21 août 2009

L'Image du jour

 



Près de San Marco, lboîtes aux Lettres des «Poste Italiane». 
Encore un service public mais pour combien de temps ?

7 commentaires :  

[perdus par Google en 2016]

A Venise au début du XXe siècle

Ce billet a paru dans Tramezzinimag en décembre 2006. Comme l'illustration représente un touriste l'été et que l'incroyable différence entre la tenue estivale de ce gentleman (laine et flanelle certes de couleur claire, mais laine et flanelle tout de même) et celle des gens que l'on rencontre sur la piazza de nos jours, j'ai eu envie de le rééditer. J'ai depuis essayé cette friandise dont il est question dans le billet. C'est délicieux. Sous un caramel très sucré qui craque comme du verre sous la dent, les papilles découvre vite la surprenante acidité du raisin frais et juteux.
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Au début du XXe siècle, on trouvait dans les rues de Venise des tas de petits métiers. Parmi les quémandeurs de toute sorte, il y avait les marchands de friandises.
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Biscuits secs, eaux parfumées, sorbets servis au verre... On pouvait ainsi se restaurer comme encore aujourd'hui avec les marchands de glaces ambulants, les stands où on vous propose des quartiers de noix de coco ou du melon. Une friandise particulièrement appréciée qui a malheureusement disparue se vendait partout autour de la piazza. C'était un délice fait de petites brochettes de grains de raisins cuits au sirop et plongés devant le chaland dans un sirop de sucre caramélisé à souhait. Un peu comme les pommes d'amour de nos fêtes foraines.  
 
J'ai retrouvé dans les papiers de ma grand mère, cette photo d'un certain Camille André Bourdery, dit Cab, tenant à la main cette confiserie. 
 
Voilà la légende de la photo où ce fameux Cab exprime son goût pour la friandise en question : « La vénitienne gourmandise de Cab, fixée mémorablement par une fantaisie amicale... Les bonnes graines de raisin, énormes, dorées, juteuses, cuites à point dans un sirop onctueux, les bonnes graines de raisin enfilées sur une mince baguette, que l'on achète sous les galeries de la piazza...»
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Nous sommes à la fin du XIXe siècle, devant la basilique San Marco. C'est l'automne ou la fin de l'été. Il ne fait plus assez chaud pour porter ces costumes de flanelle blanche qui donnaient l'illusion de la fraîcheur. Notez les gants de peau très clairs et, négligemment tenu sous le bras, le carnet de notes - ou de croquis - avec le guide. Certainement le Baedeker. Notez aussi les facchini qui se reposent au pied de la hampe de bronze en attendant le client. 
 
Notre Cab était un poète, dessinateur et humoriste dont je conserve quelques cartes et plusieurs lettres d'Italie. Je cherche en vain depuis des années à savoir qui il était vraiment et comment notre famille était en relation avec lui. Si un de mes lecteurs en sait plus sur lui...

6 commentaires:

maite a dit…

Encore un charmant billet...Même chose à faire avec des tomates cerise pour un apéritif estival, délicieux ! A presto

Lorenzo a dit…

ah oui cela doit être intéressant comme mélange de goûts.

Michelaise a dit…

Pourquoi ne pas aller sur geneanet (il y a d'autres sites de généalogie mais avec geneanet on a accès à pas mal d'arbre gratuitement) si vous connaissez l'origine géographique de ce CAB peut-être trouverez-vous quelques détails le concernant, si tant est bien sûr, qu'un autre quidam l'ait inclus dans son arbre !
Quant au raisin d'amour cela semble succulent... par contre maïté, je ne vois pas trop comment l'appliquer aux tomates cerises... avec un caramel aussi ?
Quand la tenue des estivants était élégante !!!

maite a dit…

Je vais mettre sur mon blog la recette de ces tomates ; je suis en train de faire cuire des biscotti au poivre et aux amandes, si c'est bon, je mettrai aussi la recette - A presto

Lorenzo a dit…

Tout cela est bien appétissant !

Venise86 a dit…

Vous me tentez ! Appétissant et bien plus séduisant que certains clients des tours operator...