22 août 2009

Avis aux touristes : Chaleur écrasante n'autorise pas toutes les conduites

La canicule n'autorise en rien les excès. Venise est une ville où le respect des autres doit aller de pair avec une certaine tenue. Ce n'est ni un bord de mer, ni un camping, ni une aire de pique-nique. En gros, voilà le rappel qu'il faudrait asséner par haut-parleurs toutes les minutes dans toutes les langues - surtout hélas en français - pour éviter que se renouvellent ces tristes visions de foules anéanties par la chaleur, dénudées, complètement étalées, affaissées, liquéfiées. Les plus intelligents des touristes vont passer la journée au bord de l'Adriatique et se baignent. D'autres choisissent une excursion dans les îles où il y a toujours davantage d'air que dans le centre. D'autres encore préfèrent rester à l'ombre des treilles et des jardins de leurs hôtels, voire dans les salons où règne un air conditionné des plus bien venus. Mais une masse informe continue, en dépit des pics de température, du soleil de plomb, du ciel sans nuage, des pierres et des pavés brûlants comme des fours à pizza, et déambulent dans les rues comme des forçats en procession enchaînés à leur désir de tout voir en un minimum de temps. Ils vont le long des mêmes itinéraires, sans jamais s'arrêter, sinon autour des fontaines ou dans les coins ombragés près des canaux. Rares sont ceux qui rentrent dans les magasins. Seuls les vendeurs de noix de coco, de glace et de bouteilles d'eau les attirent. Ils sont rouges, ils sentent fort et, hagards, semblent toujours épuisés. Pourtant personne ne les contraint à déambuler ainsi au risque d'un malaise. Chaque année, des gens s'affaissent tout d'un coup qu'il faut ranimer ou transporter d'urgence à l'hôpital. De plus en plus, les touristes se dénudent, vont sans vergogne torse et pieds nus dans les rues. On rencontre même parfois des femmes n'ayant pour tout vêtement sur le torse qu'un haut de maillot de bain, voire même seulement leur soutien-gorge. Beaucoup n'ont pas de chapeau et continuent d'aller à travers la ville en marchant dans des rues écrasées de soleil... Insupportable et stupide foule qui n'a rien compris.
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Voilà la première chose que l'on devrait enseigner aux visiteurs, en l'inscrivant sur les plans, sur les guides et un peu partout sur leur route : Venise ne se découvre pas comme une galerie marchande un jour de braderie. Il faut flâner, se remplir les sens de cette atmosphère unique, prendre le temps de regarder au lieu de se contenter de voir. Venise se déguste comme une spécialité gastronomique inimitable. Ne pas se précipiter sur la piazza, ni au Rialto, mais s'approprier l'esprit de la ville même quand on n'y reste que deux heures (ce qui est déjà presque sacrilège). "Voir en vitesse" c'est bon pour les halls d'aéroport où les villes sans âme où rien de beau n'existe vraiment (mais ces villes-là existent-elles vraiment tant il y a toujours partout quelque chose à voir ou à admirer). mais c'est le mal de notre époque après tout : ne plus savoir prendre son temps.
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Torse nu et les pieds dans l'eau, 
en avant les amendes.
 
C'est d'ailleurs dans ce sens que la municipalité, sous l'égide d'Augusto Salvadori, l'adjoint au titre poétique d'Assessore al Decoro, a lancé une opération de lutte contre les comportements anormaux des touristes qui se rafraîchissent sur le bord des canaux et vont dans les rues en se tenant d'une manière choquante. L'élu a demandé à la police municipale d'intensifier sa vigilance. « C'est devenu une situation intolérable ». Comme le disait un ami commerçant «les touristes se trompent, se promener en bikini et torse nu, c'est bien à Venise, mais celle de Californie !» (NDR : Venice Beach)

En y réfléchissant bien, on a l'impression d'être revenu quelques années en arrière, quand des groupes de jeunes erraient sac à dos géants sur leur dos nu, se déshabillaient sur les places et lavaient leurs vêtements aux fontaines, trempant leurs pieds endoloris par leurs lourdes chaussures de randonnées dans l'eau sale des canaux et s'étendant sur le sol pour bronzer un casque sur les oreilles... Mais ils étaient moins nombreux.
 
