29 novembre 2007

Êtes-vous gourmand ?


Moi oui. Énormément ! Sucré ou salé, les deux ont ma faveur pourvu que ce soit goûteux et agréable à l’œil. Il y a à Venise de quoi satisfaire les amateurs de bonnes choses. Les pâtisseries, par exemple. Beaucoup ont disparu comme en France, les Marchini, Rosa Salva des années 80 n'existent plus ou pas de la même manière. Il y avait naguère un magasin Rosa Salva sur la campo San Luca, lieu de rendez-vous des lycéens à mon époque, entre la Cassa di Risparmio, la boutique du marchand de tapis, la Standa et la librairie. Les tartelettes aux amandes étaient les meilleures de tout Venise. Chez Marchini, près du pont dans la calle qui va du campo San Maurizio au campo Santo Stefano, les gâteaux à la crème comme les strudels étaient merveilleux ainsi que les chocolats (Marchini est installé aujourd'hui sur la Spadaria, à deux pas de San Marco).


Mais elles étaient légions à mon époque les pâtisseries vénitiennes. Il y avait au Lido assez loin des plages, une petite pâtisserie dont j'ai oublié le nom, tenue par une grosse dame, près du débarcadère de Sta Maria Elisabetta. On y trouvait un petit gâteau merveilleux : une sorte de puits en pâte sablée très fine garnie d'une très moelleuse préparation aux amandes avec des pignons ou des noisettes. Cela avait, en plus compact, la texture d'un quatre-quarts aux amandes et ça coûtait 600 lires (0,45 € !). C'était cher à l'époque (les jetons de téléphone valaient 200 lires et l'espresso 300). 

Étudiants, nous vivions un mois avec 50.000 lires (mais le SMIC en France n'était-il pas aux environs de 350 € ?)... Près du pont des Guglie, un pâtissier fabriquait des croissants extraordinaires. Ils étaient fourrés avec une gelée l'abricot qu'il fabriquait lui-même. On sentait souvent le matin ce délicieux parfum de confiture. Sa préparation ressemblait davantage à une crème qu'à de la confiture. Des fenêtres de la Locanda Biasin où je travaillais, adorais regarder Paolino, le petit mitron vêtu de blanc qui partait livrer les hôtels de la Lista di Spagna ou du Rialto, le plateau sur la tête, comme dans le film musical de Lionel Bart "Oliver" qui a charmé mon enfance.

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3 commentaires:

Anonyme a dit…
Ce matin, j'ai envie de manger ce pain délicieux, bien blanc de la boulangerie Salizzada San Pantalon...
J'adore !
M.17
Florence a dit…
Ma tante et mon oncle à Murano ont tenu pendant plus de 40 ans le bar Diana. C'est mon oncle qui faisait toute la pâtisserie.J'ai tant de souvenirs olfactifs: parfum d'amande, croissants à l'abricot au four....Le matin c'est Angelo le commis qui partaient livrer les cafés de l'île avec son plâteau fixé sur un boudin de tissu au sommet du crâne.
Gamine, l'été j'y vendais les glaces aux enfants qui me parlaient en vénitien.
Souvenirs, souvenirs....
Lorenzo a dit…
Nous avons des souvenirs communs. Et si vous nous racontiez plus en détails d'autres de vos souvenirs ? Tramezzinimag pourrait les publier...

Plus de 300.000 visiteurs à la Biennale qui vient de fermer ses portes

Cela fait du monde pour cette 52e édition de la grande manifestation d'art contemporain qui se déroule tous les deux ans aux confins de la ville, dans ces jardins qui lui sont dévolus depuis la fin du XIXe siècle. Encore une fois, il y eut beaucoup de surprises et de choses inattendues. De quoi glauser pendant longtemps : qu'est ce que l'art en général et l'art d'aujourd'hui a-t-il encore quelque chose à voir avec la représentation artistique des temps anciens? Vaste débat. En tout cas, il y en avait pour tous les goûts à cette biennale et beaucoup de belles choses. L'ambiance des pavillons est toujours très agréable. Voici quelques images en souvenir de cette manifestation où la France, encore une fois, a été très présente et sa présence très marquante. 
 

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2 commentaires:

Anonyme a dit…
Prenez soin de vous.
Sophie calle
Les ruptures sont déchirantes !
M.17

alberto a dit…
une autre visite...
http://fr.youtube.com/watch?v=epBHd3IywEE&feature;=related