 San  Zaccaria. Un matin de mai. Peu de monde dans l'église. Bellini. Le  chef-d’œuvre. Le concert à la vierge. La madone assise en gloire sur un  trône luxueux, entourée de saints, en extase vers son fils écoutant un  ange lui faire de la musique. Tableau délicieux. Tant d'amour et de  résignation dans ce regard de mère. Tant de douleur et de gloire dans  ces sons qui le bercent. On ne fait plus de belle musique comme cela  maintenant.
San  Zaccaria. Un matin de mai. Peu de monde dans l'église. Bellini. Le  chef-d’œuvre. Le concert à la vierge. La madone assise en gloire sur un  trône luxueux, entourée de saints, en extase vers son fils écoutant un  ange lui faire de la musique. Tableau délicieux. Tant d'amour et de  résignation dans ce regard de mère. Tant de douleur et de gloire dans  ces sons qui le bercent. On ne fait plus de belle musique comme cela  maintenant.
Joie  et bonheur que ces retrouvailles matutinales avec la beauté. Dans la  nef, une femme balaye le vieux pavement humide. Les cloches dehors  sonnent à toute volée. La crypte résonne du clapotis de l'eau qui  remonte des profondeurs du temps.  
C'est  à chaque fois une grande paix, Venise, à l'intérieur d'une église.  Quand la froidure de l'hiver rend la lumière de midi d'un blanc  métallique, que les volutes de pierre et tous les ors s'animent et  réchauffent le passant transi. Quand à la fin du printemps, lorsque le  jour vient à mourir et teinte les vitraux de rayons roses qui rendent  l'heure poignante et douloureuse alors que dehors tout n'est que rire et  légèreté.
 
Autrefois,  à San Zaccaria, on vendait à côté des cierges de jolies petites fleurs  blanches appelées étoiles du berger. Les dames les accrochaient à leur  revers quand elles ne les déposaient pas au pied de ce joli concert  immortalisé par Bellini.