Chaque été, jour après jour, quand arrive l'époque de l'invasion estivale des gogos, le phénomène se reproduit. Toujours localisé autour du Rialto et de San Marco bien entendu, les seuls lieux qu'ils fréquentent. Ces touristes-là prennent Venise pour une plage. A l'unanimité, tous les vénitiens réagissent contre ce relâchement inapproprié. On pourrait même poser des panneaux de signalisation avec la mention «turisti in moja»(touristes se ramollissant)... Après tout est-ce qu'on trempe ses pieds dans la fontaine de Trevi ou se baigne-t-on dans l'Arno ? Personne.  La plage, c'est au Lido !

C'est pourquoi la municipalité vient de remettre en usage l'interdiction des bains dans les canaux du centre historique, maintenant une certaine tolérance à la périphérie du périmètre fréquenté par les touristes, où les jeunes vénitiens continuent de temps à autre de se lancer du haut des ponts pour épater les filles et mesurer leur force ( le cinéaste vénitien Enzo Luparelli en a fait un merveilleux petit film, "Nuota", dont nous reparlerons).
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C'est seulement une question de respect. Pour la ville et pour ses habitants. J'expliquais un jour à deux jeunes adolescents belges venus avec leur classe découvrir la Cité des Doges, qu'on ne rentrait pas dans un magasin, torse nu et pieds nus. Question de courtoisie. Ils étaient certes très beaux, avec cette jeune vigueur qui aime à se montrer. Mais le marchand de lunettes de soleil et son voisin le fabricant de masques ne semblaient vraiment pas apprécier l'invasion de ces jeunes éphèbes étourdis. Ceux-ci s'étonnaient du peu d'empressement des commerçants qu'ils croisaient, et s'initiait ainsi dans le groupe l'idée que les vénitiens sont peu accueillants. C.Q.F.D. !

«Mort au torse-nudisme en ville !» disait avec humour un pochoir sur un mur de l'Erbaria l'autre jour. «Mais ce tour de vis n'est pas la manifestation d'un quelconque autoritarisme», précise un proche de l'assesseur Salvadori, «les ouvriers qui travaillent en pleine chaleur, chargent et déchargent des marchandises ou refont des maisons ont le droit de travailler torse nu, mais le touriste qui circule en ville, dans les églises, les musées, les boutiques et les restaurants, doit être vêtu décemment. Essayez de visiter le Louvre ou le British Museum en caleçon et sans chemise ! »

20 commentaires:

maite a dit…

Ce que vous écrivez est très juste, mais ne s'applique malheureusement pas qu'à Venise ; ici aussi sur la côte basque, nous sommes choqués de la tenue de certains touristes qui ne penseraient même pas à se dénuder ainsi dans leur propre ville. Par contre, je préfère pour ma part qu'ils ne déambulent qu'entre la Piazza et le Rialto et qui'ils n'envahissent pas tous les coins tranquilles que nous chérissons...(et pour la tranquillité aussi des pauvres vénitiens). Bonne journée

Anonyme a dit…

Existerait-il des toucans à bec rouge et des toucans à bec jaune, nous serions les toucans à bec jaune. Les becs rouges ! Seraient-ils vulgaires !
Diodato

Michelaise a dit…

Il y a, de toute évidence, un ras le bol général dans les lieux touristiques devant ces "impudeurs" envahissantes qui finissent par être agressives... si j'en juge par les réactions reçues à mon billet sur la pudeur, nous sommes un peu à cran en cette fin écrasante de mois d'août. Courage plus que quelques jours et cela va se calmer. Pas vraiment à venise qui est touristique 12 mois sur 12, mais la fréquentation change. Et on se sent moins misanthrope ! On finit par se sentir mal !

