dans de nombreuses églises de la ville : à San Martino, San Geremia, Santi apostoli, San Niccolò dei Mendicoli notamment. Il existe une statue longtemps attribuée à Giovanni Maria Morlaiter mais qui semble avoir été réalisée par Giovanni Marchiori (1696-1778), à l'angle du canal de Cannaregio et du Canalazzo (**). La
statue récemment restaurée est aussi un lieu de dévotion pour les
gondoliers qui autrefois levaient leur rame en passant devant elle.
____________
Note :
(*) Il naît en Bohème vers 1340, à Nepomuk d'où son nom. Étudiant en droit,
il entre chez les chanoines de la cathédrale de Prague. De là, il
devient vicaire général de son archevêque et chapelain de la reine. Il
s'attire vite le courroux du roi Venceslas IV, empereur germanique.
D'après la tradition la plus courante, il aurait refusé de divulguer les
secrets dont il était dépositaire. D'autres motifs de divergence
existent entre l'homme d’Église soucieux de l'indépendance du spirituel
et le prince jaloux de son autorité. En 1392, le roi fait juger trois
ecclésiastiques et s'oppose à l'élection d'un abbé bénédictin. Jean
réplique en excommuniant un proche du roi. Sur ordre de ce dernier on arrête
Jean Népomuk, on le torture, on l'assassine et enfin on jette son corps
dans la Moldau.
Sa canonisation en 1729 en fait un symbole de la Réforme catholique en Bohème.
Sa canonisation en 1729 en fait un symbole de la Réforme catholique en Bohème.
"À
Prague en Bohème, l'an 1393, saint Jean Népomucène, prêtre et martyr.
Pour la défense des droits de l'Église, il reçut des outrages nombreux
du roi Wenceslas IV, fut exposé à divers supplices et tortures, et enfin
jeté d'un pont dans la Vltava."(Extrait du Martyrologue de l’Église Catholique)
(**) Le Grand Canal
08 juillet 2019
Cette fois encore, on n'est pas passé loin de la catastrophe !
Comment rester poli et mesuré devant les images publiées il y a quelques heures et qui montrent un de ces monstres marins qu'on persiste à appeler paquebots mais qui ne sont que des HLM de pseudo-luxes pour gogos incultes qui viennent "faire" Venise comme on fait caca, se répandent pour quelques heures dans la ville comme une diarrhée immonde et repartent sans avoir rien compris de la Sérénissime, sans même avoir contribué à l'économie locale puisque, hormis quelques fanfreluches fabriquées en Chine et une canette de Coca et des graines de maïs transgéniques pour nourrir les pigeons de San Marco sans comprendre pourquoi c'est interdit...
Bref, avec le mauvais temps, un véritable déluge ce dimanche sur la lagune, et en dépit des trois remorqueurs, un monstre marin a littéralement frôlé la rive des Esclavons et des Sette Martiri, menaçant d'écraser un bateau et de démolir les quais de pierre. La tempête faisait rage, autre preuve de là où notre monde en est arrivé, toujours pour les mêmes raisons : l'appât du gain, le fric, le pèze, l'oseille et le pouvoir qui va avec. Le croisiériste Costa a de la chance. Il n'y a pas encore de morts, mais cela va venir et très vite. Pas besoin d'être devin, il suffit d'une mauvaise conjonction, non pas des astres, mais de la météo, des marées et du vent, de l'âge du capitaine et de l'humeur des vénitiens aussi. Car, se lèveront un jour des gens désespérés, déterminés qui s'en prendront aux passagers, aux marins sous-payés, aux vigiles, bref à tous et à n'importe qui. La violence se déchaînera.
