09 juin 2008

Anch'il mar par che sommerga

Un petit cadeau pour les Amoureux et Fous de Venise, de la musique en général et de Vivaldi en particulier : la carissima Cecilia Bartoli dans un air de Bajazet (Tamerlan), "Tragedia per musica", composée en grande partie de pastiches par Vivaldi qui s'est servi d'airs plus ou moins oubliés aujourd'hui de Hasse, Giacomelli, Porpora et Broschi, à l'occasion du carnaval de 1735 (l'oeuvre fut donnée la première fois au Filarmonico de Vérone) sur un livret de Piovene. A moins qu'il s'agisse de Goldoni, je ne sais plus très bien. Dans tous les cas, il émane de cette interprétation parfois décriée, tout ce qui caractérise la musique de Vivaldi et la musique à Venise !

7 commentaires:

Martine a dit…

Flamboyante, ardente, lumineuse Bartoli ! Tellement en adéquation avec la "furia" vivaldienne.
A l'écouter, il semble que Vivaldi ait voulu explorer toutes les possibilités de la voix humaine. J'imagine la difficulté de chanter ses arias dans lesquels il y a pléthore de passages virtuoses, tellement contrastés, aux nuances très grandes et très rapides... Une véritable prouesse.

Gérard a dit…

Terrible ! Le lieu ? Paris ? Et ça va faire trois siècles, pour cette musique . Quelle valeur !

Anonyme a dit…

Merci - Maité

Lorenzo a dit…

C'est un extrait de son DVD dont je vais vous reparler. L'enregistrement a été fait à Paris en effet.

lavinie a dit…

Elle a été aphone pendant combien de mois suite à ce concert?
Elle est vraiment incroyable, surtout pour cet air à la limite du physiquement possible...
Sinon, j'ai découvert il y a peu Sandrine Piau dans le In Furore Justissimae Irae de Vivaldi, et elle a elle aussi une voix et une énergie incroyable: http://fr.youtube.com/watch?v=jdZDZEx-aE0&feature=related
(j'ai collé le lien, je ne sais pas si ça va aller...)

lavinie a dit…

youpi! ça joue!

Lorenzo a dit…

Merci c'est effectivement très beau bien que là aussi on rencontre de nombreuses critiques parmi les amateurs de chant lyrique...

Cette petite musique qui nous suit et parfois nous oriente

 

Quand par la douceur d'un après-midi de juin, sous un soleil encore doux avec un ciel sans nuage, le promeneur va par les calle et les campi, c'est une sonate pour violon de Bach que j'entends presque autant que les mandolines où les flûtes de Vivaldi. Je pense à la 3e suite française interprétées par Davitt Moroney, ou à la 2e sonate BWV 1015, dont le rythme correspond aux pas du visiteur paisible et heureux qui perçoit avec tout son corps les milliers de sensations que peut offrir Venise au quotidien : bruits et odeurs, détails insignifiants d'un reflet, une couleur ou trésors architecturaux découverts au détour d'une rue. C'est ainsi qu'il faut partir à la rencontre de la Sérénissime, sans but précis, sans guide ni plan, avec ce genre de musique dans la tête (la technique moderne nous facilite grandement les choses avec les walk-man et autres Ipod sophistiqués). Aller sans idées précises, l'esprit vide, prêt à se remplir de ces mille impressions spontanées qui font les vrais souvenirs de voyage. Se perdre, s'arrêter souvent, prendre le temps de tout percevoir. Comme lorsqu'on écoute des musiciens pendant un concert. Bonne journée.

 
 
 
 

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2 commentaires:

Anonyme a dit…

c'est toujours un vrai délice de se promener avec vous Lorenzo grâce à votre site Venise me manque un peu moins ou bien d'une manière différente. Je patiente avant mon prochain séjour cet été. Y serez vous ?

Pascale Magnin a dit…

Lorenzo,
difficile de s'exprimer sur Venise,difficile de décrire cette allégresse, ces bulles de champagne... mieux que vous ne le faîtes...!