bb84 a dit…

vous me faites peur! je pars lundi pour Venise, et ,pour la première fois depuis mes six ans(je ne vous dirai pas quand) en été...
comme j'y emmène mon fils qui découvre,j'ai quand même prévu quelques fondamentaux le premier jour, avant de nous balader dans l'autre Venise que nous aimons tant. Je compte profiter de la couverture wi-fi pour continuer à vous lire.
Hors sujet ( si, quand même, Venise) j'ai recueilli toutes vos recettes, et les expérimente peu à peu, (le flan d'asperges est un triomphe!)

autourdupuits a dit…

Le sud ouest n'y coupe pas,hier je déambulais dans les rues de Rocamadour et de mon village mêmes images,peut-être un brin plus couverts et encore,et cela ne les choque pas d'entrer dans le sanctuaire de Rocamadour ainsi vêtus avec en plus la casquette à l'envers vissée sur la tête, et si on les déshabille du regard ce qui est mon cas, on passe pour une vieille ringarde

Lorenzo a dit…

La couverture WiFi n'est encore disponible librement que pour les personnes inscrites résidentes à Venise. il n'est pas certain que vous puissiez  vous connecter partout. Cela étant, de plus en plus de lieux le permettent, dehors comme dedans. Bon séjour !
Pour répondre à Diodato, il n'est pas question dans ce billet d'une quelconque discrimination. Je pense simplement que ce qu'on ne tolère pas chez soi (qui aimerait recevoir des gens à moitié nus dans sa maison ?), on ne doit pas l'imposer aux autres. Il s'agit simplement de respect et d'éducation. On ne visite ni le Louvre ni Notre Dame torse nu et en soutien-gorge ce me semble ! Point de racisme anti-jeunes non plus. Simplement savoir conserver éducation et tenue. Quand on n'en peut plus de la chaleur, le motoscafo nous conduit en 10 minutes vers les plages du Lido où on peut se rafraîchir et là, se dénuder sans choquer ni agacer ! Sur les pelouses des Giardini aussi, une tenue légère est tolérée.

Anonyme a dit…

Et, si au lieu de fustiger les foresti, on regardait aussi les cigarettes lancées dans les canaux, le moto ondoso en recrudescence ?
Quand on vient à Venise en plein Ferragosto, dans une Venise globalement désertée par les Vénitiens, faut-il s'étonner :
1/ De voir des touristes d'un jour voire d'heure ?
2/ De les voir se rafraîchir par tous les moyens à leur disposition ?
3/ D'afficher un culte du corps valorisé par notre société.
Dans un souci d'hygiène, je m'inquiéterai plutôt de la pingrerie de la mairie qui n'offre pas des toilettes publiques à tarif acceptable (10 ou 20 c par personne) voire gratuites (on ose rêver dans une époque où rien n'est gratuit).
Alors, qu'est-ce qui est le plus dangereux pour Venise : l'apparence débrayée de certains, le jet d'ordures d'autres, la fuite en avant mercantile ?
De l'art de mépriser ce dont on vit.
Condorcet.

Venise86 a dit…

Je retrouve le net après 8 mois de coupure, alors je suis un peu maladroite... mais vous êtes parmi mes premières visites... Que ceux qui n'aiment et ne comprennent pas Venise n'y viennent pas !! Ils contribuent à en faire une ville sale, désagréable, ordinaire, médiocre, et ils diffusent cette image auprès de leurs relations, famille et amis... Ah les avis sur la saleté de Venise, répandus sur le net par des "touristes" et là je suis péjorative, qui y ont passé 4h et se sont limité à la place St Marc !!!
Venise me manque comme un être aimé éloigné dont on chérit tous les aspects... Vous lire me fait penser à la chanson "Parlez moi de lui"... J'y pense comme cela !

douille a dit…

mon dieu des gens torses nus, comment osent-ils...

Alors qu'il est bien connu qu'on vient au monde en costumes 3 pièces et avec des chaussures (le plus dur lors de l'accouchement)...