Ou bien, plus logiquement et mathématiquement plus plausible, une autre erreur de pilotage, un écran mal lu par un marin distrait, et ce sera le choc, le navire horrible, building de tôle et de verre plus haut que les palais qu'il nargue, avancera lentement vers la piazzetta, l'étrave pareille à des ciseaux, découpera le quai, les dalles de pierre et de marbre comme si elles étaient de papier, les colonnes s'écrouleront sur le pont du navire, la foule des croisiéristes, affolée hurlera sous la violence du choc, les débris de verre et les monceaux de pierres vénérables. La statue de San Todoro explosera au milieu de la salle à manger du navire, tuant des centaines de pauvres abrutis qui ne comprenaient pas l'hostilité des vénitiens quand ils passèrent devant le palais des doges. Les flots libérés pénètreront sur la piazzetta et une vague gigantesque ira se jeter contre les arcades de la Piazza, emportant tout sur leur passage, tables et chaises, touristes surpris par le raz de marée, les échafaudages s'écrouleront, la tour de l'horloge s'effondrera comme une partie de la basilique... Peut-être qu'à ce moment-là, devant les images des journaux télévisés de toute la planète, repris sur tous les médias sociaux instantanément, le monde s’émouvra de la situation et que les responsables politiques réagiront.
Mais il sera trop tard. La Sérénissime aura reçu un coup fatal. Si l'accident reste isolé, si le temps n'est pas trop mauvais, elle sera peut être sauvée et pansera ses blessures, pleurera ses milliers de morts et se refera une beauté encore plus artificielle. Et l'exode des vénitiens reprendra de plus belle. Les touristes hésiteront à revenir, et le changement climatique achèvera de faire mourir la lagune sans laquelle la cité des doges ne saurait survivre. Les politiques à Rome et les affairistes de partout, flairant le filon, lèveront des fonds et détourneront une fois encore des milliards de dollars qui n'arriveront jamais jusqu'aux organisations qui œuvrent vraiment pour la Sauvegarde de Venise. Il ne parviendront à rien qu'à des malversations supplémentaires comme ils en ont l'habitude, mais un gigantesque complexe d'attraction verra enfin le jour face à la ville meurtrie.
Disneyland nouveau genre qui attirera les gogos du monde entier acheminés à prix d'or... par maxi navi évidemment, et qui débarqueront au milieu d'une foule de déshérités et de migrants malades que l'Imperator Salvini aura abandonné à leur sort dans des îles abandonnées par les ultimes vénitiens, sans qu'aucun des multi-milliardaires qui tirent les ficelles du G20 ne se sentent en rien concernés ni le moins du monde responsables...
Ironie et sourire (jaune). Colère surtout ! Qu'attendez-vous, Ragazzi, pour réagir avec détermination, force et violence s'il le faut et reprendre la destinée de la Sérénissime entre vos mains !
Mais il sera trop tard. La Sérénissime aura reçu un coup fatal. Si l'accident reste isolé, si le temps n'est pas trop mauvais, elle sera peut être sauvée et pansera ses blessures, pleurera ses milliers de morts et se refera une beauté encore plus artificielle. Et l'exode des vénitiens reprendra de plus belle. Les touristes hésiteront à revenir, et le changement climatique achèvera de faire mourir la lagune sans laquelle la cité des doges ne saurait survivre. Les politiques à Rome et les affairistes de partout, flairant le filon, lèveront des fonds et détourneront une fois encore des milliards de dollars qui n'arriveront jamais jusqu'aux organisations qui œuvrent vraiment pour la Sauvegarde de Venise. Il ne parviendront à rien qu'à des malversations supplémentaires comme ils en ont l'habitude, mais un gigantesque complexe d'attraction verra enfin le jour face à la ville meurtrie.
Disneyland nouveau genre qui attirera les gogos du monde entier acheminés à prix d'or... par maxi navi évidemment, et qui débarqueront au milieu d'une foule de déshérités et de migrants malades que l'Imperator Salvini aura abandonné à leur sort dans des îles abandonnées par les ultimes vénitiens, sans qu'aucun des multi-milliardaires qui tirent les ficelles du G20 ne se sentent en rien concernés ni le moins du monde responsables...
Ironie et sourire (jaune). Colère surtout ! Qu'attendez-vous, Ragazzi, pour réagir avec détermination, force et violence s'il le faut et reprendre la destinée de la Sérénissime entre vos mains !
