Andrew Conte est un sympathique citoyen américain de Pittsburgh. Marié, père de deux enfants de 6 et 3 ans, il a eu le bonheur et la chance de passer quelques jours à Venise cet été. Ce n'était pas son premier voyage, non. C'est à Venise qu'il fit avec beaucoup d'originalité, son voyage de noces. Il y retourna quelques années après une deuxième fois, un anniversaire en quelque sorte, visitant avec passion églises et musées. Mais c'était la première fois qu'il y venait avec toute sa petite famille.

Voilà notre famille Conte qui débarque à l'aéroport. Point de bus ou de vaporetto, un taxi (il en relève d'ailleurs le prix prohibitif mais pour un américain !) car les chers petits auraient souffert, l'heure du dîner approchant et les dernières tartines de peanut butter trop loin, il craignait une rébellion insupportable (chers petits anges). On passe sa vie chez un psy pour moins que ça de l'autre côté de l'Atlantique ! Le voilà donc en taxi se prenant pour l'ineffable Georges Clooney (vous savez le néo-bellâtre qui se promenait à Hollywood avec son cochon dressé et fit longtemps croire à la gent féminine de la planète qu'il maniait le bistouri comme un dieu...). La lagune, le grand canal et c'est l'arrivée, la remise des clés, l'installation. On notera au passage que l'appartement a l'air conditionné (nécessité absolue pour un américain) et que, bien que complètement aménagée la cuisine ne leur a jamais servi...

Il raconte ainsi un mémorable pique-nique sur un campo où trône un monumental lion ailé (les lecteurs avisés auront reconnu). Assis sur le piédestal, la tribu Conte a délicieusement déjeuné puis, pour aider à la digestion certainement, les chers petits sont ensuite partis escalader le lion vert-de-grisé (selon l'expression même de Andrew Conte). Pour ceux qui ne l'ont pas reconnu, il s'agit du monument à Daniele Manin, sur le campo du même nom, derrière San Luca...

De quoi aussi renforcer l'offensive des patrons de Disney qui souhaitent mettre la main sur Venise pour en faire, justement, un gigantesque complexe touristico-ludique comme ils en ont le secret. Un accord dans ce sens a d'ailleurs été signé avec les financiers de Las Vegas...
C'est un début... Après tout, en bon yankee qui se respecte, ce pauvre Monsieur Andrew Conte ne pourra que s'en féliciter : ses chers petits pourront se gaver de bouffe industrielle à chaque coin de rue et grimper sur les monuments - après avoir fait la queue bien sûr - en toute impunité...
Certes mes propos sont un peu outrés. Ce sympathique américain livre aux gens de Pittsburgh des adresses pour un séjour réussi à Venise vu sous l'angle du mode de vie américain et c'est cela que Tramezzinimag cherche à dénoncer. Cette main mise de plus en plus prégnante d'un style de vie, où tout doit être à portée de main, facile, surtout pour les enfants qu'il ne faut jamais forcer, et le monsieur ne donne de Venise qu'une idée tellement proche d'un parc d'attraction. Pourtant c'est un lettré, un homme de culture... Mes enfants m'accompagnent toujours dans les musées et les galeries, les églises et les salles de concert. Ils ont la liberté de jouer, de courir et de réclamer des glaces ou des limonades mais nous n'avons jamais, leur mère et moi, cédé aux sirènes de l'américanisation des mœurs. Ils savent ce que Non veut dire quand les parents prononcent ce mot et ils ont appris tôt les règles et les usages. Délurés et épanouis comme le sont les enfants en bonne santé, ils sont aussi sages et calmes quand cela est nécessaire, polis et respectueux avec le reste du monde comme ils le sont en famille, avec nous et entre eux. Comme des milliers d'autres enfants élevés et aimés. Ils transmettront un jour cela à leur tour.
Pour la lecture du texte d' Andrew Conte, publié dans le Pittsburgh Tribune Review, le 06/08/2006 sous le titre (alléchant avant lecture) "The Sounds of Venice", il est à la disposition des lecteurs de Tramezzinimag en cliquant sur le lien ICI
Certes mes propos sont un peu outrés. Ce sympathique américain livre aux gens de Pittsburgh des adresses pour un séjour réussi à Venise vu sous l'angle du mode de vie américain et c'est cela que Tramezzinimag cherche à dénoncer. Cette main mise de plus en plus prégnante d'un style de vie, où tout doit être à portée de main, facile, surtout pour les enfants qu'il ne faut jamais forcer, et le monsieur ne donne de Venise qu'une idée tellement proche d'un parc d'attraction. Pourtant c'est un lettré, un homme de culture... Mes enfants m'accompagnent toujours dans les musées et les galeries, les églises et les salles de concert. Ils ont la liberté de jouer, de courir et de réclamer des glaces ou des limonades mais nous n'avons jamais, leur mère et moi, cédé aux sirènes de l'américanisation des mœurs. Ils savent ce que Non veut dire quand les parents prononcent ce mot et ils ont appris tôt les règles et les usages. Délurés et épanouis comme le sont les enfants en bonne santé, ils sont aussi sages et calmes quand cela est nécessaire, polis et respectueux avec le reste du monde comme ils le sont en famille, avec nous et entre eux. Comme des milliers d'autres enfants élevés et aimés. Ils transmettront un jour cela à leur tour.
Pour la lecture du texte d' Andrew Conte, publié dans le Pittsburgh Tribune Review, le 06/08/2006 sous le titre (alléchant avant lecture) "The Sounds of Venice", il est à la disposition des lecteurs de Tramezzinimag en cliquant sur le lien ICI
Crédits photographiques : © Andrew Conte & The Pittsburgh Tribune Review.
posted by lorenzo at 00:55