Venise est la la base une ville de pécheurs à la base (ils devaient être torse nu)... Puis, des siècles de pudeur catholique ont fait qu'il est inconcevable de se mettre à l'aise pour supporter la chaleur...

douille a dit…

D'ailleurs il est bien triste que sur ce blog aux articles souvent très intéressants, les plus longs soient basés sur de telles peccadilles...

Il est de bon ton de se demander de qui ces touristes sont les plus proches: des pécheurs d'il y a des siècles ou de l'aristocratie du déclin de la ville???

Personnellement, il ne me viendrait pas à l'idée de me promener torse nu... Mais Venise a tout fait pour devenir un centre touristique...

Anne a dit…

On peut être jeune, beau et se sentir à l'aise même vêtu correctement. Pourquoi en effet se dénuder dans des endroits inappropriés ? Si l'argument du respect ennuie, transformons-le en jeu de séduction et faisons retrouver aux gens les plaisirs de la parure.
Anne

Lorenzo a dit…

Des peccadilles certes mais qui font apparemment couler beaucoup d'encre. Sans revendiquer une tenue habillée, stricte, le torsenudisme n'est qu'un prétexte pour fustiger un laisser aller certain qui n'est pas propre aux touristes en vacances à Venise. C'est, du même acabit que les mégots et les sacs d'ordure dans les canaux, l'irrespect des lieux et des gens. Je regrette, peccadille ou pas, mais on ne pénètre pas dans un monument à poil, même au XXIe siècle, même quand on est moderne, ouvert, etc... Venise n'est pas un sanctuaire, mais c'est Venise et mon blog parlerait de Bordeaux ou de Valparaiso, j'écrirai de même pour fustiger cette mentalité de barbares qui fait les gens vautrés, repus, iconoclastes et vulgaires. Cela n'engage que moi et je l'assume comme j'assume chacun des articles et des opinions qui y sont développées. Mon objectif en écrivant ces "longs" articles qui plaisent moins que les extraits de mon journal de jeunesse ou les photos des matous vénitiens,est de montrer toutes les plaies de Venise, notamment celles qui naissent de l'invasion permanente des 21 millions de touristes annuels dont combien savent, en une heure ou en huit jours, apprécier la beauté de la ville, se l'approprier et la respectent. Se vautrer pour pique-niquer sur la piazzetta des Leoncini au point que le marbre en est souillé (quand des barrières et des panneaux pourtant l'interdisent), compisser les murs des maisons (dont le palais des doges et la basilique - et qu'on ne la ramène pas avec l'argument du manque de toilettes publiques, les centaines de bars et de restaurants n'ont jamais interdit leurs toilettes aux touristes qui demandent poliment à les utiliser) parce que les toilettes publiques sont rares et chères... C'est de cela que je voulais parler en développant un billet sur la polémique actuelle des gens trop dénudés pour la ville...

Anonyme a dit…

Lorenzo, je suis absolument d'accord avec vous. Les hordes barbares qui déferlent sur nos villes, de Versailles à Athènes, en passant par Amsterdam et Paris, semblent totalement dénuées de sens des convenances et sont "vautrées" en permanence, ignares et vulgaires. Les municipalités ont raison d'agir. Hélas, les commentaires négatifs à votre article montrent bien dans quel état de déliquescence mentale morale et intellectuelle nous sommes tombés. Tout est permis, tout est normal, tout est naturel. Continuez vos longs articles, ce ne sont pas des billevesées !
Marc

douille a dit…

Les mégots et sacs poubelles présents 365 jours par an semblent faire couler moins d'encre que les torse-nus 3 mois par an... Peut-être parce que ces sacs poubelles sont d'origine vénitienne certifiée...

Pour ce qui est de pisser dans les coin, pareil (alors qu'il suffirait de le faire d'un un canal)... J'ai parfois l'impression d'autant de vénitiens le font que de touristes...

Anonyme a dit…

Cf Paul Morand, "Venises", Paris, Gallimard, 1970...
Les aisselles aux odeurs de poireau... la description amusée des hippies : de l'humour.