10 février 2019
Side by Side, qu'elle est jolie à Venise la résistance au poison brun !
"Nous avons des songes ; la vie tout entière ne pourrait-elle pas être un long rêve ?" écrivait Schopenhauer. Cette phrase résonne comme un écho à la lecture des poésies d'un vénitien dont l’œuvre devrait être traduite en français, pour qui rêve et réalité, loin de se confronter bien que contradictoires, se chevauchent et se complètent dans les petites choses comme dans les grandes actions.
C'est ainsi que Francesca Brandes présente dans sa préface, Dove vivere è sognare (Où vivre et rêver"), le dernier volet d'une trilogie poétique idéale que l'écrivain Valter Esposito consacre à la force des sentiments humains, conforte l'impression que sa réflexion poétique est un cheminement, sans appartenir à un style spécifique. La réalité pour l'auteur, se révèle dans son absolue impermanence surtout quand elle touche à la représentation du sujet.
Mais qui est cet auteur dont Tramezzinimag avait beaucoup aimé il y a quelques années un très beau texte, Il silenzio del pesce luna ? Né en 1959, Valter est journaliste de formation. il a écrit dès 1985, pour la Nuova Venezia et à la Gazzetta dello Sport notamment. Il est aujourd'hui responsable du service de presse du Pôle des Musées du Veneto. L'humanité qui déborde de ses strophes illustre bien ce que nous venons de vivre aujourd'hui avec cette manifestation baptisée Side by Side et qui pendant plus de deux heures, du parvis de la gare de Santa Lucia jusqu'au campo Sant'Angelo, plus de 5.000 personnes ont défilé.
Tambours en tête, tous âges, toutes confessions, toutes origines, vénitiens, africains, main dans la main et dans la joie, la foule des manifestants allait le long des calle et des campi de la Sérénissime, accompagnés par une dizaine de policiers bon-enfants (quand en France la proportion est plutôt inversée avec des milliers de policiers sur les dents pour quelques groupes de manifestants...). , tous pour montrer au gouvernement néo-fasciste de Rome que le peuple italien refuse le racisme, l'ostracisme, l'indifférence ! Des écologistes, des associations d'aide aux migrants, des migrants, des partis politiques démocratiques, des clubs sportifs, des paroisses avec leur curé, des syndicats, des groupes d'étudiants, des retraités, des intellectuels, des gens de la campagne et d'autres de la ville...
Une longue marche où palpitait le bonheur d'être ensemble, la joie de se sentir solidaires et de posséder une force inattaquable, celle qu'impulse la fraternité et la bienveillance. Des familles entières marchaient, de vieilles dames en manteau de fourrure, des écoliers, des lycéens, des gens venus de tous les horizons pour défendre ce qui est notre patrimoine commun : l'amour. La seule réalité intangible et vitale. Deux belles heures qui réchauffent le cœur et aident à garder espoir, à continuer de croire dans l'humanité et penser aux meilleurs possibles qu'on puisse imaginer, un monde fraternel où personne ne serait abaissé, méprisé, rejeté, où la solidarité serait plus forte que les intérêts, le partage plus fort que le profit, le bonheur plus important que le rendement et le travail, la souffrance abolie et partout le sourire... Une grande joie vraiment et beaucoup d'espérance !
Dès 14 heures, la foule s'est faite très dense sur le parvis de la gare de Santa Lucia. Après de nombreuses interventions qui toutes dénoncèrent l'ignoble décret Sicurezza de Matteo Salvini qui du jour au lendemain mettra hors-la-loi des milliers de demandeurs d'asile à qui seront retirés leurs papiers, qui perdront tout droit au logement et aux aides d'urgence qui leur permettent de survivre, sans plus aucun accès autorisé à un accompagnement administratif et social. Tous les intervenants ont appelé la population à s'opposer à cette loi immonde et à la désobéissance.
