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Philippe posa sa valise. Il
enleva lentement son bonnet, son manteau, son écharpe, ses gants, et se dirigea vers
la fenêtre. Il tira le lourd rideau de toile grège qui sentait la poussière, tourna la poignée
qui grinça. Soudain, toute l'émotion qu'il avait contenu en arrivant
explosa en même temps que ses poumons se remplirent de ces parfums
uniques et subtils qui saisissent toujours le voyageur. Cette odeur d'iode et de
pierre humide, de terre et de sel qui émane des canaux et se répand
partout dans la ville. Philippe était enfin arrivé. Il savait,
d'instinct, que Venise était son but. Il savait qu'il y retrouverait la
trace de tout ce qui lui manquait, des signes peu à peu se
manifesteraient qui le conduiraient vers là où il devait aller. Il ne pouvait en être autrement. A
Venise, il allait enfin être lui-même.
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1 commentaire:
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Joli, promesse d'un avenir certain............