De la décence, dites-vous : pourquoi donc le Pont des Soupirs se couvre-t'il de publicités au goût discutable ? pourquoi donc le maire de Venise déclare-t'il dans le guide du Lonely Planet n'avoir aucune attache particulière avec la ville ?

Condorcet

Venise86 a dit…

Il y a longtemps que je n'entame plus ni n'alimente de polémique concernant Venise avec des personnes qui ne la connaissent qu'à travers des clichés ou des quelques heures passées dans le cadre d'un tour de l'Italie, quand ce n'est pas de l'Europe. J'invite seulement à y venir en avril ou en mai et à beaucoup y marcher à l'écart des foules...

Lorenzo a dit…

Voilà une saine conclusion à cette "polémique". Pour Condorcet, je voudrais seulement rappeler que la municipalité se bat régulièrement contre l'envahissement des panneaux publicitaires (souvenez-vous du projet CocaCola que Cacciari a bloqué manumilitari)qui sont souvent le produit de contrats entre les entreprises (privées) de restauration et les boites de publicité.
Quant aux propos tenus par le maire dans LonelyPlanet, il s'en est ce me semble expliqué depuis : il est le premier magistrat de Venise, il aime sa ville, il fait ce qu'il peut pour aller de l'avant avec le poids que représente le poids du passé de la cité (il ne doit pas oublier Mestre et Marghera, etc), mais il ne conçoit pas de se battre au niveau que voudraient lui imposer la junte régionale, tenue par un berlusconien libéral pur et dur, lié à des intérêts bien éloignés de ceux de la population. Cacciari, esprit libre, philosophe à la renommée internationale s'use depuis des années dans ce combat pour Venise.Il doit faire avec les pressions financières, le climat politique délétère du pays, les enjeux fondamentaux que Venise doit affronter. Alors, dans une sorte de crise d'humeur dont il est parfois sujet, il a "balancé" que son attachement pour la Sérénissime n'était pas fondamental, signifiant ainsi que sa vie était ailleurs pour le jour où il ne serait plus maire. Ce n'est pas un politicien attaché à ses prébendes qui s'accrochera au pouvoir pour conserver ses privilèges ! Pour la petite histoire, on dit à Venise que Cacciari (homme de gauche) sourit des mesures un peu réactionnaires de Salvadori (davantage à droite)!
Allez mieux vaut en rire. Les vénitiens savent ce qui est bon pour eux et tant que les urnes sont libres, laissons-les parler ! Quant à ce billet, si l'humour n'est pas assez présent, je prie mes lecteurs de m'en excuser. Je voulais simplement traduire l'opinion générale des commerçants et des vénitiens face au "torsenudisme" et au "Venise-plage" sur le grand canal.

douille a dit…

Les "commerçants" (pas tous entendons-nous bien) ont tout fait pour qu'un tel "envahissement" (je n'aime pas se mot) se produise...

Lorenzo a dit…

Tous les commentaires à ce billet disent vrai. Et puis tout est très compliqué mais il faut bien faire des choix quand on a en charge la gestion et la protection d'un ville.

Eurogen a dit…

Personnellement, le "torse-nudisme" (joli néologisme !) me dérange beaucoup moins (surtout quand les corps sont bien faits...) que les résidus de pique-nique laissés à même le sol, que les radios et leur pollution sonore, que les braillements le soir venu de quelques jeunes éméchés. Hélàs, Venise souffre de sa popularité auprès des foules plébéiennes... La municipalité a déjà fait des campagnes pour "civiliser" la masse; faut-il alors limiter sévèrement le tourisme (ce dont je rêve !) ? Mais alors, c'est tout le système économique de la ville qu'il faut revoir : réintroduire le tourisme d'élite, et tous les petits négoces du temps passé, réintroduire les Vénitiens partis sur la "terra firma", faire baisser les prix de l'immobilier pour garder les Vénitiens modestes...
Merci pour ce site que je visite quotidiennement avec délices.