13 juillet 2020

Tramezzinimag fait un point d'étape avec ses lecteurs

Photographie de Arven Gritenreiter illustrant un article de Tramezzinimag (novembre 2012)
Depuis plusieurs mois, Tramezzinimag retrouve de nombreux billets du blog originel supprimé sans aucune explication par une intelligence artificielle (à laquelle j'aurai bien fait la peau mais ce n'est qu'un robot...). Il  en manque encore beaucoup. Seuls un petit peu plus de 30% des billets publiés entre l'année de la création du blog et l'été 2016 ont été retrouvés à ce jour avec leurs illustrations, images, sons ou vidéos. Un travail énorme qu'il faut faire pour conserver la mémoire de tout ce qui a pu être présenté et qui draina pendant plus de dix ans plus de 900.000 visiteurs et valut au site plusieurs milliers d'abonnés. 

Le choix a été fait de republier ces billets à la date d'origine, la plupart du temps à la même heure... Lorsqu'il y avait des commentaires et quand il est possible de les récupérer, nous avons choisi de les republier à l'identique, sans corriger les éventuelles fautes d'orthographe, en réactivant chaque fois que cela est possible les liens avec les sites des auteurs de ces messages. Une manière de les remercier des années après de leur fidélité. Parfois, nous avons la bonne surprise de retrouver des lecteurs que la disparition du blog avait surpris et qui apprennent que Tramezzinimag a repris vie depuis quatre ans maintenant e, même si le rythme des publications s'est considérablement ralenti, ils nous écrivent leur joie de nous avoir retrouvé. 

Qu'ils en soient chaleureusement remerciés. Sans ces lecteurs fidèles et passionnés, Tramezzinimag ne serait plus. Je tiens personnellement à remercier ceux d'entre eux qui continuent à faire des dons car le coût de la remise en état du blog est réel et ils l'ont bien compris. Pour ces gentils donateurs, un grand merci aussi.Nous sommes en train de penser un moyen de faciliter les liens vers les anciens articles quand leur contenu est toujours d'actualité, quand le succès qu'ils avaient eu à leur parution (certains billets ont eu plusieurs dizaines de milliers de lecteurs !), nous font penser qu'ils méritent d'être lus même des années après leur création par les nouveaux lecteurs.

Vue de la terrasse de l'ex-Cucciolo, devenue le restaurant de la Calcina. © Catherine Hédouin, 20/07/2020
Tramezzinimag se veut ainsi, modestement, une base de données sur Venise, sa civilisation, sa lagune, ses problèmes. Nous sommes fiers d'avoir souvent été utilisés par des scolaires, des enseignants, fiers d'avoir été cité dans des travaux universitaires, des médias de tout le monde francophone. Bien que la mode des blogs soit passée, bien que les nouveaux lecteurs formatés à de nouvelles habitudes, veulent du très court, du synthétique, et sont habitués à survoler l'information, à s'alimenter à des sources souvent superficielles, nous avons décidé de garder le cap et de tenir bon : Nos articles sont souvent longs, bavards, détaillés. C'est l'image de marque de Tramezzinimag et nous continuerons de défendre cette ligne éditoriale. 

Les récents évènements, même amplifiés par une presse ravie de retrouver des choses à dire et un pouvoir par défaut, ont conduit beaucoup d'entre nous à une réflexion sur nos priorités et prouvé qu'il était urgent de tout ralentir. Cela veut dire prendre le temps pour réfléchir et pour comprendre. C'est la base même de notre liberté. Un rempart contre la désinformation, la manipulation et la confiscation de notre libre-arbitre. Tramezzinimag s'inscrit dans cette volonté de donner à voir, à penser sur les thèmes qui sont les nôtres : la sauvegarde de Venise, la vie quotidienne de ses habitants, les excès et les dangers du tourisme de masse. Nous nous efforçons depuis 2005 de montrer que Venise et sa lagune, sont un laboratoire pour l'humanité entière. De la manière dont les choses se passent dans cet espace réduit qu'est l'ancienne République des Doges, beaucoup ont compris qu'on peut en déduire ce qui pourrait advenir ailleurs et les remèdes que les vénitiens apporteront à leurs problématiques peuvent être traduits et adaptés à toutes les problématiques du monde moderne. Venise est un modèle d'organisation et de survie depuis près de deux mille ans. C'est ce que nous essayons de traduire et de montrer article après article. Avec votre collaboration, votre aide et votre soutien, vos messages, vos commentaires, vos suggestions et vos dons, nous continuerons de faire notre part. Elle reste modeste mais déterminée.

D'appétissants tramezzinini proposés nos amis du site venessia.com
La suite logique de ces propos, cette description de nos motivations et de notre enthousiasme, c’est la naissance, souvent annoncée et maintes fois reportée, de la maison d'édition baptisée à l'origine du nom du blog, (difficilement prononçable pour les non italianisants non mangeurs de Tramezzini, il faut en convenir !) et qui a été ralentie par la crise sanitaire mondiale. Tout est fin prêt pour la parturience. 

Ainsi, au nom de notre petite équipe, je suis heureux de vous annoncer son lancement dans les prochains jours, en dépit de ce retard et de beaucoup d'incertitude quant à la sortie de cette crise inédite et à ses conséquences sur le monde de la culture et du tourisme. A suivre donc, restez à l'écoute, Tramezzinimag reviendra très vite vous détailler notre projet !

En attendant voici en lien, à titre d'exemples, quelques billets retrouvés que nous venons de republier : "A Venise des bonheurs au quotidien" avec un accompagnement sonore de Mark Orton, La rubrique Coups de Cœur N°25 et aussi "En coup de vent et sous la pluie", deux billets du 6 juillet 2008.

Nous vous invitons à vous promener dans les premières années (le sommaire complet est dans la colonne de droite), si certains textes ne sont plus trop d'actualité, d'autres demeurent aussi frais qu'au premier jour. N'hésitez pas à laisser des commentaires. le livre d'or existe toujours, nous serions heureux d'y voir de nouveaux messages de nos lecteurs ! Notre petite équipe est passionnée mais vos encouragements, vos avis et critiques sont vraiment les bienvenus !