Plus de deux heures après la marche à travers la ville, la manifestation s'est terminée sur le campo Sant'Angelo (l'arrivée et les discours d'envoi devaient avoir lieu sur le campo Manin, aux pieds de la statue de ce vénitien courageux qui appela à la résistance et à la révolte pour défendre la liberté, mais le trop grand nombre de participants obligea de poursuivre jusqu'au campo voisin, bien plus grand), ou en dépit d'une ambiance joyeuse, tous étaient conscients de l'immonde qui se répand peu à peu, avec ce climat d'intolérance et de haine qui s'insinue à travers la guerre que livre l'actuel gouvernement aux O.n.g. qui n'ont plus aucune aide de l’État, la fermeture des ports et les déportations de masse, avec la création de véritables camps de concentration pour les migrants. Jusqu'où iront-ils ?
Side by side, quelle jolie marche que celle-là... Et qui ne fait que commencer.
© Stefano Mazzola |
Une longue marche où palpitait le bonheur d'être ensemble, la joie de se sentir solidaires et de posséder une force inattaquable, celle qu'impulse la fraternité et la bienveillance. Des familles entières marchaient, de vieilles dames en manteau de fourrure, des écoliers, des lycéens, des gens venus de tous les horizons pour défendre ce qui est notre patrimoine commun : l'amour. La seule réalité intangible et vitale. Deux belles heures qui réchauffent le cœur et aident à garder espoir, à continuer de croire dans l'humanité et penser aux meilleurs possibles qu'on puisse imaginer, un monde fraternel où personne ne serait abaissé, méprisé, rejeté, où la solidarité serait plus forte que les intérêts, le partage plus fort que le profit, le bonheur plus important que le rendement et le travail, la souffrance abolie et partout le sourire... Une grande joie vraiment et beaucoup d'espérance !
Dès 14 heures, la foule s'est faite très dense sur le parvis de la gare de Santa Lucia. Après de nombreuses interventions qui toutes dénoncèrent l'ignoble décret Sicurezza de Matteo Salvini qui du jour au lendemain mettra hors-la-loi des milliers de demandeurs d'asile à qui seront retirés leurs papiers, qui perdront tout droit au logement et aux aides d'urgence qui leur permettent de survivre, sans plus aucun accès autorisé à un accompagnement administratif et social. Tous les intervenants ont appelé la population à s'opposer à cette loi immonde et à la désobéissance.
Plus de deux heures après la marche à travers la ville, la manifestation s'est terminée sur le campo Sant'Angelo (l'arrivée et les discours d'envoi devaient avoir lieu sur le campo Manin, aux pieds de la statue de ce vénitien courageux qui appela à la résistance et à la révolte pour défendre la liberté, mais le trop grand nombre de participants obligea de poursuivre jusqu'au campo voisin, bien plus grand), ou en dépit d'une ambiance joyeuse, tous étaient conscients de l'immonde qui se répand peu à peu, avec ce climat d'intolérance et de haine qui s'insinue à travers la guerre que livre l'actuel gouvernement aux O.n.g. qui n'ont plus aucune aide de l’État, la fermeture des ports et les déportations de masse, avec la création de véritables camps de concentration pour les migrants. Jusqu'où iront-ils ?
Cette IIIe Marche pour l'Humanité a montré qu'existe une autre Italie qui refuse la barbarie, du Nord au Sud, de Venise à Palerme, de Rome à Riace et Lodi. Jour après jour des réseaux de solidarité se mettent en place, des actions de secours mutuel voient le jour. Partout la résistance et la désobéissance au décret, partout des gens se lèvent pour faire front à l'ignominie. Côte à côte, side by side,
contre la politique raciste de l'actuel gouvernement, contre les mensonges et la peur, pour construire une société accueillante et solidaire qui refuse l'exclusion sociale et protège les droits de chacun. Rien d'autre que les principes fondamentaux qu' en Italie comme dans trop de pays en Europe, on bafoue effrontément tout comme le firent nazis et fascistes ! Là au moins, ça vaut vraiment le coup de se mettre en marche !
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